Bien, alors ...
Le commentateur/analyste a présenté l'interprétation de deux versions du 1° mouvement de la 10° de Beethoven.
Cette écriture de ce 1° mouvement est due à un type qui a utilisé pour celà le matériau laissé par Beethoven (partitions déjà écrites, notes, etc ...).
Enfin, troisième document d'analyse, un enregistrement d'une répétition d'un des deux orchestres, laissant comprendre la façon de travailler du-dit chef.
Ce que je retiens des commentaires, c'est la difficulté pour un chef d'orchestre d'interpréter une partition pour la première fois, sans qu'il ait à sa disposition un référentiel d'enregistrements de ses pairs. Celà n'est pas exclusif à la profession de chef d'orchestre (avoir besoin de référents), mais compte tenu de la qualité culturelle et intellectuelle que l'on pré-suppose de ce milieu, j'ai été étonné d'entendre une version de ce mouvement molle et plate dans ses intentions.
A l'inverse, le deuxième chef d'orchestre (celui dont la répétition était enregistrée), visiblement moins dérouté par le vertige de la nouveauté et de l'inconnu, sachant où il voulait aller, faisait répéter son orchestre phrase par phrase, presque note par note, reprenait tel pupitre pour travailler les attaques et les extinctions de notes ...
Rigoureux ! Très intéressant.
La comparaison à l'écoute était cruelle par rapport au résultat obtenu par son collègue.
Enfin, la dernière partie de l'émission mettait en perspective ce 1° mouvement de la 10° dans la continuité historique des 9 symphonies de Beethoven et mettait l'accent sur le fait que Beethoven ne prolongeait pas sa 9° avec le début de sa 10°, mais opérait plutôt un retour en arrière (certains thèmes sont communs avec sa 3°, si j'ai bien retenu). Comme si Beethoven était arrivé avec sa 9° à une forme d'aboutissement.
Helvet, c'est à toi !
