AS1000 : l'amplification selon Cabasse

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Banc d'essais par le regretté Étienne Lémery de l'amplificateur de puissance stéréophonique à deux canaux AS1000 paru dans la revue Le Haut-Parleur n° 1838, 15 juillet 1995, pages 54 à 57.

Étienne Lémery était réputé pour le sérieux, la minutie et la sévérité de ses protocoles de mesure. Pour la bonne compréhension des mesures pratiquées sur l’amplificateur, des explications reprises notamment des n° 1757 et n° 1821 de la revue Le Haut-Parleur ou des normes citées sont indiquées ci-dessous.

  • Puissance de sortie en régime permanent : Mesurée avec une tension secteur de 220 V (à 0,5 % près) et un signal d'entrée sinusoïdal de 1 kHz sur charge résistive pure de 4 ou 8 ohms. Le signal de sortie doit être parfaitement sinusoïdal et être exempt de tout écrêtage.
  • Puissance de sortie en régime impulsionnel : Ibidem mais amplificateur attaqué par un générateur spécial produisant un signal à décroissance exponentielle (voir l'illustration ci-dessous). Le texte de l'article revient en détail sur ce protocole et le compare à la méthode pratiquée par Cabasse pour déterminer la puissance de crête, méthode décrite pages 8 et 9 du manuel de maintenance des AM1000 et AS1000 Série C.

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  • Distorsion d'intermodulation selon la norme SMPTE : L'amplificateur est attaqué en entrée par un signal sinusoïdal de fréquence f1 (généralement 60 Hz) modulé par un signal sinusoïdal de fréquence f2 (généralement 7 kHz) d'un niveau inférieur à f1 dans un rapport de 4/1. Le signal de sortie est analysé de la façon suivante. Le signal f1 est retiré et le signal résiduel est filtré en passe-bande et démodulé pour révéler les produits d'intermodulation entre f1 et f2. Le résultat est exprimé en pourcentage calculé à partir de la somme de la moyenne quadratique (RMS, root mean square en anglais) des niveaux des produits d'intermodulation d'amplitude par rapport à f2. Cette méthode inclut le bruit dans la bande passante analysée et est insensible à la distorsion par modulation de fréquences. L'illustration ci-dessous expose cette méthode :

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  • Facteur d'amortissement : Rapport entre l'impédance de sortie à 1 kHz et l'impédance de charge. Ce rapport doit être au moins supérieur à 16.
  • Comportement sur charge complexe : Test qu'Étienne Lémery considérait comme l'un des plus importants. Il rend compte du comportement de l'amplificateur sur une charge de 4 ohms avec un déphasage de 60° entre le courant et la tension dû à la complexité de l'impédance. Ce déphasage correspond à celui que peut produire une enceinte acoustique dans le grave ; il n'existe pas avec les charges résistives pures utilisées pour les mesures de puissances de sortie ci-dessus. Un amplificateur capable de sortir sa puissance maximale sur charge complexe pourra répondre à toutes les sollicitations dans le grave.
  • Temps de montée : Temps que met la tension de sortie pour passer de 10 % à 90 % de sa valeur finale lorsque l'entrée reçoit des signaux rectangulaires à 10 kHz. Caractérise la vitesse de réponse sur charge résistive.
  • Réponse aux signaux carrés à 10 kHz : Donne une idée du comportement de l'amplificateur en régime transitoire sur charge résistive de 8 ohms (oscillogramme du haut) et sur charge capacitive de 8 ohms en parallèle avec 1 µF (oscillogramme du bas). Les fronts de montée doivent être les plus raides possibles et l'ondulation sur charge capacitive réduite. Sur certains appareils avec étage de sortie à transistors en push-pull, les oscillogrammes font parfois apparaître au voisinage du zéro des anomalies dues au passage d'un transistor à un autre.

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