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→Une séance de travail au conservatoire de Brest en 1981
''Mais, en fin de compte, quelles que soient la taille de la chambre sourde, la rigidité des membranes, la linéarité des courbes de réponse, c'est l'oreille qui est le dernier juge. Il faut écouter et comparer. Comparer à quoi ? À la musique instrumentale qu'on veut reproduire, et comparer en direct, car l'oreille n'a aucune mémoire.''
''Premier temps. Au conservatoire de Brest, sous la direction de Paul Kuentz, l'orchestre des jeunes élèves joue avec chaleur un Concerto pour la nuit de Noël, de Corelli. Georges Cabasse enregistre.Deuxième temps. Deux enceintes placées au milieu de l'orchestre restituent la musique qui vient d'être enregistrée. Pas de différence notable, à part certains roulements dans les basses, pour l'auditeur non spécialiste. Épreuve finale. L'orchestre et les haut-parleurs en alternance rapide. Tantôt on entend les haut-parleurs, tantôt Paul Kuentz fait signe à ses élèves pour qu'ils enchaînent sur ce qu'ils viennent d'écouter. Cette fois les différences se précisent. De longs et patients réglages permettraient de les atténuer. L'épreuve a été faite avec un instrument en solo. À la fin, des auditeurs qui ne voyaient pas l'instrumentiste se trompaient sur la source du son.''
''C'est la haute fidélité selon Cabasse. Elle n'est pas à la portée de toutes les bourses ni d'ailleurs de toutes les oreilles. On peut même la juger parfaitement inutile - comme toutes les passions humaines.''