Aujourd'hui, "Une vie de héros" de Richard Strauss par Carlos Kleiber en live.
Il y a longtemps que j'apprécie Richard Strauss, mais sans bien connaitre son oeuvre, seulement parce que chaque fois qu'un titre passait à la radio, je me surprenais a vraiment apprécier.
Je le découvre maintenant réellement et je vous confirme qu'il s'agit bien d'un "classique" tendance "romantique", évidemment cela me convient.
Mais objectivement, c'est plein d'idées musicales plaisantes, chantantes, voire lyriques, l'orchestration dans la lignée de Tchaikkowsky, Mahler, donc de très belle facture, quelque fois même des relents Wagnériens mais bien moins que chez Bruckner.
Pour tout dire c'est dommage que vous n'expérimentiez pas tout cela...
Le dernier Abbey Lincoln, magnifique au demeurant. Moins jazz qu'à l'ordinaire, flirtant avec le folk et la country, qu'importe. Simplement bouleversant
ah ouais le lien amazone sinon je vais encore me faire engueuler LA
Aujourd'hui, "Une vie de héros" de Richard Strauss par Carlos Kleiber en live.
Il y a longtemps que j'apprécie Richard Strauss, mais sans bien connaitre son oeuvre, seulement parce que chaque fois qu'un titre passait à la radio, je me surprenais a vraiment apprécier.
Je le découvre maintenant réellement et je vous confirme qu'il s'agit bien d'un "classique" tendance "romantique", évidemment cela me convient.
Mais objectivement, c'est plein d'idées musicales plaisantes, chantantes, voire lyriques, l'orchestration dans la lignée de Tchaikkowsky, Mahler, donc de très belle facture, quelque fois même des relents Wagnériens mais bien moins que chez Bruckner.
Pour tout dire c'est dommage que vous n'expérimentiez pas tout cela...
Bien cordialement
Helvet...
Ah mais j'adore Strauss, tout au moins celui de sa jeunesse - lorsqu'il essaya d'aller plus loin que Wagner dans la recherche musicale. Pas facile Va pour le Strauss des poèmes symphoniques, d'Elektra et de Salomé.... J'accroche moins au Strauss de la maturité revenu dans ses opéras à un certain classicisme viennois proche de Mozart, dommage
Sans laisser tomber Richard Strauss dernière manière cette fois,notement avec Métamorphoses, capriccio, et les 4 derniers lieders, avec Gondula Janowitz, je me suis fait un petit intermède ma foi vraiment hors des sentiers battus ! pour moi bien sur, les spécialistes vont se gausser....
En tout cas l'enregistrement est très bon, et ceux qui aiment ce genre seront ravis, si tant est qu'ils ne le possèdent pas déjà depuis belle lurette ! moi j'arrive ?
Je vous mets les liens necessaires et c'est encore une fois une recommandation particulièrement incitative et je le souligne
Que du bonheur ! Ah pardon c'est du blues de chez blues !
Oui, c'est bien dommage, mais qu'a cela ne tienne, je te mets un commentaire de Henry Louis de la Grange sur la 4eme de Mahler :
Si tu trouves que c'est trop long et ennuyeux, dis le moi et je le supprimerai... sans difficulté.
Cordialement
Helvet...
"Analyse
Ainsi donc, à l'inverse de ce qui s'est produit et se produira à d'autres moments de la vie de Mahler, (par exemple en 1904, lorsqu'il compose ses musiques les plus "douloureuses" les derniers Kindertotenlieder et le Finale de la Sixième, au cours de l'été le plus harmonieux de toute sa vie), la Quatrième respire le bien-être, l'air pur, la détente, le lyrisme, et cela bien qu'elle ait été créée dans la douleur et dans l'angoisse. Deux ans après le retour de Mahler en Autriche, on peut y voir une sorte de chant d'action de grâces pour la patrie retrouvée, un hymne à la gloire de la "Gemütlichkeit" viennoise. Car le langage de la Quatrième est directement issu du classicisme viennois, celui de Haydn et de Schubert.
-1- Bedächtig. (Nicht eilen) ; Recht gemächlich. [Délibéré. (Sans hâte) ; Très à l'aise.]
Après quelques mesures d'introduction dominées par les flûtes et les grelots (le grelot du fou, selon Adorno, qui compare ce début au "il était une fois" des contes de fées), le premier mouvement commence "comme s'il ne savait pas compter jusqu'à quatre", par un thème ascendant, de caractère proprement viennois et qui fait partie de la grande famille des mélodies de même nature dans l'œuvre de Mahler. Il est bientôt suivi d'un second, aux cordes graves, aussi calme et aussi pastoral. Cette simplicité va d'ailleurs être bientôt démentie dans le développement où les divers motifs sont combinés, enchaînés, transformés, inextricablement enchevêtrés, ou bien encore, comme l'écrit Erwin Stein, "battus comme un paquet de cartes". Sans cesse, ils engendrent de nouvelles mélodies à partir d'éléments déjà connus, mais dont l'enchaînement, la fragmentation, la superposition, n'en sont pas moins toujours imprévisibles.
-2- In gemächlicher Bewegung. Ohne Hast. [Dans un tempo modéré. Sans hâte.]
Une ombre plane sur le début du Scherzo en forme de Ländler ; la sonorité aigre d'un violon d'un violon désaccordé (chacune des cordes en est élevée d'un ton entier) lui donne un aspect caricatural, mais on s'apercevra, en fin de compte, que "ses intentions ne sont pas si mauvaises que celà". A l'origine, Mahler avait noté au début de ce mouvement : "Freund Hain, le violoneux, joue pour la danse; la mort gratte bizarrement son violon et nous mène là haut vers le ciel".
-3- Ruhevoll. [Tranquille.] (Poco Adagio)
Avec l'Adagio, nous arrivons à l'essence de la musique. -et l'on pourrait presque dire de l'âme- de Mahler. Nul autre que lui ne pouvait composer dans la tradition beethovénienne, un chant à la fois si serein, si grave et si profond. "La longue mélodie [...], écrit Adorno, retrouve, dépouillée de tout pathos cette même quiétude d'une patrie heureuse, soulagée de la souffrance de la limite. Son authenticité, qui n'a rien à envier à celle de Beethoven, se trouve vérifiée par le fait que la nostalgie, après un temps d'arrêt, s'élève à nouveau, incorruptiblement, dans la plainte du second thème, qui transcende la mélodie expressive du conséquent". Mahler disait de ce mouvement qu' "il rit et pleure tout à la fois" et en effet, le premier thème, immobile et méditatif, avec sa basse de passacaille, est suivi d'un second qui est franchement douloureux. On entend ensuite deux groupes bien distincts de variations sur le thème principal, séparés par un double retour du thème "douloureux". Avec la tonalité de mi majeur, la coda introduit le thème principal du Finale. Grâce à cette modulation subite, qui déclenche le seul véritable tutti de l'ouvrage, Mahler fait franchir à ses auditeurs les portes du paradis, le seul peut-être qui soit accessible aux vivants, c'est-à-dire le paradis naïf de l'enfance et de l'imagerie populaire.
-4- Sehr Behaglich. [Très à l'aise.]
Dans le poème du Knaben Wunderhorn, Das himmlische Leben, les plaisirs bucoliques, musicaux et surtout gastronomiques du Ciel sont décrits et catalogués avec une verve, un enthousiasme et une précision qui enchantaient Mahler. Celui-ci recommande d'ailleurs au soprano solo "une expression joyeuse et enfantine, tout à fait dépourvue de parodie". Les contemporains trouvèrent cette naïveté singulièrement fausse et affectée. Il la jugèrent encore plus scandaleuse et plus suspecte que le "retour à Haydn" du premier mouvement à cause du raffinement de la mise en œuvre et, en particulier, de l'instrumentation. Il paraît inconcevable aujourd'hui que ce merveilleux Lied, si frais et si pur, si prodigieusement riche d'invention mélodique, ait pu être mal accueilli par la quasi-totalité de ses premiers auditeurs. La lumineuse, la rayonnante, la divine coda en mi majeur, musique "céleste" s'il en fut jamais, nous laisse entièrement convaincu qu'"aucune musique terrestre ne se peut comparer à la musique des hautes sphères". Elle nous apprend aussi que les âmes tourmentées et divisées comme celle de Mahler, que les êtres qui, comme lui, ont voulu assumer pleinement dans leur vie et dans leur art les frustrations, les crève-coeurs, les tragédies de la condition humaine, ainsi que ses doutes, ses incertitudes et ses ambiguïtés, peuvent eux-aussi avoir accès au Royaume du Ciel. Qu'importe si ce paradis, "dépeint sous les traits d'un anthropomorphisme paysan" (Adorno), paraît ici trop concret, trop rassurant pour que l'on y croit totalement comme on croit à la résignation mystique des Finale de la Neuvième et du Lied von der Erde.
En composant cette Quatrième, Mahler a voulu proposer à ses contemporains une œuvre plus courte et plus abordable que les symphonies antérieures. C'est volontairement qu'il s'est privé d'un vaste effectif orchestral et en particulier des trombones, et s'est efforcé de faire régner partout la clarté, l'économie, la transparence qu'exigeait évidemment le "sujet" de l'ouvrage.
Mais si, dans la production de Mahler, la Quatrième peut passer, au premier abord pour un intermezzo, un divertissement léger, plutôt que pour une œuvre essentielle, un tel jugement ne résiste pas à un examen approfondi de la partition. Derrière l'ascèse sonore et le parti pris de simplicité, se dissimulent une richesse d'invention, une densité polyphonique, une concentration de la pensée musicale, en même temps qu'une souveraineté technique, une complexité et un raffinement presque vertigineux de l'écriture, qui tous sont sans précédent chez Mahler. Non seulement il a dépensé plus d'efforts, plus de temps et au moins autant d'amour pour ces quarante cinq minutes de musique que pour les quatre vingt dix minutes de ses oeuvres précédentes, non seulement la réussite technique y est donc plus éclatante encore, mais son néo-classicisme évident n'a rien d'une fuite vers le passé. C'est au contraire une œuvre d'avant-garde pour l'époque, une nouvelle découverte de Mahler par lui-même, une évolution entièrement inattendue de son style vers la rigueur et la concentration. Dans son "retour à Haydn", Mahler emprunte des formules traditionnelles et héritées du passé, certes mais il les enrichit, il les transforme et ne se laisse jamais contraindre par ces emprunts. Sa "gaieté irraisonnée et déraisonnable" n'a rien non plus de contrefait ni de caricatural, comme c'est souvent le cas chez Strauss, par exemple dans Le Bourgeois Gentilhomme. Il s'agit plutôt d'une nostalgie affectueuse pour un temps meilleur et à jamais révolu, pour un "temps de l'innocence". D'ailleurs cette nostalgie à peine teintée d'ironie caractérise tout le climat intellectuel de la Vienne des premières années du siècle, et notamment celui des chefs d'œuvre littéraires tes que L'Homme sans qualité de Musil ou La Marche de Radetzky de Joseph Roth. Et c'est pourquoi la Quatrième Symphonie reste la plus authentiquement viennoise de toutes les oeuvres de Mahler.
Ce qui intéressant, c'est que je viens de relire mon "commentaire" lors de la première écoute de la 4° de Malher. J'avais alors ressenti le côté pastoral de la symphonie. Sans doute m'étais-je contenté d'une lecture superficielle et suis-je allé, lors de cette seconde écoute plus dans les profondeur de l'oeuvre, pour y voir son côté sombre bien présent.
Oups, j'ai raté ta réponse qui rectifie un peu, a la fois sombre et gai en même temps c'est cela, les rires à travers les larmes et le rève de paradis.
Aujourd'hui, dans le prolongement d'hier avec le blues, et je vous remets le lien, de nouveau le dépaysement le plus déconcertant pour le moins.
Le blues, bien sur sous toutes ses formes ethniques, partout dans le monde la musique accompagne les humains dans leur vie, et l'on peut se rendre compte ainsi de la "sociologie" locale, a la fois sur les vécus par les couleurs musicales et les ambiances ainsi que sur les espoirs par la présence de lyrisme par les tonalités, voire la fète et la danse.
Le génie de quelques individus qui portent et la communication et les consolations de tous par le don musical.
Le sieur a testé un peu toutes les formules sur scène: big band, trio - ici juste avec Maurice Vander au piano, donc plus intimiste..... Que des standards un peu dommage d'ailleurs, une petite prise de risque supplémentaire m'aurait plu. Mais c'est enregistré à Blagnac alors ça excuse tout
Comme je vous l'ai laissé supposer hier, j'ai effectivement poursuivi avec l'afrique du sud, grace à Ladysmith Blackmanbazou, ainsi qu'avec Johnny Clegg, dans son histoire de l'Afrique du Sud musicale.
L'étonnement vient du fait que dans la musique Zoulou, les voix masculines sont traitées quasi-systématiquement à capella.
C'est vraiment bien fait, probablement y a t il d'autres formes expressives et musicales, mais je m'en suis tenu à celle-là.
Il faudrait maintenant franchir les mers et passer aux musiques ancestrales de la polynésie, puis des aborigènes, et ensuite encore aux musiques Japonaises, chinoises, indonésiennes.
Et puis pourquoi pas à la musique des inuits et leurs jeux de gorges, et aux musiques Touaregs...
Mais bon je vais m'arreter là, je ne suis pas ethno-musicologue.
3 jours avec ces musiques c'est suffisant, même plaisantes, elles sont si anciennes que l'évolution de la société humaines les réduits un peu et ne leur permet plus de parler universel.
Elles sont devenues des musiques "régionales" en quelque sorte.
L'évolution "Darwinienne" des formes d'expressions par la musique nous conduit à un palier "cul de sac" avec la musique romantique. Et même s'il est louable pour certains compositeurs "classiques" d'aujourd'hui de chercher d'autres modes expressifs, il semble que pour l'instant ce soit un peu en vain.
Le Jazz dans sa plus grande liberté, pourra-t-il féconder ces musiques un peu perdues ou essouflées en ajoutant des instruments et la rythmique de percussions plus élaborée que les timbales et pizzicatis de contrebasse ?
Moi j'aimerai bien.
Pour avoir écouté les interprétations du Casse-noisette de tchaikowsky d'après Duke Ellington ou de Jacques Loussier pour Bach, Debussy, et les musiques baroques, Chopin je crois par Artie Schow (?)et Jelly roll Morton, St Saens, Ravel, Mozart, Schuman par Jacky Terrasson etc...etc...
etc...etc...
A l'inverse pour avoir entendu Duke Ellington joué par l'orchestre symphonique de Birmingham et Simon Rattle, Gerswhin par le symphonique de Berlin et Ozawa, Chostachovitch, la suite de Jazz par Chailly,je pense que le résultat en tant que plaisir de l'oreille est probant.
En tant que "support d'une pensée" beaucoup moins, mais qui sait !
Voilà pour aujourd'hui, on verra d'autres musiques une prochaine journée.