Ben moi, j'ai vu ça !
Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Hier j'ai vu un film Québecois "les mauvaises herbes"
Je le recommande vivement, entre comédie et tragédie de vie, c'est une belle leçon de vie au final.
Vu également (ou revu) :
Das boot, A la poursuite d'octobre rouge, La liste de Schindler pour me période films de guerre.
Je le recommande vivement, entre comédie et tragédie de vie, c'est une belle leçon de vie au final.
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Das boot, A la poursuite d'octobre rouge, La liste de Schindler pour me période films de guerre.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
De bien bons films.tof a écrit :Vu également (ou revu) :
Das boot, A la poursuite d'octobre rouge, La liste de Schindler pour me période films de guerre.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
La La Land (2016) de Damien Chazelle et avec Ryan Gosling, Emma Stone.

J’ai éprouvé la même gêne qu’à la vision de Whiplash. Il a y dans ces deux films un souci de tempo !
Ces films sont des déclarations d’amour à deux genres que j’adore, le Jazz et les comédies musicales, qui sont aujourd’hui des genres un peu élitistes alors qu’à leurs périodes de gloires il s’agissait de genres populaires. Il y a eu glissement progressif au fur et à mesure que la population d’amateurs vieillissait et que les jeunes générations qui venaient en remplacement, se tournaient vers d’autres goûts.
Toute la difficulté étant de savoir à qui s’adresser lorsque l’on fait ces deux films. S’adresse-t-on aux vieux un peu élitistes comme le fait de manière assumée Woody Allen auquel cas les jeunes vont s’en détourner car ils ne seront pas sensibles aux codes de l’histoire racontée, ou bien s’agit-il de viser une clientèle plus mainstream au risque de laisser sur le carreau les amateurs un peu plus cultivés qui connaissent leur Fred Astaire et leur Coltrane sur le bout des doigts ? Damien Chazelle fait le second choix.
Et il a raison de le faire car je ne dois jamais oublier que si je suis venu au Jazz, c’est en écoutant un 33T de Glenn Miller et que ma curiosité étant titillée, j’ai tiré le fil de la bobine jusqu’à apprécier Albert Ayler et Jimmy Giuffre.
La La Land en vérité s’inspire beaucoup plus des films de Jacques Demy que de ceux de Fred Astaire ou Gene Kelly car Emma Stone et Ryan Gosling malgré leur séduction sont de piètres danseurs et la musique qui y est jouée, malgré les déclarations d’intentions du personnage joué par Ryan Gosling, est plus proche de celle de Glenn Miller que de Bill Evans. Il n’empêche que si une partie du public de La La Land a la curiosité de tirer le fil de la bobine …
A part ça, le film est très agréable à regarder avec une très belle scène d’introduction et un final remarquablement bien amené. Le film tire parfois un peu en longueur mais est ponctué régulièrement de scènes émouvantes et bien interprétées. La mise en scène n’est pas en reste. On ne regrette pas son ticket.

J’ai éprouvé la même gêne qu’à la vision de Whiplash. Il a y dans ces deux films un souci de tempo !
Ces films sont des déclarations d’amour à deux genres que j’adore, le Jazz et les comédies musicales, qui sont aujourd’hui des genres un peu élitistes alors qu’à leurs périodes de gloires il s’agissait de genres populaires. Il y a eu glissement progressif au fur et à mesure que la population d’amateurs vieillissait et que les jeunes générations qui venaient en remplacement, se tournaient vers d’autres goûts.
Toute la difficulté étant de savoir à qui s’adresser lorsque l’on fait ces deux films. S’adresse-t-on aux vieux un peu élitistes comme le fait de manière assumée Woody Allen auquel cas les jeunes vont s’en détourner car ils ne seront pas sensibles aux codes de l’histoire racontée, ou bien s’agit-il de viser une clientèle plus mainstream au risque de laisser sur le carreau les amateurs un peu plus cultivés qui connaissent leur Fred Astaire et leur Coltrane sur le bout des doigts ? Damien Chazelle fait le second choix.
Et il a raison de le faire car je ne dois jamais oublier que si je suis venu au Jazz, c’est en écoutant un 33T de Glenn Miller et que ma curiosité étant titillée, j’ai tiré le fil de la bobine jusqu’à apprécier Albert Ayler et Jimmy Giuffre.
La La Land en vérité s’inspire beaucoup plus des films de Jacques Demy que de ceux de Fred Astaire ou Gene Kelly car Emma Stone et Ryan Gosling malgré leur séduction sont de piètres danseurs et la musique qui y est jouée, malgré les déclarations d’intentions du personnage joué par Ryan Gosling, est plus proche de celle de Glenn Miller que de Bill Evans. Il n’empêche que si une partie du public de La La Land a la curiosité de tirer le fil de la bobine …
A part ça, le film est très agréable à regarder avec une très belle scène d’introduction et un final remarquablement bien amené. Le film tire parfois un peu en longueur mais est ponctué régulièrement de scènes émouvantes et bien interprétées. La mise en scène n’est pas en reste. On ne regrette pas son ticket.
Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Je recommande également "la chute", vraiment très bon.syber a écrit :De bien bons films.tof a écrit :Vu également (ou revu) :
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
J'ai regardé ce film hier soir, j'ai trouvé la bande son vraiment très bien, je ne suis pas du tout habitué à regarder ce genre de film mais je me suis laissé prendre au jeusyber a écrit :La La Land (2016) de Damien Chazelle et avec Ryan Gosling, Emma Stone.
J’ai éprouvé la même gêne qu’à la vision de Whiplash. Il a y dans ces deux films un souci de tempo !
Ces films sont des déclarations d’amour à deux genres que j’adore, le Jazz et les comédies musicales, qui sont aujourd’hui des genres un peu élitistes alors qu’à leurs périodes de gloires il s’agissait de genres populaires. Il y a eu glissement progressif au fur et à mesure que la population d’amateurs vieillissait et que les jeunes générations qui venaient en remplacement, se tournaient vers d’autres goûts.
Toute la difficulté étant de savoir à qui s’adresser lorsque l’on fait ces deux films. S’adresse-t-on aux vieux un peu élitistes comme le fait de manière assumée Woody Allen auquel cas les jeunes vont s’en détourner car ils ne seront pas sensibles aux codes de l’histoire racontée, ou bien s’agit-il de viser une clientèle plus mainstream au risque de laisser sur le carreau les amateurs un peu plus cultivés qui connaissent leur Fred Astaire et leur Coltrane sur le bout des doigts ? Damien Chazelle fait le second choix.
Et il a raison de le faire car je ne dois jamais oublier que si je suis venu au Jazz, c’est en écoutant un 33T de Glenn Miller et que ma curiosité étant titillée, j’ai tiré le fil de la bobine jusqu’à apprécier Albert Ayler et Jimmy Giuffre.
La La Land en vérité s’inspire beaucoup plus des films de Jacques Demy que de ceux de Fred Astaire ou Gene Kelly car Emma Stone et Ryan Gosling malgré leur séduction sont de piètres danseurs et la musique qui y est jouée, malgré les déclarations d’intentions du personnage joué par Ryan Gosling, est plus proche de celle de Glenn Miller que de Bill Evans. Il n’empêche que si une partie du public de La La Land a la curiosité de tirer le fil de la bobine …
A part ça, le film est très agréable à regarder avec une très belle scène d’introduction et un final remarquablement bien amené. Le film tire parfois un peu en longueur mais est ponctué régulièrement de scènes émouvantes et bien interprétées. La mise en scène n’est pas en reste. On ne regrette pas son ticket.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Il boom (1963) de Vittorio De Sica et avec l'immense et talentueux Alberto Sordi dont chacun de ses films mérite d'être vu, un peu comme pour Michel Serrault.

L'histoire d'un type qui vit au dessus de ses moyens en essayant de tenir le rythme de dépense de la classe sociale dirigeante alors qu'il n'est que salarié. Il couvre sa femme, bien trop belle, de cadeaux et roule dans des voitures, bien trop luxueuses, qu'il change trop régulièrement. Bien entendu il est criblé de dette. Toute la ville est au courant, son banquier devient de plus en plus intraitable quand aux échéances. Va t-il pouvoir s'en sortir grâce au boom économique dont l'Italie profite en ce moment (l'équivalent des trente glorieuses en France) ou bien ne sera-ce qu'un mirage qui fera son lot de gagnants et de victimes ? Jusqu'au moment ou sa belle famille apprend le déshonneur et que sa femme le quitte avec le bambino pour retourner vivre chez son père, un général de l'armée ! Le drame se noue.
La solution va venir de la femme d'un très riche entrepreneur de travaux publics dont le mari qu'elle adore a perdu un œil sur un chantier. Alberto Sordi se méprend tout d'abord sur les raisons pour lesquelles elle lui porte intérêt. Comme il a besoin d'argent, il se résous avec abnégation à devoir l'honorer. En fait, elle va lui proposer un marché qui va faire basculer le film de comédie à tragédie en lui permettant d'une surprenante manière de rembourser ses dettes et même beaucoup plus.
La femme en question ressemble à Bruce Willis et ça m'a fait marrer pendant tout le film.

L'histoire d'un type qui vit au dessus de ses moyens en essayant de tenir le rythme de dépense de la classe sociale dirigeante alors qu'il n'est que salarié. Il couvre sa femme, bien trop belle, de cadeaux et roule dans des voitures, bien trop luxueuses, qu'il change trop régulièrement. Bien entendu il est criblé de dette. Toute la ville est au courant, son banquier devient de plus en plus intraitable quand aux échéances. Va t-il pouvoir s'en sortir grâce au boom économique dont l'Italie profite en ce moment (l'équivalent des trente glorieuses en France) ou bien ne sera-ce qu'un mirage qui fera son lot de gagnants et de victimes ? Jusqu'au moment ou sa belle famille apprend le déshonneur et que sa femme le quitte avec le bambino pour retourner vivre chez son père, un général de l'armée ! Le drame se noue.
La solution va venir de la femme d'un très riche entrepreneur de travaux publics dont le mari qu'elle adore a perdu un œil sur un chantier. Alberto Sordi se méprend tout d'abord sur les raisons pour lesquelles elle lui porte intérêt. Comme il a besoin d'argent, il se résous avec abnégation à devoir l'honorer. En fait, elle va lui proposer un marché qui va faire basculer le film de comédie à tragédie en lui permettant d'une surprenante manière de rembourser ses dettes et même beaucoup plus.
La femme en question ressemble à Bruce Willis et ça m'a fait marrer pendant tout le film.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
The Dam Busters (1955) de Michael Anderson

Un film qui retrace une opération réellement survenue durant la seconde guerre mondiale (Opération Chastise), ainsi que la mise au point d'une arme spécifique à cette mission. Tout cela donne un film au ton un peu démonstratif mais qui est tout a fait passionnant à suivre comme un reportage exclusif. Néanmoins, les moyens mis à l'écran et la mise en scène ne sont pas oubliés avec des plans tout a fait rares et saisissants de bombardiers volant en rase-motte ou larguant des bombes.
Bien plus qu'une curiosité pour cinéphiles.
L'argument est le suivant. Un ingénieur anglais réalise qu'il faut aux allemands 100 tonnes d'eau pour produire une tonne d'acier. Pourquoi ? Car les fonderies allemandes de la Ruhr sont alimentées en énergie par trois grands barrages hydroélectriques. Si les anglais arrivent à faire sauter ces barrages, c'est toute l'industrie allemande de l'armement qui tombe. Mais ces barrages sont bien protégés pour plusieurs raisons. Leur poids et leur construction verticale font qu'ils sont très difficiles à viser, d'autant plus qu'il faut des bombes énormes pour les détruire. Les attaquer de face est difficile car leur hauteur su l'eau est faible et ils sont protégés par des filets en maille d'acier immergés capables d'arrêter les torpilles.
Un ingénieur anglais imagine une bombe légère qui rebondi sur l'eau par ricochet une fois lâchée à un certain angle, une certaine vitesse et une certain hauteur et franchi ainsi les filets de protection. Une fois arrivée contre le barrage, elle frappe celui-ci et s'immobilise avant de couler contre celui-ci. Une fois à la bonne profondeur, elle explose. Le film nous permet d'assister à toutes les étapes de ce plan.
Une infographie qui explique la manœuvre : https://nationalpostnews.files.wordpres ... rj2000.jpg
Un site qui défend la thèse selon laquelle George Lucas se serait inspiré de The Dam Busters pour l'attaque de l'étoile noire dans Star Wars : http://www.starwarsintheclassroom.com/c ... usters.asp

Un film qui retrace une opération réellement survenue durant la seconde guerre mondiale (Opération Chastise), ainsi que la mise au point d'une arme spécifique à cette mission. Tout cela donne un film au ton un peu démonstratif mais qui est tout a fait passionnant à suivre comme un reportage exclusif. Néanmoins, les moyens mis à l'écran et la mise en scène ne sont pas oubliés avec des plans tout a fait rares et saisissants de bombardiers volant en rase-motte ou larguant des bombes.
Bien plus qu'une curiosité pour cinéphiles.
L'argument est le suivant. Un ingénieur anglais réalise qu'il faut aux allemands 100 tonnes d'eau pour produire une tonne d'acier. Pourquoi ? Car les fonderies allemandes de la Ruhr sont alimentées en énergie par trois grands barrages hydroélectriques. Si les anglais arrivent à faire sauter ces barrages, c'est toute l'industrie allemande de l'armement qui tombe. Mais ces barrages sont bien protégés pour plusieurs raisons. Leur poids et leur construction verticale font qu'ils sont très difficiles à viser, d'autant plus qu'il faut des bombes énormes pour les détruire. Les attaquer de face est difficile car leur hauteur su l'eau est faible et ils sont protégés par des filets en maille d'acier immergés capables d'arrêter les torpilles.
Un ingénieur anglais imagine une bombe légère qui rebondi sur l'eau par ricochet une fois lâchée à un certain angle, une certaine vitesse et une certain hauteur et franchi ainsi les filets de protection. Une fois arrivée contre le barrage, elle frappe celui-ci et s'immobilise avant de couler contre celui-ci. Une fois à la bonne profondeur, elle explose. Le film nous permet d'assister à toutes les étapes de ce plan.
Une infographie qui explique la manœuvre : https://nationalpostnews.files.wordpres ... rj2000.jpg
Un site qui défend la thèse selon laquelle George Lucas se serait inspiré de The Dam Busters pour l'attaque de l'étoile noire dans Star Wars : http://www.starwarsintheclassroom.com/c ... usters.asp
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
L'odyssée du sous-marin Nerka (1958) de Robert Wise et avec Clark Gable et Burt Lancaster.

Continuons avec une autre film de guerre qui s'inspire de faits réels. Les sous-mariniers US avaient inventé une tactique de combat visant à tirer face à l'étrave des navires accompagnateurs des convois japonais qu'ils protégeaient. Pourquoi ? Une fois que le sous-marin était repéré après son premier tir, certains navires japonais fonçaient dessus pour l'éperonner avec leur étrave. Cette tactique d'attaque avait causé de lourdes pertes parmi les sous-marins US. le film raconte l'histoire d'un commandant interprété par Clark Gable qui met au point cette contre offensive.
Il faut avouer que cette idée d'un duel en face à face entre un sous-marin US et un navire japonais qui se tirent dessus en avançant l'un vers l'autre est très ciné génique puisqu'elle transpose au monde marin l'idée du duel entre cowboys. Cela ne pouvait que séduire un réalisateur américain. En l'occurrence Robert Wise qui sait raconter une histoire de manière prenante, sait dramatiser son sujet en ajoutant au sous-marin un second interprété par Burt Lancaster qui est en opposition avec son commandant, commandant dont on soupçonne qu'il poursuit un but personnel qui le fait dépasser ses lettres de missions. A l'inverse de The Dam Busters qui choisissait un ton presque documentaire et technique pour nous raconter une tactique d'attaque novatrice, L'odyssée du sous-marin Nerka se sert d'un point de départ similaire mais construit un scénario sur des ressorts dramaturgiques classique ... et il faut bien le reconnaitre, parfaitement maîtrisés. Le film est ainsi court, dense et divertissant, bien interprété et mis en scène et je l'ai vu plusieurs fois.
Le vrai problème de ce film, c'est que sur les gros plans on semble voir que la moustache de Clark Gable est un postiche.

Continuons avec une autre film de guerre qui s'inspire de faits réels. Les sous-mariniers US avaient inventé une tactique de combat visant à tirer face à l'étrave des navires accompagnateurs des convois japonais qu'ils protégeaient. Pourquoi ? Une fois que le sous-marin était repéré après son premier tir, certains navires japonais fonçaient dessus pour l'éperonner avec leur étrave. Cette tactique d'attaque avait causé de lourdes pertes parmi les sous-marins US. le film raconte l'histoire d'un commandant interprété par Clark Gable qui met au point cette contre offensive.
Il faut avouer que cette idée d'un duel en face à face entre un sous-marin US et un navire japonais qui se tirent dessus en avançant l'un vers l'autre est très ciné génique puisqu'elle transpose au monde marin l'idée du duel entre cowboys. Cela ne pouvait que séduire un réalisateur américain. En l'occurrence Robert Wise qui sait raconter une histoire de manière prenante, sait dramatiser son sujet en ajoutant au sous-marin un second interprété par Burt Lancaster qui est en opposition avec son commandant, commandant dont on soupçonne qu'il poursuit un but personnel qui le fait dépasser ses lettres de missions. A l'inverse de The Dam Busters qui choisissait un ton presque documentaire et technique pour nous raconter une tactique d'attaque novatrice, L'odyssée du sous-marin Nerka se sert d'un point de départ similaire mais construit un scénario sur des ressorts dramaturgiques classique ... et il faut bien le reconnaitre, parfaitement maîtrisés. Le film est ainsi court, dense et divertissant, bien interprété et mis en scène et je l'ai vu plusieurs fois.
Le vrai problème de ce film, c'est que sur les gros plans on semble voir que la moustache de Clark Gable est un postiche.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Merci Syber, je suis fan des films de cette epoque.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Très bonne année 1958 

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Je ne l'ai pas vu Alliés. Ca me tente bien car il a un petit côté old school qui devrait me plaire ; les romans de John le Carré, le 3° homme, les hommes du président, tout cet imaginaire paranoïaque.
Syber-cinéphile
En revanche, les résultats du lifting de Brad Pitt donnent des résultats ambivalents. A la fois le lifting est remarquablement réussi et a la fois c'est gênant à regarder car on a l'impression qu'il joue Benjamin Button dans la vraie vie et sans photoshop. Il parait naturellement plus jeune que les acteurs quadragénaires voire trentenaires avec qui il joue alors que l'on sait parfaitement qu'il est plus vieux.
Syber-Les potins de la Commère*
* une vieille référence
Syber-cinéphile
En revanche, les résultats du lifting de Brad Pitt donnent des résultats ambivalents. A la fois le lifting est remarquablement réussi et a la fois c'est gênant à regarder car on a l'impression qu'il joue Benjamin Button dans la vraie vie et sans photoshop. Il parait naturellement plus jeune que les acteurs quadragénaires voire trentenaires avec qui il joue alors que l'on sait parfaitement qu'il est plus vieux.
Syber-Les potins de la Commère*
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Continuons la filmographie de Alberto Sordi par ce très grand film !
Mafioso (1962) de Alberto Lattuada et avec Alberto sordi

Si vous désirez voir ce film, je vous déconseille fortement de lire ce lien qui dévoile l'intrigue implacable, magnifiquement racontée et mise en scène par Alberto Lattuada et splendidement interprétée par Alberto Sordi. Oui, je sais, je ne lésine pas sur les adverbes. Ce n'est pas la manifestation du français le plus recherché, mais je fais au plus vite.
http://www.dvdclassik.com/critique/mafioso-lattuada
Derrière le folklore apparent, une plongée sur le fonctionnement hiérarchique occulte de la Sicile et dont on ne peut pas s'y soustraire. Le personnage d'Alberto Sordi va s'en souvenir douloureusement. Ce film est une illustration au sommet du genre de la tragi-comédie.
Vu deux ou trois fois.
Mafioso (1962) de Alberto Lattuada et avec Alberto sordi

Si vous désirez voir ce film, je vous déconseille fortement de lire ce lien qui dévoile l'intrigue implacable, magnifiquement racontée et mise en scène par Alberto Lattuada et splendidement interprétée par Alberto Sordi. Oui, je sais, je ne lésine pas sur les adverbes. Ce n'est pas la manifestation du français le plus recherché, mais je fais au plus vite.
http://www.dvdclassik.com/critique/mafioso-lattuada
Derrière le folklore apparent, une plongée sur le fonctionnement hiérarchique occulte de la Sicile et dont on ne peut pas s'y soustraire. Le personnage d'Alberto Sordi va s'en souvenir douloureusement. Ce film est une illustration au sommet du genre de la tragi-comédie.
Vu deux ou trois fois.
Modifié en dernier par syber le mar. 02 mai 2017 09:39, modifié 1 fois.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Il semblerait que ce soit plutôt une romance mélodramatique sur fond d'espionnage historique. Le curseur se déplaçant plutôt sur la première proposition.syber a écrit :Je ne l'ai pas vu Alliés. Ca me tente bien car il a un petit côté old school qui devrait me plaire ; les romans de John le Carré, le 3° homme, les hommes du président, tout cet imaginaire paranoïaque.[/size]
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Après un cycle italien, je vais p'têt bien me faire un petit cycle cinéma russe, moi
Syber-qui raconte sa vie.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Le signe de la croix (1932) de Cecil B. DeMille et avec Charles Laughton et Claudette Colbert (qui a un petit accent frenchie délicieux dans ce film).

Il s'agit d'un film surprenant par certaines de ses outrances. Cecil B. DeMille est un catholique convaincu et pratiquant et son film défend clairement les vertus des chrétiens persécutés par les Romains présentés comme décadents. Aucune demi mesure, le procès est à charge et la démonstration à sens unique. Là où le film surprend, c'est dans sa première partie où Claudette Colbert rivalise de tenues toutes plus suggestives les unes des autres et affiche sans ambiguité une sexualité à la fois dévorante et ambivalente. Tout y passe Messieurs, Dames. Pour les quadragénaire et les quinquagénaires qui fréquentent ce forum, sans doute vous souvenez-vous de la publicité pour le savon Cleopatra il y a 20 ou 30 ans, je ne sais plus. Cette pub est une copie d'une scène de ce film où Claudette Colbert prend un bain nue dans une piscine remplie de lait d'ânesse. Claudette ne joue pas Cléopâtre dans ce film, cela viendra plus tard comme j'en ai déjà parlé je crois sur ce fil, mais Poppée la femme de Néron. Néron joué par Charles Laughton (avec un faux nez qui n'apporte rien au propos). Le couple vole la vedette aux autres acteurs qui dans l'ensemble ont un jeu à mi chemin entre la pantomime des films muets et le jeu induit par les films parlants. Epoque de transition cinématographique qui crée un décalage permanent et agréablement dépaysant pour nos yeux du 21° siècle.

Bref, Poppée est une coquine et Néron un oisif cruel et grassouillet qui fait flamber dans tous les sens du terme Rome décadente et obéît aveuglément à sa femme.
Là dessus on lui souffle l'idée de mettre sur le dos des chrétiens l'origine de l'incendie de Rome ce qui lui donne une occasion de les persécuter. Coup de filet. Embarquez-moi ça. Tout le monde au poste. Vérification des identités. En prison. Tout le monde au cirque. Non, pas dans les gradins ... sur la piste.
Arrive la deuxième partie du film où Cecil B. DeMille laisse parler avec une franchise désarmante son côté ouvertement pervers ; il ne le refera jamais à un tel point dans ses films suivants. Sous prétexte de dénoncer les perversités romaines, il offre au spectateur de se rincer l'œil. Durant une grosse demi-heure, nous allons assister dans le colisée à une succession de toute la créativité humaine lorsqu'il s'agit d'occire son prochain. Une femme est attachée à une broche de barbecue et se fait dévorer par des crocodiles. Les gladiateurs s'embrochent à qui mieux mieux au gré des pouces baissés par Néron et la foule excitée par la vue du sang.


Des lions dévorent des chrétiens. Un gorille s'approche d'un peu trop près d'une jeune fille attachée à un poteau. J'en passe et des pires comme ce moment ou des gladiatrices blondes embrochent sur leurs lances des pygmées en pointant le ciel de leur lance avec leur victime au bout. Ce florilège de perversités créatives laisse un peu interloqué, je vous l'avoue.

Toutefois, ne vous précipitez pas sur le DVD dans l'espoir d'assouvir vos penchants coupables, les scènes sont souvent suggérées et cela reste un film des années 30 qui n'est pas aussi réaliste que des films venus plus tard. Mais on est surpris malgré tout.

Je ne vous raconte pas la fin, qui est plutôt belle.

Il s'agit d'un film surprenant par certaines de ses outrances. Cecil B. DeMille est un catholique convaincu et pratiquant et son film défend clairement les vertus des chrétiens persécutés par les Romains présentés comme décadents. Aucune demi mesure, le procès est à charge et la démonstration à sens unique. Là où le film surprend, c'est dans sa première partie où Claudette Colbert rivalise de tenues toutes plus suggestives les unes des autres et affiche sans ambiguité une sexualité à la fois dévorante et ambivalente. Tout y passe Messieurs, Dames. Pour les quadragénaire et les quinquagénaires qui fréquentent ce forum, sans doute vous souvenez-vous de la publicité pour le savon Cleopatra il y a 20 ou 30 ans, je ne sais plus. Cette pub est une copie d'une scène de ce film où Claudette Colbert prend un bain nue dans une piscine remplie de lait d'ânesse. Claudette ne joue pas Cléopâtre dans ce film, cela viendra plus tard comme j'en ai déjà parlé je crois sur ce fil, mais Poppée la femme de Néron. Néron joué par Charles Laughton (avec un faux nez qui n'apporte rien au propos). Le couple vole la vedette aux autres acteurs qui dans l'ensemble ont un jeu à mi chemin entre la pantomime des films muets et le jeu induit par les films parlants. Epoque de transition cinématographique qui crée un décalage permanent et agréablement dépaysant pour nos yeux du 21° siècle.

Bref, Poppée est une coquine et Néron un oisif cruel et grassouillet qui fait flamber dans tous les sens du terme Rome décadente et obéît aveuglément à sa femme.
Là dessus on lui souffle l'idée de mettre sur le dos des chrétiens l'origine de l'incendie de Rome ce qui lui donne une occasion de les persécuter. Coup de filet. Embarquez-moi ça. Tout le monde au poste. Vérification des identités. En prison. Tout le monde au cirque. Non, pas dans les gradins ... sur la piste.
Arrive la deuxième partie du film où Cecil B. DeMille laisse parler avec une franchise désarmante son côté ouvertement pervers ; il ne le refera jamais à un tel point dans ses films suivants. Sous prétexte de dénoncer les perversités romaines, il offre au spectateur de se rincer l'œil. Durant une grosse demi-heure, nous allons assister dans le colisée à une succession de toute la créativité humaine lorsqu'il s'agit d'occire son prochain. Une femme est attachée à une broche de barbecue et se fait dévorer par des crocodiles. Les gladiateurs s'embrochent à qui mieux mieux au gré des pouces baissés par Néron et la foule excitée par la vue du sang.


Des lions dévorent des chrétiens. Un gorille s'approche d'un peu trop près d'une jeune fille attachée à un poteau. J'en passe et des pires comme ce moment ou des gladiatrices blondes embrochent sur leurs lances des pygmées en pointant le ciel de leur lance avec leur victime au bout. Ce florilège de perversités créatives laisse un peu interloqué, je vous l'avoue.

Toutefois, ne vous précipitez pas sur le DVD dans l'espoir d'assouvir vos penchants coupables, les scènes sont souvent suggérées et cela reste un film des années 30 qui n'est pas aussi réaliste que des films venus plus tard. Mais on est surpris malgré tout.

Je ne vous raconte pas la fin, qui est plutôt belle.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Kingsman 2, bientôt sur vos écrans ! Espérons qu'il sera dans la veine du premier.
https://www.youtube.com/watch?v=Zo0Ydga ... D8D80FA673
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Hier j'ai regardé le film "Paris" :

Pour la petite histoire, j'ai loué ce film en regardant la filmographie de Mélanie Laurent dans apple Store. Je ne le connaissais pas et il avait une bonne critique (5 étoiles / 5).
Cela m'a amusé, Luchini qui joue le rôle d'un quarantenaire qui tombe amoureux de son étudiante Mélanie Laurent. Je me suis forcément senti visé par ce personnage et ce comportement caricatural!
C'est du Cedric Kaplich, c'est pas mal : Le destin croisé de plusieurs personnages sous le regard (tragique) Carpe Diem de son personnage principal Romain Duris.
Je n'ai pas pu échapper à l'envie de vous montrer cette scène du film, ou je me suis, tel un "audiophile de base", exclamé :

"C'est mon ampli qu'on voit derrière!"

Pour la petite histoire, j'ai loué ce film en regardant la filmographie de Mélanie Laurent dans apple Store. Je ne le connaissais pas et il avait une bonne critique (5 étoiles / 5).
Cela m'a amusé, Luchini qui joue le rôle d'un quarantenaire qui tombe amoureux de son étudiante Mélanie Laurent. Je me suis forcément senti visé par ce personnage et ce comportement caricatural!

C'est du Cedric Kaplich, c'est pas mal : Le destin croisé de plusieurs personnages sous le regard (tragique) Carpe Diem de son personnage principal Romain Duris.
Je n'ai pas pu échapper à l'envie de vous montrer cette scène du film, ou je me suis, tel un "audiophile de base", exclamé :

"C'est mon ampli qu'on voit derrière!"
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Il faut avouer qu'ils sont photogéniques les McIntosh. Et puis leur simple vue suffit à faire comprendre à tout le monde de quoi il s'agit même si il n'est pas hifiste ou audiophile.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Il Vigile de Luigi Zampa et avec Alberto Sordi, Vittorio De Sica.

Le héros du film, interprété par Alberto Sordi, est un ancien militaire au chômage depuis 4 années dont le rêve est d'intégrer la police municipale et sa brigade à motocyclette. Par un concours de circonstances il va finir par arriver à ses fins. Non sans avoir auparavant prouvé au spectateur lors de l'exposition du scénario, de sa capacité à engendrer avec un calme, une assurance et une confiance en soi inébranlable, des catastrophes en série du fait de son incompétence sur à peu près tous les sujets.
Sur cet argument dont on devine sans peine le ressort comique, Il Vigile propose un scénario un poil téléphoné sur le principe action/réaction. Néanmoins, la dernière partie du film quitte le registre strictement comique pour flirter avec talent et cruauté sur une dénonciation de la corruption politique et des moyens de pression utilisés par leurs responsables pour parvenir à leurs fins. Cette partie est remarquable de concision et de pertinence dans l'écriture.
Mais ce qui emporte le morceau c'est encore une fois l'interprétation tout en subtilité d'Alberto Sordi. Alberto Sordi appuyé par une phalange de seconds rôles tous choisis avec soin et composés avec talent. On pense en particulier à un petit rôle quasiment sans texte et qui ne comporte que deux scènes. Alberto Sordi apprend incidemment que sa sœur dont il est sans nouvelles depuis qu'elle est adolescente, a ouvert un salon de massage "particuliers" à Milan. Le Maire avec qui Alberto Sordi est en conflit judiciaire, veut se servir de cette sœur aux mœurs douteuses comme moyen de pression contre lui. Lorsque le personnage de la sœur apparait à l'écran, sans vulgarité excessive, avec juste un grain de beauté et une coiffure un peu trop blonde, il est campé pour que l'on comprenne instantanément la manière dont elle exerce les massages dans son salon. C'est vraiment un film d'acteurs. Quel plaisir à voir.


Le héros du film, interprété par Alberto Sordi, est un ancien militaire au chômage depuis 4 années dont le rêve est d'intégrer la police municipale et sa brigade à motocyclette. Par un concours de circonstances il va finir par arriver à ses fins. Non sans avoir auparavant prouvé au spectateur lors de l'exposition du scénario, de sa capacité à engendrer avec un calme, une assurance et une confiance en soi inébranlable, des catastrophes en série du fait de son incompétence sur à peu près tous les sujets.
Sur cet argument dont on devine sans peine le ressort comique, Il Vigile propose un scénario un poil téléphoné sur le principe action/réaction. Néanmoins, la dernière partie du film quitte le registre strictement comique pour flirter avec talent et cruauté sur une dénonciation de la corruption politique et des moyens de pression utilisés par leurs responsables pour parvenir à leurs fins. Cette partie est remarquable de concision et de pertinence dans l'écriture.
Mais ce qui emporte le morceau c'est encore une fois l'interprétation tout en subtilité d'Alberto Sordi. Alberto Sordi appuyé par une phalange de seconds rôles tous choisis avec soin et composés avec talent. On pense en particulier à un petit rôle quasiment sans texte et qui ne comporte que deux scènes. Alberto Sordi apprend incidemment que sa sœur dont il est sans nouvelles depuis qu'elle est adolescente, a ouvert un salon de massage "particuliers" à Milan. Le Maire avec qui Alberto Sordi est en conflit judiciaire, veut se servir de cette sœur aux mœurs douteuses comme moyen de pression contre lui. Lorsque le personnage de la sœur apparait à l'écran, sans vulgarité excessive, avec juste un grain de beauté et une coiffure un peu trop blonde, il est campé pour que l'on comprenne instantanément la manière dont elle exerce les massages dans son salon. C'est vraiment un film d'acteurs. Quel plaisir à voir.
