Ben moi, j'ai vu ça !
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
L'étreinte du serpent étant encore diffusé en salle, il ne devrait être disponible à la vente et à la location que d'ici quelques mois.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Je signale qu'en complément de Les Chaussons Rouges, deux autres films du même duo Powell et Pressburger constituant une sorte de trilogie dont le point commun serait une forme d'ambition artistique, sont également à connaître.
Le Narcisse Noir à l'érotisme troublant* et Les Contes d'Hoffmann où les similitudes quand à l'utilisation commune du technicolor et des acteurs identiques ne doivent pas le faire confondre avec Les Chaussons Rouges. Les deux films sont formellement très différents. Les Contes d'Hoffman est un opéra filmé alors que le célèbre ballet de Les Chaussons Rouges utilise toutes les possibilités du cinéma en terme de montage, trucage, effet d'optique, surimpression, etc ... pour magnifier et augmenter la perception et la compréhension du ballet par le spectateur.
https://www.youtube.com/watch?v=ktv3-1JTspc
* n'allez pas vous imaginer qu'il s'agisse de 50 nuances de Grey
Il s'agit de l'histoire d'une femme qui prend le voile dans un monastère dans l'Himalaya. La tension entre son ancienne et sa nouvelle vie est avant tout suggérée par le décor et les éléments naturels qui l'entourent.
Le Narcisse Noir à l'érotisme troublant* et Les Contes d'Hoffmann où les similitudes quand à l'utilisation commune du technicolor et des acteurs identiques ne doivent pas le faire confondre avec Les Chaussons Rouges. Les deux films sont formellement très différents. Les Contes d'Hoffman est un opéra filmé alors que le célèbre ballet de Les Chaussons Rouges utilise toutes les possibilités du cinéma en terme de montage, trucage, effet d'optique, surimpression, etc ... pour magnifier et augmenter la perception et la compréhension du ballet par le spectateur.
https://www.youtube.com/watch?v=ktv3-1JTspc
* n'allez pas vous imaginer qu'il s'agisse de 50 nuances de Grey

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Il tourne actuellement sur le net une petite vidéo émanant d'un designer russe qui émet l'idée que le réalisateur Inarritu "pompe" dans son dernier film "The Revenant", des plans et des idées de mise en scène issus de la filmographie de Tarkovski.
http://fr.rbth.com/art/culture/2016/02/ ... ski_564959
Il est toujours difficile de comprendre les intentions des auteurs en de pareilles circonstances. S'agit-il d'une polémique habile qui participe de la promotion de ce film auprès d'une catégorie de cinéphile ? Qui sait.
En ce qui concerne le fond du débat, quid de la morale et que faire lorsqu'un emprunt est constaté ? Difficile de faire la part des choses entre plagiat, citation, emprunt
conscient ou inconscient, hommage finalement rassurant d'un point de vue continuité culturelle qui crée un lien entre générations où la dernière génération monte sur les épaules de la précédente pour la dépasser tout en prenant en compte ses acquis ... Comment qualifier ? Sur quels critères ?
Toujours est-il que venant de revoir Les Chaussons Rouges qui traite entre autre de cet aspect, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un lien entre cette info et ce film.
Dialogue entre Lermontov, le directeur du ballet et Craster, le chef d'orchestre, dans "Les Chaussons Rouges" :
Craster a envoyé un courrier signé à Lermontov pour se plaindre que son travail de compositeur a été plagié par le compositeur d'un ballet nouvellement joué par sa troupe.
Lermontov : Si vous voulez mon conseil, vous devriez détruire cette lettre et oublier cette histoire. "Coeur de feu" est votre œuvre, n'est-ce pas ?
Craster acquiesce de la tête.
Lermontov : Ces emprunts sont souvent inconscients.
Craster ; Je sais, c'est pourquoi ...
Lermontov : C'est pourquoi il est bien plus déprimant d'avoir à voler que d'être volé.
Ce qui clôt l'entretien entre les deux personnages.
Il est bien entendu que des questions de montants de droits d'auteurs perçus peuvent malheureusement mettre à mal ce type de position assez censé, en provoquant une certaine colère ou jalousie chez l'auteur qui s'estime plagié. Sans compter pour d'autre, l'espoir de faire une bonne affaire.
http://fr.rbth.com/art/culture/2016/02/ ... ski_564959
Il est toujours difficile de comprendre les intentions des auteurs en de pareilles circonstances. S'agit-il d'une polémique habile qui participe de la promotion de ce film auprès d'une catégorie de cinéphile ? Qui sait.
En ce qui concerne le fond du débat, quid de la morale et que faire lorsqu'un emprunt est constaté ? Difficile de faire la part des choses entre plagiat, citation, emprunt
conscient ou inconscient, hommage finalement rassurant d'un point de vue continuité culturelle qui crée un lien entre générations où la dernière génération monte sur les épaules de la précédente pour la dépasser tout en prenant en compte ses acquis ... Comment qualifier ? Sur quels critères ?
Toujours est-il que venant de revoir Les Chaussons Rouges qui traite entre autre de cet aspect, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un lien entre cette info et ce film.
Dialogue entre Lermontov, le directeur du ballet et Craster, le chef d'orchestre, dans "Les Chaussons Rouges" :
Craster a envoyé un courrier signé à Lermontov pour se plaindre que son travail de compositeur a été plagié par le compositeur d'un ballet nouvellement joué par sa troupe.
Lermontov : Si vous voulez mon conseil, vous devriez détruire cette lettre et oublier cette histoire. "Coeur de feu" est votre œuvre, n'est-ce pas ?
Craster acquiesce de la tête.
Lermontov : Ces emprunts sont souvent inconscients.
Craster ; Je sais, c'est pourquoi ...
Lermontov : C'est pourquoi il est bien plus déprimant d'avoir à voler que d'être volé.
Ce qui clôt l'entretien entre les deux personnages.
Il est bien entendu que des questions de montants de droits d'auteurs perçus peuvent malheureusement mettre à mal ce type de position assez censé, en provoquant une certaine colère ou jalousie chez l'auteur qui s'estime plagié. Sans compter pour d'autre, l'espoir de faire une bonne affaire.
Re: Ben moi, j'ai vu ça !
C'est toujours difficile de savoir où est la part d'originalité chez un artiste. Vu le nombre de films qui ont été tournés depuis le début de l'histoire du cinéma il y a de grandes chances que l'on retrouve des plans similaires d'un film à l'autre. L'idée de la "copie" faite de manière inconsciente n'est pas non plus stupide ni même forcément hypocrite, chaque réalisateur (ou artiste d'une manière générale) est influencé consciemment ou non par tout ce qu'il a pu voir, lire, écouter. Comme l'a dit Céline : "il n'y a pas de plus grand piège que l'originalité".
Sinon il y a des réalisateurs qui se réclament ouvertement d'autres cinéastes : Spielberg fait une sorte de "cinéma sur le cinéma", Brian de Palma a fait de nombreuse variations et reprises sur les films d'Hithcock (avec plus ou moins de réussite).
J'avais vu une interview de Scorcese où il décortiquait une scène d'un de ses films (les nerfs à vif) et faisait le parallèle avec une autre scène de "L'homme qui en savait trop" d'Hitchcock. Les deux scènes étaient pratiquement identiques, personne ne s'en est offusqué à commencer par Scorcese qui le montre et l'explique.
Pourtant on ne peut pas non plus parler d'un vulgaire plagiat, les deux films n'ont rien à voir. Et plus étrange encore les deux scènes jumelles ne donne pas la même impression, le contexte général a une importance primordiale.
Imaginons que l'on réalise un film en faisant un patchwork avec des reprises de toutes les plus "grandes" scènes du cinéma, le résultat final a de grandes chances d'être médiocre. Chaque scène prise indépendamment a son importance mais l'ensemble l'est aussi. C'est peut être ce qui différencie une vulgaire copie d'une variation sur un même thème (la musique est remplie de ce genre d'exemple).
Sinon il y a des réalisateurs qui se réclament ouvertement d'autres cinéastes : Spielberg fait une sorte de "cinéma sur le cinéma", Brian de Palma a fait de nombreuse variations et reprises sur les films d'Hithcock (avec plus ou moins de réussite).
J'avais vu une interview de Scorcese où il décortiquait une scène d'un de ses films (les nerfs à vif) et faisait le parallèle avec une autre scène de "L'homme qui en savait trop" d'Hitchcock. Les deux scènes étaient pratiquement identiques, personne ne s'en est offusqué à commencer par Scorcese qui le montre et l'explique.
Pourtant on ne peut pas non plus parler d'un vulgaire plagiat, les deux films n'ont rien à voir. Et plus étrange encore les deux scènes jumelles ne donne pas la même impression, le contexte général a une importance primordiale.
Imaginons que l'on réalise un film en faisant un patchwork avec des reprises de toutes les plus "grandes" scènes du cinéma, le résultat final a de grandes chances d'être médiocre. Chaque scène prise indépendamment a son importance mais l'ensemble l'est aussi. C'est peut être ce qui différencie une vulgaire copie d'une variation sur un même thème (la musique est remplie de ce genre d'exemple).
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
J'ai regardé la vidéo mise en ligne par Misha Petrick. Quelques séquences de The revanvant mis en parallèle avec les extraits issus des films de Tarkovski montrent incontestablement une parenté. Toutefois, beaucoup d'autres comparaisons sont, de mon point de vue, très exagérées et discréditent la thèse de Petrick. A mon avis, on ne peut pas parler de plagiat. Les influences sont légitimes dans le champs des arts visuels. La créativité a des limites et Tarkovski n’est pas le premier venu. Innuratu, qui n’est pas tout à fait de la même trempe, ne sera probablement pas le dernier cinéaste à s’inspirer de l’un des plus grands maîtres du 7ème art.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Bon, ce soir, L'Enfance d'Ivan ! 

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Deux films un peu décevants. Dommage, sur le papier ça semblait prometteur.
Fury avec Brad Pitt. Film se déroulant durant la seconde guerre mondiale. On suit les tribulations, fatalo-héroïco-carnassières d'un équipage de char américain lors d'une percée en territoire allemand. Bonne immersion, bonne interprétation, les intentions des personnages sont correctement exposées, même si on peut trouver celles du jeune héros un peu trop appuyées. Malheureusement le film dérape sur sa fin en devenant un grand n'importe quoi en cinémascope : on se croirait revenu au cinéma de guerre des années 60 dans lequel l'armée allemande était souvent présentée comme étant d'une bêtise, mais d'une bêtise ...
Everest d'un réalisateur dont je n'ai pas retenu le nom et avec entre autre Elisabeth Debicki sans maquillage, à l'inverse de son rôle dans The Man From UNCLE. Histoire véridique sur la dérive commerciale de l'escalade de l'Everest dans les années 90. Des sortes de Tour Operator, organisent l'ascension en groupe.
Le film commence par une exposition d'une heure, lourdingue et caricaturale à tel point que je me suis surpris à me dire en voyant tel ou tel personnage : tiens, lui il a une tête à mourir et lui, il a une tête à s'en sortir ! A la fin du film, je constatais que j'avais Bingo sur toute la ligne. Bravo Syber ! Non, je plaisante, je n'ai aucun mérite, le réalisateur à tellement appuyé son propos que ça en devenait prévisible. S'en suit un moment de rigolade involontaire lorsque le scénariste se mêle de vouloir donner un tour introspectif à son histoire en faisant parler les protagonistes quand à leurs motivations pour vouloir monter sur l'Everest. Leurs réponses sont d'une platitude consensuelle à faire frémir de bonheur l'intellect défaillant d'une Miss lorsque l'animateur lui pose des questions durant une élection. Quiconque ayant la pratique d'un sport qui le confronte aux éléments, sait à quel point cette pratique répond à des motivations personnelles d'une complexité rare.
Bon ensuite pendant 10 minutes ils escaladent l'Everest. Tout d'un coup ils sont au sommet. On cherche en vain la moindre émotion à ressentir en tant que spectateur, mais non. Ils sont arrivés à 8848 mètres, voilà. C'est fait.
Ensuite ils redescendent pendant une heure sous la tempête et les morts s'enchainent en respectant scrupuleusement ce que l'on nous avait suggéré lors de l'exposition.
On n'est pas surpris.
Entre temps, Keira Knightley accouche et Robin Wright parle téléphone. Et puis Josh Brolin perd son nez de manière héroïque, comme il fallait s'y attendre. Everest est un film au scénario ... plat
Ca m'amène à une réflexion sur comment se fait-il que des scénarios de blockbusters manifestement loupés comme celui de ce film ou celui du dernier James Bond puissent encore passer malgré leur process de création parfaitement (du moins le crois t-on) industrialisé ? Bizarre. C'est peut-être tout compte fait un signe optimiste qui montre que ce cinéma n'est pas si formaté qu'on le pense et qu'il existe encore des interstices dans lesquels peuvent se glisser des anicroches ou des éclairs de génie.
Fury avec Brad Pitt. Film se déroulant durant la seconde guerre mondiale. On suit les tribulations, fatalo-héroïco-carnassières d'un équipage de char américain lors d'une percée en territoire allemand. Bonne immersion, bonne interprétation, les intentions des personnages sont correctement exposées, même si on peut trouver celles du jeune héros un peu trop appuyées. Malheureusement le film dérape sur sa fin en devenant un grand n'importe quoi en cinémascope : on se croirait revenu au cinéma de guerre des années 60 dans lequel l'armée allemande était souvent présentée comme étant d'une bêtise, mais d'une bêtise ...
Everest d'un réalisateur dont je n'ai pas retenu le nom et avec entre autre Elisabeth Debicki sans maquillage, à l'inverse de son rôle dans The Man From UNCLE. Histoire véridique sur la dérive commerciale de l'escalade de l'Everest dans les années 90. Des sortes de Tour Operator, organisent l'ascension en groupe.
Le film commence par une exposition d'une heure, lourdingue et caricaturale à tel point que je me suis surpris à me dire en voyant tel ou tel personnage : tiens, lui il a une tête à mourir et lui, il a une tête à s'en sortir ! A la fin du film, je constatais que j'avais Bingo sur toute la ligne. Bravo Syber ! Non, je plaisante, je n'ai aucun mérite, le réalisateur à tellement appuyé son propos que ça en devenait prévisible. S'en suit un moment de rigolade involontaire lorsque le scénariste se mêle de vouloir donner un tour introspectif à son histoire en faisant parler les protagonistes quand à leurs motivations pour vouloir monter sur l'Everest. Leurs réponses sont d'une platitude consensuelle à faire frémir de bonheur l'intellect défaillant d'une Miss lorsque l'animateur lui pose des questions durant une élection. Quiconque ayant la pratique d'un sport qui le confronte aux éléments, sait à quel point cette pratique répond à des motivations personnelles d'une complexité rare.
Bon ensuite pendant 10 minutes ils escaladent l'Everest. Tout d'un coup ils sont au sommet. On cherche en vain la moindre émotion à ressentir en tant que spectateur, mais non. Ils sont arrivés à 8848 mètres, voilà. C'est fait.
Ensuite ils redescendent pendant une heure sous la tempête et les morts s'enchainent en respectant scrupuleusement ce que l'on nous avait suggéré lors de l'exposition.
On n'est pas surpris.
Entre temps, Keira Knightley accouche et Robin Wright parle téléphone. Et puis Josh Brolin perd son nez de manière héroïque, comme il fallait s'y attendre. Everest est un film au scénario ... plat

Ca m'amène à une réflexion sur comment se fait-il que des scénarios de blockbusters manifestement loupés comme celui de ce film ou celui du dernier James Bond puissent encore passer malgré leur process de création parfaitement (du moins le crois t-on) industrialisé ? Bizarre. C'est peut-être tout compte fait un signe optimiste qui montre que ce cinéma n'est pas si formaté qu'on le pense et qu'il existe encore des interstices dans lesquels peuvent se glisser des anicroches ou des éclairs de génie.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Umberto Eco est mort. Quelle tristesse !
Revoyons pour l'occasion, en forme d'hommage joyeux et érudit, "Le nom de la rose" de JJ Annaud.
Revoyons pour l'occasion, en forme d'hommage joyeux et érudit, "Le nom de la rose" de JJ Annaud.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Et bien après toutes ces années, le film reste joyeux et érudit. Quelles trognes ces moines ! Le Directeur de Casting a du s'en donner à cœur joie !syber a écrit :Umberto Eco est mort. Quelle tristesse !
Revoyons pour l'occasion, en forme d'hommage joyeux et érudit, "Le nom de la rose" de JJ Annaud.

Le soucis est que l'on connait l'intrigue, donc le côté policier du film est éventé. Il reste ... tout le reste ; ce qui fait encore beaucoup

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Jack Reacher (2012) de Christopher McQuarrie et avec Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall et ...

... par le petit jeu des cadavres exquis de ce topic, nous avons un Werner Herzog qui compose un vrai, bon méchant de cinéma, bien cruel et inquiétant à souhaits.
Il y a un mystère Tom Cruise chez moi. Comment ce type qui si est instable et faux en interview, et si remis en question dans ses choix de vie personnel, peut-il être si juste, si centré sur l'objectif au plan professionnel. Vous me direz que c'est le lot de beaucoup d'anonyme, mais comme il s'agit là d'une star planétaire on est forcément interrogé par le fait qu'il soit arrivé à ce stade avec ce qui semble être de réelles failles de personnalité. Je veux dire, pour prendre un contre exemple et clarifier ce qui m'interroge, que Harrison Ford incarne le héros solide à l'écran comme à la ville. Pour reprendre un argument que développe JJ Annaud dans les bonus de son film Au nom de la rose, un acteur de cinéma de 50 ans, à l'inverse d'un acteur de théâtre, est filmé en gros plan et projeté sur une toile de 15 mètres de long. Donc, d'après JJ Annaud, il ne peut être à l'écran que ce qu'il est à la ville car la moindre de ses expression, de ses rides, de ce qu'il exprime est amplifié par le gros plan et la taille de l'écran. Cette cohérence fonctionne pour tous les grands acteurs, Ford, De Niro, Walken, Duvall qui sont à l'écran comme en interview ... mais pas pour Cruise qui bascule d'un état à un autre.
Bref ...
Un début d'explication incomplète consisterait à remarquer son talent incroyable pour s'entourer de types excellents dans leur domaine et les laisser s'exprimer. Ainsi Christopher McQuarrie, scénariste de Usual Suspects, ainsi les acteurs de ce film qui ont chacun l'occasion de composer et de défendre leur personnage à l'écran sans que Tom Cruise ne monopolise l'écran. Il est doué le bougre !
Pour en revenir à Jack Reacher que je viens de revoir, je suis emballé par ce film de bout en bout. Le scénario est solide et la seule faiblesse du scénario est expliquée et presque excusée par le personnage joué par Tom Cruise, les personnages sont solides et tous bien interprétés. La mise en scène créative et juste. Tout cela reste léger, fluide avec un pincée d'humour distillée tout au long du film au bon moment. Y' a pas à dire, j'adore. C'est vraiment un bon et solide polard comme j'aimerai en voir plus souvent. De la très belle ouvrage.
Un second Jack Reacher est en cours.

... par le petit jeu des cadavres exquis de ce topic, nous avons un Werner Herzog qui compose un vrai, bon méchant de cinéma, bien cruel et inquiétant à souhaits.
Il y a un mystère Tom Cruise chez moi. Comment ce type qui si est instable et faux en interview, et si remis en question dans ses choix de vie personnel, peut-il être si juste, si centré sur l'objectif au plan professionnel. Vous me direz que c'est le lot de beaucoup d'anonyme, mais comme il s'agit là d'une star planétaire on est forcément interrogé par le fait qu'il soit arrivé à ce stade avec ce qui semble être de réelles failles de personnalité. Je veux dire, pour prendre un contre exemple et clarifier ce qui m'interroge, que Harrison Ford incarne le héros solide à l'écran comme à la ville. Pour reprendre un argument que développe JJ Annaud dans les bonus de son film Au nom de la rose, un acteur de cinéma de 50 ans, à l'inverse d'un acteur de théâtre, est filmé en gros plan et projeté sur une toile de 15 mètres de long. Donc, d'après JJ Annaud, il ne peut être à l'écran que ce qu'il est à la ville car la moindre de ses expression, de ses rides, de ce qu'il exprime est amplifié par le gros plan et la taille de l'écran. Cette cohérence fonctionne pour tous les grands acteurs, Ford, De Niro, Walken, Duvall qui sont à l'écran comme en interview ... mais pas pour Cruise qui bascule d'un état à un autre.
Bref ...
Un début d'explication incomplète consisterait à remarquer son talent incroyable pour s'entourer de types excellents dans leur domaine et les laisser s'exprimer. Ainsi Christopher McQuarrie, scénariste de Usual Suspects, ainsi les acteurs de ce film qui ont chacun l'occasion de composer et de défendre leur personnage à l'écran sans que Tom Cruise ne monopolise l'écran. Il est doué le bougre !
Pour en revenir à Jack Reacher que je viens de revoir, je suis emballé par ce film de bout en bout. Le scénario est solide et la seule faiblesse du scénario est expliquée et presque excusée par le personnage joué par Tom Cruise, les personnages sont solides et tous bien interprétés. La mise en scène créative et juste. Tout cela reste léger, fluide avec un pincée d'humour distillée tout au long du film au bon moment. Y' a pas à dire, j'adore. C'est vraiment un bon et solide polard comme j'aimerai en voir plus souvent. De la très belle ouvrage.
Un second Jack Reacher est en cours.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
François, ton message me fait penser à un bon film que tu as sans doute déjà vu et qui révèle la part sombre de Tom Cruise : Collateral, de Michael Man. L'acteur y incarne un tueur à gage implacable, sillonnant les rues de Los Angeles et y semant la terreur le temps d'une nuit...

Le film est signé par un réalisateur brillant. L'un de ceux - avec Nolan, Soderberg et bien entendu R. Scott ou Spielberg- qui arrivent à conjuguer succès commerciaux et exigences artistiques.
Dans la filmographie de Michaël Man, j'ai un faible pour Miami Vice.

Oui, je l'avoue, je me verrais bien aux commandes d'un hors bord à coté de Gong Li, frayant la mer des Caraïbes pour boire un Mojito sur une plage cubaine. Rêverie Prattienne quand tu nous tient...


Le film est signé par un réalisateur brillant. L'un de ceux - avec Nolan, Soderberg et bien entendu R. Scott ou Spielberg- qui arrivent à conjuguer succès commerciaux et exigences artistiques.
Dans la filmographie de Michaël Man, j'ai un faible pour Miami Vice.

Oui, je l'avoue, je me verrais bien aux commandes d'un hors bord à coté de Gong Li, frayant la mer des Caraïbes pour boire un Mojito sur une plage cubaine. Rêverie Prattienne quand tu nous tient...


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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Facebook vient de censurer la bande annonce de L'étreinte du serpent au motif que ... l'on voit les fesses des Indiens et qu'il s'agirait d'images sexuelles !
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2016/ ... -laveugle/
Les américains ont vraiment de sacrés problèmes avec la sexualité. Ce sont les premiers producteurs au monde de films pornographiques y compris violents et pires encore, les inventeurs de la presse porno avec Hustler, Playboy et j'en passe, mais un pagne traditionnel d'Indiens d'Amazonie leur pose un problème moral ...
PS : J'aime vraiment beaucoup Collateral. En revanche Miami Vice, il y a débat ...

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2016/ ... -laveugle/
Les américains ont vraiment de sacrés problèmes avec la sexualité. Ce sont les premiers producteurs au monde de films pornographiques y compris violents et pires encore, les inventeurs de la presse porno avec Hustler, Playboy et j'en passe, mais un pagne traditionnel d'Indiens d'Amazonie leur pose un problème moral ...
PS : J'aime vraiment beaucoup Collateral. En revanche Miami Vice, il y a débat ...

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Les Autres (2001) de Alejandro Amenábar et avec Nicole Kidman.

J'avais déjà vu Agora (2009) de ce même réalisateur et j'avais trouvé ce film trop scolaire et démonstratif. Des défauts absents de ce film. Un immense manoir victorien où vivent en reclus des enfants inquiétants, une mère paranoïaque interprétée par Nicole Kidman très convaincante et des serviteurs étranges, de la brume, un cimetière caché, un mari revenant, tout cela compose un climat subtilement dérangeant et inquiétant.
Il faudra que je regarde également Mar Adentro (2004) - avec Javier Bardem, grand artiste capillaire - de ce même réalisateur.

J'avais déjà vu Agora (2009) de ce même réalisateur et j'avais trouvé ce film trop scolaire et démonstratif. Des défauts absents de ce film. Un immense manoir victorien où vivent en reclus des enfants inquiétants, une mère paranoïaque interprétée par Nicole Kidman très convaincante et des serviteurs étranges, de la brume, un cimetière caché, un mari revenant, tout cela compose un climat subtilement dérangeant et inquiétant.
Il faudra que je regarde également Mar Adentro (2004) - avec Javier Bardem, grand artiste capillaire - de ce même réalisateur.
Modifié en dernier par syber le lun. 07 mars 2016 08:23, modifié 1 fois.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Hier, j'ai regardé Marguerite :

Bof!
Cesar de la meilleure actrice, .... mouai. Je ne trouve pas qu'on soit au même niveau que Marion Cotillard ou Mélanie Laurent par exemple!
C'est bien joué, mais rien d'extraordinaire.
A la fin du film, ça se termine dans un asile psychiatrique, si vous avez vu Vol au dessus d'un nid de coucou, bon... on est très loin du jeu "spine-chilling" de Jack Nicholson!
spine-chilling :
adj à vous glacer le sang

Bof!
Cesar de la meilleure actrice, .... mouai. Je ne trouve pas qu'on soit au même niveau que Marion Cotillard ou Mélanie Laurent par exemple!
C'est bien joué, mais rien d'extraordinaire.
A la fin du film, ça se termine dans un asile psychiatrique, si vous avez vu Vol au dessus d'un nid de coucou, bon... on est très loin du jeu "spine-chilling" de Jack Nicholson!

spine-chilling :
adj à vous glacer le sang
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Oui, étrange film ce Marguerite. J'avoue ne pas avoir compris la pluie de bonnes notes attribuées par la presse avec une moyenne de 4 étoiles sur 5 compilée sur Allociné.
Catherine Frot et Michel Fau sont bons, les décors sont soignés, mais la réalisation manque tellement de souffle et de vie. Et puis il y a tellement de différences de tonalités et de niveaux de jeu entre les acteurs ...
Catherine Frot et Michel Fau sont bons, les décors sont soignés, mais la réalisation manque tellement de souffle et de vie. Et puis il y a tellement de différences de tonalités et de niveaux de jeu entre les acteurs ...
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Je viens de le regarder, j'ai passé un bon moment. Je l'ai loué un peu en reculons, parce que rien d'autre ne m'attirait et en me demandant ce qu'ils avaient bien en ce moment de faire des films sur les cuistos à répetition!
J'en ai vu un, récemment avec Scarlet Johanson, mais je ne me souviens plus du titre.
Ma femme m'a répondu que cela devait venir des émissions de télé réalité à succès sur les cuistos,... probablement!
Il avait de bonnes critiques, 4 étoiles sur App Store, et c'est mérité. La bande son (que j'ai suivi en stéréo) est de très bonne qualité. L'intrigue reste assez prévisible, mais le jeu des acteurs est juste et on se laisse guider jusque la fin avec plaisir.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
J’ai vu ce film samedi soir et je te trouve bien dur dans ta critique.syber a écrit :Mad Max Fury Road (2015) de George Miller
Le plaisir que l'on a de revoir enfin au cinéma des cascades réelles et non pas des compositions virtuelles, n'obère pas le fait que l'on est content quand le film se termine.
Le film est une resucée de Mad Max 2 que j'avais tellement adoré à sa sortie ; comme beaucoup ! Cette fois l'enjeu n'est pas le pétrole, mais l'eau.
M'enfin tout de même, une petite histoire, un peu de suspens, un soupçon d'humour n'auraient pas été de trop pour faire contrepoint aux spectaculaires mais un peu répétitives cascades.

Nous sommes face à un film d’actions dont le but premier est d’impressionner le spectateur. Cet objectif est atteint. Les cascades sont inventives. L’imaginaire de Miller est très riche et rappelle, sans l’imiter, l’esthétique « Métal Hurlant » d’un Drouillet et d’un Moebius. Les paysages désertiques sont magnifiques et contrastent harmonieusement avec les inquiétantes et « baroques » machines à rouler du clan d’Immortan Joe. Enfin, la retranscription des phénomènes atmosphériques : le jour, la nuit, la tempête, donnent lieu à des effets de lumières ou de « matières » plastiquement très intéressants. Bref, sur le plan visuel ce film est une grande réussite.
Le scénario qui lie l’enchainement des cascades et des combats n’est pas insipide, loin de là.
La narration est subtile, discrète. Elle ne s’appuie que peu sur les dialogues, le spectateur découvre ou déduit des informations qu’il reçoit les intentions des principaux protagonistes. Leurs objectifs se transforment progressivement et cette transformation change la nature de l’histoire : Ce qui apparait tout d’abord comme une fuite pour la liberté vers un lieu improbable, fantasmé, se transforme en révolte puis en révolution politique. Le film de Miller prend donc au final les caractéristiques d’une épopée. Les femmes y tiennent le rôle majeur, elle sont l'enjeu du film. Les hommes sont leurs auxiliaires, où leurs ennemis.
Sur le plan symbolique, les relations des premières avec les seconds illustrent parfaitement la tension dialectique entre le Yin (l’ombre, la terre, la germination, la discrétion, l’endurance, le long terme, la sécurité… ) et le Yang (la lumière, le ciel, l’énergique, l’explosivité, le court terme, l’aventure… ), les deux principes fondamentaux de l’antique philosophie chinoise. Sur cette terre détruite, les femmes incarnent la vie. Elles entrevoient et entretiennent l’idée d’un monde meilleur, aussi conservent-elles précieusement des graines végétales qui pourraient un jour nourrir l’humanité tout en cherchant un coin de terre arable et de l’eau. Les hommes sont des combattants au service d’un tyran qui poursuit des buts égoïstes. Leur exaltation est liée à l’adrénaline libérée par la vitesse, le bruit des moteurs et d’un « heavy metal » futuriste. Ils n’ont pas d’autres objectifs que celui de mourir à la guerre. Max est un cas à part : un esclave qui mobilise son énergie vers sa libération. A aucun moment nous ne connaitrons clairement ses intentions à long terme. Lui et Nux avec qui il est enchainé parviendront à gagner la confiance des femmes et leur comportement changera à leur contact. En contrepartie, les deux hommes apporteront un supplément de force à l'équipage. Mais l’intervention la plus décisive de Max concistera à convaincre Furiosa de faire demi-tour pour accomplir sa volonté. Ainsi, la pugnacité associée à la constance permettra au petit groupe des héros d’aboutir.
En plus de ces qualités visuelles, Mad Max IV me semble donc fondé sur un schéma et des valeurs différents des autres blogbusters. Cela en fait un film intéressant. Je comprends pourquoi beaucoup de critiques ont vu en lui l'un des meilleurs films de 2015 et certains d'entre eux ont pu parler de film d'auteur.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Je suis d'accord avec toi Holggerson, j'ai trouvé ce Mad Max réussi!
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
The Lodger (1944) de John Brahm et avec Laird Cregar.

"The Lodger" est le premier des deux films tournés entre le réalisateur et l'acteur ; sur des thèmes et des scénarios bien proches. Laird Cregar est un acteur au charisme fort et particulier. C'est une sorte de géant à la carrure impressionnante, voire inquiétante, mais avec une voix d'une grande douceur et des manières éduquées. Ce contraste est exploité à merveille par John Brahm dans les deux films qu'il tourna avec lui, en lui faisant interprété des personnages de tueurs psychotiques. Cela commence par The Lodger, traduit en français par Jack L'éventreur, puis dans le deuxième, "Hangover Square".
Les deux films se valent, mais tout de même, le deuxième qui reprend une partie du casting (Georges Sanders dans le rôle du policier), donne l'impression d'être plus abouti et fluide dans son déroulement. Un peu comme si l'équipe commune aux deux films se connaissait mieux et avait une plus grande habitude de travailler ensemble. Mais ce qui fait la force de "Hangover Square" par rapport à "The Lodger", c'est son final grandiose et halluciné où le personnage du compositeur fou interprété par Laird Cregar, joue son concerto dans un théâtre après y avoir mis le feu. Il est au comble de sa folie en jouant du piano entouré de flamme dans un décor qui se détruit petit à petit. Il faut avouer que la scène est inoubliable et que le final de The "Lodger" est bien plus conventionnel.
Laird Cregar eut une carrière malheureusement bien courte malgré ses rôles marquants, en particulier dans ces deux films. Il est décédé à l'âge de 31 ans après avoir suivi un régime trop violent et mal médicamenté, afin de maigrir pour un de ses rôles ! Une réelle perte lorsque l'on revoit ses interprétations de nos jours.

"The Lodger" est le premier des deux films tournés entre le réalisateur et l'acteur ; sur des thèmes et des scénarios bien proches. Laird Cregar est un acteur au charisme fort et particulier. C'est une sorte de géant à la carrure impressionnante, voire inquiétante, mais avec une voix d'une grande douceur et des manières éduquées. Ce contraste est exploité à merveille par John Brahm dans les deux films qu'il tourna avec lui, en lui faisant interprété des personnages de tueurs psychotiques. Cela commence par The Lodger, traduit en français par Jack L'éventreur, puis dans le deuxième, "Hangover Square".
Les deux films se valent, mais tout de même, le deuxième qui reprend une partie du casting (Georges Sanders dans le rôle du policier), donne l'impression d'être plus abouti et fluide dans son déroulement. Un peu comme si l'équipe commune aux deux films se connaissait mieux et avait une plus grande habitude de travailler ensemble. Mais ce qui fait la force de "Hangover Square" par rapport à "The Lodger", c'est son final grandiose et halluciné où le personnage du compositeur fou interprété par Laird Cregar, joue son concerto dans un théâtre après y avoir mis le feu. Il est au comble de sa folie en jouant du piano entouré de flamme dans un décor qui se détruit petit à petit. Il faut avouer que la scène est inoubliable et que le final de The "Lodger" est bien plus conventionnel.
Laird Cregar eut une carrière malheureusement bien courte malgré ses rôles marquants, en particulier dans ces deux films. Il est décédé à l'âge de 31 ans après avoir suivi un régime trop violent et mal médicamenté, afin de maigrir pour un de ses rôles ! Une réelle perte lorsque l'on revoit ses interprétations de nos jours.