+1brett952 a écrit :Je sens que ce poste va être des plus intéressants. Merci Philippe pour vos contributions, votre rigueur et votre approche la plus fidèle à la philosophie de GC.
Georges CABASSE: une philosophie
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Re: CABASSE: une philosophie
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Re: CABASSE: une philosophie
"Un audiophile, du latin audire (entendre) et du grec philein (aimer), désigne habituellement un amateur de Hi-Fi mais dont l’objectif peut dévier d’une quête de haute-fidélité vers celle, essentiellement subjective, de satisfaction auditive.pleume a écrit :A titre personnel je trouve que le qualificatif d'audiophile est devenu péjoratif, synonyme de prétexte pour parler équipement plus que de musique
Individu s’intéressant à la reproduction sonore et à ses techniques." Source : Wiki
L'un ne va pas sans l'autre !!
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Re: CABASSE: une philosophie
La musique n'est donc pas une composante indispensable pour être audiophile, cf. les trente secondes du début du "Jazz at the Pawnshop", seule partie de ce disque que certains écoutent, pour l'ambiance et la caisse enregistreuse, là-bas, au fond.olivier1328 a écrit :"Un audiophile, du latin audire (entendre) et du grec philein (aimer), désigne habituellement un amateur de Hi-Fi mais dont l’objectif peut dévier d’une quête de haute-fidélité vers celle, essentiellement subjective, de satisfaction auditive.pleume a écrit :A titre personnel je trouve que le qualificatif d'audiophile est devenu péjoratif, synonyme de prétexte pour parler équipement plus que de musique
Individu s’intéressant à la reproduction sonore et à ses techniques." Source : Wiki
L'un ne va pas sans l'autre !!
Il y a aussi toutes ces prises de son épouvantables que l'on nous présente trop souvent. Je suis peut-être juge et partie mais le massacre au compresseur que l'on entend trop généralement est indigne d'une discussion sur la haute-fidélité. On a le droit d'aimer la musique qui est dedans, qui peut être bien fichue, bien interprétée mais ça doit s'arrêter-là. On se la garde pour soi ou on la signale en émettant toutes les réserves nécessaires.
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Re: CABASSE: une philosophie
Il s'agit d'une pratique sociale dans le sens où elle comporte ses clubs, ses chapelles, son bréviaire, sa foi, ses leaders d'opinion, ses courroies de transmissions que sont la presse et les forums, ses rapports de forces, ses marquages de territoire, en un mot son jeu politique.syber a écrit :Et comme deuxième piste de réflexion, je vous propose l'assertion suivante : La HiFi est un loisir technique qui implique une pratique sociale.
Toujours est-il que je partage la conclusion de Philippe Muller concernant cette pratique : les moyens (le matériel) ont pris le pas sur l'objectif (reproduire fidèlement un enregistrement).
Sinon, du point de vue sémantique, je me considère comme un hifiste. Mon but est de reproduire ce qui est gravé sur un CD avec la plus haute fidélité possible.
Et je m'empresse d'ajouter que comme il n'existe en HiFi aucune norme ni d'enregistrement et ni de mixage, aucune norme de niveau d'enregistrement et aucune de mastering (cf. mon premier post) et bien ma foi, je suis hifiste réaliste et me contente, effectivement, de savourer les indicibles et rares plaisirs de cette pratique lorsqu'elle est bien menée, que sur quelques disques de musique classique et parfois de Jazz qu'il m'est permis d'écouter de manière réaliste dans mon appartement. Plutôt de petites formations.
Re: CABASSE: une philosophie
Je suis assez d'accord avec ça, j'ai l'impression que trop souvent on parle de matériel et que le principal oublié est la musique ! sans parler de nombreux posts sur les différents forums idiophiles ou l'on atteint l'apothéose...pleume a écrit :A titre personnel je trouve que le qualificatif d'audiophile est devenu péjoratif, synonyme de prétexte pour parler équipement plus que de musique
Ayant une petite je ne sais pas si elle fait une différence sur la qualité mais à voir ses yeux émerveillés quand on mets ses cds de comptine qui même si ce n'est pas extraordinaire en qualité de prise de son il faut admettre que c'est vraiment très agréable à écouter (chanson d'enfants en coeur avec un ou deux instruments mais surtout des voix ) c'est vraiment pas mal on a l'impression que la chorale est là c'est le but!Crao a écrit :Pour les enfants ils ne sont pas en mesure de faire la différence de qualité de son.
Bon sujet en perspective merci Mr Muller.
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Re: CABASSE: une philosophie
Mon ex WAF écoutait de la musique avec moi, de mémoire elle ne s'est jamais plaint du volume. J'avais de la chance
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Re: CABASSE: une philosophie
Moi aussi, je me sens plus hifiste qu'audiophile. La reproduction la plus fidèle d'un son produit par un instrument, d'une voix, d'un son naturel est pour moi LA priorité!syber a écrit :Il s'agit d'une pratique sociale dans le sens où elle comporte ses clubs, ses chapelles, son bréviaire, sa foi, ses leaders d'opinion, ses courroies de transmissions que sont la presse et les forums, ses rapports de forces, ses marquages de territoire, en un mot son jeu politique.syber a écrit :Et comme deuxième piste de réflexion, je vous propose l'assertion suivante : La HiFi est un loisir technique qui implique une pratique sociale.
Toujours est-il que je partage la conclusion de Philippe Muller concernant cette pratique : les moyens (le matériel) ont pris le pas sur l'objectif (reproduire fidèlement un enregistrement).
Sinon, du point de vue sémantique, je me considère comme un hifiste. Mon but est de reproduire ce qui est gravé sur un CD avec la plus haute fidélité possible.
Et je m'empresse d'ajouter que comme il n'existe en HiFi aucune norme ni d'enregistrement et ni de mixage, aucune norme de niveau d'enregistrement et aucune de mastering (cf. mon premier post) et bien ma foi, je suis hifiste réaliste et me contente, effectivement, de savourer les indicibles et rares plaisirs de cette pratique lorsqu'elle est bien menée, que sur quelques disques de musique classique et parfois de Jazz qu'il m'est permis d'écouter de manière réaliste dans mon appartement. Plutôt de petites formations.
Re: CABASSE: une philosophie
Merci à Philippe Muller d'avoir ouvert ce sujet.
Une question me vient immédiatement à l'esprit à propos de l'intégration acoustique des enceintes au local.
Quelle est l'approche de Cabasse relative à la la correction électronique du signal ? Que peut-on corriger ? Que doit-on corriger ? Et puis, d'abord, que corrige-t-on au juste quant on touche (en niveau) au signal ?
La question peut paraître vaste, mais elle m'est inspirée par les positions de Philippe Muller relatives à l'égalisation, exprimées sur ce forum ou ailleurs, et certaines anecdotes (le match Mistral/Nautilus 802 à Radio France) qu'il a narrées.
Philippe, vous avez déjà exprimé votre point de vue selon lequel une égalisation permettant de lisser une courbe de réponse en fréquence en un point de l'espace (celui du microphone de mesure) n'est pas pertinente, pour des raisons qui me paraissent assez convaincantes. Pour résumer ma compréhension du problème, un microphone ne sait pas d'où proviennent les anomalies de la courbe de réponse en fréquence (de devant, de derrière, des côtés, du plafond) et, pour corollaire, une confiance excessive placée en le microphone peut amener à corriger au moyen d'un signal émis frontalement par les enceintes des défauts qui proviennent d'un tout autre endroit, y compris de derrière la position d'écoute, ce qui paraît aberrant.
Pour autant, Cabasse a manifestement pratiqué la correction électronique, puisque l'entreprise a produit des électroniques (j'y inclue certaines enceintes actives) qui incorporent des formes plus ou moins sophistiqués de correcteurs. Évidemment, on peut aussi invoquer les porte-drapeaux actuels de la marque (La Sphère, L'Océan, certains caissons de grave), qui ont recourt au traitement numérique du signal.
Alors, y a-t-il là une divergence de point de vue entre vous et Cabasse (ou des membres de l'entreprise Cabasse) ou bien la contradiction n'est-elle qu'apparente ?
Une question me vient immédiatement à l'esprit à propos de l'intégration acoustique des enceintes au local.
Quelle est l'approche de Cabasse relative à la la correction électronique du signal ? Que peut-on corriger ? Que doit-on corriger ? Et puis, d'abord, que corrige-t-on au juste quant on touche (en niveau) au signal ?
La question peut paraître vaste, mais elle m'est inspirée par les positions de Philippe Muller relatives à l'égalisation, exprimées sur ce forum ou ailleurs, et certaines anecdotes (le match Mistral/Nautilus 802 à Radio France) qu'il a narrées.
Philippe, vous avez déjà exprimé votre point de vue selon lequel une égalisation permettant de lisser une courbe de réponse en fréquence en un point de l'espace (celui du microphone de mesure) n'est pas pertinente, pour des raisons qui me paraissent assez convaincantes. Pour résumer ma compréhension du problème, un microphone ne sait pas d'où proviennent les anomalies de la courbe de réponse en fréquence (de devant, de derrière, des côtés, du plafond) et, pour corollaire, une confiance excessive placée en le microphone peut amener à corriger au moyen d'un signal émis frontalement par les enceintes des défauts qui proviennent d'un tout autre endroit, y compris de derrière la position d'écoute, ce qui paraît aberrant.
Pour autant, Cabasse a manifestement pratiqué la correction électronique, puisque l'entreprise a produit des électroniques (j'y inclue certaines enceintes actives) qui incorporent des formes plus ou moins sophistiqués de correcteurs. Évidemment, on peut aussi invoquer les porte-drapeaux actuels de la marque (La Sphère, L'Océan, certains caissons de grave), qui ont recourt au traitement numérique du signal.
Alors, y a-t-il là une divergence de point de vue entre vous et Cabasse (ou des membres de l'entreprise Cabasse) ou bien la contradiction n'est-elle qu'apparente ?
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Re: CABASSE: une philosophie
Une partie de la réponse ici: interview de GC en 1990
https://www.forumcabasse.org/wiki/Inter ... es_Cabasse
Adepte à 100% d'une égalisation active
https://www.forumcabasse.org/wiki/Inter ... es_Cabasse
Adepte à 100% d'une égalisation active
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
N'allez pas si vite: oui pour la correction mais pas n'importe comment, si nous parlons de la philosophie du Père Fondateur de la Nation Cabasse
Il rêvait également d'un asservissement réalisé depuis la place d'écoute mais on sait (et lui aussi) que c'est impossible à cause du temps de propagation. Corriger un problème après, c'est trop tard et avant, c'est trop tôt.
Je ne parlerai évidemment que de l'époque GC/FB. Il y a un après dont je ne me mêlerai pas puisque je n'y ai pas participé.
Les 20 questions* répondent plus précisément: pas d'alignement temporel électronique, pas de réglages réalisés en milieu semi-réverbérant.
Et seulement avec des sources ponctuelles.
Donc oui mais avec beaucoup de bémols.
Il a fallu attendre son départ et celui de Bellec pour lancer un programme de traitement numérique du signal dont les défenseurs étaient Yvon Kerneis et Joël Richard.
* ce ne sont pas les communications techniques de Cabasse depuis un peu moins de quinze ans qui nous abreuvent de renseignements précieux sur tous ces sujets.
Il rêvait également d'un asservissement réalisé depuis la place d'écoute mais on sait (et lui aussi) que c'est impossible à cause du temps de propagation. Corriger un problème après, c'est trop tard et avant, c'est trop tôt.
Je ne parlerai évidemment que de l'époque GC/FB. Il y a un après dont je ne me mêlerai pas puisque je n'y ai pas participé.
Les 20 questions* répondent plus précisément: pas d'alignement temporel électronique, pas de réglages réalisés en milieu semi-réverbérant.
Et seulement avec des sources ponctuelles.
Donc oui mais avec beaucoup de bémols.
Il a fallu attendre son départ et celui de Bellec pour lancer un programme de traitement numérique du signal dont les défenseurs étaient Yvon Kerneis et Joël Richard.
* ce ne sont pas les communications techniques de Cabasse depuis un peu moins de quinze ans qui nous abreuvent de renseignements précieux sur tous ces sujets.
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Re: CABASSE: une philosophie
Il y a divergence de point de vue entre Cabasse du temps de GC/FB et les suivants, non pas sur le bien-fondé d'une correction mais sur sa faisabilité. J'ai beaucoup parlé de cela avec Bellec, lequel s'intéressait énormément à la question mais, chaque fois, il mettait en avant une cause de dysfonctionnement apportant davantage d'inconvénients que de solutions, des choses auxquelles on ne pense jamais.Scytales a écrit :Merci à Philippe Muller d'avoir ouvert ce sujet.
Une question me vient immédiatement à l'esprit à propos de l'intégration acoustique des enceintes au local.
Quelle est l'approche de Cabasse relative à la la correction électronique du signal ? Que peut-on corriger ? Que doit-on corriger ? Et puis, d'abord, que corrige-t-on au juste quant on touche (en niveau) au signal ?
La question peut paraître vaste, mais elle m'est inspirée par les positions de Philippe Muller relatives à l'égalisation, exprimées sur ce forum ou ailleurs, et certaines anecdotes (le match Mistral/Nautilus 802 à Radio France) qu'il a narrées.
Philippe, vous avez déjà exprimé votre point de vue selon lequel une égalisation permettant de lisser une courbe de réponse en fréquence en un point de l'espace (celui du microphone de mesure) n'est pas pertinente, pour des raisons qui me paraissent assez convaincantes. Pour résumer ma compréhension du problème, un microphone ne sait pas d'où proviennent les anomalies de la courbe de réponse en fréquence (de devant, de derrière, des côtés, du plafond) et, pour corollaire, une confiance excessive placée en le microphone peut amener à corriger au moyen d'un signal émis frontalement par les enceintes des défauts qui proviennent d'un tout autre endroit, y compris de derrière la position d'écoute, ce qui paraît aberrant.
Pour autant, Cabasse a manifestement pratiqué la correction électronique, puisque l'entreprise a produit des électroniques (j'y inclue certaines enceintes actives) qui incorporent des formes plus ou moins sophistiqués de correcteurs. Évidemment, on peut aussi invoquer les porte-drapeaux actuels de la marque (La Sphère, L'Océan, certains caissons de grave), qui ont recourt au traitement numérique du signal.
Alors, y a-t-il là une divergence de point de vue entre vous et Cabasse (ou des membres de l'entreprise Cabasse) ou bien la contradiction n'est-elle qu'apparente ?
Bellec manipulait les égaliseurs comme personne mais, malgré la présence d'outils de mesure très perfectionnés au labo (on connaissait Dirac et ses applications), il estimait qu'il fallait entendre agir la correction en temps réel. Seul un bruit rose et un dispositif d'analyse temps réel permettait de réaliser une correction acceptable. J'ai beaucoup travaillé la question avec lui et je peux vous dire qu'il ne corrigeait pas n'importe quoi. Pas de courbe cible, surtout pas, mais des comparaisons à chaque instant. Dès qu'une correction s'entendait dans le bruit rose, elle était réduite.
L'expérience Mistral/BW801 à Radio-France est très révélatrice.
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Même si ce c'est pas une communication commerciale, la conception de La Sphère et des HP coaxiaux de Cabasse avec correction numérique a fait l'objet d'une thèse qu'il est intéressant de lire, on en avait parlé ici : viewtopic.php?f=6&t=3055
Il est à noter que cette thèse a fait l'objet d'une publication à l'AES.
Il est à noter que cette thèse a fait l'objet d'une publication à l'AES.
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Je suis d'accord avec vous.
Yvon Kerneis était proche de l'AES, pas GC ni FB qui étaient accrochés à leur indépendance et suivaient leur propre voie.
GC ne déposait jamais de brevets ni ne communiquait sur le fond. Il avait la culture du secret. On voit qu'il y a bien deux époques.
Yvon Kerneis était proche de l'AES, pas GC ni FB qui étaient accrochés à leur indépendance et suivaient leur propre voie.
GC ne déposait jamais de brevets ni ne communiquait sur le fond. Il avait la culture du secret. On voit qu'il y a bien deux époques.
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Il ne faudrait pas croire qu'il y ait un blocage envers l'égalisation, ni de la part des fondateurs ni de la mienne, bien au contraire mais c'est difficile voire presque impossible à la maison.
Nous estimions et j'estime encore que c'est fait en dépit du bon sens par des gens qui ne réfléchissent pas assez (ou trop mais pas sur les bonnes choses) et qui n'utilisent pas assez leurs oreilles ou alors, de la plus mauvaise des manières.
Faut-il égaliser ? Oui, bien sûr mais à condition que ce soit fait en connaissance de cause sinon c'est souvent meilleur sans.
Quand on connaît les limites de ce sport, on s'assure que la personne qui est chargée d'effectuer le réglage d'enceintes Cabasse possède la culture Cabasse indispensable. Il y avait des choses inacceptables du point de vue de la culture d'entreprise et il suffisait d'en défendre une seule pour que GC dise: "...s'il n'entend pas que c'est de la m.erde, ce n'est pas la peine d'aller plus loin..."
A ce titre, on peut signaler quelques-uns des ennemis jurés de GC: la chambre de compression, les enregistrements stéréo à plus de deux micros, les micros cardioïdes, les couples ORTF, les têtes artificielles... et j'en passe.
Nous estimions et j'estime encore que c'est fait en dépit du bon sens par des gens qui ne réfléchissent pas assez (ou trop mais pas sur les bonnes choses) et qui n'utilisent pas assez leurs oreilles ou alors, de la plus mauvaise des manières.
Faut-il égaliser ? Oui, bien sûr mais à condition que ce soit fait en connaissance de cause sinon c'est souvent meilleur sans.
Quand on connaît les limites de ce sport, on s'assure que la personne qui est chargée d'effectuer le réglage d'enceintes Cabasse possède la culture Cabasse indispensable. Il y avait des choses inacceptables du point de vue de la culture d'entreprise et il suffisait d'en défendre une seule pour que GC dise: "...s'il n'entend pas que c'est de la m.erde, ce n'est pas la peine d'aller plus loin..."
A ce titre, on peut signaler quelques-uns des ennemis jurés de GC: la chambre de compression, les enregistrements stéréo à plus de deux micros, les micros cardioïdes, les couples ORTF, les têtes artificielles... et j'en passe.
Re: Georges CABASSE: une philosophie
Philippe MULLER a écrit :Je suis d'accord avec vous.
Yvon Kerneis était proche de l'AES, pas GC ni FB qui étaient accrochés à leur indépendance et suivaient leur propre voie.
GC ne déposait jamais de brevets ni ne communiquait sur le fond. Il avait la culture du secret. On voit qu'il y a bien deux époques.
C'est fou cette volonté de vouloir à tout prix démontrer qu'il y avait 2 époques là où il n'y en avait pas !!
Sur la 1ère page tu évoques une rupture... J'aimerais bien que tu précises stp car moi je n'en vois aucune dans les années 90...
Pour rappel, JR avait commencé ses recherches sur la correction numérique bien avant le départ de FB !!
De plus, être proche de l'AES n'est en aucun un signe de dépendance, hein !! Et tu vois bien qu'YK et JR ont suivi aussi leur propre voie...
Faut arrêter cette distinction qui n'a aucun sens objectif. FB ne serait rien sans YK et JR et vice versa !!
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Je maintiens tout ce que j'ai dit et je n'ai aucune raison de modifier quoi que ce soit. Et d'ailleurs où est le problème ? Est-il anormal qu'une entreprise évolue ? Si ce n'était pas le cas, ce serait étonnant, chaque dirigeant, chaque chef de labo a une forte envie de laisser son empreinte.
GC était le fondateur. Tant qu'il a été là, ce sont ses principes qui ont été appliqués et personne n'y pouvait rien changer. FB puis JR puis YK ont été embauchés pour faire ce que le patron demandait. Une fois le Patron changé, les choses ont pu évoluer.
Les travaux de JR n'ont pas été financés par la première direction, juste quelques puces Analog Devices achetées pour le contrôle de l'Anvar et JR s'en plaignait.
Tu ne sais rien de ce qui se passait en interne. Les Cabasse ont préféré financer des bureaux plutôt que de la correction active. Il faut se garder de défendre ce qui n'a pas à l'être.
L'idée du 55 + TC21 venait de moi, sous une autre forme que la sphère. On m'avait fait comprendre que cela n'avait pas d'intérêt. Ce n'est qu'en discutant bien plus tard avec YK et Gauthier que j'ai appris qu'il y avait un projet en ce sens. GC/FB ne sont pas à la base de cette réalisation.
Mais le plus grave était le reniement total des principes de GC. J'en ai assez discuté avec JR et YK. Ils étaient contre la live music, un des piliers de l'Entreprise. D'ailleurs, personne n'en parle plus ni ne le revendique. A tort ou à raison mais on peut vraiment dire que cette époque est révolue.
GC était le fondateur. Tant qu'il a été là, ce sont ses principes qui ont été appliqués et personne n'y pouvait rien changer. FB puis JR puis YK ont été embauchés pour faire ce que le patron demandait. Une fois le Patron changé, les choses ont pu évoluer.
Les travaux de JR n'ont pas été financés par la première direction, juste quelques puces Analog Devices achetées pour le contrôle de l'Anvar et JR s'en plaignait.
Tu ne sais rien de ce qui se passait en interne. Les Cabasse ont préféré financer des bureaux plutôt que de la correction active. Il faut se garder de défendre ce qui n'a pas à l'être.
L'idée du 55 + TC21 venait de moi, sous une autre forme que la sphère. On m'avait fait comprendre que cela n'avait pas d'intérêt. Ce n'est qu'en discutant bien plus tard avec YK et Gauthier que j'ai appris qu'il y avait un projet en ce sens. GC/FB ne sont pas à la base de cette réalisation.
Mais le plus grave était le reniement total des principes de GC. J'en ai assez discuté avec JR et YK. Ils étaient contre la live music, un des piliers de l'Entreprise. D'ailleurs, personne n'en parle plus ni ne le revendique. A tort ou à raison mais on peut vraiment dire que cette époque est révolue.
Modifié en dernier par Philippe MULLER le ven. 27 nov. 2015 15:58, modifié 1 fois.
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Un élément de réponse de ma part en prenant une grille de lecture marketing.
Les prises de son avec une seule paire de micro sont devenues une rareté. Là où l'on pouvait encore avoir dans les années 60, peut-être 70, des enregistrements de variété de ce type, je pense à Barbara, je ne vois pas quel chanteur actuel le fait. J'ai eu l'occasion d'écouter des CD de Francis Cabrel, que je situe dans cette lignée d'auteurs compositeurs de qualité, et le son est de ses enregistrements est ... surprenant. Ce n'est certainement pas du live.
Prenons alors le Jazz. Pratiquement aucun album récent que j'ai écouté avait un son "Live" ; tout ces albums sont mixés et compressés. Philippe, nous avions eu une conversation similaire sur HCFR ou j'avais montré à l'aide de diagrammes comme ceux que j'ai posté plus haut, qu'un artiste comme Erik truffaz, qui n'est pas de la gnognotte artistiquement parlant, compressait de plus en plus ses enregistrements au fur et à mesure que les années passent. Et leur son est de moins en moins bon sur une bonne chaine.
Un artiste comme Bojan Z fait encore de bons enregistrements avec peu de compression. Hors, j'ai pu assister à un show case de Bojan Z avec son ingéson Philippe Teissier du Cros. Celui-ci mets plusieurs couples de micros autour du Fazioli et du Fender Rhodes dont Bojan Z joue en même temps. Il y a même un micro unique à proximité du HP du Fender Rhodes. Et puis il mixe tout ça ...
Que reste t-il aux amateurs de prises de son Live ? Je ne fais l'injure à personne de rappeler que bien entendu les DVD de U2 ou de Muse au Stade de France ne constituent pas ce que l'on nomme ici une prise de son Live, mais sont le résultat d'un mixage de différentes voies enregistrée en sortie de console.
Il reste donc la musique classique et les musiques traditionnelles en petite formation.
... ce qui représente très exactement moins 5% des ventes de CD en France et dans le monde ! Peut-on raisonnablement n'adresser que ce seul marché en tant que fabricant d'enceintes, quand on sait de plus que leur durée d'utilisation chez les premiers acheteurs dépasse les 20 ans et que le taux de renouvellement du produit est donc faible ?
Je ne préjuge en rien des raisons qui ont fait qu'il y eut des tiraillements entre partisans ou pas de la Live Music au sein de Cabasse. J'en ignore tout. Je ne donne que mon point de vue de commerçant qui si j'ai bien compris l'évolution de ce marché, aurait vu sa cible de clientèle se réduire drastiquement au fur et à mesure que l'industrie du disque changeait.
En résumé, je pense que le multi micro et le mixage multipistes ont mis à mal la HiFi basée sur la comparaison avec le direct en perturbant les repères d'écoute chez le HiFiste. J'ai eu la chance d'écouter une pièce orchestrale de Bartók enregistrée avec un couple AB (et probablement une paire de micro d'ambiance en plus) sur une très bonne chaine et c'est très enthousiasmant. Effectivement un peu éloigné d'autres types de prise de son ou l'on a pris l'habitude dans de telles configurations d'orchestre, d'entendre malgré tout (trop) précisément chaque instrumentiste et trop fort le soliste. A tel point, exemples célèbres, que notre oreille de mélomane étant éduquée dorénavant par le CD, les acousticiens qui se sont occupés de Pleyel il y a quelques années et de la Philharmonie de Paris plus récemment, ont expliqué dans la presse qu'ils avaient cherché à procurer aux spectateurs une expérience auditive ... proche de ce qu'ils vivent en écoutant leur chaine HiFi.
Inversion des valeurs et mise en abyme surprenante ou la Live music cherche dorénavant à copier l'enregistrement ! Ca ne s'appellerait pas un effet larsen, des fois ?
Les prises de son avec une seule paire de micro sont devenues une rareté. Là où l'on pouvait encore avoir dans les années 60, peut-être 70, des enregistrements de variété de ce type, je pense à Barbara, je ne vois pas quel chanteur actuel le fait. J'ai eu l'occasion d'écouter des CD de Francis Cabrel, que je situe dans cette lignée d'auteurs compositeurs de qualité, et le son est de ses enregistrements est ... surprenant. Ce n'est certainement pas du live.
Prenons alors le Jazz. Pratiquement aucun album récent que j'ai écouté avait un son "Live" ; tout ces albums sont mixés et compressés. Philippe, nous avions eu une conversation similaire sur HCFR ou j'avais montré à l'aide de diagrammes comme ceux que j'ai posté plus haut, qu'un artiste comme Erik truffaz, qui n'est pas de la gnognotte artistiquement parlant, compressait de plus en plus ses enregistrements au fur et à mesure que les années passent. Et leur son est de moins en moins bon sur une bonne chaine.
Un artiste comme Bojan Z fait encore de bons enregistrements avec peu de compression. Hors, j'ai pu assister à un show case de Bojan Z avec son ingéson Philippe Teissier du Cros. Celui-ci mets plusieurs couples de micros autour du Fazioli et du Fender Rhodes dont Bojan Z joue en même temps. Il y a même un micro unique à proximité du HP du Fender Rhodes. Et puis il mixe tout ça ...
Que reste t-il aux amateurs de prises de son Live ? Je ne fais l'injure à personne de rappeler que bien entendu les DVD de U2 ou de Muse au Stade de France ne constituent pas ce que l'on nomme ici une prise de son Live, mais sont le résultat d'un mixage de différentes voies enregistrée en sortie de console.
Il reste donc la musique classique et les musiques traditionnelles en petite formation.
... ce qui représente très exactement moins 5% des ventes de CD en France et dans le monde ! Peut-on raisonnablement n'adresser que ce seul marché en tant que fabricant d'enceintes, quand on sait de plus que leur durée d'utilisation chez les premiers acheteurs dépasse les 20 ans et que le taux de renouvellement du produit est donc faible ?
Je ne préjuge en rien des raisons qui ont fait qu'il y eut des tiraillements entre partisans ou pas de la Live Music au sein de Cabasse. J'en ignore tout. Je ne donne que mon point de vue de commerçant qui si j'ai bien compris l'évolution de ce marché, aurait vu sa cible de clientèle se réduire drastiquement au fur et à mesure que l'industrie du disque changeait.
En résumé, je pense que le multi micro et le mixage multipistes ont mis à mal la HiFi basée sur la comparaison avec le direct en perturbant les repères d'écoute chez le HiFiste. J'ai eu la chance d'écouter une pièce orchestrale de Bartók enregistrée avec un couple AB (et probablement une paire de micro d'ambiance en plus) sur une très bonne chaine et c'est très enthousiasmant. Effectivement un peu éloigné d'autres types de prise de son ou l'on a pris l'habitude dans de telles configurations d'orchestre, d'entendre malgré tout (trop) précisément chaque instrumentiste et trop fort le soliste. A tel point, exemples célèbres, que notre oreille de mélomane étant éduquée dorénavant par le CD, les acousticiens qui se sont occupés de Pleyel il y a quelques années et de la Philharmonie de Paris plus récemment, ont expliqué dans la presse qu'ils avaient cherché à procurer aux spectateurs une expérience auditive ... proche de ce qu'ils vivent en écoutant leur chaine HiFi.
Inversion des valeurs et mise en abyme surprenante ou la Live music cherche dorénavant à copier l'enregistrement ! Ca ne s'appellerait pas un effet larsen, des fois ?
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Les mauvais enregistrements étaient déjà la norme quand GC a créé son entreprise, surtout à partir du passage à la stéréo. En fait, Georges ne s'est jamais préoccupé des techniques utilisées ailleurs. Il s'est borné à trouver ce qui fonctionnait le mieux et s'est concentré là-dessus.
On voit qu'il n'a pas eu tort de procéder ainsi puisque ce forum démontre que les enceintes conçues à son époque, celles qui n'avaient jamais connu le rock au labo, restent très appréciées, quelles que soient les musiques écoutées.
Peu importe que les gens écoutent des disques non conformes, sa détermination était de faire de la haute-fidélité, pas du seulement du son.
Les enregistrements multimicrophoniques peuvent être agréables, jolis... mais ce n'est jamais fidèle. Ce n'est donc pas ce qui l'intéressait.
Pour revenir aux affirmations de falbala, ce qui prouve que Cabasse a changé, c'est que Cabasse fait ses démos avec les disques de tout le monde et fait des enceintes pour tous les enregistrements du monde. C'était inimaginable avant et la diversité des goûts et des enregistrements était largement aussi grande que maintenant. Les prises de son de Bernard Neveu, qui étaient les seules autorisées, c'est fini ! J'ai BN au téléphone plusieurs fois par semaine et je le reçois assez souvent chez moi, il me dit que les relations avec Cabasse sont terminées depuis une vingtaine d'années. Les repreneurs de l'entreprise qui se sont succédés ne sont pas de doux rêveurs, ce sont des industriels, pas des poètes.
GC était un homme d'exception qui avait su recruter les éléments dont il avait besoin pour réaliser ce qu'il avait en tête. C'est lui qui décidait et personne d'autre. Il a eu une vision pleine de bon sens: en faisant des enceintes aussi fidèles que possible, il respectait aussi le contenu de n'importe quel disque. GC n'a pas été limité par les performances des équipements de mesure ni par les procédures parce qu'il jugeait le résultat à l'oreille et n'hésitait pas à comparer les sons enregistrés et les sons vrais pour ne pas prendre le risque de se laisser influencer par son goût. Ces méthodes sont universelles et le temps n'a pas d'emprise sur elles; les progrès technologiques permettent simplement de gagner du temps.
On voit qu'il n'a pas eu tort de procéder ainsi puisque ce forum démontre que les enceintes conçues à son époque, celles qui n'avaient jamais connu le rock au labo, restent très appréciées, quelles que soient les musiques écoutées.
Peu importe que les gens écoutent des disques non conformes, sa détermination était de faire de la haute-fidélité, pas du seulement du son.
Les enregistrements multimicrophoniques peuvent être agréables, jolis... mais ce n'est jamais fidèle. Ce n'est donc pas ce qui l'intéressait.
Pour revenir aux affirmations de falbala, ce qui prouve que Cabasse a changé, c'est que Cabasse fait ses démos avec les disques de tout le monde et fait des enceintes pour tous les enregistrements du monde. C'était inimaginable avant et la diversité des goûts et des enregistrements était largement aussi grande que maintenant. Les prises de son de Bernard Neveu, qui étaient les seules autorisées, c'est fini ! J'ai BN au téléphone plusieurs fois par semaine et je le reçois assez souvent chez moi, il me dit que les relations avec Cabasse sont terminées depuis une vingtaine d'années. Les repreneurs de l'entreprise qui se sont succédés ne sont pas de doux rêveurs, ce sont des industriels, pas des poètes.
GC était un homme d'exception qui avait su recruter les éléments dont il avait besoin pour réaliser ce qu'il avait en tête. C'est lui qui décidait et personne d'autre. Il a eu une vision pleine de bon sens: en faisant des enceintes aussi fidèles que possible, il respectait aussi le contenu de n'importe quel disque. GC n'a pas été limité par les performances des équipements de mesure ni par les procédures parce qu'il jugeait le résultat à l'oreille et n'hésitait pas à comparer les sons enregistrés et les sons vrais pour ne pas prendre le risque de se laisser influencer par son goût. Ces méthodes sont universelles et le temps n'a pas d'emprise sur elles; les progrès technologiques permettent simplement de gagner du temps.
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Re: Georges CABASSE: une philosophie
Grave erreur de croire cela. C'était même voulu et entretenu par GC qui trouvait que la concurrence créait une saine émulation. C'est lui-même qui me l'a dit.falbala a écrit : Faut arrêter cette distinction qui n'a aucun sens objectif. FB ne serait rien sans YK et JR et vice versa !!
Si l'équipe avait été différente, les enceintes Cabasse n'auraient simplement pas été exactement ce qu'elles étaient en terme de technologie mais leurs qualités sonores auraient été très voisines si ce n'est identiques. Le système était vertical, pas horizontal; GC commandait, les autres exécutaient mais FB était le vrai bras droit du Patron qui l'emmenait partout avec lui.
Le simple fait que Georges Cabasse se soit retiré a constitué le premier changement de fond, le premier séisme. L'étalon auditif c'était lui. Personnen n'a la même oreille que lui ni le même cerveau avec la même imagination. Bellec n'aurait pas été ce Bellec-là sans Georges Cabasse mais YK et JR ne l'ont façonné en rien.
Re: Georges CABASSE: une philosophie
Philippe MULLER a écrit :Je maintiens tout ce que j'ai dit et je n'ai aucune raison de modifier quoi que ce soit. Et d'ailleurs où est le problème ? Est-il anormal qu'une entreprise évolue ? Si ce n'était pas le cas, ce serait étonnant, chaque dirigeant, chaque chef de labo a une forte envie de laisser son empreinte.
GC était le fondateur. Tant qu'il a été là, ce sont ses principes qui ont été appliqués et personne n'y pouvait rien changer. FB puis JR puis YK ont été embauchés pour faire ce que le patron demandait. Une fois le Patron changé, les choses ont pu évoluer.
Les travaux de JR n'ont pas été financés par la première direction, juste quelques puces Analog Devices achetées pour le contrôle de l'Anvar et JR s'en plaignait.
Tu ne sais rien de ce qui se passait en interne. Les Cabasse ont préféré financer des bureaux plutôt que de la correction active. Il faut se garder de défendre ce qui n'a pas à l'être.
L'idée du 55 + BC21 venait de moi, sous une autre forme que la sphère. On m'avait fait comprendre que cela n'avait pas d'intérêt. Ce n'est qu'en discutant bien plus tard avec YK et Gauthier que j'ai appris qu'il y avait un projet en ce sens. GC/FB ne sont pas à la base de cette réalisation.
Mais le plus grave était le reniement total des principes de GC. J'en ai assez discuté avec JR et YK. Ils étaient contre la live music, un des piliers de l'Entreprise. D'ailleurs, personne n'en parle plus ni ne le revendique. A tort ou à raison mais on peut vraiment dire que cette époque est révolue.
Tu parlais de rupture et là d'évolution... Cela ne me semble pas pareil voire même presque opposé !! Donc évolution, bien sûr mais rupture, je ne vois pas...
C'est tout ce que je dis...
J'ajoute que de nous faire le récit des querelles internes, parce que ce ne sont que des hommes, ne me semble pas souhaitable (j'peux pas dire moins) et que de tirer la couverture vers FB au détriment des 2 autres, JR et YK, me semble profondément injuste parce qu'erroné.
Excuse de ne pas être d'accord avec toi et d'oser de te le dire.