holggerson a écrit :
Concernant les instruments isolés, les pression constatées doivent a priori résulter d'une mesure à proximité de la source, disons à 1m. C'est bien cela ?
De mémoire, je crois avoir lu sur un document Cabasse que le niveau crête d'un grand orchestre pouvait atteindre des niveaux faramineux : supérieur à 125dB. Où faudrait-il positionner le micro pour mesurer une telle pression ?
Ces niveaux révèlent la limite ultime des possibilités de l'instrument ou de l'orchestre en terme de pression sonore. Ils sont obtenus grâce à un protocole de mesure (position du micro et distance à la source) qui diffère des protocoles de prise de son. Je me trompe ?
Dans l'hypothèse où je ne me trompe pas, on peut se demander si beaucoup d'enregistrements contiennent effectivement ces niveaux crêtes, y compris ceux sur lesquels aucune compression de dynamique n'est appliquée. Qu'en pensez-vous ?
125dB crête ne représentent que 10dB de plus que 115dB soit un niveau subjectif (en crête) deux fois plus élevé que celui du piano. Comme je n'ai aucun renseignement sur la méthode de mesure (mesure réelle ou valeur calculée ?), je ne vous serai pas d'un grand secours. Si l'on peut imaginer que le niveau du piano est relevé à relative proximité (il s'agissait d'un demi-queue), celui de l'orchestre n'est probablement pas pris à 1 mètre. S'agit-il d'une valeur mesurée pour un auditeur bien placé ? J'imagine une mesure à la place du chef parce que ça "cartonne" pas mal à cet endroit mais, comme je n'en suis pas sûr, je n'affirmerai rien.
Un enregistrement doit tenir compte des limites physiques de la reproduction (un disque c'est fait pour faire plaisir, pas pour être subi). On ne peut pas installer un orchestre symphonique jouant
ffff ou un grand Cavaillé Coll et son plein jeu dans son salon car, en plus d'être physiquement impossible parce que trop encombrant, la pression sonore y serait encore plus forte que dans la salle de concert; autant dire que ce serait très désagréable en plus d'être inutile. Dès que ça devient gros, il faut prendre de la distance, ne serait-ce que pour entendre tous les plans de façon naturelle. C'est pour cela que l'on peut imaginer écouter un orchestre chez soi mais pas depuis la place du chef mais plus loin, donc moins fort. Imaginez que votre salon est une loge de salle de concert, c'est plus réaliste das ce cas.
Attention! il ne suffit pas de baisser le niveau pour s'éloigner; il faut que l'équilibre spectral et le rapport sons directs/sons diffus suive sinon le cerveau ne sera pas d'accord.