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Je ne connais pas l'enregistrement dont tu parles de Mravinsky.
Sur le Gergiev, je sais que la technique d'enregistrement est différente, un système à tube !!!! ne m'en demande pas plus !!! mais le résultat est superbe, même si Gergiev fait penser à un baroudeur fonceur, il transforme un peu les habitudes de mièvreries habituelles et cela me plait bien... si tu peux l'entendre ?
Aujourd'hui grosse migraine, avec les bons éclairs devant les yeux, photo et surtout PHONO-PHOBIE . Après un samedi à faire la compta... je me réjouissais d'écouter de la musique ce dimanche.... J'arrive enfin à écouter de la musique:
reposante... Pink Floyd ANIMALS à mi-volume par rapport à l'habitude. Incontournable, peu de commentaires, de la musique plein les oreilles. Ca plane, la guitare chante, pleure, swingue à tour de rôle.
Aujourd'hui, je suis retourné à Tchaikovski (1840/1893), et puis en voyant les dates et les comparant à G Mahler (1860/1911), je me rends compte qu'ils passent 33 ans à composer sur les mêmes années, alors je me suis dit : je vais comparer les langages !.
Tout d'abord, ce qui m'apparait, c'est qu'ils parlent tous les deux du même sujet, d'ailleurs, toutes les musiques de cette mouvance classico-romantiques parlent de la même interrogation, du même questionnement contre lequel on ne peut rien ! peut-être même aussi toutes les autres musiques !...
Aujourd'hui je ne parle que de Tchaikovski, avec sa sixième symphonie par MRAVINSKI et Léningrad, un autre jour de MAHLER avec le Chant de la Terre (Jochum-Amsterdam) reste Boulez-Vienne.
Donc la 6ème surnommée Pathétique par le frère du compositeur (Modeste Tchaikovski), il n'était pas d'accord mais en fait c'est resté !
Ce compositeur pensait que :"Des discours entiers, des mots isolés, me paraissent si équivoques, si imprécis, si ambigus en comparaison d'une musique qui suggère mieux que ne saurait le faire les paroles, que pour exprimer des pensées les mots sont trop imprécis"
Le rapport de la musique et du verbe "expressis tonis" et "expressis verbis"
Tchaikovski caractérisait lui même la forme de ses capacités particulières : "Il me semble que je suis vraiment doué de la faculté d'exprimer en musique, de façon véridique, sincère et simple, les sentiments et états d'esprits des hommes".
Et je crois que ce talent culmine là ou se retrouvent les sentiments tragiques et les passions humaines les plus profondes.
Belle, grande et subtile orchestration, Mravinski fait merveille, beaucoup de sensibillité et nuances dans l'orchestre de Léningrad.
Simphonie en si mineur, c'est dire que ce n'est pas particulièrement joyeux, mais belle construction classique en droite ligne de Haydn, Mozart, et Beethoven...le développement est assez complexe mais les émotions sans être violentes sont vraiment présentes tout du long...
De magnifiques moments de musique poètique d'une humanité réelle !
Il aurait été préférable de considérer la 4 ; 5 ; 6 comme une trilogie ! mais peut-être le ferez vous ?!
Il faudrait un jour interroger les psychiatres, sur le role de Beethoven dans l'histoire de la musique et son influence sur la psychologie des compositeurs jusqu'à 100 ans après lui... (Théodore REICH ?), parce qu Tchaikovski aussi s'interrogeait sur la qualité de son travail en comparaison au "Père" ??????
Un très bon moment en tout cas, langage classique, et Mahler langage vraiment plus moderne !
Voilà pour aujourd'hui, en faisant bien bien court !
helvet a écrit :Belle, grande et subtile orchestration, Mravinski fait merveille, beaucoup de sensibillité et nuances dans l'orchestre de Léningrad.
Bonsoir helvet,
Je qualifierai de la même façon The Nutcracker Suites du même orchestre et Mravinsky que j'ai chez moi.
J'ai une question pour toi:
Quelle est la part (si cela a un sens) de l'orchestre et respectivement du chef quand à toutes ces nuances et cette sensibilité ?
C'est une question que je me suis souvent posée en écoutant un concert avec beaucoup de musiciens. Il doit y avoir une vraie communion entre les musiciens et leur chef pour que cela soit réussi ? non ?
Mravinski est un grand chef de légende. (1903/1988) 50 ans à la tête de l'orchestre de Léningrad. Un talent hors du commun...un Russe ...
Tu dis juste ! je crois que le travail de préparation du chef doit être important. Je suppose qu'il doit écouter les versions de références, les pianistes le font ! ensuite il doit avoir une bonne connaissance de l'oeuvre, de l'époque, du compositeur.
Il doit aussi avoir compris les relations horizontales et verticales de la partition, et a partir de là il demande à l'orchestre de coller à son projet d'interprétation. Souvent il la connait par coeur, instrument par instrument, en tout cas par pupitres !
Les musiciens sont souvent des artistes, à tout le moins vraiment compétents, dans des orchestres de grand renom en tout cas, et avec les chefs de pupitres ils travaillent, voire en répétition à effectif réduit.
Ensuite dans les répétitions au complet le chef insiste sur les nuances qu'il veut obtenir !!!
J'ai déja vu des master classe et des répétitions d'orchestre, ça se passe comme ça et chacun annote sa partition ou pas, ou se fait de signes pour ne pas manquer la nuance demandée.
Après c'est le concert ou l'enregistrement, ou les deux...
Après encore le montage avec le directeur artistique de la marque...et le chef ...
Les musiciens sont donc les artistes, du moins des bons pros, mais c'est vraiment le chef qui rajoute ses nuances et subtilités y compris le fonctionnement en équipe.
Je suppose que c'est lui aussi qui fait le choix des instruments utilisés ?
Le chef est aussi un artiste, c'est lui qui signe l'interprétation et il est seul responsable et fédérateur de l'orchestre. Les musiciens doivent être des experts de leur instrument plus que des artistes, mais cela ne gate rien au contraire. Malgré tout s'ils peuvent donner leur avis, c'est le chef qui tranche.
Certains solistes de grande renommée internationale pensent , comme Nathan Milstein que les chefs ne sont pas indispensables ! je crois que c'est parce que son talent était l'égal de celui d'un chef et par conséquent capable de s'en passer, peut-être même était - il supérieur à certain, et cela pour moi explique son opinion.
Pour les instruments, de nos jours puisque le choix des anciens est une option possible, alors le répertoire infléchira celles-ci, les orchestres spécialisés sur les instruments anciens sont au moins 3, avec Harnoncourt, John Elliot Gardiner, et Philippe Heireweghe, ils sont spécialisés dans le répertoire baroque, et on les voit maintenant, aller vers le répertoire romantique, les 3, mais ce répertoire court jusque quasiment 1900 alors les instruments anciens sont toujours trouvables et conviennent encore !
Cela pose aussi des problèmes de jeu pour les musiciens puisque le LA n'est pas le même alors les doigtés doivent être changés !
Un certain nombre de musiciens d'orchestre maintenant sont capables de passer leur technique sur les deux types d'instruments.
La cohérence des choix du répertoire et des instruments, doit aussi se faire avec le diercteur artistique de la marque commanditaire, il faut vendre derrière l'enregistrement, et le marché du disque en sait quelque chose...
Donc énormément de monde dans la chaine de décision finalement.
Le choix aussi des partitions, corrigées ou pas, originales ou pas ! l'interprétation notamment avec Harnoncourt a été bien bouleversée, puisqu'il allait jusqu'a rechercher les manières de se mouvoir dans l'époque de l'oeuvre pour ne pas modifier les rythmes en fonction de nos habitudes d'aujourd'hui.
Je crois que c'était un gros travail très utile...
Voilà ce que je peux en dire comme cela, aller plus loin imposerait de faire des recherches ...