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Sous l'impulsion de son fondateur, Cabasse a mené très tôt des expériences d'enregistrement et de reproduction sonore en multicanal. Il s'agit de la prolongation logique de l'implication de Cabasse dans la [[Cabasse réalise la première installation Cinemascope de France au Grand Rex de Paris|réalisation de la première installation sonore ''Cinemascope'' de France]] dans le cinéma Le Grand Rex, à Paris. Ainsi, Georges Cabasse a expérimenté l'[[Les_systèmes_de_stéréophonie_à_plus_de_deux_canaux|enregistrement multicanal sur huit canaux dès 1959]]. Ces expérimentations n'ont pu trouver une opportunité de débouché dans le grand public qu'à partir de l'apparition d'équipements quadriphoniques au tournant des années 70 du XXe s. L'échec commercial de la quadriphonie a empêché tout développement significatif du multicanal dans la production musicale. Cabasse n'a pour autant pas cessé ses expérimentations d'enregistrement et de reproduction en multicanal comme le démontre sa collaboration avec Radio France pour les [[Cabasse_aux_30_ans_de_Radio_France|trente ans de la radio publique]] au début des années 90 du XXe s. À partir de cette dernière décennie, la maturation du marché de la vidéo grand public et l'apparition d'équipements audios de type ''homecinema'' (cinéma à domicile), capables de reproduire plusieurs canaux d'enregistrement, ont rendu à nouveau possible d'envisager la diffusion commerciale d'enregistrements multicanaux de musique.
C'est dans ce contexte que Cabasse a procédé au début des années 90 à une expérience mémorable [[L'âme de Cabasse : la Live Music|de ''Live Music'']] (comparaison entre musique directe et musique enregistrée) avec la collaboration d'une large formation musicale : la Musique des équipages de la flotte de Brest. Cette expérience a été immortalisée dans le rare document iconographique ci-dessous.
https://forumcabasse.org/depot/Live_Music/musique_flotte_brest_pentaphonie.jpg
Cette photographie a été prise en cours d'une séance d'enregistrement de l'orchestre par MM François Bellec, chef du laboratoire Cabasse, et Philippe Muller, chef de produits. L'expérience a été menée en présence de Christophe Cabasse, l'un des fils de Georges Cabasse, qui prendra la succession de son père à la tête de l'entreprise.
L'enregistrement a été réalisé sur cinq canaux discrets à l'aide d'autant de microphones Schoeps de la série Colette. La disposition des cinq microphones et des cinq enceintes destinées à la reproduction de l'enregistrement mérite d'être soulignée. Les cinq microphones sont équidistants les uns des autres : un microphone en position centrale, deux microphones en position intermédiaire et deux microphones placées sur les ailes du dispositifs. Particulièrement importante est la disposition des cinq enceintes de reproduction, en l’occurrence cinq Cabasse [[Skiff]] disposées de manière homothétique au dispositif de prise de son. Les deux Skiff placées aux extrémités du dispositif sont orientées vers le fond de la salle et non vers les deux auditeurs visibles sur la photographie. Le matériel d'enregistrement placé sur une table est composé d'une console Tascam M-2616 et de deux enregistreurs numériques multipistes [https://www.tascam.eu/fr/messg-2022-06-24 Tascam DA-88]. Un sixième microphone placé sur un pied à côté de la table est relié à un analyseur en temps réel Ivie IE-30A manié par François Bellec pour contrôler les niveaux sonores au cours de l'expérience. L'une des leçons acquises au cours de cette session est que des enceintes Cabasse alimentées par une puissance d'amplification suffisante sont capables de reproduire fidèlement une grande formation d'harmonie dans la salle même de l'exécution. Pour l'occasion, chacune des cinq Skiff était alimentée par un double amplificateur [[AM330]] dont les deux canaux ont été pontés pour former un seul canal d'amplification capable de produire des crêtes supérieures à 1 000 W. Cette leçon a incité Cabasse a développé l'amplificateur [[AM1000]].
La réussite de l'expérience a été telle que Cabasse a élaboré le dispositif de la [[Brochure_Pentaphonie|Pentaphonie]], qui sera préférée à la disposition ITU, avec laquelle elle est néanmoins compatible de manière satisfaisante. La disposition ITU s'est en effet révélée incapable de produire les mêmes résultats que la disposition pentaphonique en raison du placement des enceintes d'effets à l'arrière de la zone d'écoute. La Pentaphonie fera l'objet de présentations publiques au cours de quelques [[Cabasse_au_Festival_du_Son|Festivals du Son]] à Paris au milieu des années 90 du XXe s.
''Grand merci à M. Philippe Muller, ancien chef de produits Cabasse de 1982 à 1996, pour ses renseignements et le partage de la photographie de sa collection.''
C'est dans ce contexte que Cabasse a procédé au début des années 90 à une expérience mémorable [[L'âme de Cabasse : la Live Music|de ''Live Music'']] (comparaison entre musique directe et musique enregistrée) avec la collaboration d'une large formation musicale : la Musique des équipages de la flotte de Brest. Cette expérience a été immortalisée dans le rare document iconographique ci-dessous.
https://forumcabasse.org/depot/Live_Music/musique_flotte_brest_pentaphonie.jpg
Cette photographie a été prise en cours d'une séance d'enregistrement de l'orchestre par MM François Bellec, chef du laboratoire Cabasse, et Philippe Muller, chef de produits. L'expérience a été menée en présence de Christophe Cabasse, l'un des fils de Georges Cabasse, qui prendra la succession de son père à la tête de l'entreprise.
L'enregistrement a été réalisé sur cinq canaux discrets à l'aide d'autant de microphones Schoeps de la série Colette. La disposition des cinq microphones et des cinq enceintes destinées à la reproduction de l'enregistrement mérite d'être soulignée. Les cinq microphones sont équidistants les uns des autres : un microphone en position centrale, deux microphones en position intermédiaire et deux microphones placées sur les ailes du dispositifs. Particulièrement importante est la disposition des cinq enceintes de reproduction, en l’occurrence cinq Cabasse [[Skiff]] disposées de manière homothétique au dispositif de prise de son. Les deux Skiff placées aux extrémités du dispositif sont orientées vers le fond de la salle et non vers les deux auditeurs visibles sur la photographie. Le matériel d'enregistrement placé sur une table est composé d'une console Tascam M-2616 et de deux enregistreurs numériques multipistes [https://www.tascam.eu/fr/messg-2022-06-24 Tascam DA-88]. Un sixième microphone placé sur un pied à côté de la table est relié à un analyseur en temps réel Ivie IE-30A manié par François Bellec pour contrôler les niveaux sonores au cours de l'expérience. L'une des leçons acquises au cours de cette session est que des enceintes Cabasse alimentées par une puissance d'amplification suffisante sont capables de reproduire fidèlement une grande formation d'harmonie dans la salle même de l'exécution. Pour l'occasion, chacune des cinq Skiff était alimentée par un double amplificateur [[AM330]] dont les deux canaux ont été pontés pour former un seul canal d'amplification capable de produire des crêtes supérieures à 1 000 W. Cette leçon a incité Cabasse a développé l'amplificateur [[AM1000]].
La réussite de l'expérience a été telle que Cabasse a élaboré le dispositif de la [[Brochure_Pentaphonie|Pentaphonie]], qui sera préférée à la disposition ITU, avec laquelle elle est néanmoins compatible de manière satisfaisante. La disposition ITU s'est en effet révélée incapable de produire les mêmes résultats que la disposition pentaphonique en raison du placement des enceintes d'effets à l'arrière de la zone d'écoute. La Pentaphonie fera l'objet de présentations publiques au cours de quelques [[Cabasse_au_Festival_du_Son|Festivals du Son]] à Paris au milieu des années 90 du XXe s.
''Grand merci à M. Philippe Muller, ancien chef de produits Cabasse de 1982 à 1996, pour ses renseignements et le partage de la photographie de sa collection.''