4 424
modifications
Modifications
m
→Historique
Jusqu'à sa retraite, Georges Cabasse, a toujours insisté sur le caractère indispensable de cette méthode d'évaluation pour juger de la fidélité d'un dispositif de reproduction sonore. "''L'enceinte est le contraire d'un instrument'', explique-t-il. ''Elle doit être transparente, neutre, ne rendre aucun son propre mais pouvoir les reproduire tous ; sans rien ajouter ni retrancher ni déformer. C'est pourquoi nous comparons toujours nos enceintes à la musique directe''" [2]. La dernière des [[20 questions pour une enceinte Haute Fidélité]] (1994) témoigne encore de l'attachement de Cabasse à cette méthode d'évaluation. Elle a également été utilisée par Cabasse dans ses premières expérimentations de [[Les_systèmes_de_stéréophonie_à_plus_de_deux_canaux|prise de son multicanale]] à la fin des années 50, puis à l'époque de la quadriphonie dans les années 70 et enfin pour la mise au point de la [[Brochure_Pentaphonie|pentaphonie]] dans les années 90.
Cabasse a régulièrement pratiqué des sessions de musique comparée dans sa ville d'accueil de Brest, que ce soit à des fins d'expérimentation ou de démonstration. Certaines de ces démonstrations se sont déroulées dans la grande salle du cinéma [https://wwwsallesdecinemas.brestblogspot.frcom/fileadmin2011/imported_for_brest10/fileadmin/Documents/publications/patrimoine_brestois/patrimoines_brestois15omnia-pathe-brest-29.pdf html Omnia], situé rue de Siam. Cette salle, aujourd'hui disparue, pouvait accueillir plus de 1 000 spectateurs. D'autres séances ont eu lieu dans la salle de l’école nationale de musique de Brest.
Pour ces séances, Cabasse a notamment utilisé un piano automatique débrayable, car ce type d'instrument rejoue systématiquement de la même façon, ce qui permet de s'assurer de l'identité du son de comparaison, comme l'explique Georges Cabasse : "''Quand nous testons nos enceintes sur la musique directe, encore faut-il que l'artiste joue deux fois de la même façon. Avec ce système, le piano peut jouer indéfiniment le même morceau sans aucune variation''" [3]. "''Le piano est un instrument intéressant, car il réunit à lui seul l'étendue du spectre sonore, l'attaque, le ''sustain'', la richesse harmonique et il permet de jouer de façon très claire et détachée, mais aussi avec la pédale d'expression qui fait résonner toutes les cordes en même temps''", explique M. Philippe Muller, ancien chef de produit Cabasse. Des comparaisons plus ambitieuses ont aussi été menées avec [[Interview_de_Georges_Cabasse_à_Stereoplay_en_mars_1985|l'orchestre de l'école nationale de musique de Brest]] dirigé par [http://paul.kuentz.free.fr/ Paul Kuentz], avec qui Georges Cabasse entretenait de bonnes relations [4]. "''Chaque année, nous mettons nos enceintes à l'épreuve lors des concerts donnés au Conservatoire de Brest''", poursuit Georges Cabasse. ''Aujourd'hui, c'est la véritable perfection. Je me place devant et à mon signal le chef d'orchestre se prête au jeu et tous font semblant de jouer. Pour l'auditoire, c'est du pareil au même. Nul n'a jamais pu déceler que l'orchestre n'avait pas joué''" [5].