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L'âme de Cabasse : la Live Music

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Présentation de la démonstration
La ''Live-Music'', encore appelée parfois "test de musique comparée" ou "essai-vérité" par Cabasse, consiste à comparer en alternance un objet sonore quelconque avec son enregistrement, au moyen d'une méthode de prise de son normalisée, reproduit sur place par des enceintes.
La méthode de prise de son retenue par Cabasse a été déterminée au moyen d'essais menés en direct pour comparer le fameux orchestre de jazz de [https://www.claude-bolling.com/ Claude Bolling] et la reproduction de l'enregistrement de cet orchestre capté en stéréophonie sur deux canaux. Cette expérience a été menée dans les années 50 à l'aide d'un enregistreur [https://museumofmagneticsoundrecording.org/images/R2R/vinAd57Ampex4.jpg Ampex] à huit pistes magnétiques. Georges Cabasse a pu disposer gracieusement de cet appareil, très rare et inabordable à l'époque, grâce à son amitié avec Niels Grǿn, l'importateur en France des microphones [https://schoeps.de/ueber-uns/produktgeschichte.html SchoepsSchœps] et des magnétophones Ampex. Cabasse s'était en effet vu confier le soin de régler les magnétophones Ampex et pouvait en disposer comme bon lui semblait. Ce matériel a permis de procéder à l'enregistrement simultané de quatre prises stéréophoniques réalisées avec quatre méthodes de prise de son différant notamment par la position des microphones, tous pris dans la gamme de SchoepsSchœps.
Jusqu'à la retraite de Georges Cabasse, son fondateur, l'entreprise a toujours insisté sur le caractère indispensable de cette méthode d'évaluation pour juger de la fidélité d'un dispositif de reproduction, comme en témoigne la réponse à la dernière des [[20 questions pour une enceinte Haute Fidélité]] (1994). Cette méthode d'évaluation a également été utilisée par Cabasse dans ses premières expérimentations de [[Les_systèmes_de_stéréophonie_à_plus_de_deux_canaux|prise de son multicanale]] à la fin des années 50, puis à l'époque de la quadriphonie dans les années 70 et enfin pour la mise au point de la [[Brochure_Pentaphonie|pentaphonie]] dans les années 90.
L'ensemble musical est formé du compositeur Thierry Machuel (pensionnaire de la Villa Medicis puis de la Casa Velazquez) au piano (Fazioli), de Pascal Lelièvre au hautbois et de Sébastien Quezada aux percussions.
Cette formation a été enregistrée sur place au moyen de deux microphones omnidirectionnels SchoepsSchœps. Le préamplificateur de microphone a été conçu en interne par François Bellec, chef du laboratoire Cabasse, et François Foricher, son bras droit. Les liaisons microphones sont totalement asymétriques malgré la longueur des câbles (50 mètres).
Les enceintes acoustiques en démonstration sont des [[Farella]] 400 alimentées par des amplificateurs monoraux [[AM1000]] Série C.
"''Quant aux comparaisons avec le direct, j’en ai une bien bonne : milieu des années 50, Maison de la Chimie à Paris, salle comble ; sur la scène un orchestre big band (Claude Bolling je crois). Le concert se déroule, les musiciens jouent plusieurs pièces puis tout d’un coup, en plein milieu de l’une d’entre elles, les musiciens posent leurs instruments et lisent le journal. Quelques «oh» et «ah» mais aucun commentaire ni aucune explication. Dans les jours suivants, la presse fait l’éloge de la démonstration non sans faire gentiment remarquer qu’effectivement on avait noté quelques différences de son lorsque l’orchestre avait fait place aux haut-parleurs... : l’orchestre n’avait jamais joué mais seulement fait semblant !!! Sortez les mouchoirs.''
''Je me souviens d’une démo dans une grande salle de concert de Brest où j’ai été moi-même pris à mon propre piège ; ayant quitté un moment la partition des yeux, j’étais complètement paumé. Georges se tordait de rire. Non, ces démonstrations ne sont pas des séances d’illusionnistes.''" (Bernard Neveu, lors d'une discussion au sujet des séances de ''Live Music'', Juillet juillet 2017).
Source : oso
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