falbala a écrit :oso a écrit :@Brett
La question n'est pas d'être d'accord ou pas, peu importe: ce n'est pas là que se place le débat à mes yeux!
La description de ton système P600 existe, nous en discutons par ailleurs car le forum est fait pour cela. De plus, ce système P600/Prosoa fait écho à la question posée ici et permet de nourrir la discussion.
Comme tu le soulignes à l'instant, ce système modifiable de façon réversible, mais également le fait que tu ecoutes d'autres systèmes Cabasse "dans leur jus" place ton expérience sur une frontière: il y a matière à discussion car le point me semble important par rapport à la vision de G. Cabasse et à la Haute fidélité en général. Il ne faut y voir aucun acharnement de ma part, mais plutôt de la curiosité, et une volonté de clarification, vraiment!
Y a à boire et à manger dans ce que tu dis...
Le système à Brett est aujourd'hui multi amplifié et corrigé numériquement... Même si PM n'a pas bcp de considération pour la correction numérique, je trouve que c'est une bonne chose, une bonne base de départ et surtout forcément plus performante qu'une version passive où l'acoustique de la pièce n'a pas été prise en compte...?
Falbala: je pense qu'il existe ici une confusion entre la technologie (filtrage numérique, multiamplification) et la mise au point.
Je suis d'accord sur le fait que la technologie numérique permet de réaliser des filtres plus performants que les filtres analogiques, et que la multi amplification est, sur le principe, un avantage sur le filtrage passif. La question n'est pas là. Quelques soient les technologies employées, elles peuvent servir des objectifs différents.
Dans le cas d'une enceinte Cabasse d'origine, le filtrage est prévu pour que l'enceinte rayonne selon l'objectif recherché par le labo. Ce n'est pas moi qui vais t'apprendre que Cabasse utilisait 3 chambres de mesures distinctes, avec pour objectif final la confrontation entre instrument réel et reproduction. Ceci est l'objectif déterminé par Cabasse (au moins du temps de GC/Bellec), et ceci quelque soit la technologie disponible à l'époque.
Comme je l'ai déja écrit, la démarche entreprise chez Brett, quelque soit le degré de sophistication des technologies utilisées, vise un objectif différent de celui du labo Cabasse puisque les paramètres du filtre sont remplacés, sans que la validation n'ait été apportée sur la fidélité selon le protocole Cabasse. Penses tu vraiment que le travail du labo avec ses 3 chambres, ses ingénieurs, Yvon Kerneis, la live musique, etc... puissent etre remplacés par l'intervention de Denis31?
Il est raisonnable de penser que l'enceinte ainsi modifiée est différente de celle prévue par Cabasse, et qu'il y a peu de chance que la progression se soit faite dans le sens d'une plus grande fidélité puisque le contrôle en Live Music n'a pas été réalisé (entre autres).
Une question personnelle: que penses tu des performances des anciennes asservies?
J'ai soumis les schémas électroniques à des électroniciens et le verdict est sans appel: la technologie est préhistorique, et ils trouvent que l'appellation "filtrage actif" est un abus vu la topologie rudimentaire des circuits. Pourtant je crois me souvenir que ton avis sur ces produits est plus qu'enthousiaste. La technologie n'est qu'un moyen pour parvenir à un objectif.
Prises une à une, les technologie des grandes asservies sont totalement dépassées mais la mise au point qui visait la plus grande fidélité est atteinte. Nul doute que F. Bellec et G. Cabasse utiliseraient aujourd'hui les filtres numériques etc... , pour parvenir plus efficacement à mettre au point leurs enceintes, et que ces dernières ressembleraient aux Pétrel par exemple puisque l'objectif serait...le même.
Après faudrait écouter pour pouvoir juger le travail qui a été fait dessus. Sans omettre non plus la "qualité" de l'algorithme du correcteur numérique car tous ne se valent pas et c'est aussi pour cela que Cabasse a réalisé le sien.
Tu poses tout le problème: comment juger le travail qui a été fait dessus?
As tu une idée de ce que ferait le labo pour en juger, toi qui a travaillé avec eux?
Je ne connais pas bien les Océan et autres Sphère qui sont des enceintes filtrées numériquement, et "modifiables". Sais tu si les réglages des filtres sont totalement modifiables dans tous les sens, oui si au contraire une grande partie des paramètres sont verrouillés en usine suite aux études du labo pour ne laisser une latitude de réglages en fonction de la pièce que sur un faisceau étroit de paramètres, afin que le caractère d'origine du produit soit toujours préservé?
Avec ton système accompagné de CD avec des prises de son "BNL", Oso, penses tu pour autant que le message délivré par tes Yawl est fidèle ?
Ne penses tu pas que l'acoustique de ta pièce est un réel obstacle pour faire de la Haute Fidélité
Philippe a répondu à cette question et je l'en remercie.
Comme je l'ai écrit dans le descriptif du Goëland, c'est Bernard Neveu qui est venu contrôler l'installation de ses enceintes de contrôle dans ma pièce avec ses propres maquettes. C'est une garantie qui en vaut bien d'autres.
En ce qui concerne l'influence de la pièce:
Je ne considère pas possible de reproduire intégralement (à 360 degrés) l'expérience du concert dans le séjour. G. Cabasse prévoyait que ce serait "effroyablement difficile", et malgre les avancées technologiques, on ne peut toujours pas substituer la salle de concert au séjour.
Par contre, il est possible de concevoir la salle d'écoute comme une "loge d'opéra" qui s'ouvrirait sur la salle de spectacle selon une fenêtre délimitée par les enceintes.
La difficulté étant de marier l'acoustique du lieu d'enregistrement à celle du salon. Le travail est partagé entre celui du preneur de son, et celui de l'auditeur qui doit aménager sa pièce d'écoute et bien placer les enceintes.
Si je place mes enceintes dans la salle de bain, le résultat ne sera pas terrible. Si je joue du violoncelle dans cette même salle de bain (en haute fidélité donc

) le résultat sera mauvais aussi.
Par contre, si mon séjour est agréable et compatible avec la la musique écoutée ça peut marcher. Bien sur, la pièce a une couleur acoustique, mais elle est la même pour mon ami violoniste qui vient y jouer, que pour le disque que j'écoute. Je veux dire par là que mon séjour n'est pas un obstacle à la haute fidélité; il faut seulement (mais c'est difficile) que sa couleur ne rende pas la performance, réelle ou reproduite, désagréable voire inécoutable.
Lorsque tout est soigné dans l'intégration de l'installation, on peut appliquer, si vraiment nécessaire, une correction (analogique ou numérique, peu importe) pour finir de "fondre" les enceintes dans le local.
Ce que j'ai entendu chez Bernard Neveu, le studio de Philippe, ou même les studio de Radio France (pas de correction), toutes ces expériences me suggèrent que la correction doit arriver le plus tard possible, et le plus légèrement possible. Ceci est en accord avec la physiologie de l'audition qui applique des masques pour filtrer les info pertinentes (vous pouvez vous endormir à coté d'une chute d'eau), et qui trie le son direct du son réverbéré. Bernard me l'a suggéré aussi: le cerveau intègre la pièce d'écoute!
Et je peux te garantir que lorsque j'écoute un quatuor enregistré par Philippe ou Bernard chez moi...j'ai l'impression qu'ils sont dans la pièce d'à côté, celle qui est...au delà des enceintes
