haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Cela fait des années que ça dure et le résultat, chaque fois annoncé comme un grand pas pour l'humanité, fait flop. Puis ils recommencent et redécouvrent le Graal. Sept ans pour régler une égalisation et passer d'un caisson à zéro puis à deux avant de se renier et de recommencer. Comment accorder le moindre crédit à cette aventure ?
J'intervenais par le passé sur hc-fr et m'étonnais de leurs pratiques. J'avais prédit certains résultats et, chaque fois, on me disait, comme on me l'a dit également ici, que j'étais dépassé, que les appareils de mesure avaient évolué, que la prise de son suivant Huygens n'avait aucun sens et que... Il n'empêche que, chaque fois, mes prédictions se sont avérées exactes (notamment le caisson unique en stéréo). Pour Cabasse, j'ai pratiqué la mesure acoustique et le réglage in situ pendant plus de dix ans; cela m'a permis de tirer quelques conclusions qui n'ont rien de hâtives. Si j'ai rangé mes appareils de mesure (3 traceurs + 3 analyseurs informatiques) au grenier, ce n'est pas par hasard et ce ne sont pas les logiciels plus modernes qui m'ont réconcilié avec ces pratiques puisqu'on n'entend même pas ce qu'il se passe.
Je signale, au passage, que tous ceux qui me faisaient passer, ici même, pour un vieux con, en sont toujours au même point. Revente du matériel, changements divers... sans jamais se remettre en cause. Et pendant ce temps-là, il y en a qui profitent de la musique sans se poser de questions.
Cela dit, je n'ai rien inventé car j'ai appris l'essentiel chez Cabasse et le complément chez B&W, Celestion et de ma propre expérience. Georges Cabasse avait une réelle avance et il semblerait qu'il l'ait conservée.
J'intervenais par le passé sur hc-fr et m'étonnais de leurs pratiques. J'avais prédit certains résultats et, chaque fois, on me disait, comme on me l'a dit également ici, que j'étais dépassé, que les appareils de mesure avaient évolué, que la prise de son suivant Huygens n'avait aucun sens et que... Il n'empêche que, chaque fois, mes prédictions se sont avérées exactes (notamment le caisson unique en stéréo). Pour Cabasse, j'ai pratiqué la mesure acoustique et le réglage in situ pendant plus de dix ans; cela m'a permis de tirer quelques conclusions qui n'ont rien de hâtives. Si j'ai rangé mes appareils de mesure (3 traceurs + 3 analyseurs informatiques) au grenier, ce n'est pas par hasard et ce ne sont pas les logiciels plus modernes qui m'ont réconcilié avec ces pratiques puisqu'on n'entend même pas ce qu'il se passe.
Je signale, au passage, que tous ceux qui me faisaient passer, ici même, pour un vieux con, en sont toujours au même point. Revente du matériel, changements divers... sans jamais se remettre en cause. Et pendant ce temps-là, il y en a qui profitent de la musique sans se poser de questions.
Cela dit, je n'ai rien inventé car j'ai appris l'essentiel chez Cabasse et le complément chez B&W, Celestion et de ma propre expérience. Georges Cabasse avait une réelle avance et il semblerait qu'il l'ait conservée.
Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
On á déjà discuté mais cette stagnation est sûrement le résultat des limites de la stéréo dans un local fermé.
Je crois avoir compris...que seul une évolution concrète vers le multicanal peut apporter un véritable progrès.
Si on considère que le timbre et la dynamique des instruments de musique se confondent avec ceux reproduits par une enceinte
Il ne reste donc uniquement que la perpective sonore à illusionner ?
Si l'enregistrement le permet..on sait qu'une voie centrale supplémentaire est déjà un progrès significatifs et qui cette fois ci va enfin s'entendre !
Comme déjà dit que les professionnels proposent quelque chose...même si cela reste encore un marché inconnu...
Je crois avoir compris...que seul une évolution concrète vers le multicanal peut apporter un véritable progrès.
Si on considère que le timbre et la dynamique des instruments de musique se confondent avec ceux reproduits par une enceinte
Il ne reste donc uniquement que la perpective sonore à illusionner ?
Si l'enregistrement le permet..on sait qu'une voie centrale supplémentaire est déjà un progrès significatifs et qui cette fois ci va enfin s'entendre !
Comme déjà dit que les professionnels proposent quelque chose...même si cela reste encore un marché inconnu...
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
... si en sept ans (ou davantage) de réglages à domicile, avec comptes-rendus permanents sur un forum, ils ne se sont toujours pas aperçus que la stéréo était un format de médiocre qualité, il vaudrait mieux qu'ils changent de métier car ce sont des professionnels.
Le multicanal est la voie de progrès la plus sûre mais trop peu de monde est prêt à aller jusque là. C'est pour ça que certains travaillent sur l'illusion phonique à partir de deux canaux.
N'attendez pas trop de la perspective sonore. Au concert, elle n'est pas aussi prononcée qu'on le croit.
Commençons par mieux échantillonner le front d'onde principal.
Le multicanal est la voie de progrès la plus sûre mais trop peu de monde est prêt à aller jusque là. C'est pour ça que certains travaillent sur l'illusion phonique à partir de deux canaux.
N'attendez pas trop de la perspective sonore. Au concert, elle n'est pas aussi prononcée qu'on le croit.
Commençons par mieux échantillonner le front d'onde principal.
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Deux petites remarques:
Oui je partage cette vision concernant l'usage d'un caisson unique. Je trouve qu'utiliser des caissons (ce n'est pas un automatisme) est souvent une bonne chose. Mais à la condition de le faire dans de bonnes conditions, sinon le remède est pire que le mal. Un caisson unique est le meilleur moyen pour provoquer des ondes stationnaires marquées dans une pièce.
Pour la centrale : Etrangement chez moi je n'ai pas pu obtenir un rendu satisfaisant dans le cadre de l’écoute en 5.1, donc avec un canal central bien sur. Pourtant j'ai essayé plusieurs solutions, différentes enceintes, j'ai même usé a outrance des traitements numériques (c’était tellement médiocre que bon, autant s'y amuser). les seules config à peu prés convenables étaient incompatibles avec l’écran. Une yawl c'est joli, mais pas en plein milieu, et même là c’était limite comme rendu.
Du coup je fonctionne en centrale virtuelle. C'est loin d’être parfait, mais c'est la solution la moins mauvaise après essais. Je me souviens d’échanges animés avec Syber sur ce sujet qui me soutenait le contraire. Une centrale virtuelle c'est mal Oui je suis d'accord, mais chez moi c'est de loin un moindre mal.
Pourtant je suis fan de mesures, bouquins, de théories, de traitements... Mais parfois il faut admettre que ses connaissances ne sont que parcellaires, et que manifestement certains facteurs importants et mal compris nous échappent. bref c'est un métier
Pour en revenir sur les écoutes de l'article concerné, je ne les qualifierais pas de mauvaise lecture, parce que déjà il y a quelques personnes d'un bon niveau. Mais affectivement il y a à prendre et a laisser, comme souvent dans ce genre de post. Et l'importance donnée à certains détails moi aussi m’échappent un peu parfois.
Oui je partage cette vision concernant l'usage d'un caisson unique. Je trouve qu'utiliser des caissons (ce n'est pas un automatisme) est souvent une bonne chose. Mais à la condition de le faire dans de bonnes conditions, sinon le remède est pire que le mal. Un caisson unique est le meilleur moyen pour provoquer des ondes stationnaires marquées dans une pièce.
Pour la centrale : Etrangement chez moi je n'ai pas pu obtenir un rendu satisfaisant dans le cadre de l’écoute en 5.1, donc avec un canal central bien sur. Pourtant j'ai essayé plusieurs solutions, différentes enceintes, j'ai même usé a outrance des traitements numériques (c’était tellement médiocre que bon, autant s'y amuser). les seules config à peu prés convenables étaient incompatibles avec l’écran. Une yawl c'est joli, mais pas en plein milieu, et même là c’était limite comme rendu.
Du coup je fonctionne en centrale virtuelle. C'est loin d’être parfait, mais c'est la solution la moins mauvaise après essais. Je me souviens d’échanges animés avec Syber sur ce sujet qui me soutenait le contraire. Une centrale virtuelle c'est mal Oui je suis d'accord, mais chez moi c'est de loin un moindre mal.
Pourtant je suis fan de mesures, bouquins, de théories, de traitements... Mais parfois il faut admettre que ses connaissances ne sont que parcellaires, et que manifestement certains facteurs importants et mal compris nous échappent. bref c'est un métier
Pour en revenir sur les écoutes de l'article concerné, je ne les qualifierais pas de mauvaise lecture, parce que déjà il y a quelques personnes d'un bon niveau. Mais affectivement il y a à prendre et a laisser, comme souvent dans ce genre de post. Et l'importance donnée à certains détails moi aussi m’échappent un peu parfois.
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Avoir un bon niveau est une notion subjective dans l'absolu. Les diplômes ne sont pas une garantie quand il s'agit de reproduction sonore. Il y a des choses bien connues qu'il faut apprendre mais beaucoup d'autres partent d'un malentendu (un comble pour le son). Et c'est le cas du principe général de captation/reproduction. La Live Music était suffisamment convaincante pour que certains puissent se poser les bonnes questions et remettre quelques certitudes en cause.
Après avoir lu l'intégralité de l'interview de Christophe Cabasse par Jonathan, j'ai compris qu'il était toujours sur la même ligne que son père. ChC précise que c'est le manque de place qui leur interdit de pratiquer la Live Music mais qu'ils se servent quand-même d'un étalon (c'était la vocation avouée de l'Atlantis).
La qualité des anciennes productions Cabasse est tellement actuelle que certains devraient s'interroger.
Modifié en dernier par Philippe MULLER le sam. 24 mars 2018 20:15, modifié 1 fois.
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Mais quel est leur actuel étalon ?
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Vous devriez leur demander, ils vous répondront certainement.
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Il est bien de savoir que la Live Music reste un sujet actuel chez Cabasse; j'en veux pour preuve la réponse faite par Christophe Cabasse à Jonathan (cf. les 18 questions posées le 28 août 2017; c'est donc très récent). Voilà qui contredit ceux qui affirment que le principe a été abandonné. Que l'on utilise un orchestre ou un étalon électroacoustique, le principe reste le même bien que je considère qu'un son naturel est plus difficile à reproduire. A la limite, il faudrait que l'étalon électroacoustique distorde énormément mais de façon récurrente.
Les nouvelles enceintes Cabasse sont-elles testées en Live Music ?
Christophe Cabasse: « Non, nous n’avons malheureusement plus le temps, de plus pour une démo Live Music
il faut de la place, et ce n’est pas possible ici, par contre nous avons un étalon Live Music,
toutes les enceintes Cabasse sont faites à partir d’elles, je suis batteur, et nous avons des
employés guitaristes, saxophonistes ... Mais j’aimerais bien qu’on refasse un jour de la
Live Music. »
Les nouvelles enceintes Cabasse sont-elles testées en Live Music ?
Christophe Cabasse: « Non, nous n’avons malheureusement plus le temps, de plus pour une démo Live Music
il faut de la place, et ce n’est pas possible ici, par contre nous avons un étalon Live Music,
toutes les enceintes Cabasse sont faites à partir d’elles, je suis batteur, et nous avons des
employés guitaristes, saxophonistes ... Mais j’aimerais bien qu’on refasse un jour de la
Live Music. »
Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Il faut souligner l'importance de cette déclaration de Ch. Cabasse. C'est bien cette façon de mettre au point des enceintes qui me rendr la marque à nouveau digne d'intéret et je leur souhaite de pouvoir recourir à nouveau à l'utilisation de véritable LM!Philippe MULLER a écrit : ↑lun. 26 mars 2018 08:53Il est bien de savoir que la Live Music reste un sujet actuel chez Cabasse; j'en veux pour preuve la réponse faite par Christophe Cabasse à Jonathan (cf. les 18 questions posées le 28 août 2017; c'est donc très récent). Voilà qui contredit ceux qui affirment que le principe a été abandonné. Que l'on utilise un orchestre ou un étalon électroacoustique, le principe reste le même bien que je considère qu'un son naturel est plus difficile à reproduire. A la limite, il faudrait que l'étalon électroacoustique distorde énormément mais de façon récurrente.
Les nouvelles enceintes Cabasse sont-elles testées en Live Music ?
Christophe Cabasse: « Non, nous n’avons malheureusement plus le temps, de plus pour une démo Live Music
il faut de la place, et ce n’est pas possible ici, par contre nous avons un étalon Live Music,
toutes les enceintes Cabasse sont faites à partir d’elles, je suis batteur, et nous avons des
employés guitaristes, saxophonistes ... Mais j’aimerais bien qu’on refasse un jour de la
Live Music. »
J'ai pu à nouveau vérifier le bien-fondé de la démarche LM: invité ce WE chez un ami qui a acquis des Doris sur mon conseil, pour vérifier si tout marchait bien. Avec des enregistrements conformes aux principes LM, le résultat est d'un excellent niveau, malgré une pièce perfectible. D'autres personnes étaient présentes, et n'avaient jamais entendu une reproduction aussi réaliste. L'étonnement a été général lorsque j'ai donné la période de production de ces enceintes La LM permet bien de fabriquer des enceintes indémodables car les critères qualitatifs sont forcement très élevés valables de façon intemporelle. Du coup, je suis chargé de dénicher 2 nouvelles paires de de Cabasse pour les gens qui ont entendu les Doris ce samedi .
J'en profite pour témoigner de l'étonnement des auditeurs (naifs "en hifi") lorsque j'ai passé les enregistrements réalisés selon les recommandations Cabasse (BNL/Passavant): tous les autres "CD tests" de Diapason, etc... paraissaient étriqués et trafiqués en comparaison, et l'on ma demandé pourquoi les enregistrements de musique classique n'étaient pas tous réalisés comme ça, avec 2 micros puisque ça marche si bien....
j'en viens à la discussion sur HCFR que j'ai parcourue ce WE. Le déroulement de cette aventure me fait penser aux mauvais projets de recherche pour lesquels l'absence de méthode et surtout d'objectifs clairement définis, est plus ou moins masquée par l'accumulation de manips qui n'apportent rien de concret.
Dans ce cas précis, il me semble que la raison est principalement liée à l'absence de référence. La question de la reproduction fidèle est éludée, et les enregistrements utilisés forment une somme de compromis techniques disparates entre eux, et qui compromettent à la source la possibilité de reproduction fidèle.
J'ai le sentiment qu'ils ne seraient pas capables d'écrire en quelques lignes quels sont les résultats attendus de leur démarche, et que le vide est comblé par des courbes cibles dont personne ne pourrait dire à quoi elles devraient ressembler pour que l’événement sonore puisse se confondre avec sa reproduction.
Somme toute, ce fil illustre une une démarche qui cherche à compenser subjectivement les défauts de prises de son ratées (c'est à dire incompatibles avec la notion de reproduction fidèle), avec l'alibi pseudo scientifique de courbes toutes plus lissées les unes que les autres
Je ne peux pas m'empecher de mettre en face de cette démarche les propos de Ch. Cabasse, auxquels il est bon de réfléchir:
... En ce qui concerne la correction de pièce il ne faut surtout pas
lisser la courbe, le cerveau interprète mal les informations reçues, mieux vaut essayer
d’atténuer les défauts sans excès, la pièce a une signature et il faut la conserver, c’est
comme un visage familier
Modifié en dernier par oso le lun. 26 mars 2018 13:35, modifié 1 fois.
Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Quand je lis les arguments de vente pour les colonnes actuelles, je me dis que Cabasse n'est pas prêt d'y retourner à la LM.
Peut-être ont-ils peur de se ramasser ?
Après tout, le premier échec de Live Musique n'était-il pas avec le principe actuel de fonctionnement des haut-parleurs ?
Peut-être ont-ils peur de se ramasser ?
Après tout, le premier échec de Live Musique n'était-il pas avec le principe actuel de fonctionnement des haut-parleurs ?
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Attention Zely: il ne faut pas confondre ce qui peut être écrit par un service de communication et ce que font les laboratoires. Le changement le plus visible chez Cabasse est là. Par le passé, les concepteurs regardaient de près ce qui était écrit et dit. Je ne suis pas certain que ce soit toujours le cas.
Et puis il y a les produits. Qui décide ? Quelle est la marge de manœuvre (réelle) du labo ?
Et puis il y a les produits. Qui décide ? Quelle est la marge de manœuvre (réelle) du labo ?
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
C'est, curieusement, une affaire de gros sous. L'enregistrement à deux micros, surtout ceux d'orchestres, reviennent beaucoup plus chers aux producteurs.oso a écrit : ↑lun. 26 mars 2018 11:07J'en profite pour témoigner de l'étonnement des auditeurs (naifs "en hifi") lorsque j'ai passé les enregistrements réalisés selon les recommandations Cabasse (BNL/Passavant): tous les autres "CD tests" de Diapason, etc... paraissaient étriqués et trafiqués en comparaison, et l'on ma demandé pourquoi les enregistrements de musique classique n'étaient pas tous réalisés comme ça, avec 2 micros puisque ça marche si bien....
En effet, comme on n'a pas droit à l'erreur, tout est réalisé plusieurs fois en présence de l'ensemble des musiciens et un orchestre coûte une fortune. En plaçant des micros partout, on se donne la possibilité de retoucher les équilibres et de masquer ou d'amplifier ce qui le nécessite. Avec deux micros, c'est impossible ! l'équilibre doit être parfait de la première à la dernière prise.
Payer un technicien pendant une semaine pour faire du mixage est beaucoup moins coûteux qu'un grand nombre d'artistes. Ajoutez à cela que les programmes de tournées, bouclés parfois plusieurs années à l'avance, ne laissent pas une grand marge de manœuvre.
Ce n'est donc pas pour faire mieux mais pour faire moins cher que vous voyez parfois des tas de micros. Le résultat est à l'avenant puisqu'il n'y a presque pas d'essais préalables. Le placement est pifométrique et le technicien fait ce qu'il peut avec ce qu'il a capté.
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Vous avez tout dit ! La différence entre la démarche d'un bricoleur et la démarche d'un authentique chercheur est parfaitement décrite ici mais vous savez de quoi vous parlez. L'un est prétentieux, l'autre modeste.oso a écrit : ↑lun. 26 mars 2018 11:07j'en viens à la discussion sur HCFR que j'ai parcourue ce WE. Le déroulement de cette aventure me fait penser aux mauvais projets de recherche pour lesquels l'absence de méthode et surtout d'objectifs clairement définis, est plus ou moins masquée par l'accumulation de manips qui n'apportent rien de concret.
Dans ce cas précis, il me semble que la raison est principalement liée à l'absence de référence. La question de la reproduction fidèle est éludée, et les enregistrements utilisés forment une somme de compromis techniques disparates entre eux, et qui compromettent à la source la possibilité de reproduction fidèle.
J'ai le sentiment qu'ils ne seraient pas capables d'écrire en quelques lignes quels sont les résultats attendus de leur démarche, et que le vide est comblé par des courbes cibles dont personne ne pourrait dire à quoi elles devraient ressembler pour que l’événement sonore puisse se confondre avec sa reproduction.
Somme toute, ce fil illustre une une démarche qui cherche à compenser subjectivement les défauts de prises de son ratées (c'est à dire incompatibles avec la notion de reproduction fidèle), avec l'alibi pseudo scientifique de courbes toutes plus lissées les unes que les autres
Je ne peux pas m'empecher de mettre en face de cette démarche les propos de Ch. Cabasse, auxquels il est bon de réfléchir:
... En ce qui concerne la correction de pièce il ne faut surtout pas
lisser la courbe, le cerveau interprète mal les informations reçues, mieux vaut essayer
d’atténuer les défauts sans excès, la pièce a une signature et il faut la conserver, c’est
comme un visage familier
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Sans compter le "cachez moi ce micro indésirable!" etc etc...
Le placement des micros est souvent sources de compromis ou la qualité de la prise de son n'est pas forcement l'argument principal.
Le placement des micros est souvent sources de compromis ou la qualité de la prise de son n'est pas forcement l'argument principal.
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Un jour, le directeur d'un Opéra de province me demanda d'enregistrer le Vaisseau Fantôme de Wagner mais cela ne pouvait se faire qu'en Live, le plateau (les artistes) étant très très cher. Il fut donc décidé que j'enregistrerais les 5 représentations. J'ai engagé deux assistants pour me seconder et suis parti pour réaliser ce beau travail, la voiture chargée de matériel. A peine arrivé, la régisseuse me tomba dessus en me disant: "nous ne voulons pas voir un seul micro dans le champ !" Pas facile quand on doit capter tout un opéra: orchestre dans la fosse, soliste sur le plateau et chœur au fond. C'est possible avec deux micros mais pas si on doit les cacher et la scène ne s'y prêtait pas bien.
Je n'ai pas sorti ce disque mais j'en connais qui n'auraient pas hésité à le faire.
Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
J'essaie de comprendre pour pour ce qui est de la difficulté d'enregistrer un orchestre dans des conditions idéales (les sous), mais les solistes et petites formations ne sont pas épargnés!!
Je viens de recevoir la dernière interprétation des Variation Goldberg par Zhu Xao-Mei. C'est étriqué, brumeux et dur à la fois!!! J'ai cru que la chaîne était en panne. Le médium est dur, et c'est l'image du steak mal décongelé qui s'est imposée
Les tenants du "couple rapproché" avec des courbes bizarres et du multimicro peuvent raconter ce qu'ils veulent, dans 20 ans on écoutera ces disques en se pinçant le nez en se demandant pourquoi on a jugé utile de massacrer de belles interprétations
J'en veux pour exemple un CD d'extraits de référence de Diapason, avec les "plus belles prises de son de l'année": certaines sont inécoutables. Elles devaient bien passer sur les étouffoirs de luxe des marchands ésotériques
Beaucoup d'audiophiles sont prêts à lâcher des sommes très élevées dans le matériel et se contentent d'enregistrements de supermarché sans que ça les gène. C'est assez déprimant
Je viens de recevoir la dernière interprétation des Variation Goldberg par Zhu Xao-Mei. C'est étriqué, brumeux et dur à la fois!!! J'ai cru que la chaîne était en panne. Le médium est dur, et c'est l'image du steak mal décongelé qui s'est imposée
Les tenants du "couple rapproché" avec des courbes bizarres et du multimicro peuvent raconter ce qu'ils veulent, dans 20 ans on écoutera ces disques en se pinçant le nez en se demandant pourquoi on a jugé utile de massacrer de belles interprétations
J'en veux pour exemple un CD d'extraits de référence de Diapason, avec les "plus belles prises de son de l'année": certaines sont inécoutables. Elles devaient bien passer sur les étouffoirs de luxe des marchands ésotériques
Beaucoup d'audiophiles sont prêts à lâcher des sommes très élevées dans le matériel et se contentent d'enregistrements de supermarché sans que ça les gène. C'est assez déprimant
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
J'ai oublié la conclusion pour Wagner: je n'ai pas facturé la prestation, ce qui m'a permis de ne pas fournir l'enregistrement. J'ai payé mes assistants et l'affaire s'est arrêtée là. Ils ont tenté de m'amadouer pour récupérer le travail mais je n'ai pas cédé.
Comme par hasard on ne me demande plus là-bas.
Comme par hasard on ne me demande plus là-bas.
Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Un marketing agressif
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Re: haute-fidélité vs AUDIO... that's the question !
Il ne faut pas se laisser faire. Si ma boîte s'était appelée Deutsche Grammophon j'aurais pu faire ce que je voulais mais l'attitude de ces directeurs d'établissement est inacceptable quand il s'agit de prestataires moins gros. Comment voulez-vous présenter un beau travail dans de telles conditions ? Mieux vaut ne pas le faire que de laisser traîner un enregistrement raté, surtout si vous n'êtes pas responsable.