Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.)

bootzilla
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.)

Message par bootzilla »

Génial ce sujet !
Je vais enfin en apprendre beaucoup plus sur mes adorables Galiotes et leur indispensable compensateur.
Je les ai installées et configurées sans rien y connaitre, et je me rend compte que finalement je ne m'y suis pas trop mal pris.
Mais grâce à ces infos je vais pouvoir peaufiner les réglages.

SPIROUX
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.)

Message par SPIROUX »

Bonjour a tous,

De passage express sur le forum, je découvre ce passionnant exposé sur les Caravelle et autres "à dômes".

J'ai personnellement une paire de CARAVELLE M2 qui fonctionnent for bien actuellement dans... 11m² ! J'ai perso viré le compensateur actif par un équalizer Behringer DSP 8000 qui permet des réglages plus souples.
Un plus méconnu de ce BEHRINGER est, outre la modulation classique de la courbe de réponse, dans les paramètres avancés, de pouvoir introduire une correction très pointue des résonances de la pièce d'écoute. (Egaliseur paramétrique, 3 fréquences réglables par pas de 1/60 d'octave, largeur de bande de 1/60 à 2 octaves, niveau réglable de +16 à -48dB).

La gamme à dômes impose d'utiliser un ampli avec boucle de monitoring. Ce qui n'est plus le cas de beaucoup d'amplis disponibles actuellement sur le marché. Mériterait un petit recensement, ça...

Les Caravelle sont parfois présentées comme enceintes de monitoring. Ce qui est vrai c'est que, en écouté de proximité, on ne perd pas la cohérence et qu'on entends pas indépendamment les HP. Par contre, l'image stéréo est un peu plate... C'est vraiment le seul reproche que je leur ferait !


Spiroux

Dom
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.)

Message par Dom »

Merci pour cette contribution... expresse. Spiroux, je crois que l'on reconnait tes Caravelle M2 en photo sur ce forum (photo en page 1 de ce sujet, n'est-ce pas?) Elles font certainement beaucoup d'envieux... dont je faisais partie lorsque j'en recherchais désespérément.

Le débat que tu ouvres est celui du remplacement du correcteur Cabasse - qui a ses limites - par un autre filtre, éventuellement plus sophistiqué. C'est le cas d'un filtre paramétrique numérique (tels que les produits semi-pro de Behringer ou professionnels de dbx, BSS, XTA, Lake, etc.) Mais, il existe aussi quelques paramétriques analogiques comme le superbe Mynx de SSL (qui ne rêve pas d'avoir une tranche de console SSL sur sa chaîne?)

Le correcteur Cabasse n'est pas un produit très courant en occasion (mais on en trouve) et on peut être amené à faire un autre choix, par exemple pour une raison de configuration de son système (absence de circuit de monitoring sur l'amplificateur, filtrage actif d'un sub passif, etc.) J'utilise, par exemple, un filtre Polaris FST Cabasse en substitution du correcteur pour sa fonction de filtre passe-haut avec des Caravelle (coupure au-dessous de 60Hz) et l'utilisation d'un caisson passif (amplificateur externe sans filtrage).

Mais je dois dire que l'on perd un peu la simplicité du schéma initial avec le correcteur et le coût de la variante est toujours plus élevé. De plus, il faut disposer d'une configuration qui s'y prête: préamplificateur et amplificateur séparés sont alors nécessaires, ce qui est sans doute moins fréquent que l'absence de circuit de monitoring sur un ampli intégré...

Quant au filtrage numérique, je reconnais qu'il peut être très tentant. Toutefois, plusieurs réserves doivent être faites. La première, c'est que le réglage de ce type de filtre ne peut pas se faire sérieusement "à l'oreille" (c'est également le cas avec un paramétrique analogique) comme on peut le faire avec le correcteur Cabasse. D'où la nécessité d'utiliser un équipement de mesure - et de savoir ce que l'on mesure! - sous peine de faire n'importe quoi. Certains filtres disposent d'un système de mesure intégré et de filtrage automatique (afin d'obtenir une réponse en fréquence aussi régulière que possible). Mais l'enjeu en vaut-il la chandelle (et le coût de la chandelle car tout cela a un prix non négligeable!) lorsque l'on sait que Cabasse a conçu ces enceintes pour être corrigées avec un circuit simple?

La seconde réserve vient de la tentation que l'on pourrait avoir d'utiliser des filtres à forte pente (ou à bande étroite) pour la correction des "défauts" de la salle au lieu de s'en accommoder au mieux par l'emplacement des enceintes et de la zone d'écoute, philosophie de la gamme "tout dôme". C'est un sujet très pointu actuellement, puisqu'il est exploité par les fabricants de caissons de grave - Cabasse entre autres - qui prétendent corriger les effets des modes acoustiques de la salle par un filtrage numérique. L'idée que l'on pourrait, par un traitement du signal de ce type, corriger ces propriétés acoustiques de la salle d'écoute est un leurre. Déjà imparfaits en un point d'écoute unique (emplacement du microphone de mesure) - car les effets des modes ne portent pas seulement sur la réponse en fréquence mais aussi sur la réponse temporelle, en créant un effet de traînage très reconnaissable - les filtrages de ce type ne peuvent résoudre le caractère spatial du phénomène car il faudrait alors un paramétrage différent et simultané pour chaque point d'écoute!

Une troisième réserve est qu'un filtre numérique introduit 2 nouvelles conversions de la nature du signal, l'une analogique - numérique (en entrée de filtre), l'autre numérique - analogique (en sortie, après filtrage). Il va de soi que, même si ces conversions sont réalisées dans les règles de l'art, il eut été préférable de réaliser le filtrage avant que le signal numérique d'origine (si tel est le cas) ne soit converti une première fois en analogique. Schématiquement, ce filtrage devrait être idéalement réalisé par le processeur numérique - éventuellement multicanal - de la chaîne. Quant aux fanas de l'analogique - j'en suis! - ils devront admettre sans sourciller que le signal issus de leur très chère cellule phonocaptrice à bobine mobile (qui leur a coûté la bagatelle de 500 euros et des poussières, sans compter le transfo d'adaptation d'impédance, le préampli RIAA à tubes, etc.) doit passer à la petite moulinette 24bit-48KHz du numérique avant d'atteindre les haut-parleurs... Saleté de vie!

Reste la question obscure des algorithmes de filtrage (RII, RIF, à phase minimale, etc.) et leur action sur la phase du signal...

Je reviendrai sur la suite quand j'aurai un peu plus de disponibilité.

Bonnes vacances à ceux qui en ont.

man
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par man »

Bonjour à tous,


J'attends la suite avec impatience Dom !!! :wink:

T'es passé ou ???!!! :mrgreen:

Dom
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par Dom »

Avant de reprendre la suite de ce sujet, deux apartés.

Le premier est que, profitant de ces jours de repos, j'ai remis en service ma platine Thorens TD 320 et replongé dans ma (petite) collection de disques vinyles. Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il a fallu choisir et acheter une nouvelle cellule, remplacer la courroie, nettoyer et lubrifier les paliers plateau et moteur, régler le bras, etc. Cela peut rebuter de prime abord, mais finalement on y parvient assez simplement avec de la patience et un peu de soin. Toutes les informations se trouvent en ligne, ainsi que les composants (même les différents lubrifiants). Après avoir soigné le câblage pour réduire les bruits au minimum (c'est-à-dire strictement inaudibles au volume d'écoute), j'ai envoyé la première galette, puis la seconde, etc. Je ne me suis pas encore arrêté... J'avais oublié le vinyle et ce que l'on pouvait en tirer sur une chaîne bien réglée: quel plaisir! quelle vie! quelle présence!

Je possède certains enregistrements sur les deux supports (33 et CD), et bien je dois dire qu'en comparaison directe, il est très difficile voire impossible au numérique de prendre l'avantage à l'écoute sur l'analogique sur le plan de la qualité sonore (et non sur celui de la perfection formelle car, évidemment, la lecture d'un vinyle ancien est décelable par les petits bruits de surface bien connus). Je ne suivrai cependant pas ceux qui disqualifient le CD purement et simplement pour sa "froideur" de restitution, etc. (mais il faut bien reconnaître que certains reports ou transferts numériques accusent leur âge ou relèvent tout bonnement de l'escroquerie!). Ce jugement radical s'appuie sur des notions très subjectives souvent dénuées d'impartialité et pourrait être fragilisé si on le soumettait à une vraie écoute "en aveugle". Depuis sa naissance - il y a déjà 20 ans! - le CD a fait des progrès certains et je m'étonne aujourd'hui encore que l'on puisse sortir autant de musique de cette petite chose de 12cm de diamètre (avec un bon lecteur-convertisseur). Toujours est-il que malgré ce progrès, dans l'état de mon système actuel et des essais que j'ai pu faire avec, les deux supports sont "la roue dans la roue" vers l'excellence, avec au bénéfice du vinyle, une économie de moyens incroyable: un simple sillon modulé parcouru par un diamant taillé en pointe qui excite un couple aimant-bobine! Si vous en avez les moyens et le goût, allez-y, (ré-)essayez le vinyle, vous ne serez pas déçus. D'autant que de nouvelles rééditions de vinyles de la plus haute qualité voient le jour continuellement. Je signale par exemple les rééditions de Speakers corner records. Le disque "Solitude on guitar" de Baden Powell (style bossa-nova) est hallucinant de beauté. Les Caravelle M2 s'en donnent à cœur-joie.

Second aparté. Je signale, une fois n'est pas coutume, un article dans la revue "Haute-fidélité" de 08/09-2011 traitant assez superficiellement et succinctement de la question de l'acoustique de la salle d'écoute et des moyens (passifs et actifs) pour la corriger. Cet article intéressant nous fait grâce - heureusement - du verbiage habituel en usage dans la presse hi-fiste française qui essaie de nous faire prendre des vessies pour des lanternes; il est rédigé de façon à être accessible à tous. Espérons qu'il sera suivi d'autres qui nous expliqueront concrètement comment utiliser les matériaux de traitement acoustique dans une salle d'écoute et nous présenteront des études de cas et des réalisations. L'auteur note qu'"il est fréquent d'entendre ici ou là que la pièce est l'élément le plus important de toute installation hi-fi" et ajoute: "c'est vrai et nous pouvons regretter que les amateurs négligent souvent cet aspect (...)" Nous le rejoignons - ô combien! - dans son commentaire. En revanche, ce que l'on peut surtout regretter, c'est que la presse spécialisée qui est censée éclairer "les amateurs" et les guider dans leurs choix, ne consacre pas plus de place dans ses colonnes à ce sujet considéré comme "le plus important". C'est peut-être parce que ce sujet n'est extraordinairement pas vendeur pour ces revues qui ne se cantonnent le plus souvent qu'à un rôle de courroie de transmission servile entre le marketing des fabricants et leur marché. Ainsi, on pourra entendre encore longtemps des amateurs se plaignant que leur système ne "sonne pas bien" rechercher conseils et d'autres amateurs compatissant - à commencer dans ce forum - leur recommander de changer les câbles de liaisons!!! "L'ignorance est la nuit de l'esprit, et cette nuit n'a pas d'étoiles".

Cet article est accompagné de la présentation d'un correcteur numérique Trinnov disposant d'une calibration automatique. Bien plus qu'un filtre paramétrique, ce correcteur effectue semble-t-il des opérations complexes sur le signal audio afin d'atténuer les irrégularités de la réponse (amplitude et phase) dans la zone d'écoute. Il dérive d'un produit professionnel destiné aux équipements de contrôle des cabines d'enregistrement, mais il est tout de même proposé à la vente pour 6000€, une bagatelle! Un PC est incorporé, vraisemblablement pour le fonctionnement de l'interface utilisateur (afin de faciliter le paramétrage) et non pour pour le traitement audio. Ce correcteur doit être inséré au niveau ligne, synoptiquement entre un préamplificateur et les amplis de puissance. L'auteur indique que l'utilisation de ce correcteur est "dramatiquement spectaculaire" (traduisons: totalement bénéfique), si bien qu'"il devient impossible de s'en passer". Parions que la R&D des grands fabricants va contribuer peu à peu à rendre ce type de technologie plus accessible et à "l'embarquer" dans les futurs éléments des systèmes Hi-Fi/HC. Nous pourrons alors débrancher nos vieux correcteurs analogiques et nos vieilles Cabasse de la gamme "tout-dôme" (et bien d'autres) retrouveront une nouvelle jeunesse. Alléluia.

PS. J'expérimente depuis peu un convertisseur KRK Ergo (http://www.krksys.com/krk-ergo.html), beaucoup plus accessible, exploitant un algorithme similaire (Room Perfect). Il fonctionne sur le même principe de la calibration automatique, mais il fait surtout office de "carte son" externe pour micro-ordinateur (via bus Fire-Wire). Il est destiné à compléter un environnement home-studio. Je l'utilise en essai avec une paire de Galiote M2 et un caisson amplifié autour de mon poste de travail. A l'écoute, le résultat est très convaincant et prometteur. En revanche, l'installation logicielle a été quelque peu hasardeuse. Je ferai un petit CR en temps utile.
Modifié en dernier par Dom le mer. 15 juil. 2015 22:46, modifié 3 fois.

pascal.bessiere
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par pascal.bessiere »

Il y a un moyen ultra-simple, pour adapter les courbes de réponses et délais d'un système acoustique. Il est intégré à la majorité des ampli audio-vidéo, c'est le système Audyssey MultEQ. Il permet d'assembler des Cabasse "tout dôme" très disparates (amplifiées ou non, petites et grosses) et d'obtenir un résultat absolument parfait (on peut même repérer un problème sur un haut-parleur). De plus, avec seulement deux touches, on peut choisir la courbe de réponse et la compression en fonction de son écoute : l'Audyssey Dynamic EQ & Dynamic Volume. C'est absolument magique, et pas la peine de dépenser plus, ça coûte pas un rond ! :hola:

padoubibi
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par padoubibi »

Je pense qu'il y a confusion. L'audyssey ne permet pas d'égaliser le spectre audio c'est-à-dire d'éliminer une bosse à 80Hz ou 498Hz par exemple. Le système intégré à certains ampli HC permet juste d'équilibrer le volume de chaque enceinte au point d'écoute, de déterminer le temps de retard à appliquer en fonction de la distance et de déceler un éventuel probleme de phase sur l'une des enceinte ou le caisson.

pascal.bessiere
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par pascal.bessiere »

Non, il n'y a pas de confusion, l'Audyssey permet d'égaliser le spectre audio ; il sert donc à corriger les variations liées à la courbe propre des transducteurs ET du local. On peut aussi intervenir en manuel sur la base des courbes pré-établies par l'Audyssey, pour mettre un peu plus d'extrême aigüe par exemple. Il faut juste faire les mesures au minimum en 3 points, idéalement en en 6 points. Et je peux affirmer que le calibrage est absolument redoutable.

Dom
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par Dom »

Effectivement Pascal, Audissey MultEQ est bien un algorithme de correction acoustique développé par Audissey et disponible sur le marché (tout comme Room Perfect par Lyngdorf) qui est d'ores et déjà intégré dans certains produits HC (les marques sous contrat sont indiquées sur le site http://www.audyssey.com/audio-technology/avr-audio, elles sont aujourd'hui seulement au nombre de huit). Ces deux là sont à suivre de près... (on pourrait même créer un post sur ce sujet s'il y a assez d'amateurs, non ?)

Toutefois, ce genre de traitement est loin de ne coûter "pas un rond". Tu remarqueras que Audissey a décliné son produit en plusieurs niveaux de performances, et que le plus performant n'est actuellement intégré que dans son propre processeur, celui-ci étant similaire au Trinnov (le prix est sans doute dans les mêmes eaux). Ce sont des versions limitées qui sont intégrées dans les produits tiers car ceux-ci ne disposent vraisemblablement pas des ressources DSP pour exploiter à l'heure actuelle un algorithme temps réel plus complexe. C'est pourquoi nous devons compter sur l'évolution technologique appliquée au marché de masse pour que des DSP audio plus puissants et moins chers voient le jour.

Il n'empêche qu'en l'état actuel, les résultats que tu obtiens sont certainement très intéressants... et prometteurs pour nos enceintes.
Modifié en dernier par Dom le sam. 27 août 2011 21:43, modifié 2 fois.

man
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par man »

Dom a écrit :
Cet article est accompagné de la présentation d'un correcteur numérique Trinnov disposant d'une calibration automatique. Bien plus qu'un filtre paramétrique, ce correcteur effectue semble-t-il des opérations complexes sur le signal audio afin d'atténuer les irrégularités de la réponse (amplitude et phase) dans la zone d'écoute. Il dérive d'un produit professionnel destiné aux équipements de contrôle des cabines d'enregistrement, mais il est tout de même proposé à la vente pour 6000€, une bagatelle! Un PC est incorporé, vraisemblablement pour le fonctionnement de l'interface utilisateur (afin de faciliter le paramétrage) et non pour pour le traitement audio. Ce correcteur doit être inséré au niveau ligne, synoptiquement entre un préamplificateur et les amplis de puissance. L'auteur indique que l'utilisation de ce correcteur est "dramatiquement spectaculaire" (traduisons: totalement bénéfique), si bien qu'"il devient impossible de s'en passer".
Bonjour à tous,

Personnellement, le Trinnov ne m'a pas convaincu ... effectivement, il y a un gain mais aussi une perte au niveaux de la taille de la scène sonore, beaucoup moins profonde ...

Dom
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par Dom »

Les Caravelle (M1 et M2) sont équipées de 3 HP dont voici une description basée sur la seule observation (pas de mesures). Tous les haut-parleurs ont été conçus et fabriqués par Cabasse, comme l'ensemble des éléments constitutifs des enceintes (ébénisterie, filtre).

Le grave médium est un 21cm de référence 21NDB. Il fait la particularité de cette gamme puisque sa membrane - dont le diamètre réel est de 16cm - est réalisée en matériau composite à structure dite "nid d'abeille" (car elle ressemble à la brèche que fabriquent les abeilles dans une ruche, avec des alvéoles hexagonales) moulée sur un profil d'un dôme sphérique. Cette structure associée au dôme est censée apporter une rigidité sous un effort radial supérieure pour une masse inférieure à celles d'une membrane classique en pulpe de cellulose (papier). Cette double caractéristique avait pour objectif de maintenir un fonctionnement en piston de la membrane (donc sans fragmentation) sur toute la bande passante utile tout en opposant une inertie minimale lors des sollicitations transitoires. Rappelons que la fragmentation de la membrane (apparaissant habituellement autour de 1 à 2KHz sur les HP grave-médium de ce diamètre) est la cause principale de la chute brutale du rendement du HP dans le haut médium, donc de la limitation de sa bande passante, ainsi que de distorsions de différentes natures. Ici, il est vraisemblable que pour la rigidité, l'objectif soit atteint. Cette structure semble en outre disposer d'un bon amortissement interne (si l'on en juge à la réponse du grand frère équipant le caisson Saturne, le 55NDS, qui est parfaitement régulière jusqu'à 650Hz et ne chute franchement qu'à partir de 2KHz). En revanche, pour la masse cela est moins évident (le rendement global du 21NDB étant somme toute inférieur à celui des 21 classiques ou alvéolaires produits à la même époque). Dans certaines limites, ce n'est d'ailleurs pas un handicap sur une 3 voies, au contraire, car une membrane trop légère limite la bande passante dans le grave (car la fréquence de résonance du HP est alors plus élevée). Il est possible que ce soit justement le compromis diamêtre/rigidité/masse obtenu avec ce type de membrane qui ait permis à Cabasse de développer le concept innovant de la gamme "tout-dôme", avec un rendement diminuant dans le grave, une fréquence de coupure basse abaissée et un amortissement de l'accord supérieur (toutes grandeurs égales par ailleurs).

Comme le montrent les photos ci-dessous, on observe également:
- le châssis massif en aluminium moulé, englobant même le moteur magnétique, qui procure sans nul doute une rigidité exemplaire ainsi qu'une meilleure dissipation thermique. Cette réalisation coûteuse est caractéristique des HP Cabasse de cette époque. Elle n'a plus cours aujourd'hui, ni chez Cabasse, ni ailleurs.
- un aimant dont les dimensions, diam. 102mm et h. 18mm, sont plutôt inférieures à celles des HP concurrents (diam. 120mm chez Focal ou Audax sur les 21cm haut-de-gamme). Cela résulte du choix d'une charge close qui implique une optimisation différente du couple HP-enceinte que dans le cas d'une charge BR. On note la perforation dans l'axe de la plaque de champ arrière permettant la ventilation de la bobine par les mouvements de la membrane!
- la bobine mobile de grand diam. 43mm, réalisée en cuivre sur un support spécial (supportant des températures élevées, Nomex?), un enroulement à l'extérieur et un enroulement à l'intérieur. La longueur de la bobine est de 16mm, dans un entrefer de longueur 6mm, permet une excursion maximale de (16-6)/2=5mm de part et d'autre de la position de repos (au-delà de cette limite le flux induit à travers la bobine chute et la bobine talonne sur la plaque arrière). Il s'agit donc d'un moteur à longue excursion. Ce point est très important dans le contexte de cette gamme, car comme on l'a vu précédemment, l'action du correcteur externe concourt à augmenter considérablement la tension d'excitation du HP grave, donc à accroître dans la même proportion l'amplitude de déplacement de la membrane. Celle-ci a donc été heureusement conçue pour pouvoir supporter des contraintes mécanique et thermique supérieures sans distorsion ni dommage.
- les cosses de type Faston pour la connexion du HP, typiques de Cabasse, simplifient les branchements et débranchements.
- enfin, on remarquera la finition "feutrée" de la face avant de la membrane (on sait par M. Muller que cela répond à des considérations esthétiques et économiques, l'aspect de la membrane "nue" étant la cause de trop de rebus) et le doublage textile de la suspension périphérique en demi-rouleau concave dont on ne peut que constater la longévité. Ces enceintes ont près de 20 ans et je n'ai constaté aucune désagrégation de cette suspension (les suspensions "grises" des M1 seraient plus fragiles, mais je ne l'ai pas constaté non plus). C'est le mal endémique de nombreux haut-parleurs (Siare, etc.) qui nécessite une réfection chez un spécialiste ou un retour - coûteux - à l'usine.

Voilà, je pense refermer la question de la voie grave des Caravelle, ayant au moins provisoirement épuisé le sujet. La semaine prochaine, je continuerai sur les autres voies.
Fichiers joints
21NDB_coupe3.jpg
21NDB_coupe3.jpg (76.86 Kio) Vu 2692 fois
21NDB_coupe1.jpg
21NDB_coupe1.jpg (67.31 Kio) Vu 2692 fois
21NDB_coupe2.jpg
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peter77
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par peter77 »

merci pour ces explications et les vues éclatées

man
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par man »

Bonjour à tous,


Impressionnant ! T'as bossé chez Cabasse, Dom, pour avoir de tels documents ???!!! Et merci ! :wink:

zely30
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par zely30 »

man a écrit :T'as bossé chez Cabasse, Dom, pour avoir de tels documents ???!!!
Bonjour,

Pareil, elles sortent d'où ces photos ? Je me régale. :-D

vxl
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par vxl »

C'est vrai que les chassis en alu de ce type de HP donnent vraiment une impression de rigidité et solidité, impression que l'on ne retrouve pas forcement dans les nouvelles séries... mais ce n'est peut-être qu'une impression...

Peter je suis d'accord avec toi, je pense que ce sujet devrait être épinglé en post-it :wink:

brett952
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par brett952 »

Quel post!

Super

Je n'avais jamais vu les 21 nid d'abeille sous cet angle!

Dom
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par Dom »

Merci, merci. Mais j'avais prévenu que çà allait être saignant! Suite du massacre, ce soir.

peter77
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par peter77 »

yes !!!!!!!! :-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D

Dom
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par Dom »

Je souhaite à présent aborder l'intéressante mais épineuse question de la restitution du registre (haut) médium-aigu par les Caravelle. Intéressante à coup sûr, car cette question repose essentiellement sur le choix du fabricant d'utiliser 2 haut-parleurs à dôme bien particuliers qui ont fait une grande partie de sa réputation pendant plus de 20 ans, au même titre que le choix de la charge en enceinte close pour le registre grave. Assurément, les enceintes ainsi équipées avaient un "son", paradoxe pour un concepteur qui élevait jusqu'à la philosophie les principes de neutralité, de transparence et de réalisme. Certains - la plupart d'entre nous! - ont été conquis et sont demeurés fidèles (la meilleure preuve est que je suis en train de passer mes dimanches soirs à faire des phrases sur de vieilles boîtes à musique démodées et que vous êtes en train de les lire, plus de 1400 fois à ce jour!), d'autres n'ont eu de cesse de tirer à boulets rouges sur cet intrépide et indéboulonnable brestois qui contribuait à faire de la France un village gaulois irréductible dans le marché mondial de l'enceinte électroacoustique. Les critiques, acerbes* - osons les reconnaître telles qu'elles - portaient sur le "manque de grave" de ces enceintes et sur leur "agressivité" fatigante. Epineuse, cette question l'est également car il est délicat de débattre sur des impressions - bonnes ou mauvaises - alors que les véritables raisons qui expliquent ce que l'on entend ne sont pas totalement comprises et maîtrisées (par moi-même en tous cas). Seules des hypothèses que l'on peut faire à partir de faits que je vais essayer de souligner.

J'en profite pour préciser - comme on me le demande - que je n'ai jamais travaillé de près ou de loin pour Cabasse. Je suis un amateur sur ce forum qui regroupe de nombreux passionnés et je suis l'auteur des photos prises sur cet "écorché" de Caravelle ayant servi sans doute à la présentation du modèle lors des salons spécialisés (je l'ai acquis il y a quelques temps sur la toile, c'est pas beau çà!?).

Ce sujet renvoie donc à l'utilisation des modèles DOM12 et DOM4 sur les Caravelle et les Corvette de la gamme "tout-dôme", mais plus largement sur les "grandes" enceintes 3 et 4 voies de la marque. On constate tout d'abord que ce "couple terrible" est apparu au milieu des années 70 sur les Sampan 311 (version 1975) et a été retiré du catalogue avec la dernière fournée des modèles "classiques" (Yawl), "tout-dôme" (Caravelle M2) et "asservies" (Goeland M7) en 1994. Soit au total, près de 20 ans dans les boutiques, une longévité exceptionnelle qui ne peut que confirmer qu'avec ces HP, le fabricant avait trouvé le matériel qui lui permettait d'exprimer son idéal. Autant que l'on puisse en savoir, ces HP ont peut-être subi des modifications au fil des années (notamment sur leur tenue en puissance), mais celles-ci restent extérieurement invisibles et inaccessibles. Rétrospectivement, il semble donc que Cabasse ait atteint son objectif du premier coup, ce qui implique une vision extrêmement claire de cet objectif, appuyée par une pensée mature sur ce que doit être la reproduction sonore et par une maîtrise technologique appropriée.

Seule évolution tangible (et audible), le filtrage passif des DOM12/DOM4 semble refléter une recherche hésitante de l'optimum, avec des changements de principe et des corrections parfois excessives (on l'a signalé en l'occurrence sur le modèle Clipper II). Dans sa version la plus simple, sur les Sampan 311, le médium était seulement filtré en passe-haut, la coupure du DOM12 au-dessus de 6KHz étant "naturelle". La Caravelle a également disposé d'un filtrage qui a lui-même évolué d'une version à l'autre (peut-être même au sein d'une même version, si j'en juge à certaines images publiées) pour aboutir au schéma le plus complexe, celui de la version M2 qui doit, selon toute vraisemblance, converger vers sinon reprendre celui de la nouvelle référence, la Colonne 135. Je reviendrai sur ce point une prochaine fois.

Les haut-parleurs de médium et d'aigu DOM12 et DOM4 utilisent une technologie similaire basée sur des membranes à dômes à profil sphérique, comme il se doit, et sur des moteurs magnétiques puissants (particulièrement sur le DOM4). Ils sont constitués d'un corps en matière plastique noir moulé bien reconnaissable, choix sans doute guidé autant par les propriétés mécaniques et acoustiques de ce matériau (anti-résonnant) que par des considérations économiques. Les membranes sont également réalisées dans un matériau synthétique moderne, ce qui montre que Cabasse a bien été un fabricant innovant, à plus d'un titre, très sensibilisé quant à l'apport des nouveaux matériaux (étrangement, malgré leurs qualités manifestes, les membranes plastiques n'ont guère fait d'émules parmi les concurrents qui se cantonnèrent au papier et au tissus imprégné avant de se tourner vers les métaux légers). Les caractéristiques techniques détaillées de ces HP sont disponibles sur ce site, aussi n'aurais-je pas besoin de les reprendre ici. Les dimensions que j'ai pu relever sur les écorchés sont parfois (légèrement) différentes que celles indiquées par le fabricant, mais peu importe.

Dernière subsistance des vrais HP professionnels à haut rendement**, le médium DOM12 dispose d'un vrai petit pavillon. Celui-ci est couplé, sans chambre de compression, avec la membrane à dôme (diam. int. 5,5cm) et il s'élargit selon un profil circulaire assez atypique jusqu'à un diamètre extérieur de 7cm. Rappelons qu'un pavillon agit en faisant varier progressivement, entre sa surface d'entrée et sa surface de sortie, le rapport de la pression acoustique au débit acoustique afin d'améliorer le transfert d'énergie (c'est-à-dire le rendement) du domaine mécanique au domaine acoustique. Ici, l'effet sur le rendement est avéré puisque l'efficacité du DOM12 est de 97dB (1W, à 1m) alors que les rares médiums à dômes ayant existé, tous à rayonnement direct, avaient une efficacité assez faible (moins de 90dB). Outre l'effet sur le rendement, le pavillon a également un effet sur la directivité et sur la bande passante du HP. La bande passante a effectivement des limites naturelles très nettes avec une limite basse (résonance mécanique) à 800Hz et une limite haute abrupte, on l'a vu, à 6KHz. Quant à la directivité, si l'on en juge aux mesures publiées par le fabricant, l'atténuation est inférieure à 6dB à 45° de l'axe sur toute la bande passante (mais elle est négligeable jusqu'à 2,5KHz). La directivité est donc comparable à celle d'un petit médium à cône (diam. 10cm environ), mais elle est inférieure à celle d'un HP de plus grand diamètre.

Résumons. Nous avons, avec le DOM12, un HP qui couvre la bande de plus grande sensibilité de l'oreille, qui possède un haut rendement et dont l'énergie est rayonnée largement sur plus de la moitié de l'espace avant. De plus, nous avons une membrane très légère (comparée à celle des médiums à cônes) associée à un moteur puissant, ce qui procure un excellent comportement transitoire (capacité d'accélération, comme pour les motos). Nous avons là, en filigrane me semble-t-il, les explications du caractère sonore - disons très fouillé, très exposé dans le médium - des enceintes qui sont équipées de ce HP. Associé au DOM4, le rendu sur les voix et sur les instruments acoustiques est remarquable de réalisme et de présence. Seulement voilà, être très exposé n'a pas que des avantages pour le médium, cela comporte également des risques. La frontière est ténue entre définition et dureté. Pour peu que la prise de son force un peu le trait, artificiellement, sur le médium - les ingénieurs du son n'utilisent plus des Cabasse de cette génération en contrôle d'écoute depuis longtemps! - et à la restitution, l'écoute peut devenir effectivement fatigante car dénaturée. Surtout si le niveau d'écoute est assez élevé (sur un orchestre symphonique avec chœur, par exemple). Mais en l'occurrence, ce ne sont pas les enceintes qui en sont la cause, elles ne font que retranscrire ce qui a été enregistré. Non, le vrai problème sur lequel Cabasse a dû plancher - avec pour réponse les modifications apportées au filtrage - c'est la maîtrise de l'énergie rayonnée par ce HP et l'adaptation à l'environnement acoustique de la salle d'écoute. Car, si le rayonnement très large du DOM12 s'accommode bien d'une salle plutôt absorbante, il n'en sera pas de même dans une salle plutôt réverbérante. Or justement, les intérieurs modernes relèvent généralement de cette dernière catégorie, soit par leur style épuré, soit par l'emploi de matériaux économiques (béton, dallage, placo-plâtre, etc.) alors que les salons bourgeois anciens étaient plus volontiers feutrés. L'ensemble du marché actuel de l'enceinte ayant trouvé un équilibre avec l'emploi généralisé de colonnes avec HP grave et médium à cône, moins "énergiques" et plus directifs, Cabasse a fini par jeter l'éponge en changeant de trajectoire avec les SCS. Mais c'est une autre histoire...

*Anecdote: un de mes professeurs, docteur en électroacoustique et pour lequel j'ai la plus grande admiration, me dit un jour où j'avais entrepris d'installer une paire de vieilles Sampan 311 restaurées par mes soins dans la cabine d'enregistrement de l'école (pour les comparer aux écoutes JBL 4312 qui y régnaient depuis des années), en écoutant un enregistrement de grand orgue, que l'on avait un peu l'impression d'être sur le parvis de l'église! Il n'avait pas tout à fait tord sur le fond... Mais lors de l'écoute d'un enregistrement de jazz, je me souviens du sax ténor sortant littéralement des Cabasse avec une présence incroyable, alors que les JBL n'offraient qu'un son feutré et lointain. J'ai alors compris que, même avec des auditeurs de grande qualité, chacun avait sa sensibilité et que ce qui plaît à certains ne plaît pas forcément à d'autres. Il n'y a pas de vérité absolue en cette matière.

** La notion de rendement est sujet à de nombreuses confusions. En réalité, on ne publie jamais le rendement d'un HP (qui est le rapport de la puissance acoustique rayonnée à la puissance électrique absorbée) car il est très délicat à mesurer et encore plus délicat à communiquer... car il s'élève rarement au-dessus de 1%. Pas brillant. Dans l'usage, on emploie l'efficacité (certains disent la sensibilité, mais ce terme devrait être réservé aux capteurs comme les micros, les cellules phono, etc.) qui se mesure en pression acoustique (exprimée en dB SPL) pour une tension d'excitation constante (en général 2,83V RMS car cela correspond à 1W dans une résistance de 8 ohm) et non pour une puissance constante de 1W (sauf exception, car cela est plus difficile à réaliser, l'impédance d'une enceinte variant fortement avec la fréquence). Or cette mesure à tension constante est fallacieuse si l'on compare des HP d'impédance nominale différente, par exemple 4 et 8 ohm, car même si la pression acoustique mesurée est la même, le HP de 4 ohm absorbe 2 fois plus de puissance pour parvenir au même résultat. Attention donc aux comparaisons un peu trop rapides!
On pourrait classer les HP/enceintes par gamme selon leur efficacité:
- moins de 85dB : très faible efficacité (ou très faible rendement, si vous y tenez).
- de 85 à 90dB : faible efficacité.
- de 90 à 95dB : efficacité moyenne.
- de 95 à 100dB : haute efficacité (ou haut rendement).
- plus de 100dB : très haute efficacité (sonorisation professionnelle).
Nos chères enceintes ne se situent que dans la gamme d'efficacité moyenne (rendement moyen, et oui, pas plus!), mais de nombreuses productions concurrentes, anglaises notamment, se situent sur ce plan là entre faible et très faible. Et c'est grave, docteur?
Fichiers joints
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SPIROUX
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Re: Eloge de la gamme "tout dôme" (Caravelle, Corvette, etc.

Message par SPIROUX »

Bonjour,

Et encore bravo pour ce post instructif !

Tout petit rectificatif : la corvette (et la corvette M2 ?) se contente du DOM3 pour l'aigu au lieu du DOM4. Ceci dit, je ne connais pas la différence entre les deux et ils sont extérieurement identiques !

Cordialement.

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