Merci de vos réponses.
@Apogee: pour des CD enregistrés à coup sur selon les principes de Huygens: disques BNL (ceux qu'employait Cabasse pour ses démo) et disques Passavant (utilisés par B&W). Les preneurs de son de ces deux labels ont collaboré de longues années avec G. Cabasse et son labo.
@selvageski (mais pas seulement).
Ce n'est pas moi qui suis rigide, c'est la nature et ses lois. U=RI et P=UI, même pour un audiophile convaincu (et même à St Dalmas)
L'objectif de cabasse (et celui de la Hifi) est de reproduire aussi fidelement possible l'évènement sonore chez soi en vrai grandeur: j'espère que c'est aussi un objectif pour le mélomane qui se lance dans l'installation d'une chaine.
Pour y parvenir nous avons besoin d'un outil neutre, qui permet de passer les niveaux nécessaires. Qui peut le plus peut le moins: les meilleurs enregistrements ne seront pas écrêtes, et les moins bons passeront aussi, meme si on doit corriger avec des correcteurs de tonalité qui sont faits pour ça. On a aussi le droit (si si!) d'écouter moins fort et de compenser les graves et les aigus, tout en sachant que le jour ou l'on en a envie, on peut libérer les niveaux pour écouter la Castafiore à niveau réel.
Pourquoi imposer des contraintes personnelles comme limites universelles? par exemple:
-les niveaux:
J'ai mesuré les niveaux moyen et crete pendant les concerts auxquels j'assiste régulièrement (musqiue de chambre, solistes, orchestres symphoniques). Je ne suis jamais placé à 1m des musiciens, mais dans la salle (pas trop loin). Avec une bonne prise de son, reproduire ces niveaux chez moi passe de façon très naturelle! Lorsque j'écoute une oeuvre dans ces conditions, avec ma femme, mes enfants, tout le monde trouve ça bon, malgré parfois des cretes à plus de 100 dB. Il y a bien sur des limites: pour le Sacre du Printemps, mais salle est trop petite et je dois adapter le niveau. Mais pour un Concerto, un piano, un chanteur, un trio de jazz, Brassens, pas de problème.
- la fatigue: quand on est crevé, on a du mal à profiter de la musique. Il m'est arrivé de passer completement à coté d'un concert auquel je me suis rendu à cause d'une periode de boulot très intense. S'il s'agit de passer un fond musical lorsqu'on rentre du boulot, la Hifi n'est pas nécessaire, une bonne petite enceinte Wifi suffit.
Autre source de fatigue: la compression. Peut etre es enregistrements que vous écoutez sont-ils très comprimés. La compression du son est un facteur très important de la fatigue auditive: c'est physiologique (la Nature, encore elle!). Avec les 8W de votre amplification, votre chaine comprime également: autre facteur de fatigue auditive.
- Vous n'avez pas sorti l'argument de l'épouse, mais il est très fréquent (le WAF), et j'ai vu un post récent qui mentionnait l'impossibilité de disposer de tapis pour limiter les effets néfastes d'une salle qui ressemble à une chambre froide, à cause des chiens.
Pourquoi devrait on en hifi se limiter aux fardeaux des uns et des autres?
J'arrive à la partie vraiment pertinente de votre message: ma salle. Vous avez repris la photo, et vous avez très bien fait. La question de l'intégration acoustique represente le plus gros défit du mélomane. Une fois les enceintes choisies avec soin (et avec Cabasse, nous sommes en de bonnes mains), la question de l'amplification n'est qu'une question de calcul de puissance. Bonne nouvelle, leboncoin permet de toucher des amplis de puissance suffisante pour une mise raisonnable. Les portefeuilles plus fournis pourront se faire plaisir avec un bel Accuphase tout neuf (par exemple).
Ma salle n'est pas parfaite et c'est le cas pour bon nombre d'entre nous. Dois je pour autant prétendre que disposer d'une chaine fidèle ne sert à rien?
La question de l'acoustique devrait occuper 90% de nos échanges, mais ça ne prend jamais (cf les efforts récents de Syber)
Quelques questions sur lesquelles je travaille en ce moment:
- Comment le placement des enceintes influe-t-il sur les modes d'une pièce?
- Comment limiter l'influence des volumes associés?
- La salle d'écoute doit elle ressembler à un studio d'enregistrement?
- A quoi devrait ressembler, acoustiquement, une salle d'écoute? Quels paramètres privilégier?
-.....
(Je pense meme à un éventuelle déménagement pour consacrer une pièce bien plus grande à la musique: j'ai le temps!)
Vous critiquez ma démarche qui m'a conduit à comparer un violoniste qui jouait dans mon séjour, avec une reproduction utilisant des Cabasse ou d'autres enceintes. Ce n'etait pas parfait, je vous l'accorde: j'avais d'ailleurs mis en garde le lecteur sur les limites de l'experience lorsque je l'ai relatée. Il n'empeche que cette expérience à changé ma perception de ce qu'est la Hifi. Qui a tenté de faire de même? Je vous accorde aussi qu'il est plus plus facile d'écrire des pages sur le son des amplis.
Evidemment, toutes ces questions font l'objet de discussions régulières avec P. Muller et B. Neveu, avec beaucoup de tests, et des progrès à la clef: j'avais initié la démarche (que j'ai décrite dans ces pages) lorsque j'ai acquis des Yawl.
Pour la petite histoire, je suis assez satisfait des efforts consentis car Bernard Neveu trouve maintenant ma salle très acceptable sur le plan acoustique: nous y avons écouté ensemble ses propres enregistrements, dont ceux qu'utilisait J. Hiraga, époque NRDS. Je considère que j'ai de la chance de pouvoir valider ainsi ma démarche.
Il faut se rappeler que lorsqu'en 2015 j'ai branché les Yawl, c'etait...inécoutable. Aujourd'hui, ce n'est pas parfait, mais ça progresse et surtout,
je progresse dans la compréhension des paramètres en jeu

(la fréquentation régulière des musiciens et des concerts est un puissant moteur pour affiner sa chaine: je ne me déplace plus sans mon sonomètre

).
Les questions que j'évoque devraient occuper 90% de nos échanges pour qu'on puisse progresser ensemble sur les domaines les plus importants de la reproduction en HiFi (prise de son et adaptation de la pièce d'écoute aux enceintes).
Au lieu de cela, on passe son temps à discuter du sexe des anges et à vanter des solutions techniquement déficientes (câbles "musicaux", amplis improbables, puissances ridicules, épouses acariâtres, chiens incontinents, corrections hasardeuses, subjectivisme forcené) pour tenter de compenser des défauts d'ordre acoustique, électrique, ou encore de faire sonner des enregistrements pourris.
Chacun procède comme il l'entend. Apogee demandait des avis, j'ai donné le mien, qui suit "bêtement" les préceptes de Cabasse et de son labo.
Par contre, lorsqu'on parle de Haute Fidélité, dans un forum consacré à Cabasse qui plus est, il n'e me semble pas judicieux de rejeter par principe les fondamentaux de la marque.