Encore une fois, je partage le point de vue d'Ubu.
En ce qui me concerne, l'utilisation de la chaine est réduite à l'écoute d'une oeuvre par jour (ou moins, malheureusement), mais dans des conditions optimales et exclusives: à niveau réaliste, lorsque je suis seul, et totalement concentré sur la musique. De cette façon, le respect de la dynamique, de l'espace et des timbres offre l'expérience du direct et l'émotion intense qui va avec. Avoir l'impression de revivre le concert du week end, sans limites, c'est vraiment
magique*.
Lorsqu'on a goûté cela, on est pret à faire bien des sacrifices concernant l'intrusion des enceintes dans l'espace domestique, la qualité acoustique de celui-ci, etc... afin de profiter de la restitution la plus fidèle possible.
C'est la porte étroite, mais c'est ça le véritable luxe offert par une chaîne haute fidélité correctement mise en peuvre (luxe = moments rares mais précieux).
Démarche totalement étrangère à celle qui conduit à l'acquisition de tous les machins portables, connectés (on peut aussi inclure les chaines ésotérico-audiophiles, mais pour d'autres raisons) et qui privilégient le côté pratique pour la diffusion d'ambiance. Je range ces engins dans la même catégorie que le poste radio K7 CD de la cuisine, suffisant pour sonoriser une pièce pendant qu'on bricole: a côté de leau chaude et de l'eau froide, on peut ajouter un robinet à musique

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Il existe bel et bien une frontière entre la nécessité de reproduction en haute fidélité et sonorisation pour la diffusion de musique d'ambiance, frontière qui rend nécessaire l'existence de systèmes encombrants et pointus à exploiter: à moins de savoir ce que l'on veut, une Caravelle c'est toujours trop gros et trop exigeant face à une enceinte bluetooth
*Ma mère l'Oie et le Tombeau de Couperin de Ravel, en concert puis au disque sans aucune frustration, ni sur la puissance, ni sur le réalisme de la présence de l'orchestre
Chapeau G. Cabasse
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