Le préamplificateur Cabasse PST16

Amplis, filtres, pieds, ...
Philippe MULLER
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Philippe MULLER »

Je suivrai cette restauration de près pour les raisons que vous imaginez; puisque je possède également un PAS 20 T16 (le même mais avec des amplis de 20 watts en plus), je suis doublement concerné.

Ce qui m'intéresse c'est une remise en état et non une optimisation.

Le bizz du transfo se perçoit encore mais il n'est pas dérangeant eu égard à la distance qui me sépare de lui.

Pour votre information, sachez que la fonction "phase" a été rendue inopérante par Cabasse (avec ajout d'une petite étiquette manuscrite hors-service). Ce n'est sans doute pas sans raison.

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Scytales
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

brett952 a écrit :Bon courage Scytales, le jeu en vaut la chandelle!
Merci. J'en ai eu besoin !

Je viens de terminer de relever l'échelle de résistances du commutateur de réglage de volume. Je m'y suis pris à trois reprises avec un contrôle de certaines résistances à l'ohmmètre pour ne pas faire de bêtise. Quel boulot exaltant !

sergio
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par sergio »

Bravo!

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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

J'ai acheté en provenance de Hong Kong deux commutateurs rotatifs à 2 galettes, 1 circuit, 23 positions sur ce site : http://www.store.diyhifisupply.com/inde ... uct_id=287
2G24PForCab.jpg
2G24PForCab.jpg (21.04 Kio) Vu 2519 fois
C'est pas cher pour ce que c'est et les dimensions (sauf si j'ai les yeux qui ne sont pas en face des trous) collent aux nécessités !

Les chances de pouvoir ressusciter le PST 16 dans sa splendeur d'origine augmentent. :-D
Modifié en dernier par Scytales le dim. 10 janv. 2016 18:26, modifié 1 fois.

Jean-Louis
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Jean-Louis »

Philippe MULLER a écrit :Le transfo du mien vibre beaucoup. :(
:-D Bonsoir Philippe

Je déterre ton message à propos du transfo qui vibre.
Sur ces vieux appareils les empilages de tôles finissaient par ne plus être asse serré, comme le transfo semble être enfermé dans un blindage , il faut savoir si c'est le blindage qui vibre ou bien les tôles à l'intérieur. Si ce sont elles, il est probablement possible de les resserrer en agissant sur les écrous de l’empilage de tôle.

Bonne soirée à toi

Jean-Louis

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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

Jean-Louis a écrit :
Philippe MULLER a écrit :Le transfo du mien vibre beaucoup. :(
:-D Bonsoir Philippe

Je déterre ton message à propos du transfo qui vibre.
Sur ces vieux appareils les empilages de tôles finissaient par ne plus être asse serré, comme le transfo semble être enfermé dans un blindage , il faut savoir si c'est le blindage qui vibre ou bien les tôles à l'intérieur. Si ce sont elles, il est probablement possible de les resserrer en agissant sur les écrous de l’empilage de tôle.

Bonne soirée à toi

Jean-Louis
Et, après cela, de ré-imprégner le transfo avec de la résine ou de la peinture ?

Jean-Louis
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Jean-Louis »

:-D C'est une opération ou je ne me risquerai pas.
Les transfo de cette époque là était imprégné en étuve avec de la "Gomme-laque" il me semble.
La peinture n'apportera un plus que temporairement car avec la chaleur même modeste du transfo elle va sécher et se craqueler, ce qui fera un retour à la case départ.
Généralement le resserrage des tôles est suffisant. Attention les tiges fileté de serrage des empilages sont fragiles, il faut resserrer toutes en même temps juste ce qu'il faut pour que le transfo ne vibre plus.(Procéder par petite touche sur chaque tiges.)
Penser à mettre des rondelles "éventails" de chaque coté de l'empilage pour limité les desserrages (ce n'était pas toujours fait par les fabricants).

Si une casse, pas grave mais ne plus toucher aux autres tant qu'elle n'est pas remplacé. Quelque fois sur les transfo de qualité la partie des tiges qui était à l'intérieur de l'empilage étaient dans un fourreau, penser à le remplacer s'il est abimé (il est là pour éviter les court-circuits magnétique entre tôles) les tôles ont normalement au moins une face revêtue d'une couche isolante mince (toujours pour éviter les court-circuits magnétique).

Voila !!! si cela peut servir.

Bonne soirée

Jean-Louis

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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

Bonjour,

Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas progressé depuis mon dernier message !

Manque de temps, mais j'ai eu l'envie de reprendre ce projet.

J'ai découvert une page internet avec un outil de calcul très pratique d'échelles de résistances pour des atténuateurs jusqu'à 24 positions : http://rssconsultancy.co.uk/atten.html

Grâce à cet outil, j'ai facilement calculé une échelle adaptée à mes commutateurs 23 positions.

L'échelle originale de Cabasse, convertie en valeurs "idéales" à partir des mesures et des valeurs des résistances, est, si je ne me suis pas trompé, la suivante :

Position : Atténuation : Pas :

1________Infinie
2________52 dB_______5 dB
3________47 dB_______5 dB
4________42 dB_______5 dB
5________37 dB_______5 dB
6________32 dB_______5 dB
7________27 dB_______2 dB
8________25 dB_______2 dB
9________23 dB_______2 dB
10_______21 dB_______2 dB
11_______19 dB_______2 dB
12_______17 dB_______2 dB
13_______15 dB_______2 dB
14_______13 dB_______2 dB
15_______11 dB_______2 dB
16_______9 dB________3 dB
17_______6 dB________3 dB
18_______3 dB________3 dB
19_______0 dB

Les pas n'ont pas une valeur constante. Ils sont plus larges en début et en fin de course et les pas sont plus fins à mi-course.

J'ai conservé la même philosophie générale pour calculer une nouvelle échelle d'atténuation sur 23 positions. J'ai consacré les 4 positions supplémentaires à affiner le pas à mis course (1,5 dB au lieu de 2 dB) et en début de course (4 dB au lieu de 5 dB, au prix d'une atténuation négligemment moindre de 51 dB au lieu de 52 dB) :


Position : Atténuation : Pas :

1________Infinie
2________51 dB_______4 dB
3________47 dB_______4 dB
4________43 dB_______4 dB
5________39 dB_______4 dB
6________35 dB_______4 dB
7________31 dB_______4 dB
8________27 dB_______1,5 dB
9________25,5 dB_____1,5 dB
10_______24 dB_______1,5 dB
11_______22,5 dB______1,5 dB
12_______21 dB_______1,5 dB
13_______19,5 dB______1,5 dB
14_______18 dB_______1,5 dB
15_______16,5 dB______1,5 dB
16_______15 dB_______1,5 dB
17_______13,5 dB______1,5 dB
18_______12 dB_______1,5 dB
19_______10,5 dB______1,5 dB
20_______9 dB_________3 dB
21_______6 dB_________3 dB
22_______3 dB_________3 dB
23_______0 dB

Le calculateur en ligne me donne la solution suivante pour une valeur de résistance totale à peu près identique à la valeur d'origine d'environ 6 800 ohms (6 848 retenue pour tomber sur une valeur de la série E96 en début d'échelle), à :

Step 1, Attenuation = Infinity dB, Rx = 6848 ohms, Ry = 0 ohms, Resistor = 0 ohms.
Step 2, Attenuation = 51 dB, Rx = 6829 ohms, Ry = 19 ohms, Resistor = 19 ohms.
Step 3, Attenuation = 47 dB, Rx = 6817 ohms, Ry = 31 ohms, Resistor = 12 ohms.
Step 4, Attenuation = 43 dB, Rx = 6800 ohms, Ry = 48 ohms, Resistor = 17 ohms.
Step 5, Attenuation = 39 dB, Rx = 6771 ohms, Ry = 77 ohms, Resistor = 29 ohms.
Step 6, Attenuation = 35 dB, Rx = 6726 ohms, Ry = 122 ohms, Resistor = 45 ohms.
Step 7, Attenuation = 31 dB, Rx = 6655 ohms, Ry = 193 ohms, Resistor = 71 ohms.
Step 8, Attenuation = 27 dB, Rx = 6542 ohms, Ry = 306 ohms, Resistor = 113 ohms.
Step 9, Attenuation = 25.5 dB, Rx = 6484 ohms, Ry = 364 ohms, Resistor = 58 ohms.
Step 10, Attenuation = 24 dB, Rx = 6416 ohms, Ry = 432 ohms, Resistor = 68 ohms.
Step 11, Attenuation = 22.5 dB, Rx = 6334 ohms, Ry = 514 ohms, Resistor = 82 ohms.
Step 12, Attenuation = 21 dB, Rx = 6238 ohms, Ry = 610 ohms, Resistor = 96 ohms.
Step 13, Attenuation = 19.5 dB, Rx = 6123 ohms, Ry = 725 ohms, Resistor = 115 ohms.
Step 14, Attenuation = 18 dB, Rx = 5986 ohms, Ry = 862 ohms, Resistor = 137 ohms.
Step 15, Attenuation = 16.5 dB, Rx = 5823 ohms, Ry = 1025 ohms, Resistor = 163 ohms.
Step 16, Attenuation = 15 dB, Rx = 5630 ohms, Ry = 1218 ohms, Resistor = 193 ohms.
Step 17, Attenuation = 13.5 dB, Rx = 5401 ohms, Ry = 1447 ohms, Resistor = 229 ohms.
Step 18, Attenuation = 12 dB, Rx = 5128 ohms, Ry = 1720 ohms, Resistor = 273 ohms.
Step 19, Attenuation = 10.5 dB, Rx = 4804 ohms, Ry = 2044 ohms, Resistor = 324 ohms.
Step 20, Attenuation = 9 dB, Rx = 4418 ohms, Ry = 2430 ohms, Resistor = 386 ohms.
Step 21, Attenuation = 6 dB, Rx = 3416 ohms, Ry = 3432 ohms, Resistor = 1002 ohms.
Step 22, Attenuation = 3 dB, Rx = 2000 ohms, Ry = 4848 ohms, Resistor = 1416 ohms.
Step 23, Attenuation = 0 dB, Rx = 0 ohms, Ry = 6848 ohms, Resistor = 2000 ohms.

Les valeurs de la série E96 collent assez bien aux valeurs idéales calculées.

Toutefois, je m'interroge : conserver une progression linéaire en début de course ou bien adopter une loi d'atténuation "plus courbe" ?

J'ai trouvé chez Digikey des résistances Vishay CMF50 pas très encombrantes (moins de 4 mm de long) de 1/8 W à tolérance 1% et même 0,1% pour très grosses valeurs. Encore mieux, je pense : chez Radiospares, il est possible de commander toutes les valeurs de résistances en tolérance 0,1 % à des prix inférieurs à ceux des Vishay (!) en choisissant les séries YR1 de TC Connectivity ou les résistances Arcol RMA. Avec ça, l'égalité entre les valeurs d'atténuation des deux canaux du réglage de volume devrait être digne d'un circuit intégré spécialisé ! Ces résistances, surtout les TC, sont cependant plus encombrantes que les Vishay (en moyenne 6 mm de long), mais je pense avoir trouvé une idée d'implantation au plus compact sur le commutateur chinois.

En attendant, j'ai commencé le travail concret en retirant les deux condensateurs électrochimiques de l'alimentation.
ITT_Cap_forum_Cab.jpg
ITT_Cap_forum_Cab.jpg (13.77 Kio) Vu 2272 fois
Comme vous pouvez le voir, ce sont des composants de marque ITT à trois plots. Le condensateur de 5 000 µF a pris un coup de chaud, car il est situé à proximité d'une résistance de puissance d'environ 22 ohms. Le filtrage est en effet de type CRC. Ce condensateur m'a semblé au soupesé bien plus léger que son collègue de 2 500 µF et en effet, sur la balance, il accuse une bonne douzaine de grammes de moins. Bien que cela ne se voit pas sur la photographie, il est légèrement bombé au toucher lorsque j'effleure son sommet.

2 500 et 5 000 µF ne sont plus guère des valeurs normales. Je pense que je vais me rabattre sur des condensateurs de 2 200 et 4 700 µF respectivement, valeurs qu'on peut trouver parmi l'offre de condensateurs à trois plots chez Vishay ou, plus vieux, Sic-Safco.

Les codes de date de fabrication remontent à 1972. C'est la même année qui est marquée sur certains petits condensateurs axiaux situés sur les autres cartes. Je suppose que le préampli a donc été fabriqué en 1972/1973.

Jean-Louis
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Jean-Louis »

:-D Bonjour "Scytales".

Ah le "PST16" un rêve inabouti pour moi !!! que n'en ai je acheté un au moment ou il est sortie !!!
Du coup je suis toujours en recherche d'un modèle.
Merci pour le lien bien utile :-D
Mon avis perso. serait que tu pourrait remplacer tes capa de filtrage par des valeurs de 6800 mF et 3300 mF vue que la dimension des capa et maintenant revue à la baisse avec les nouvelles technologie, tu n'en n'aurait qu'un filtrage "RC" meilleur.

Bonne journée à toi

Jean-Louis

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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

Bonjour,

J'ai cherché des valeurs un peu plus élevées, dans la limite de la tolérance +50% pour laquelle les vieux condensateurs électrochimiques sont réputés :mrgreen: , mais je n'ai pas trouvé de modèles compatibles avec l'encombrement et le brochages d'origine ou bien les modèles compatibles ne sont pas disponibles à l'achat (il faut commander en grande quantité chez les grossistes).

Parfois, il faut savoir revoir ses ambitions à la baisse !

Je viens de commander des Sic-Safco 2 200 µF/63V CI-FRS à trois broches pas chers en Allemagne. J'aurai un bon stock de rechanges pour l'avenir, vu que les condensateurs Sic-Safco sont réputés increvables. Reste à trouver des 4 700 µF. J'hésite entre des Vishay ou des Kemet. La catalogue Cabasse revendiquait le "montage des meilleurs composants disponibles" dans le PST 16. Il suffit donc de déterminer les critères de qualités sur lesquels regarder. 8)

Jean-Louis
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Jean-Louis »

:-D Pour les caractéristiques, si disponible privilégie dans les critères suivant, l' ESR la plus faible, le courant d'ondulation à 100Hz le plus élevé et la durée de vie.
Bon je dis tout cela, mais tu le sais peut être déjà !!!
Bonne continuation dans ta restauration.

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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

Des nouvelles du front !

Voici les travaux d'ors et déjà effectués :

- la carte-mère et le circuit imprimé d'alimentation ont été nettoyés à l'aide de cotons-tiges imprégnés d'isopropanol ;
- tous les contacts des connecteurs de cartes (à l'exception de celui sur lequel et enfiché la carte d'alimentation, qui n'est pas simple à démonter) qui étaient oxydés ont été décapés l'aide d'un grattoir en fibre de verre (un outil de numismate) ;
- les bornes RCA, recouvertes d'une sacrée couche de crasse et d''oxyde, ont été pareillement nettoyées à la fibre de verre ;
- pareil pour les fusibles et leurs supports ;
- passage à la gomme à encre des pistes de circuits imprimés en contact avec les connecteurs de la carte-mère ou de la carte d'alimentation (ça marche bien, mais ça raye un peu) ;
- le châssis et les boutons des potentiomètres ont été nettoyés à l'aide d'eau additionnée de liquide vaisselle ;
- grattage de traces de rouille en-dessous du couvercle (l'appareil a dû connaître l'humidité au cours de sa vie) et badigeonnage de deux couches d'antirouille ;
- une ampoule qui n'était pas au bon facteur de forme de changer (ce sont des ampoules d'éclairage pour vélo, encore assez facile à trouver !) ;
- remplacement de vis rouillées ou cassées ;
- le circuit imprimé qui supporte les bornes d'entrée/sortie a été fixé à nouveau correctement à l'aide de six vis+écrou (il n'était fixé que par deux vis+écrou alors qu'il y a six points de fixation sur lesquels j'ai trouvé des vestiges de rivets : quelqu'un a déjà démonté cette pièce au cours de la vie de l'appareil) ;
- réfection de quelques soudures sur la carte-mère, certaines me paraissant suspectes, mais en réalité, elles étaient toutes encore bonnes (les ponts qui font la jonction entre les deux faces du circuit sont réalisés à l'aide de rivets dans lesquelles l'étain de brassage a pris forme ce qui pouvait donner l'impression d'une soudure sèche) ;
- remplacement du montage antiparasite secteur (un condensateur en filtre de mode commun et deux condensateurs en filtre de mode différentiel) qui avait grillé, par un neuf (avec en plus une résistance de décharge du condensateur de mode commun ; un truc utile trouvé dans The Art of Electronic de Horowitz et Hill) ;
- remplacement des condensateurs de filtrage d'alimentation (il a fallu tricher un peu pour installer les composants neufs, car les pas des condensateurs d'origine ne se trouvent plus) : un Sic-Safco de 2 200 µF/63 V et un BC Component (aujourd'hui Vishay) de 4 700 µF/35V.

Finalement, l'appareil a plus été nettoyé en profondeur qu'autre chose.

J'ai testé les condensateurs chimiques d'alimentation d'origine une fois ceux-ci retirés du circuit : leurs ESR (résistance équivalente série) est difficilement mesurable avec mon testeur de composants, même celle du condensateur qui a pris un coup de chaud. Mon testeur, assez basique il est vrai, affiche le plus souvent 0 ohm et parfois (lorsque les composants ont été un peu chargés par des cycles de mesures successives) jusqu'à 0,03 ohms, ce qui n'est pas beaucoup. Le condensateur de 5 000 µF, qui a pris un coup de chaud, n'a qu'une capacité d'environ 4 300 à 4 400 µF, cependant. Celui de 2 500 µF a encore cette capacité. Seul le condensateur de 5 000 µF, qui était tout de même un peu bombé et qui était donc engagé sur la pente du vieillissement accéléré, devait a priori être absolument changé.

J'ai testé les petits condensateurs chimiques sur les cartes. Tous ne peuvent pas être testés en circuit, car la tension générée par le testeur de composant fait réagir les jonctions de quelques transistors, mais la plupart sont mesurables in situ. Les condensateurs testés en circuit paraissent tous bons pour le service ! Tous sont au-dessus de leurs capacités nominales et leurs ESR sont très faibles. Les petits condensateurs de 10 µF/25V ont des ESR qui sont variables, mais ne dépassent pas 4 ohms ce qui, pour la taille, la capacité et le voltage de ces composants, est plutôt remarquable. Je n'arrive pas à identifier ces composants, qui ne portent qu'un logo qui m'est inconnu. Moi qui m'apprêtais à casser ma tirelire pour remplacer tous ces condensateurs chimiques, me voilà dubitatif sur la nécessité de l'opération.

Du coup, j'ai remonté partiellement le préampli pour faire un test intermédiaire. Un peu de sueur froide pour commencer : l'appareil une fois branché sur le secteur ne réagit plus du tout ! Il me faut plusieurs longues minutes pour que je me rende compte que j'ai oublié le bouchon sur la prise de la télécommande, bouchon qui fait partie du circuit de mise sous tension ! Une fois le bouchon en place tout fonctionne à nouveau ! Ouf !

Pas de tension continue en sortie, tout va bien au casque (AKG K141 de 600 ohms), sans bruit parasite ni ronflette.

Essai sur la chaîne : il marche ! Le bruit de fond qui m'embêtait est sensiblement plus discret et en tout cas il ne se remarque plus depuis le point d'écoute dans les moments de silence, même tard la nuit. Le bruit de fond reste audible lorsque j'approche l'oreille des hauts-parleurs de grave. Sauf à ce qu'un défaut de câblage demeure, je pense qu'il ne faut pas attendre de miracle. Un silence de tombeau n'est sans doute pas possible compte tenu du type de circuit électronique employé dans ce vieil appareil. L'essentiel étant que ce bruit de fond ne soit pas intrusif.

Jusqu'à présent, les quelques "plops" parasites et le "shhhh" s'évanouissant après la mise sous tension qui faisaient partie des symptômes de mauvais fonctionnement ne se sont plus manifestés.

Sur le plan de la qualité sonore, le préampli marche, comme avant ce début de restauration, plutôt bien, et même rudement bien pour un appareil aussi vieux.

C'est vraiment très encourageant !

Je ne sais pas si je vais remplacer les condensateurs ou autre vieux composants par des neufs, mais il est maintenant certain que la restauration en vaut la chandelle et je vais me livrer au (fastidieux) travail de monter un nouveau réglage de volume pour remplacer celui qui est partiellement cassé.
Modifié en dernier par Scytales le mer. 26 oct. 2016 10:00, modifié 3 fois.

brett952
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par brett952 »

Bravo Scytales, le PST16 en vaut la chandelle

pascalg62
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par pascalg62 »

bravo Scytales, joli travail !!!

yanto
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par yanto »

Bravo pour ce travail ,et merci de le partager !

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Scytales
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

Merci pour les encouragements !

Juste pour montrer que je ne plaisante pas :
Test_PST16_Forum.jpg
Test_PST16_Forum.jpg (27 Kio) Vu 2146 fois

oso
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par oso »

Scytales a écrit :Des nouvelles du front !

Voici les travaux d'ors et déjà effectués :

- la carte-mère et le circuit imprimé d'alimentation ont été nettoyés à l'aide de cotons-tiges imprégnés d'isopropanol ;
- tous les contacts des connecteurs de cartes (à l'exception de celui sur lequel et enfiché la carte d'alimentation, qui n'est pas simple à démonter) qui étaient oxydés ont été décapés l'aide d'un grattoir en fibre de verre (un outil de numismate) ;
- les bornes RCA, recouvertes d'une sacrée couche de crasse et d''oxyde, ont été pareillement nettoyées à la fibre de verre ;
- pareil pour les fusibles et leurs supports ;
- passage à la gomme à encre des pistes de circuits imprimés en contact avec les connecteurs de la carte-mère ou de la carte d'alimentation (ça marche bien, mais ça raye un peu) ;
- le châssis et les boutons des potentiomètres ont été nettoyés à l'aide d'eau additionnée de liquide vaisselle ;
- grattage de traces de rouille en-dessous du couvercle (l'appareil a dû connaître l'humidité au cours de sa vie) et badigeonnage de deux couches d'antirouille ;
- une ampoule qui n'était pas au bon facteur de forme de changer (ce sont des ampoules d'éclairage pour vélo, encore assez facile à trouver !) ;
- remplacement de vis rouillées ou cassées ;
- le circuit imprimé qui supporte les bornes d'entrée/sortie a été fixé à nouveau correctement à l'aide de six vis+écrou (il n'était fixé que par deux vis+écrou alors qu'il y a six points de fixation sur lesquels j'ai trouvé des vestiges de rivets : quelqu'un a déjà démonté cette pièce au cours de la vie de l'appareil) ;
- réfection de quelques soudures sur la carte-mère, certaines me paraissant suspectes, mais en réalité, elles étaient toutes encore bonnes (les ponts qui font la jonction entre les deux faces du circuit sont réalisés à l'aide de rivets dans lesquelles l'étain de brassage a pris forme ce qui pouvait donner l'impression d'une soudure sèche) ;
- remplacement du montage antiparasite secteur (un condensateur en filtre de mode commun et deux condensateurs en filtre de mode différentiel) qui avait grillé, par un neuf (avec en plus une résistance de décharge du condensateur de mode commun ; un truc utile trouvé dans The Art of Electronic de Horowitz et Hill) ;
- remplacement des condensateurs de filtrage d'alimentation (il a fallu tricher un peu pour installer les composants neufs, car les pas des condensateurs d'origine ne se trouvent plus) : un Sic-Safco de 2 200 µF/63 V et un BC Component (aujourd'hui Vishay) de 4 700 µF/35V.

Finalement, l'appareil a plus été nettoyé en profondeur qu'autre chose.

J'ai testé les condensateurs chimiques d'alimentation d'origine une fois ceux-ci retirés du circuit : leurs ESR (résistance équivalente série) est difficilement mesurable avec mon testeur de composants, même celle du condensateur qui a pris un coup de chaud. Mon testeur, assez basique il est vrai, affiche le plus souvent 0 ohm et parfois (lorsque les composants ont été un peu chargés par des cycles de mesures successives) jusqu'à 0,03 ohms, ce qui n'est pas beaucoup. Le condensateur de 5 000 µF, qui a pris un coup de chaud, n'a qu'une capacité d'environ 4 300 à 4 400 µF, cependant. Celui de 2 500 µF a encore cette capacité. Seul le condensateur de 5 000 µF, qui était tout de même un peu bombé et qui était donc engagé sur la pente du vieillissement accéléré, devait a priori être absolument changé.

J'ai testé les petits condensateurs chimiques sur les cartes. Tous ne peuvent pas être testés en circuit, car la tension générée par le testeur de composant fait réagir les jonctions de quelques transistors, mais la plupart sont mesurables in situ. Les condensateurs testés en circuit paraissent tous bons pour le service ! Tous sont au-dessus de leurs capacités nominales et leurs ESR sont très faibles. Les petits condensateurs de 10 µF/25V ont des ESR qui sont variables, mais ne dépassent pas 4 ohms ce qui, pour la taille, la capacité et le voltage de ces composants, est plutôt remarquable. Je n'arrive pas à identifier ces composants, qui ne portent qu'un logo qui m'est inconnu. Moi qui m'apprêtais à casser ma tirelire pour remplacer tous ces condensateurs chimiques, me voilà dubitatif sur la nécessité de l'opération.

Du coup, j'ai remonté partiellement le préampli pour faire un test intermédiaire. Un peu de sueur froide pour commencer : l'appareil une fois branché sur le secteur ne réagit plus du tout ! Il me faut plusieurs longues minutes pour que je me rende compte que j'ai oublié le bouchon sur la prise de la télécommande, bouchon qui fait partie du circuit de mise sous tension ! Une fois le bouchon en place tout fonctionne à nouveau ! Ouf !

Pas de tension continue en sortie, tout va bien au casque (AKG K141 de 600 ohms), sans bruit parasite ni ronflette.

Essai sur la chaîne : il marche ! Le bruit de fond qui m'embêtait est sensiblement plus discret et en tout cas il ne se remarque plus depuis le point d'écoute dans les moments de silence, même tard la nuit. Le bruit de fond reste audible lorsque j'approche l'oreille des hauts-parleurs de grave. Sauf à ce qu'un défaut de câblage demeure, je pense qu'il ne faut pas attendre de miracle. Un silence de tombeau n'est sans doute pas possible compte tenu du type de circuit électronique employé dans ce vieil appareil. L'essentiel étant que ce bruit de fond ne soit pas intrusif.

Jusqu'à présent, les quelques "plops" parasites et le "shhhh" s'évanouissant après la mise sous tension qui faisaient partie des symptômes de mauvais fonctionnement ne se sont plus manifestés.

Sur le plan de la qualité sonore, le préampli marche, comme avant ce début de restauration, plutôt bien, et même rudement bien pour un appareil aussi vieux.

C'est vraiment très encourageant !

Je ne sais pas si je vais remplacer les condensateurs ou autre vieux composants par des neufs, mais il est maintenant certain que la restauration en vaut la chandelle et je vais me livrer au (fastidieux) travail de monter un nouveau réglage de volume pour remplacer celui qui est partiellement cassé.
Passionnant! Bravo!

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Scytales
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par Scytales »

Trois semaines de fonctionnement quasi-ininterrompu : aucun problème rédhibitoire à signaler. :-D Il a simplement fallu adopter la bonne stratégie pour régler le niveau d'entrée pour chacune de mes sources (CD/SACD, syntoniseur, LD/DVD-V). A ce sujet, il faudrait que je fasse une description détaillée de l'architecture d'ensemble du préamplificateur, en particulier de la structure de gain. Elle me semble particulièrement bien pensée et elle explique, selon moi, pour une bonne part l'actualité des performances de ce vieil appareil, même avec les sources numériques les plus modernes.

Il me faudra certainement encore nettoyer les potentiomètres en façade, dont les contacts sont sans doute un peu oxydés, ou bien changer quelques condensateurs de liaison un peu fatigués (j'entends parfois de légers crépitements dues sans doute à des amorçages lorsque lorsque de très basses fréquences doivent être reproduites avec beaucoup de niveau).

Certains condensateurs électrochimiques portent des codes de date de fabrication qui remontent au premier trimestre de l'année 1972. J'estime que mon exemplaire a donc sans doute été assemblé en 1972 ou en 1973 (en général, les grossistes de composants essaient de faire tourner assez rapidement leur stock de condensateurs électrochimiques, car les fabricants ne garantissent la tenue des performances électriques de ce type de composants dans des conditions de stockage hors circuits que pour une durée limitée). Mon exemplaire a donc fait preuve d'une fiabilité assez remarquable compte tenu du fait qu'il n'a manifestement pas été utilisé et conservé dans de mauvaises conditions pendant une partie de son existence (traces de rouilles sous le capot) et qu'il a peut-être été sujet à des abus (contrôle de volume mécaniquement endommagé). Pour cette raison, j'essaie de reconstituer la nomenclature des composants d'origine, qui ont fait preuve d'une robustesse certaine. Ce n'est pas facile, car la plupart des composants, actifs ou passifs, ne portent pas de marque d'identification et ne sont plus fabriqués depuis longtemps.

En fouinant un peu sur le Net à la recherche d'informations, je suis tombé sur un site remarquable qui raconte une longue aventure au sein d'une des écoles qu'a fréquentées François Bellec, l'ingénieur de Cabasse qui, selon M. Philippe Muller, a conçu le PST 16 : Arts et Métiers.

Pendant près d'une trentaine d'années, pendant les décennies 70, 80 et 90, des étudiants d'Arts et Métiers ont, à l'occasion de leur cycle de fin d'études, assurer le développement complet de la conception, de l'industrialisation et de la commercialisation d'appareils Hifi sous une marque "EPAM", sigle signifiant "Extra-Plat Arts et Métiers". "Extra-Plat", parce que ces appareils ont été conçus pour avoir un profil très bas, ce qui était en soi remarquable à l'époque. Je vous recommande d'aller lire leurs aventures, qui sont dignes d'intérêt pour ceux qui s'interrogeraient sur la manière de concevoir des appareils hifis. C'est souvent un peu potache (souvenir, souvenir...) mais on y trouve des informations très intéressantes : https://epam.gadz.org/?page=accueil

J'ai pu remarquer dans certains amplis EPAM que les claviers à touche qui servent à la sélection des entrées et sorties et à l'activation des différentes fonctions portent la marque "OREOR" et sont identiques (sauf le dessin des boutons) à ceux qui se trouvent dans le PST 16 (et dans d'autres appareils Cabasse contemporains du PST 16 ou plus anciens). OREOR est une ancienne marque française. Voici, extrait du site ci-dessus référencé, l'opinion des ingénieurs d'Arts et Métiers sur ces claviers à touches OREOR : "Un dernier mot sur les commutateurs à touches OREOR : ils étaient indestructibles ! Et la qualité des contacts était irréprochable [...]. [...] Mais déjà en 72, OREOR était sur le déclin et ne tardera pas à disparaître, nous passerons à d’autres types de commutateurs, mais nous regretterons toujours la robustesse et la qualité des claviers OREOR." (Bernard Escaich).

Le catalogue Cabasse 1976 proclamait, à propos des caractéristiques de ses électroniques : "Montage des meilleurs composants disponibles". Apparemment, y a des indices que ce n'était pas une tromperie sur la marchandise.
:karate:
Modifié en dernier par Scytales le sam. 19 nov. 2016 19:13, modifié 3 fois.

oso
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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par oso »

Scytales a écrit :Trois semaines de fonctionnement quasi-ininterrompu : aucun problème rédhibitoire à signaler. :-D Il a simplement fallu adopter la bonne stratégie pour régler le niveau d'entrée pour chacune de mes sources (CD/SACD, syntoniseur, LD/DVD-V). A ce sujet, il faudrait que je fasse une description détaillée de l'architecture d'ensemble du préamplificateur, en particulier de la structure de gain. Elle me semble particulièrement bien pensée et elle explique, selon moi, pour une bonne part l'actualité des performances de ce vieil appareil, même avec les sources numériques les plus modernes.

Il me faudra certainement encore nettoyer les potentiomètres en façade, dont les contacts sont sans doute un peu oxydés, ou bien changer quelques condensateurs de liaison un peu fatigués (j'entends parfois de légers crépitements dues sans doute à des amorçages lorsque lorsque de très basses fréquences doivent être reproduites avec beaucoup de niveau).

Certains condensateurs électrochimiques portent des codes de date de fabrication qui remontent au premier trimestre de l'année 1972. J'estime que mon exemplaire a donc sans doute été assemblé en 1972 ou en 1973 (en général, les grossistes de composants essaient de faire tourner assez rapidement leur stock de condensateurs électrochimiques, car les fabricants ne garantissent la tenue des performances électriques de ce type de composants dans des conditions de stockage hors circuits que pour une durée limitée). Mon exemplaire a donc fait preuve d'une fiabilité assez remarquable compte tenu du fait qu'il n'a manifestement pas été utilisé et conservé dans de mauvaises conditions pendant une partie de son existence (traces de rouilles sous le capot) et qu'il a peut-être été sujet à des abus (contrôle de volume mécaniquement endommagé). Pour cette raison, j'essaie de reconstituer la nomenclature des composants d'origine, qui ont fait preuve d'une robustesse certaine. Ce n'est pas facile, car la plupart des composants, actifs ou passif, ne portent par de marque d'identification et ne sont plus fabriqués depuis longtemps.

En fouinant un peu sur le Net à la recherche d'informations, je suis tombé sur un site remarquable qui raconte une longue aventure au sein d'une des écoles qu'a fréquentées François Bellec, l'ingénieur de Cabasse qui, selon M. Philippe Muller, a conçu le PST 16 : Arts et Métiers.

Pendant près d'une trentaine d'années, pendant les décennies 70, 80 et 90, des étudiants d'Arts et Métiers ont, à l'occasion de leur cycle de fin d'études, assurer le développement complet de la conception, de l'industrialisation et de la commercialisation d'appareils Hifi sous une marque "EPAM", sigle signifiant "Extra-Plat Arts et Métiers". "Extra-Plat", parce que ces appareils ont été conçus pour avoir un profil très bas, ce qui était en soi remarquable à l'époque. Je vous recommande d'aller lire leurs aventures, qui sont dignes d'intérêt pour ceux qui s'interrogeraient sur la manière de concevoir des appareils hifis. C'est souvent un peu potache (souvenir, souvenir...) mais on y trouve des informations très intéressantes : https://epam.gadz.org/?page=accueil

J'ai pu remarquer dans certaines amplis EPAM que les claviers à touche qui servent à la sélection des entrées et sorties et à l'activation des différentes fonctions portent la marque "OREOR" et sont identiques (sauf le dessin des boutons) à ceux qui se trouvent dans le PST 16 (et dans d'autres appareils Cabasse contemporains du PST 16 ou plus anciens). OREOR est une ancienne marque française. Voici, extrait du site ci-dessus référencé, l'opinion des ingénieurs d'Arts et Métiers sur ces claviers à touches OREOR : "Un dernier mot sur les commutateurs à touches OREOR : ils étaient indestructibles ! Et la qualité des contacts était irréprochable [...]. [...] Mais déjà en 72, OREOR était sur le déclin et ne tardera pas à disparaître, nous passerons à d’autres types de commutateurs, mais nous regretterons toujours la robustesse et la qualité des claviers OREOR." (Bernard Escaich).

Le catalogue Cabasse 1976 proclamait, à propos des caractéristiques de ses électroniques : "Montage des meilleurs composants disponibles". Apparemment, y a des indices que ce n'était pas une tromperie sur la marchandise.
:karate:
Merci Scytales :-D

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Re: Le préamplificateur Cabasse PST16

Message par pascalg62 »

vraiment passionnant !!!
et dire que beaucoup de ces belles électroniques on finie a la poubelle :shock: :shock: :shock:

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