Eric20CDK2 a écrit :Bonjour,
Quelqu'un aurait-il un schéma de l'ampli AM1000 SVP? (ou AS1000 évidemment)
J'aimerais en connaître plus sur ces amplis "miraculeux" qui feraient apparemment sonner merveilleusement bien nos vieilles caisses en bois...
Bipolaire, mosfet? Classe de fonctionnement?
Mes Galions n'ont pas encore trouvé chaussures à leur pied en amplification!
Entre autres, le grave n'a jamais été bien tenu.
Merci!
J'ai le manuel de maintenance technique complet des AM1000/AS1000, avec les schémas.
Compte tenu de l'ancienneté de ces produits, je pourrais éventuellement le scanner pour le mettre en ligne. Mais il faudrait l'autorisation de Cabasse.
Si un ponte du forum qui a ses entrées chez Cabasse pourrait le leur demander...
En gros, les AM1000/AS1000 ont un étage de sortie
push-pull à MOS-FET en classe G (deux transistors en série sur chaque polarité, avec deux alimentations : une de +/- 55V, et une autre de +/- 110V). Lorsque le signal de sortie est en-dessous d'environ 42 V en valeur absolue, seule la première paire de transistors de puissance est passante (elle est alimentée en +/-55V). Cette paire est d'ailleurs composée de deux transistors de même polarité (ce qu'on appelle un étage de sortie quasi-complémentaire). Lorsque la valeur absolue du signal dépasse +/- 42 V, l'alimentation de +/- 55 V est bloquée et les transistors de puissance en série avec les premiers deviennent passants. L'ensemble de l'étage de sortie est alors alimenté en +/- 110 V, et se comporte comme un étage de sortie en cascode dynamique : les transistors reliés directement au 110 V laissent passer vers les premiers transistors juste ce qu'il faut de tension d'alimentation en plus par rapport au signal pour que celui-ci ne soit pas écrêté. D'après le manuel de maintenance, ce système permet de passer des tensions crêtes de +/- 90 V sur 8 ohms (soit 1012,5 W crête) ou +/- 70 V sur 4 ohms (soit 1225 W crête).
Les étages de gain en tension qui pilotent les transistors de sortie sont un mélange assez simple de classicisme et d'originalité. Il y a un montage différentiel en cascode en entrée (1er étage) suivi par un autre amplificateur différentiel. Comme il y a plusieurs lignes d'alimentations disponibles (+/- 55V et +/- 110 V), elles sont distribuées à différents points du montage. Le point commun du différentiel d'entrée est stabilisé à -20 V à partir du -55 V, tandis que les sorties du différentiel sont reliées au +110 V, les bases des transistors de la cascode étant, elles, reliées au +55V par l'intermédiaire d'une alimentation stabilisée à + 20V. Le différentiel du second étage me paraît quelque peu curieux : au point commun se trouve une source de courant assez soignée à partir du +110V et les sorties commandent directement les transistors de puissance, sans
drivers intermédiaires, à partir d'une alimentation d'une polarité opposée à celle du différentiel du 1er étage (-55V ou -55 V plus la tension négative supplémentaire apportée à partir de l'alimentation à -110 V lorsque le transistor extérieur de la paire en série sur la polarité négative conduit). Malgré le peu de transistors dans ce schéma, le fonctionnement de l'ensemble me paraît un chouilla compliqué. En tout cas, ça dépasse un peu mes modestes connaissances, mais il est vrai aussi que je ne me suis pas attardé à comprendre dans le détail comment ça fonctionne.
Avant l'amplificateur de puissance, il y une entrée symétrique (1 AOP) avec un potentiomètre de réglage du niveau d'entrée monté en rhéostat entre les deux branches symétriques, les correcteurs semi-paramétriques de grave et d'aigu (des correcteurs actifs réalisés à partir d'un AOP dans la boucle de contre-réaction d'un autre AOP qui fait office de tampon), et un circuit de compression du signal (réalisé à partir d'un 4e AOP) qui agit sur le signal d'entrée par l'intermédiaire d'une photorésistance pour limiter la puissance à environ 100 W/8 ohms (ou alternativement, 100 W dans le grave/médium et 25 W dans l'aigu) sur des signaux entretenus. D'après le manuel, ce compresseur n'agit qu'après l'application d'un signal entretenu pendant plus de 300 millisecondes, ce qui permet de passer les crêtes de modulation plus courtes.
L'alimentation est très simple : les deux tensions d'alimentation des étages de puissance sont obtenues à partir d'un transformateur à deux enroulements secondaires grâce à un doubleur de Latour, et une alimentation stabilisée de +/-15 V est dérivée du +/-55V pour alimenter les AOP (une puce quadruple MC33079).
En dehors du circuit limiteur de puissance, il y a pas mal de protections : différentiel d'entrée protégé par diodes Zener, temporisation à l'allumage et à l'extinction par relai de sortie, détection de tension continue en sortie, circuit de protection contre les surintensités dans les transistors de puissance, et fusibles de sortie inclus dans la boucle de contreréaction de l'ampli de puissance.
Sur HC-FR, le forumeur MickeyCam a bien voulu tester un AM1000. C'est la version plus récente Polaris qui a été testée, mais elle n'est que marginalement différente des premiers AM1000/AS1000 :
http://www.homecinema-fr.com/forum/view ... t=29940118