Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Pour parler de musique d'une façon générale
Philippe MULLER
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par Philippe MULLER »

Il faut espérer qu'ils ne sont là qu'en cas de besoin absolu. Ce n'est pas l'idéal mais les preneurs de son n'ont pas toujours le temps d'optimiser le placement d'une paire de micros. Une solution consiste alors à placer des micros supplémentaires avec l'espoir de ne pas en avoir besoin.

oso
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Dutilleux chez Passavant

Message par oso »

Une découverte pour pour les amoureux des couleurs et de 'univers onirique de Dutilleux, l'un des compositeurs contemporains que je préfère.

Il s'agit d'un disque consacré à une oeuvre précoce, sa sonate, et de sa toute dernière oeuvre pour piano, les Préludes. Le disque se complète de Masques, une oeuvre d'un compositeur polonais proche de Dutilleux: K. Szymanowski, Masques.

Il s'agit ici de pièces rares, de toute beauté, je livre ici la conclusion d'une critique (parue dans "L'Education Musicale" qui décrit parfaitement ce que j'ai ressenti à l'écoute de ce CD, à ceci près que je ne connaissais pas encore la pianiste:
On connaissait déjà les affinités de Maroussia Gentet pour l’œuvre de Dutilleux depuis son excellente interprétation des Préludes lors du concert célébrant le centenaire de la naissance d’Henri Dutilleux, en 2016, au Grand Auditorium de Radio France. Elle confirme avec brio dans ce disque ses liens privilégiés avec les deux compositeurs convoqués dans cet enregistrement, par sa lecture juste dans l’esprit comme dans la note, par sa sonorité tantôt ample et orchestrale, tantôt délicate, élégante et cristalline, comme suspendue, évoquant le chant mystérieux et profond des nébuleuses cosmiques chères au compositeur français. Un disque original et poétique et une jeune pianiste de tempérament, à suivre avec attention.
https://www.leducation-musicale.com/ind ... es-masques

Petit détail qui aura de l'importance ici, il s'agit d'un disque Passavant.

J'ai écouté plusieurs fois ce disque, et la dernière audition s'est faite dans le noir. L'illusion de la présence physique du piano relève de la sorcellerie. On "voit" les dimensions physiques de l'instrument qui respire par mille petits bruits qui habitent l'enregistrement: l'extinction des notes par les etouffoirs, les grondements, le mouvement de la pianiste qui fait corps avec l'instrument): c'est bien là que la notion de Haute Fidelité prend tout son sens pour décupler le plaisir de la musique perçue comme en direct. Le piano, très délicat, en apesanteur par instants, enfle et se dechaine sans limites! AVec le bon niveau d'écoute, c'est absolument magique!!

La pianiste est deja venue en concert par deux fois dans mon coin....mais j'ai raté ses concerts !! Les parisiens seront plus chanceux que moi puisqu'elle se produira le 22 Mars prochain à la salle Cortot, dans le cadre des "Nouveaux Virtuoses", dans un rpogramme Debussy, Ravel, Chopin 8)

Si jamais certains d'entre vous avaient la bonne idée de s'y rendre, je serais heureux d'avoir leur retour, a défaut de pouvoir m'y rendre....

http://www.nouveauxvirtuoses.com/contact

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syber
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par syber »

Trompage de postage !

J'ai tellement l'habitude que le topic sur les écoutes du jour soit en tête de liste que j'y suis allé de confiance :wink:
Modifié en dernier par syber le sam. 18 févr. 2017 17:48, modifié 2 fois.

Philippe MULLER
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par Philippe MULLER »

Etes-vous certain qu'il s'agit d'une prise de son Live Music ? Chez EMI ce serait étonnant.

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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par syber »

Philippe MULLER a écrit :Etes-vous certain qu'il s'agit d'une prise de son Live Music ? Chez EMI ce serait étonnant.
Modifié :wink:

Gigicoq
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par Gigicoq »

Sans vouloir faire de pub ou le lèche botte classique :mrgreen: , c'est un excellent disque, aussi bien pour le oeuvres de Dutilleux que pour la pianiste (surtout) et l'enregistrement. Comparé au denier disque d'A. Tharaud, il n'y a pas photo sur la qualité d'enregistrement du piano

oso
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

Gigicoq a écrit :Sans vouloir faire de pub ou le lèche botte classique :mrgreen: , c'est un excellent disque, aussi bien pour le oeuvres de Dutilleux que pour la pianiste (surtout) et l'enregistrement. Comparé au denier disque d'A. Tharaud, il n'y a pas photo sur la qualité d'enregistrement du piano
Nous sommes d'accord :-D

oso
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

3 disques d'un coup!

Paul Hindemith, Oeuvres pour Piano- Paul Montag chez Passavant.

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Un jeune pianiste, un programme rare, et un compositeur que je découvre (je ne connaissais que son concerto pour alto). Il s'agit d'une musique tour à tour âpre, violente, ou d'une calme intensité. Je l'écoute depuis plusieurs mois maintenant, et j'en decouvre a chaque fois de nouvelles richesses de langage. Le disque a reçu un "Choc" du Monde de la Musique, je vous laisse parcourir l'article:

http://www.paulmontag.com/choc-classica/

La prise de son est (comme d'habitude) d'un réalisme inconnu chez les autres éditeurs (hormis BNL et Syrius), le piano est large, présent dans tout son volume et sa dynamique, concret (Petites enceintes et ampli faméliques s'abstenir si l'on recherche des niveaux réalistes. ..).

J'attends le prochain disque de Paul Montag, consacré à Debussy, avec beaucoup d'impatience...

Les deux autres CD un peu plus tard....
Modifié en dernier par oso le lun. 30 oct. 2017 06:35, modifié 1 fois.

oso
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

BowiePop en parlait dans le contexte de la visite de C. Cabasse chez lui tout récemment: le disque "Guitare", paru chez BNL (BNL 112785). Christian Chabot égrenne les notes d'un parcours initiatique du répertoire de la guitare classique: Albeniz, Grabados, Bach et d'autres composteurs dont le japonais Y. Yocoh.

Je ne suis pas un grand amateur de guitare classique, mais lorsque j'ai passé ce disque pour la première fois, la séduction a été immédiate: il est impossible de rompre le charme de ce récital qui envoûte littéralement l'auditeur.

les enceintes ouvrent une fenêtre sur une acoustique merveilleuse, et l'on suit comme en direct la subtilité du jeu de l'interprète: délicatesse et somptuosité du timbre de l'instrument. On est loin des prises de son hyper soulignées, flatteuses mais peu réalistes, habituellement servies dans le même répertoire. Ce disque offre un concert auquel on assiste, recueilli, chez soi....

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oso
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

last but not least:

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Je viens de recevoir ce disque et je dois avouer que je n'en ai pas encore fait le tour. Il s'agit d'un récital de Domenico Severin (Titulaire des Grandes Orgue de la Cathédrale de St Etienne de Meaux) , enregistré en la Cathédrale d'Uppsala (Grandes Orgues Ruffatti). Je ne peux cependant repousser le plaisir d'en parler ici!

Le programme commence avec la Toccata et Fugue de Bach BWV 565, et se termine par les Litanies du compositeur Jehan Alain, compositeur et organiste français mort en 1940. La première est un tube, la seconde, une véritable découverte pour moi.

Ce disque permet à l'auditeur de faire face à un instrument prodigieux dans sa diversité de timbres, et son ampleur. Et quelle acoustique! Un miracle qui demandera quand même, pour une écoute a niveau réalistes, un système et une pièce d'écoute à la hauteur pour la tenue en puissance et l'exploration des couleurs du registre grave :mrgreen: .
Modifié en dernier par oso le lun. 30 oct. 2017 06:37, modifié 1 fois.


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BowiePop
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par BowiePop »

Christophe Cabasse utilise cet enregistrement de Bernard Neveu de Christian de Chabot lorsqu'il reçoit du public pour une démonstration. Il le trouve très bien, car il offre à niveau réel, la possibilité aux plus curieux d'écouter la musique et aux autres de discuter tranquillement sans gêne auditive.
C'était un clin d'oeil, lorsque je l'ai accueilli chez moi, car il en avait parlé deux jours plutôt durant les préparatifs de sa conférence.

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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

Le disque de C. Chabot permet de donner l'illusion du réel avec des systèmes raisonnables mais très fidèles. L’interprétation est très subtile, et j'aime cette continuité naturelle entre l'instrument et l'acoustique.

Plus j'écoute ce genre de disques (stéréo naturelle), plus j'ai l'impression, par comparaison, que certains enregistrements actuels superposent une prise hyper détaillée (micros proches) avec une prise d'ambiance. L'effet est saisissant au premier abord, et puis vient une gène qui fini par s'installer durablement. On ressent comme une discontinuité, un flou. Parmi les exemples récents dans ce que j'ai écouté, il y a les disques de l'excellent pianiste A. Volodos chez Sony: des récitals autour de Listz, Mompou et Brahms. Tous partagent cette caractéristique qui se révèle aussi par une certaine froideur, une compacité dans le medium notamment (le Listz étant le plus caractéristique à mon avis).

Je n'ai pas de réponse définitive , mais je suis allé voir comment se font les enregistrements chez au studio Teldec (c'est là qu'ont eu lieu ces enregistrements): 8 micros pour un piano!!!! Je ne suis qu'un beotien, et je ne sais pas si tous les enregistrements réalisés ches Teldec adoptent ces méthodes. Toutefois, intuitivement, je suis amené à penser que ces techniques éloignent l'auditeur de la performance en vrai.

Lorsque j'écoute en comparaison les enregistrements de piano chez Passavant et BNL, je retrouve cette sensation de direct, de naturel, de lien entre l'acoustique et l'instrument, qui me font dire que ces derniers ont certainement raison.

oso
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Brahms Quatuor avec piano op 25

Message par oso »

Petite note sur l’écoute du Quatuor avec piano n°1 en sol mineur op.25 de Brahms. Il s’agit d’un CD BNL, enregistré par B. Neveu à Passavant en 2006 (BNL 112943).
Les musiciens : Pidoux Roland, Michalakakos Michel, Benoit Prisca, Daugareil Roland.

Je ne suis pas un spécialiste de la musique de Brahms, mais cette interprétation déborde de vie et de spontanéité. On a vraiment l’impression que les musiciens s’écoutent et ont énormément de plaisir à jouer ensemble. On ne s’ennuie pas une seconde, on est emporte de bout en bout et le lyrisme des mélodies de Brahms suscite l’enthousiasme (le 4eme mouvement !!!), à tel point que je me suis surpris à applaudir à la fin de l’exécution. :-D

L’autre grande qualité de ce disque, c’est la prise de son superlative. Il s’agit d’une prise de son à 2 micros omni, « droits » et écartés de plusieurs mètres, sans aucune compression.

Sur mon système, j’ai vraiment cette sensation qu’on aurait lorsqu’on réalise une mise au point parfaite avec une optique de précision. L’aération, la douceur « mat », l’extraordinaire dynamique donnent cette impression de « prise directe » avec les musiciens que je ne retrouve ailleurs que....chez Passavant. On ressent l’atmosphère de la salle, cela respire sans avoir à supporter cette satanée réverb qui vient salir la plupart des enregistrements classiques pour sonner « grand ». Le couple Dom4/Dom12 (ou 13) a souvent été accusé de dureté. Ici, l’aération atteint des sommets, même lors des cr^tes dont le niveau est très élevé (comme en concert), sans jamais donner l’impression de forcer. Tout est tellement libre ! C’est là qu’on se rend compte que lorsque c’est dur avec ces HP, c’est que la prise de son est moche, avec vraisemblablement des micros qui coincent dans le médium-aigu.

Autre point fort : l’image.

Enfin une prise de son qui ouvre un panorama sur la scène sonore ! Cela change des prises de sons effectuées avec des couples rapprochés ou du multimicro, rétrécies pour passer au casque ou sur des sytèmes approximatifs en ce qui concerne la phase. Je me souviens d’une discussion qui date de l’été dernier, lors de laquelle les prises de son en "AB large" étaient soupçonnées de favoriser un « trou au milieu ».
Ici, la scène semble dépasser la limite formée par les enceintes, et les musiciens sont disposés dans l’espace d’une façon indépendante des points formés par les enceintes. Les sources virtuelles sont rivées dans l’espace dans un continuum géométrique que rien ne vient troubler. L'image est pleine et stable sur toute la largeur.

Ma fille est venue me rejoindre pendant le dernier mouvement. A la fin de la séance elle m’a déclaré : « C’est comme au conservatoire !». :amour:

Qui dit mieux ? Bernard lui même : j’ai écouté ce disque chez lui au printemps dernier, sur 5 canaux (le CD stéréo n’utilise que 2 des 5 canaux utilisés pour la prise de son). A mon avis, les véritables progrès pour ouvrir complètement l’espace sur la scène sonore sont là et pas ailleurs (je radote :oops: ).
Modifié en dernier par oso le jeu. 11 janv. 2018 15:08, modifié 2 fois.

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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par brett952 »

Conclusion : il faut trouver trois autres Goélands oust

oso
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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

Je me contenterais facilement de 4 c-100 ou bien 2 c-100 et 2 Yawl (je les ai deja). On a fait des tests 4 vs 6 canaux chez Bernard. Avec 4 canaux on a déjà presque tout du potentiel de cette technique et ca reste intégrable.

Il faut que je teste la compatibilité C-100/Goéland. Ce serait le top pour profiter de 4 canaux dans de bonnes conditions tout en ayant un système optimal pour le 2.0.

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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par brett952 »

Oui avec 4 C100 ce doit être jouable. Deux C100 plus deux Yawl, il faut tester et c’est facile car tu les as sous la main. Le couplage Goéland C100 doit être plus délicat .....mais là encore, à tester.

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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

brett952 a écrit :
mer. 10 janv. 2018 21:09
Oui avec 4 C100 ce doit être jouable. Deux C100 plus deux Yawl, il faut tester et c’est facile car tu les as sous la main. Le couplage Goéland C100 doit être plus délicat .....mais là encore, à tester.
C'est prévu!

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Re: Prises de son selon le principe de la Live Music Cabasse

Message par oso »

Voici un article au sujet de la pianiste Maroussia Gentet et de son récent disque "Dutilleux" chez passavant:


https://aubonheurdupiano.wordpress.com/
Maroussia Gentet : Dutilleux et Szymanowski pour un premier CD très réussi
Publié le 23 mars 2018
Lauréate de nombreux prix ici et là, dont le 1er Prix et le Prix du Public de la Fondation Cziffra en 2017, Maroussia Gentet vient de remporter dimanche dernier au Concours International d’Orléans, dont on connaît la difficulté, le 1er Prix « Grand Prix Blanche Selva », assorti de cinq autres Prix (Riccardo Viñes, André Jolivet, Albert Roussel, SACEM et le Prix des étudiants). Ce n’est que justice pour cette immense artiste et c’est le moment je pense de rappeler que Maroussia Gentet a sorti l’an dernier chez Passavant Music un magnifique CD consacré à deux compositeurs qui lui sont chers : Henri Dutilleux et Karol Szymanowski.

La Sonate de Dutilleux est sans doute sa première grande œuvre, c’est ainsi en tout cas qu’il la considérait. Achevée avril 1948 et créée dans la foulée salle Cortot (dénommée à l’époque « salle de l’Ecole Normale de Musique ») par l’épouse du compositeur Geneviève Joy, dédicataire de l’œuvre, elle reçut un accueil plutôt chaleureux et les critiques admirèrent à la fois le fond et la forme, soulignant par ailleurs « l’harmonieux équilibre » « entre l’effort et la grâce ». Dans cette œuvre, que Dutilleux jugea par la suite avec la sévérité du créateur (« elle est trop classique ») dont l’évolution au fil des années modifie le regard et les aspirations, on est captivé par l’inventivité mélodique et cette « sensualité harmonique » à laquelle Dutilleux était très attaché. Trois mouvements la composent : un allegro à la fois énergique et chatoyant, un Lied très onirique, enfin un Choral et variations impressionnant dont le compositeur disait que l’on pouvait l’ « assimiler aux quatre parties d’une sonate (une sonate dans une sonate) ».

Les trois Préludes de Dutilleux ont été composés respectivement en 1974, 1977 et 1988. Ils se situent donc à une époque très différente de celle de la sonate, d’où une esthétique très différente également. On y trouve le goût de Dutilleux pour les titres particulièrement explicites (« D’ombre et de silence », « Sur un même accord », « Le jeu des contrastes ») et ces pages traduisent en effet un sens de la couleur particulièrement admirable.

Szymanowski est un compositeur qui n’a eu de cesse que de se renouveler perpétuellement. Guy Sacre a raison de souligner qu’« à quelque point de l’œuvre de Szymanowski qu’on se place, et sans nier son éclecticisme, une évidence s’impose : la moindre page, chez lui, trahit un souci de beauté, d’équilibre, de cohérence, de sérieux, d’authenticité ». Composés durant la première Guerre Mondiale, les Masques, inspirés des Mille et Une Nuits, d’une parodie de Tristan et Iseut, et de Don Juan dévoilent toutes les facettes des passions humaines qui s’expriment ici dans une écriture raffinée, inventive, étincelante et d’une prodigieuse virtuosité.

L’intelligence de Maroussia Gentet à percevoir tout l’imaginaire des œuvres et à nous le transmettre par le biais d’un toucher infiniment sensible et d’un art peu commun de nous captiver en nous entraînant dans les méandres des pièces qu’elle interprète avec une passion communicative, – ce qui m’a toujours fasciné lors des quatre concerts où j’ai eu l’occasion de l’entendre – fait merveille une fois encore dans ce magnifique disque.

(Et si certaines remarques du livret peuvent intriguer, je me permettrais, parodiant un critique, de faire remarquer qu’à partir du moment où ce disque est magnifique, « est-ce seulement la peine de lire le livret ? ».)

Frédéric Boucher, pour Au bonheur du piano, 23 mars 2018

oso
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Airs de Mozart: G. Casey, Passavant

Message par oso »

Voici un très beau disque Mozart! Des airs d'opéra magnifiquement servis par la soprano Géraldine Casey en compagnie du Südwestdeutsche Philharmonie dirigé par Vassilis Christopoulos.

Le timbre de Géraldine Casey est lumineux, la voix très souple et l'orchestre dense et vif à la fois. Toute la vie et le bonheur du chant Mozartien par faitement mis en lumière par la prise de son: celle-ci est est somptueuse, avec de l’air autour.

On n’a jamais la sensation d'avoir le nez dans le décolleté de la chanteuse qui est vraiment intégrée à l’orchestre, hyper naturel, avec des interventions de solistes qui ne sont pas comme sous une loupe, mais parfaitement naturelles.
J’ai l’impression que la « prise de vue » offre la perspective idéale pour embrasser l’ensemble de l’orchestre sans que les détails ne soient noyés dans l’ambiance de salle.

Si vous aimez Mozart, voici une opportunité d'en jouir avec des interprètes et une prise de son de tout premier ordre.

Ce CD a été récompensé par l’Orphée d’Or de la meilleure interprétation Mozart de l’année 2010 par l’Académie du disque lyrique :-D

http://www.passavantmusictest.fr/wp-con ... Mozart.jpg

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