Ou encore Henry Purcell chez les Angles et les Saxons !!
Avec toutes ses musiques adaptées et inspirées souvent d'oeuvres dramatiques shackspeariennes par exemple. Je pense au King Arthur, mais aussi d'autres pour la couronne: The queen Mary, The fairy queen.
Du très grand, d'ailleurs chez Purcell, les violons, autant que la flûte à bec ou la clavecin sont toujours parfaitement mêlés. Gardiner en maîtrise d'ailleurs très bien l'orchestre.
Quel instrument représentatif du Baroque ?
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Walt Distrait
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- Localisation : Paris
Voila je l'ai trouvé.
Edité chez Harmonia Mundi
Il est en Deux volumes, interprété par l'Ensemble 415 et Chiara Banchini et Jesper Christensen. Tu m'as d'ailleurs donné l'envie de l'écouter, ce que je fais au moment où je t'écris et me fais remarquer que ce n'est pas mon préféré, mais c'est personnel.
Là si tu veux de la corde, du violon et du clavecin en arrière, tu es servi, imperialement servi.
Edité chez Harmonia Mundi
Il est en Deux volumes, interprété par l'Ensemble 415 et Chiara Banchini et Jesper Christensen. Tu m'as d'ailleurs donné l'envie de l'écouter, ce que je fais au moment où je t'écris et me fais remarquer que ce n'est pas mon préféré, mais c'est personnel.
Là si tu veux de la corde, du violon et du clavecin en arrière, tu es servi, imperialement servi.
Instrument représentatif du "Baroque"
Bonjour Syber, bonjour à tous,
Question intéressante que voilà mais à laquelle il est impossible de répondre parce que le "Baroque" n'existe pas, du moins pas vraiment. C'est une notion commode, assez fourre-tout, inventé au XXe siècle et qui comme le dit très justement Helvet, est usuellement utilisée pour désigner une période de presque deux siècles... C'est beaucoup.
Donc tout dépend de ce qu'on entend, sans jeu de mots, par "baroque". Je n'aurais pas l'outrecuidance de me risquer à une définition. Personnellement, je considère la période "baroque" comme couvrant essentiellement le XVIIe siècle, que ce soit en musique ou dans les autres arts, par exemple la sculpture. C'est un art de mouvement, de contraste, de surprise ; voyez les oeuvres du Cavalier Bernin. La rhétorique y est omniprésente. A l'équilibre que la sensibilité de la Renaissance s'évertuait à trouver en s'inspirant de l'Antiquité, l'artiste "baroque" oppose une dynamique très différente, une certaine irrégularité, une instabilité, une manière de fuite en avant. A la recherche de la perfection formelle a succédé celle de l'affect, de l'émotion, même si bien sûr cette émotion s'exprime avec la retenue qu'impose une société où tout est soumis au "goût", loin de tout sentimentalisme, de tout pathos.
Par ailleurs, alors que le répertoire renaissant est dominé par les grandes polyphonies religieuses ou d'inspiration religieuse, la musique "baroque" est fille de la danse, art de cour par excellence, art pratiqué par toute l'élite sociale. Et qui accompagne les danseurs au début du XVIIe siècle ? Les luthistes. Le luth est l'instrument emblématique, dont les poètes emploie le nom pour personnifier la musique, au même titre que la lyre d'Orphée. De ce point de vue, le luth est l'instrument baroque. Peu à peu il sera supplanté par le clavecin ; les clavecinistes reprendront d'ailleurs à leurs collègues luthistes certaines pratiques (ex. : les préludes non mesurés qui permettaient au luthiste de se délier les doigts et de vérifier l'accord toujours vétilleux de son instrument). Le clavecin est le deuxième instrument baroque essentiel.
Mais peut-être dormez-vous déjà ?
J'arrête donc ici. A bientôt peut-être.
Question intéressante que voilà mais à laquelle il est impossible de répondre parce que le "Baroque" n'existe pas, du moins pas vraiment. C'est une notion commode, assez fourre-tout, inventé au XXe siècle et qui comme le dit très justement Helvet, est usuellement utilisée pour désigner une période de presque deux siècles... C'est beaucoup.
Donc tout dépend de ce qu'on entend, sans jeu de mots, par "baroque". Je n'aurais pas l'outrecuidance de me risquer à une définition. Personnellement, je considère la période "baroque" comme couvrant essentiellement le XVIIe siècle, que ce soit en musique ou dans les autres arts, par exemple la sculpture. C'est un art de mouvement, de contraste, de surprise ; voyez les oeuvres du Cavalier Bernin. La rhétorique y est omniprésente. A l'équilibre que la sensibilité de la Renaissance s'évertuait à trouver en s'inspirant de l'Antiquité, l'artiste "baroque" oppose une dynamique très différente, une certaine irrégularité, une instabilité, une manière de fuite en avant. A la recherche de la perfection formelle a succédé celle de l'affect, de l'émotion, même si bien sûr cette émotion s'exprime avec la retenue qu'impose une société où tout est soumis au "goût", loin de tout sentimentalisme, de tout pathos.
Par ailleurs, alors que le répertoire renaissant est dominé par les grandes polyphonies religieuses ou d'inspiration religieuse, la musique "baroque" est fille de la danse, art de cour par excellence, art pratiqué par toute l'élite sociale. Et qui accompagne les danseurs au début du XVIIe siècle ? Les luthistes. Le luth est l'instrument emblématique, dont les poètes emploie le nom pour personnifier la musique, au même titre que la lyre d'Orphée. De ce point de vue, le luth est l'instrument baroque. Peu à peu il sera supplanté par le clavecin ; les clavecinistes reprendront d'ailleurs à leurs collègues luthistes certaines pratiques (ex. : les préludes non mesurés qui permettaient au luthiste de se délier les doigts et de vérifier l'accord toujours vétilleux de son instrument). Le clavecin est le deuxième instrument baroque essentiel.
Mais peut-être dormez-vous déjà ?
J'arrête donc ici. A bientôt peut-être.
Instrument(s) emblématique(s) du "baroque"
Bonjour Sergail, bonjour à tous,
Si certains en manifestent le souhait, je peux vous suggérer quelques références de CD pour se faire une idée sur le luth et le clavecin.
Cordialement & en musique (baroque, naturlich)
Si certains en manifestent le souhait, je peux vous suggérer quelques références de CD pour se faire une idée sur le luth et le clavecin.
Cordialement & en musique (baroque, naturlich)
Quelques disques de luth
Bonjour Sergail, bonjour à tous,
Désolé pour mon retard à vous fournir comme je l'ai proposé des références de CD de luth, mais j'ai été quelque peu occupé ces jours-ci. Je vous sugggère les enregistrements suivants, qui constituent un très bon départ :
- John Dowland Complete lute works Paul O'Dette, luth et orpharion 5 CD harmonia mundi HMX 2907160.164
Dowland (1563-1626) est LE grand luthiste anglais, et un grand musicien, de la période élisabéthaine. Outre les pièces de luth solo, son oeuvre comporte des lute songs (ou chansons au luth, comme disaient alors les Français) pour voix accompagnée, et des madrigaux. Tout ce qu' il a composé est au minimum beau et émouvant, souvent sublime ; rien n'est indifférent. O'Dette domine les difficultés techniques -- qui ne sont pas minces -- avec une aisance qui les font oublier et permettent de se concentrer sur les beautés musicales. Les enregistrements sont très bons et permettent d'entendre les subtilités des différents instruments utilisés, tous modernes mais établis suivant des modèles historiques précis ; le détail en est donné dans la plaquette, fort documentée, avec les plageages, ce qui permet d'apprécier leurs différences de timbre. Je ne sais pas si ce coffret est toujours disponible mais je pense que oui ; à vérifier.
- Dowland Lute lessons Nigel North Arcana A 36
Si le coffret harmonia mundi vous intimide ou se révèle introuvable, voici un bel enregistrement qui vous permettra d'entrer dans le monde de Dowland. North est un excellent luthiste et théorbiste, trop discret au disque. Moins expansif que O'Dette, il porte plus l'accent sur la mélancolie de nombre de pièces. Très bel instrument dans le style du début du XVIIe siècle.
-The Royal Lewters (en bon français, Les luthistes du roi) Paul O'Dette harm. mundi HMC 907313
Oeuvres des luthistes actifs en Angleterre au temps de Henry VIII et Elizabeth (van Wilder, de Countie, Ferrabosco, John Johnson & anonymes). Absolument superbe.
- Ennemond Gaultier, dit "Vieux Gaultier" (vers 1575-1651) Suites pour le luth Hopkinson Smith Astrée E 8703
-Jacques de Gallot, dit "Le vieux Gallot de Paris" Pièces de luth H. Smith Astrée E 8528
Nous sommes ici dans un univers fort différent, celui des luthistes français, qui cultivent un art d'une grande élaboration formelle. Ils inventent la suite de danses (prélude, allemande, courante, sarabande, gigue) qui perdurera jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Un art où pullulent aussi les références et allusions difficiles à saisir aujourd'hui. E. Gaultier connaissait l'Angleterre où il avait séjourné. H. Smith restitue cette ambiance avec une classe et même parfois un panache remarquables.
- Robert de Visée Pièces de théorbe José Miguel Moreno Glossa GCD 920104
- R. de Visée Pièces pour théorbes françaises J.M. Moreno Glossa GCD 920106
De Visée est le guitariste, luthiste et théorbiste de Louis XIV. Il compose pour le roi, lui-même guitariste honorable, et qui apprécie assez ses compositions et sa virtuosité, éblouissante aux dires des contemporains, pour le demander dans sa chambre lorsque l'insomnie le tient éveillé, par exemple. Visée est non seulement un très grand instrumentiste mais un compositeur inspiré qui côtoie le grand Couperin, Marais, Blavet à la cour ; quelle époque tout de même... Moreno joue des instruments somptueux construits par son épouse, notamment un théorbe (pour faire court, une basse de luth) somptueux, aux résonances profondes qui magnifient les oeuvres à la fois savantes et mélodieuses de Visée.
Je m'arrête ici aujourd'hui. Si certains d'entre vous sont intéressés, faites-le moi savoir, j'ai d'autres références en soute. Bonnes écoutes et à bientôt peut-être.
Désolé pour mon retard à vous fournir comme je l'ai proposé des références de CD de luth, mais j'ai été quelque peu occupé ces jours-ci. Je vous sugggère les enregistrements suivants, qui constituent un très bon départ :
- John Dowland Complete lute works Paul O'Dette, luth et orpharion 5 CD harmonia mundi HMX 2907160.164
Dowland (1563-1626) est LE grand luthiste anglais, et un grand musicien, de la période élisabéthaine. Outre les pièces de luth solo, son oeuvre comporte des lute songs (ou chansons au luth, comme disaient alors les Français) pour voix accompagnée, et des madrigaux. Tout ce qu' il a composé est au minimum beau et émouvant, souvent sublime ; rien n'est indifférent. O'Dette domine les difficultés techniques -- qui ne sont pas minces -- avec une aisance qui les font oublier et permettent de se concentrer sur les beautés musicales. Les enregistrements sont très bons et permettent d'entendre les subtilités des différents instruments utilisés, tous modernes mais établis suivant des modèles historiques précis ; le détail en est donné dans la plaquette, fort documentée, avec les plageages, ce qui permet d'apprécier leurs différences de timbre. Je ne sais pas si ce coffret est toujours disponible mais je pense que oui ; à vérifier.
- Dowland Lute lessons Nigel North Arcana A 36
Si le coffret harmonia mundi vous intimide ou se révèle introuvable, voici un bel enregistrement qui vous permettra d'entrer dans le monde de Dowland. North est un excellent luthiste et théorbiste, trop discret au disque. Moins expansif que O'Dette, il porte plus l'accent sur la mélancolie de nombre de pièces. Très bel instrument dans le style du début du XVIIe siècle.
-The Royal Lewters (en bon français, Les luthistes du roi) Paul O'Dette harm. mundi HMC 907313
Oeuvres des luthistes actifs en Angleterre au temps de Henry VIII et Elizabeth (van Wilder, de Countie, Ferrabosco, John Johnson & anonymes). Absolument superbe.
- Ennemond Gaultier, dit "Vieux Gaultier" (vers 1575-1651) Suites pour le luth Hopkinson Smith Astrée E 8703
-Jacques de Gallot, dit "Le vieux Gallot de Paris" Pièces de luth H. Smith Astrée E 8528
Nous sommes ici dans un univers fort différent, celui des luthistes français, qui cultivent un art d'une grande élaboration formelle. Ils inventent la suite de danses (prélude, allemande, courante, sarabande, gigue) qui perdurera jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Un art où pullulent aussi les références et allusions difficiles à saisir aujourd'hui. E. Gaultier connaissait l'Angleterre où il avait séjourné. H. Smith restitue cette ambiance avec une classe et même parfois un panache remarquables.
- Robert de Visée Pièces de théorbe José Miguel Moreno Glossa GCD 920104
- R. de Visée Pièces pour théorbes françaises J.M. Moreno Glossa GCD 920106
De Visée est le guitariste, luthiste et théorbiste de Louis XIV. Il compose pour le roi, lui-même guitariste honorable, et qui apprécie assez ses compositions et sa virtuosité, éblouissante aux dires des contemporains, pour le demander dans sa chambre lorsque l'insomnie le tient éveillé, par exemple. Visée est non seulement un très grand instrumentiste mais un compositeur inspiré qui côtoie le grand Couperin, Marais, Blavet à la cour ; quelle époque tout de même... Moreno joue des instruments somptueux construits par son épouse, notamment un théorbe (pour faire court, une basse de luth) somptueux, aux résonances profondes qui magnifient les oeuvres à la fois savantes et mélodieuses de Visée.
Je m'arrête ici aujourd'hui. Si certains d'entre vous sont intéressés, faites-le moi savoir, j'ai d'autres références en soute. Bonnes écoutes et à bientôt peut-être.
Modifié en dernier par clodomire le sam. 21 févr. 2009 19:17, modifié 1 fois.
[img][img]http://img231.imageshack.us/img231/2672 ... mu2.th.jpg[/img][/img]
La viole de gambe, disque de Télémann, je ne sais pas si il a été réédité en CD, j'ai numérisé mon 33 tours, c'est une merveille!
![[img]http://img231.imageshack.us/img231/2672 ... mu2.th.jpg[/img]](http://img231.imageshack.us/my.php?image=telemannfrontcopiemu2.jpg){kind=link}
La viole de gambe, disque de Télémann, je ne sais pas si il a été réédité en CD, j'ai numérisé mon 33 tours, c'est une merveille!