Moralité, ne faut-il pas s'interroger sur les évolutions culturelles de la musique puisqu'elle colle à son temps, et dans le même élan s'interroger sur le meilleur interprète...de ce temps justement, puisque maintenant même les enregistrement de 1951 sont écoutables !!!
Par exemple pour Mahler, Abbado avec Lucerne et Berstein avec Berlin ou Vienne, Rattle maintenant avec Berlin aussi.
Sans doute y en a-t-il d'autres qu'il convient de rechercher, mais avec trois on a déjà un choix assez large.
Et ainsi de suite avec les compositeurs qui nous interressent.
Donc j'affine plus encore les critères de choix en regardant les époques.
D'ailleurs dans l'émission de Frédéric Lodéon sur France-inter, et elle existe depuis 25 ans, conduite par d'autres, c'est effectivement, ce travail de comparaison qui est fait chaque dimanche !
Pour aller plus loin même, et pour en sourire, rien ne nous empèche d'acheter les versions comparées et en fonction de leur choix, reconstituer une interprétation en gravant chaque mouvement choisi, des différents chefs... ben pourquoi pas !!!!
L'informatique et le numérique cela peut-être merveilleux !!!
Dédé, non seulement je ne te rapelle pas à l'ordre, de quel droit d'ailleurs mais je t'incite à poursuivre dans tes commentaires.
- J'ai assisté il y a une vingtaine d'années à la représentation de la 9° de Dvorak, au Philarmonique de Berlin.
Salle magnifique, visuellement et acoustiquement. Aucune parallele en vis à vis ! L'architecte s'était inspiré pour sa conception des cultures de la vigne en terrasse à flanc de colline (on trouve ça dans la vallée d'Aoste et sur les bords du Lac Léman, du côté Suisse).
- Mon père à vu Karajan monter à bord de son bateau.
Voilier à la coque blanche impeccable. Voiles blanches immaculées.
Equipage au grand complet en costume d'apparat, blanc (vous aviez compris), alignés sur le pont.
Le maître monte par une passerelle de coupée. Au sifflet, l'équipage se met au garde à vous !
L'anecdote de Syber est révélatrice du personnage.
Il ne doit pas tenir tout entier dans ce comportement car il est tout de même considéré comme un très grand chef....malgré cela on peut ne pas être d'accord avec l'une ou l'autre de ses interprétations...
Pour ces derniers jours les 3 symphonies viennoises de MOZART, les 3 dernières 39 - 40 - 41. par Karl BOHM.
Encore une fois l'adage se confirme, à ce niveau artistique les plus grands se sont montés sur les épaules, de génération en génération.
Il est à la fois l'aboutissement du classicisme, avec quelques réminiscences du baroque, et en même temps le début du romantisme.
Son contrepoint se nourrit de celui de BACH, il l'étudiait encore sur ses derniers mois, bien sur il le transcende, alors que cela paraissait impossible...
Les spécialistes s'accordent à dire que les 3 seraient dans l'ordre, "méditation", "angoisse", "triomphe" pour 39, 40, 41.
Pourquoi pas, cependant il faut une belle oreille bien sensible pour coller à ces définitions.
Il est vrai quand même que l'on sent bien Beethoven le révolutionnaire arriver entre les lignes.
Elles sont assez courtes, une trentaine de minutes chacune au max, je ne suis pas un spécialiste de Mozart, même si je l'écoute sans difficultés, mais il s'agit des balbutiements du romantisme, et l'on peut être un frustré devant une telle avalanche de musique parfaitement aboutie, mais l'exigence culturelle du controle de soi de l'époque ne lui a pas permis de se "lacher" vraiment, même si c'est pas loin du tout.
1756/1791, 35 ans et c'est finit, quel sale tour du destin, pour lui d'abord, mais aussi pour nous, Mozart a 14 ans quand Beethoven nait qui a lui même 21 ans quand Mozart meurt, une "cohabitation" au maximum de leur art aurait certainement été un enrichissement phénoménal pour nos oreilles....
Belle musique déjà riche, parfaite dans la forme, inventive dans les mélodies et l'orchestration mais tellement soumise à la forme, encore une fois, que le contenu n'arrive pas tout a fait a éclore mais quand même un passage OBLIGE.
Sur sa courte période, il prépare les bases de ses successeurs et sa musique est SUBLIME en tout point. Après lui on change et optimise l'expression, mais c'est le génie musical à l'état pur.
Je ne saurais pas quelles versions conseiller, Charles Mackerras, Bohm, Klemperer, Walter, aujourd'hui, Harnoncourt, certainement 2 ou 3 autres ?
C'est encore une fois une question d'interprétation.
Ton niveau en classique n'est plus un argument recevable, mine de rien tu commences a bien savoir entendre et discerner je pense.
La 1ère, comme son nom l'indique est gonflée de sève et elle permet de prendre conscience qu'un "sacré lascar" est en route, d'une manière générale, "il arrive".
Ensuite la révolution dans l'histoire de la musique et de l'orchestre c'est la 3ème, qui fait exploser les dimensions, les 2 premiers mouvements durent chacun autant qu'une symphonie d'avant.
J'aurais presque envie de dire qu'il s'agit de la première oeuvre romantique en musique.
Pour ne pas m'étendre trop longuement, c'est la "naissance de Beethoven" (c'est quand même un peu plus subtil certes mais...)
La 3, la 5, la 9. symphoniquement il s'agit des 3 sommets. Beethoven lui-même lorsque la question lui était posée, peu avant la création de la 9ème, alors qu'il y en avait déjà 7 ou 8 laquelle il trouvait la plus significative, répondait la 3.
C'est dire son importance capitale
Voila ce n'est que mon avis, mais retourne a Furtwangler.
Pour moi, voilà bien longtemps, plus 25 ans que je ne m'étais pas replongé dans LvB, et ces derniers jours j'ai fouillé sur Internet et trouvé les sites dédiés a Furtwangler et Beethoven.
Merci au forum en général et toi en particulier, cela m'a rafraichi les souvenirs du travail conséquent de l'époque, et fait gravir un échelon de plus, dans la bonne direction me semble-t-il qui plus est.
C'est aussi formateur que de connaitre par coeur et digérer tout Balzac, Victor Hugo et Shakespare...
Cordialement
Helvet...
Modifié en dernier par helvet le dim. 20 mai 2007 22:51, modifié 2 fois.
En matière d'interprétation, il est évident qu'après la 1ère approche, faite avec n'importe quel bon chef, il convient d'entendre les autres.
LvB lui-même donne des instructions métronomiques, intuitivement semble-t-il, il met au début de la 9ème 106/120 sur le métronome de Malzel, les interprètes suivants, Furtwangler; Mengelber, Weingartner, passent à 85, Wagner était lui-même de cet avis, or aujourd'hui, semble-t-il on est retourné à l'indication !!!
Cela marche moins bien, et si Beethoven qui disposait de ce nouveau métronome, puisque le concepteur l'a développé à sa demande, à mon avis ne l'a pas mis en marche et donné des chiffres intuitivement, et sur ce sujet s'est un peu trompé....(c'est vrai qu'ils se sont assez gravement brouillés...alors ?)
En tout cas les exécutions trop rapides, font perdre toute l'émotion, tandis que les vitesses choisies par les grands chefs donnent toute la valeur à l'oeuvre.
Valeur qui est mentionnée dans les cahiers d'esquisses en termes de volonté d'expression et d'émotion. Donc la corrélation entre l'oeuvre et les rythmes choisis se retrouvent à 80/90 et non pas 106/120.
Voilà pourquoi je n'écouterais plus Karajan sur les symphonies de LvB
En citant les 3 chefs précédents, et en rajoutant Walter, Jochum, Klemperer, je pense que nous avons le choix. De plus, il n'est pas impossible qu'un jour on retourne à des rythmes plus conformes, l'art c'est bel et bien l'émotion des humains, et plus l'émotion est en amont ou profonde plus les hommes sont nombreux, d'ou l'expression émotion unverselle, c'est à a dire partagée par tous, même dans des cultures différentes.
Et pour terminer sur une idée dont je suis étonné qu'elle n'est pas été déjà reprise, pouquoi ne reprends-t-on pas, à Berlin ou a Vienne, ou même à Lucerne, en écoutant les interprétations de Furtwangler, une nouvelle gravure de toutes ces symphonies par un orchestre d'aujourd'hui, avec des techniques d'enregistrement d'aujourd'hui, à l'identique exacte de W. Furtwangler, si c'était fait, nous serions nombreux, moi le premier à me précipiter sur le coffret !
Winton marsalis s'est permis de le faire en jazz dans sa série "Standard Time" et je dois dire que c'est mieux que les vielles gravures crachouillantes dont j'ai horreur.
Voilà, a poursuivre !
Merci à Réglisse d'approuver. (tu as bien raison on y entend à la fin du 1er Mvt, les futurs 4 coups si connus de la 5ème)
Quelle classe avec sa guitare acoustique et un enregistrement du tonnerre de dieu
Fortement conseillé aux connaisseurs.
Le tout servi par le meilleur ensemble que je connaisse
Du très grand art...
Un petit Tête Raide "Gratte Poil" et pour finir la journée en roue libre John Lee Hooker "Chill Out".
Est-ce que quelqu'un se souviendrait de Jeff Hilley(pas sur de l'ortographe) il avait une formation qui s'appelait "The Jeff Hilley Band"
C'était un non voyant qui jouait de sa guitare à plat sur ses genous. Fait-il encore quelque chose????
alain a écrit :Un petit Tête Raide "Gratte Poil" et pour finir la journée en roue libre John Lee Hooker "Chill Out".
Est-ce que quelqu'un se souviendrait de Jeff Hilley(pas sur de l'ortographe) il avait une formation qui s'appelait "The Jeff Hilley Band"
C'était un non voyant qui jouait de sa guitare à plat sur ses genous. Fait-il encore quelque chose????