Ecoutes du jour, 2006 - 2007 - 2008
j'en étais resté au fait que la cornemuse est une invention arabe, j'ai faux alors .........helvet a écrit :Les Vandales sont des scandinaves installés en Germanie Orientale et chassés par les Huns, des Hongrois, les Celtes dont on retrouve encore aujourd'hui des instruments de musiques (Cornemuses) dans les Balkans,
voici ce que j'ai trouvé sur wikipédia (ça vaut ce que ça vaut) :
"Il existe plus d'une centaine de types de cornemuses recensées à ce jour. C'est un instrument que l'on retrouve dans une grande partie des cultures d'Europe, du pourtour de la Méditerranée et au delà: au nord et sud du Caucase, le golfe Persique et l'Inde. Elle existait déjà du temps des grecs qui l'auraient empruntée à l'Égypte antique. Elle aurait été ensuite répandue par les romains."
pour en revenir à Savall, je possède, chez Alia Vox of course, les enregistrements :
Bieber messe Bruxellensis: magnifiques cuivres, un son fulgurant,
Homenatge al Misteri D'ELX & el cant de la SIBIL LA
(avec Montserrat FIGUERAS bien entendu!) de magnifiques pochettes et un son superbe à chaque fois !
Bonjour à tous,
Merci à Abdel 106, ce lien semble très interressant.
Il n'est pas impossible que la cornemuse soit remontée de l'Egypte antique par les grecs qui ont fait partie pendant un temps de l'empire Otoman et qu'elle soit revenue par les celtes qui en auraient laissé quelques traces en Europe de l'est.
Je dis cela parceque la concentration de cet instrument aujourd'hui est majoritaire en Irlande, Ecosse et Bretagne qui sont les contrées du bout du voyage pour beaucoup de Celtes, moins marqués que ceux qui se sont installés en route....et qui ont été "colonisés" plus radicalement ?
Ce qui est très étonnant dans tout cela c'est le brassage des peuples et leurs déplacements. Il n'y avait pas d'avion mais les besoins de la survie sans doute font que beaucoup de gens étaient sur les "routes" avec des conflits permanents.
Depuis les Guerres Puniques, en Europe et dans le bassin méditerranéen on ne s'est quasiment pas arreter de se battre !
Cordialement
Helvet...
Merci à Abdel 106, ce lien semble très interressant.
Il n'est pas impossible que la cornemuse soit remontée de l'Egypte antique par les grecs qui ont fait partie pendant un temps de l'empire Otoman et qu'elle soit revenue par les celtes qui en auraient laissé quelques traces en Europe de l'est.
Je dis cela parceque la concentration de cet instrument aujourd'hui est majoritaire en Irlande, Ecosse et Bretagne qui sont les contrées du bout du voyage pour beaucoup de Celtes, moins marqués que ceux qui se sont installés en route....et qui ont été "colonisés" plus radicalement ?
Ce qui est très étonnant dans tout cela c'est le brassage des peuples et leurs déplacements. Il n'y avait pas d'avion mais les besoins de la survie sans doute font que beaucoup de gens étaient sur les "routes" avec des conflits permanents.
Depuis les Guerres Puniques, en Europe et dans le bassin méditerranéen on ne s'est quasiment pas arreter de se battre !
Cordialement
Helvet...
-
- Intarissable
- Messages : 2878
- Enregistré le : jeu. 05 oct. 2006 14:29
- Localisation : VITRE dans le Trois Cinq en Bretagne, yoh !
Ma doué !
La cornemuse aurait traversé l’Europe au pas des légions romaines. On ne sait pas quel est vraiment le pays d'origine mais la plus vieille trace que l’on en ait remonte à 1500 av. J.-C. en Égypte. Au cours de l'histoire, la cornemuse fut souvent considérée comme un instrument subversif par les autorités politiques et religieuses, et interdit comme tel. Ainsi, en Bretagne, jusqu'à la seconde guerre mondiale, l'Eglise en prohibait l'usage, la considérant comme un instrument diabolique. Louis le XIVe, roi de France bien connu pour son sens de la diplomatie, en envoyant la troupe pour mater la révolte des bonnets rouges, en 1675, lui adjoignit des prêtres pour convaincre les sonneurs d'abandonner leur instrument, rendant passible de la mort quiconque contreviendrait à cette interdiction. En Ecosse également, l'Eglise protestante procéda pendant longtemps à des buchers d'instruments, notamment de cornemuses.
La cornemuse est le plus ancien des instruments et le plus répandu dans tous les folklores. Selon les pays, sa forme a évolué, La façon de jouer aussi.
Le point commun, c'est une poche gonflée d'air, qu'une pression du bras propulse vers un ou des bourdons, pendant que le sonneur pianote sur un manche (chalumeau) ressemblant à une flûte, en obturant avec les doigts des trous correspondant aux notes.
Ecosse :
Symbole de l’Écosse, La cornemuse est pratiquée Là-bas depuis Le XIIIe siècle. Les premières avaient un seul bourdon, comme ailleurs au Moyen Age. Au fil du temps, elle en a adopté un deuxième, puis un troisième. Le répertoire Le plus ancien remonte au XVe siècle. On distingue deux types de cornemuses, gonflées à la bouche ou par le biais d'un soufflet actionné par le bras. Les premières sont connues sous te nom de Highlands bagpipes et Les secondes sous le nom de Lowlands pipes. Le bagpipe possède un répertoire savant, le piobaireachd. L’instrument est aujourd'hui enseigné dans de nombreuses écoles écossaises et on peut même prendre cornemuse en option au bac. Le Lowlands pipe, apparu voici trois cents ans, était surtout utilisé pour accompagner la danse, souvent en duo avec Le violon. L'arrivée de l’accordéon l’avait fait tomber en désuétude, mais depuis le revival folk des années soixante-dix, il a repris du service.
bagpipe écossais
Irlande :
La cornemuse de type bagpipe était utilisée à des fins essentiellement guerrières et ne subsiste aujourd'hui que dans les pipe bands. La cornemuse symbolique du pays est plutôt le uilleann pipe, né à la fin du XVIIe, siècle. La poche, au lieu d'être gonflée à la bouche, l’est à l’aide d'un soufflet actionné par le bras. On en joue assis. C'est un instrument plus complet et plus complexe que la cornemuse à bouche. Il couvre davantage d'octaves et est doté de régulateurs.
Bretagne :
Le biniou, la cornemuse bretonne, est plus petit et plus aigu que sa consoeur écossaise (baptisée, elle, par les Bretons : biniou braz, « grande cornemuse »). Elle fonctionne sur le même principe, mais n'a qu'un seul bourdon et le chalumeau (levriad) est beaucoup plus court (voir photo située plus haut). Cette forme daterait de La fin du XVIIIe siècle. Sur des gravures plus anciennes, le levriad apparaît comme plus long. Le biniou est joué en basse Bretagne, et initialement surtout dans le sud. En haute Bretagne, on lui a préféré la veuze, instrument très proche.
Galice et Asturies :
Les deux pays pratiquent La gaïta, une cornemuse proche du bagpipe écossais, qui possède de un à trois bourdons.
Hem... merci le copier/coller.
http://encycl-celt.ifrance.com/instruments.html
La cornemuse aurait traversé l’Europe au pas des légions romaines. On ne sait pas quel est vraiment le pays d'origine mais la plus vieille trace que l’on en ait remonte à 1500 av. J.-C. en Égypte. Au cours de l'histoire, la cornemuse fut souvent considérée comme un instrument subversif par les autorités politiques et religieuses, et interdit comme tel. Ainsi, en Bretagne, jusqu'à la seconde guerre mondiale, l'Eglise en prohibait l'usage, la considérant comme un instrument diabolique. Louis le XIVe, roi de France bien connu pour son sens de la diplomatie, en envoyant la troupe pour mater la révolte des bonnets rouges, en 1675, lui adjoignit des prêtres pour convaincre les sonneurs d'abandonner leur instrument, rendant passible de la mort quiconque contreviendrait à cette interdiction. En Ecosse également, l'Eglise protestante procéda pendant longtemps à des buchers d'instruments, notamment de cornemuses.
La cornemuse est le plus ancien des instruments et le plus répandu dans tous les folklores. Selon les pays, sa forme a évolué, La façon de jouer aussi.
Le point commun, c'est une poche gonflée d'air, qu'une pression du bras propulse vers un ou des bourdons, pendant que le sonneur pianote sur un manche (chalumeau) ressemblant à une flûte, en obturant avec les doigts des trous correspondant aux notes.
Ecosse :
Symbole de l’Écosse, La cornemuse est pratiquée Là-bas depuis Le XIIIe siècle. Les premières avaient un seul bourdon, comme ailleurs au Moyen Age. Au fil du temps, elle en a adopté un deuxième, puis un troisième. Le répertoire Le plus ancien remonte au XVe siècle. On distingue deux types de cornemuses, gonflées à la bouche ou par le biais d'un soufflet actionné par le bras. Les premières sont connues sous te nom de Highlands bagpipes et Les secondes sous le nom de Lowlands pipes. Le bagpipe possède un répertoire savant, le piobaireachd. L’instrument est aujourd'hui enseigné dans de nombreuses écoles écossaises et on peut même prendre cornemuse en option au bac. Le Lowlands pipe, apparu voici trois cents ans, était surtout utilisé pour accompagner la danse, souvent en duo avec Le violon. L'arrivée de l’accordéon l’avait fait tomber en désuétude, mais depuis le revival folk des années soixante-dix, il a repris du service.
bagpipe écossais
Irlande :
La cornemuse de type bagpipe était utilisée à des fins essentiellement guerrières et ne subsiste aujourd'hui que dans les pipe bands. La cornemuse symbolique du pays est plutôt le uilleann pipe, né à la fin du XVIIe, siècle. La poche, au lieu d'être gonflée à la bouche, l’est à l’aide d'un soufflet actionné par le bras. On en joue assis. C'est un instrument plus complet et plus complexe que la cornemuse à bouche. Il couvre davantage d'octaves et est doté de régulateurs.
Bretagne :
Le biniou, la cornemuse bretonne, est plus petit et plus aigu que sa consoeur écossaise (baptisée, elle, par les Bretons : biniou braz, « grande cornemuse »). Elle fonctionne sur le même principe, mais n'a qu'un seul bourdon et le chalumeau (levriad) est beaucoup plus court (voir photo située plus haut). Cette forme daterait de La fin du XVIIIe siècle. Sur des gravures plus anciennes, le levriad apparaît comme plus long. Le biniou est joué en basse Bretagne, et initialement surtout dans le sud. En haute Bretagne, on lui a préféré la veuze, instrument très proche.
Galice et Asturies :
Les deux pays pratiquent La gaïta, une cornemuse proche du bagpipe écossais, qui possède de un à trois bourdons.

http://encycl-celt.ifrance.com/instruments.html
Bonjour Sergail,
Eh Ben, merci voila un document interessant.
Et pourquoi cet instrument a-t-il été considéré comme subversif ?
Parcequ'il permettait d'exprimer des émotions ?
Et que les émotions doivent être tues lorsqu'elles peuvent conduire à la désobeissance ? individuelle et collective ?
Peut-être !
En tous les cas il y en a même dans les Balkans et chez les celtes, quoique il existe aussi une lyre celte !
Cordialement
Helvet...
Eh Ben, merci voila un document interessant.
Et pourquoi cet instrument a-t-il été considéré comme subversif ?
Parcequ'il permettait d'exprimer des émotions ?
Et que les émotions doivent être tues lorsqu'elles peuvent conduire à la désobeissance ? individuelle et collective ?
Peut-être !
En tous les cas il y en a même dans les Balkans et chez les celtes, quoique il existe aussi une lyre celte !
Cordialement
Helvet...
-
- Intarissable
- Messages : 2878
- Enregistré le : jeu. 05 oct. 2006 14:29
- Localisation : VITRE dans le Trois Cinq en Bretagne, yoh !
Une amorce de réponse ? (pure supputation de ma part)
Peu ou pas d'écrits => l'info se transmet par les musiciens, marchands, militaires, bref, ceux qui bougent, qui se déplacent.
les marchands cherchent un système stable pour faire du commerce dans de bonnes conditions et donc s'accommodent du système en place.
Les militaires sont utilisés par le système en place, ils en tirent profit car il (le système) à besoin d'eux pour se maintenir.
Les musiciens (bardes) gagnent leur vie en chantant et en racontant ce qui se passe.
Si les chansons sont uniquement à la gloire du système alors que le peuple crève de faim : personne ne va les voir => pas de sous => ils crèvent de faim !
Si ils chantent contre le système, les gens sont contents ils se défoulent.
La cornemuse est un instrument qui permet de jouer très rapidement et qui donc est très entrainant. Qui plus est le musicien peut maitriser, gérer son souffle => il fatigue moins.
On peut supposer que les premières cornemuse devaient être fait à partir d'une outre et d'une flute => peu onéreuses.
C'est pure spéculation que tout cela...
Peu ou pas d'écrits => l'info se transmet par les musiciens, marchands, militaires, bref, ceux qui bougent, qui se déplacent.
les marchands cherchent un système stable pour faire du commerce dans de bonnes conditions et donc s'accommodent du système en place.
Les militaires sont utilisés par le système en place, ils en tirent profit car il (le système) à besoin d'eux pour se maintenir.
Les musiciens (bardes) gagnent leur vie en chantant et en racontant ce qui se passe.
Si les chansons sont uniquement à la gloire du système alors que le peuple crève de faim : personne ne va les voir => pas de sous => ils crèvent de faim !
Si ils chantent contre le système, les gens sont contents ils se défoulent.
La cornemuse est un instrument qui permet de jouer très rapidement et qui donc est très entrainant. Qui plus est le musicien peut maitriser, gérer son souffle => il fatigue moins.
On peut supposer que les premières cornemuse devaient être fait à partir d'une outre et d'une flute => peu onéreuses.
C'est pure spéculation que tout cela...
Je suis dans l'écoute de Orient-Occident (signalé par Syber)et je dois dire que je trouve cela très bon.
Les instruments et les mélodies permettent la perception à l'évidence d'une vraie charge émotionnelle, qui se renforce d'une forme de sentiment proche de la perception du temps, "ça vient de loin et ça va loin"
On perçoit nettement un sentiment quasi-religieux chez le musicien !
De la belle musique très lourde dans l'intellect et légère dans les ornementations !
J'en suis très satisfait et je vous le recommande parce que voilà une musique qui ne sépare pas Intellect et émotion, les deux y sont.
Un jour ou l'autre je vous mets un post sur le pourquoi de l'évolution des perceptions musicales et la relation justement entre intellect et émotion. Cerveau humain et culture, modifications rapides des modes et lenteur des évolutions de la profondeur de la pensée.
Du socio-culturel et valeur artistique, à moins qu'un spécialiste soit parmi nous et se lance sur le sujet ?
Je vais voir cela.
Merci à Syber
Cordialement
Helvet...
Les instruments et les mélodies permettent la perception à l'évidence d'une vraie charge émotionnelle, qui se renforce d'une forme de sentiment proche de la perception du temps, "ça vient de loin et ça va loin"
On perçoit nettement un sentiment quasi-religieux chez le musicien !
De la belle musique très lourde dans l'intellect et légère dans les ornementations !
J'en suis très satisfait et je vous le recommande parce que voilà une musique qui ne sépare pas Intellect et émotion, les deux y sont.
Un jour ou l'autre je vous mets un post sur le pourquoi de l'évolution des perceptions musicales et la relation justement entre intellect et émotion. Cerveau humain et culture, modifications rapides des modes et lenteur des évolutions de la profondeur de la pensée.
Du socio-culturel et valeur artistique, à moins qu'un spécialiste soit parmi nous et se lance sur le sujet ?
Je vais voir cela.
Merci à Syber
Cordialement
Helvet...
-
- Intarissable
- Messages : 10269
- Enregistré le : jeu. 14 sept. 2006 18:46
- Localisation : Hauts de Seine
Aujourd'hui, je me suis repassé cet album mythique :

http://www.amazon.fr/Moanin-RVG-Blakey- ... F8&s=music
C'est vraiment très bon. Ca file la pêche !

http://www.amazon.fr/Moanin-RVG-Blakey- ... F8&s=music
C'est vraiment très bon. Ca file la pêche !
Bonsoir à tous,
Après une immersion prolongée dans des musiques toutes plus stupéfiantes les unes que les autres, je me lance dans une digresion, d'abord historique, puis musicale, espérons que vous aurez le courage d'aller au bout ....
Tout d'abord, la question qui vient à l'écoute premiere, à cause des multiples réminiscences, c'est que probablement un tronc commun doit exister à toutes ces formes de déclamations musicales.
La présence dans ces musiques du "bourdon" issu de la pratique de la cornemuse est un des signes les plus forts.
Le deuxième signe vraiment fort, c'est la présence, toujours et partout des Tziganes, même dans les musiques arabo-andalouse !!!
Alors, si l'on se rapelle que depuis les guerre Puniques vers -265, et même Brennus le gaulois qui défait Rome à Rome, en -390, jusqu'aux migrations des tribus celtes vers et le nord-ouest et le sud de l'Europe, ce sont des centaines de milliers de familles en déplacement, jusqu'aux Vandales qui arrivent à 85 000 à Carthage dans les +450 ou 500.
Ces gens là en grand nombre passent par la France.
La consultation d'une mappemonde nous montre, que dans les mêmes dates, probablement certains ont du passer par l'autre coté. Grèce, Turquie, Crète, Sicile, Albanie, Bulgarie, Hongrie, Roumanie, Italie., Serbie, Croatie. Les Balkans, quoi.
Mouvements de populations considérables !!!
Les Musulmans, sont à Grenade de 711 à 1492, mais auparavant la ville est peuplée, d'Ibères, venant d'asie Mineure, au nord de la Turquie, des Phéniciens, des grecques, des Carthaginois, des Ostrogoths, et des Visigoths.
Sans aller plus loins historiquement, l'on voit bien que le lien majoritaire de ces populations, eh bien ce sont les Tziganes... à mon sens !!!
Hors les Tziganes sont originaires du Nord-ouest de l'inde et du plateau Iranien...Certains y sont encore... dans les Balkans !
Parlons musique maintenant, en tenant compte de tout cela en arrière plan.
A quoi sert la musique, lorsqu'elle pratiquée dans des conditions de sédentarisation précaire avec des périodes de nomadisme ?
Comme pour les Afro-Américains, elle garde en mémoire, les destins et les drames , personnels et clanesques ; elle chante les multiples facettes des amours et des folies, de la poésie et des rèves du groupe concerné !?
C'est pourquoi, leur musique est lyrique et sentimentale, la solitude et la joie parfois !
Ne serions nous pas d'accord, Monsieur Réglisse et Monsieur Syber pour que cela constitue une définition solide du Blues ?
Pour moi Oui en tout cas...
Dans l'arborescence de cette évolution, un courant s'en va vers notre Europe de l'ouest, tandis qu'un second s'en va vers le Sud. Et là se rencontre avec les musiques musulmanes, qui comme ont l'a vu, ne sont pas si musulmanes que cela, de par l'origine des peuplements !!!
De notre coté, les formes d'homogeneisation,sont très fortes, par le développement du chant et de la musique religieux. Tandis que du coté de l'Europe du Sud, considérablement moins. Ils sont restés plus humanistes, poètes, sentimentaux, lyriques, et ont développés des formes d'expression très riches, plus que nous, y compris non seulement dans la pratique instrumentale, mais aussi dans le solfège et par conséquent dans leur jeux et expressions.
Nous ne parlerons pas de l'empire Ottoman, autrement que pour dire que les conditions politiques facilitaient ces échanges.
Nous n'entrons pas non plus dans le descriptifs des moyens techniques (mélismes, intonations, demi-tons, intervalles de secondes, micro-intervalles, absence de vibratos, polyphonie, mais pas de contrepoint).
Voilà une approche succinte mais solide, vous pouvez vérifier en cherchant partout..
Je concluerais en disant que toutes ces musiques s'articulent en une arborescence autour d'un tronc commun qui serait pour une bonne part les pratiques musicales des Rroms ou Tziganes, ils ont pris et digéré tout et partout, jusque dans le flamenco d'aujourd'hui !!! La poésie et spiritualité très évidentes à l'écoute en provenance du moyen orient les à enrichies plus encore si besoin était, et que nous avons là une mine inépuisable de musique pour notre plus grande satisfaction, issue des Hommes, en direct !!!
Nous sommes là en présence de nos racines... pour moi !!!
Je ne vous en voudrais pas si vous abandonnez avan la fin, je crois bien que je n' aurais pas moi-même le courage de me relire.
Me donnerez vous votre avis ?
Bien cordialement
Helvet...
Après une immersion prolongée dans des musiques toutes plus stupéfiantes les unes que les autres, je me lance dans une digresion, d'abord historique, puis musicale, espérons que vous aurez le courage d'aller au bout ....
Tout d'abord, la question qui vient à l'écoute premiere, à cause des multiples réminiscences, c'est que probablement un tronc commun doit exister à toutes ces formes de déclamations musicales.
La présence dans ces musiques du "bourdon" issu de la pratique de la cornemuse est un des signes les plus forts.
Le deuxième signe vraiment fort, c'est la présence, toujours et partout des Tziganes, même dans les musiques arabo-andalouse !!!
Alors, si l'on se rapelle que depuis les guerre Puniques vers -265, et même Brennus le gaulois qui défait Rome à Rome, en -390, jusqu'aux migrations des tribus celtes vers et le nord-ouest et le sud de l'Europe, ce sont des centaines de milliers de familles en déplacement, jusqu'aux Vandales qui arrivent à 85 000 à Carthage dans les +450 ou 500.
Ces gens là en grand nombre passent par la France.
La consultation d'une mappemonde nous montre, que dans les mêmes dates, probablement certains ont du passer par l'autre coté. Grèce, Turquie, Crète, Sicile, Albanie, Bulgarie, Hongrie, Roumanie, Italie., Serbie, Croatie. Les Balkans, quoi.
Mouvements de populations considérables !!!
Les Musulmans, sont à Grenade de 711 à 1492, mais auparavant la ville est peuplée, d'Ibères, venant d'asie Mineure, au nord de la Turquie, des Phéniciens, des grecques, des Carthaginois, des Ostrogoths, et des Visigoths.
Sans aller plus loins historiquement, l'on voit bien que le lien majoritaire de ces populations, eh bien ce sont les Tziganes... à mon sens !!!
Hors les Tziganes sont originaires du Nord-ouest de l'inde et du plateau Iranien...Certains y sont encore... dans les Balkans !
Parlons musique maintenant, en tenant compte de tout cela en arrière plan.
A quoi sert la musique, lorsqu'elle pratiquée dans des conditions de sédentarisation précaire avec des périodes de nomadisme ?
Comme pour les Afro-Américains, elle garde en mémoire, les destins et les drames , personnels et clanesques ; elle chante les multiples facettes des amours et des folies, de la poésie et des rèves du groupe concerné !?
C'est pourquoi, leur musique est lyrique et sentimentale, la solitude et la joie parfois !
Ne serions nous pas d'accord, Monsieur Réglisse et Monsieur Syber pour que cela constitue une définition solide du Blues ?
Pour moi Oui en tout cas...
Dans l'arborescence de cette évolution, un courant s'en va vers notre Europe de l'ouest, tandis qu'un second s'en va vers le Sud. Et là se rencontre avec les musiques musulmanes, qui comme ont l'a vu, ne sont pas si musulmanes que cela, de par l'origine des peuplements !!!
De notre coté, les formes d'homogeneisation,sont très fortes, par le développement du chant et de la musique religieux. Tandis que du coté de l'Europe du Sud, considérablement moins. Ils sont restés plus humanistes, poètes, sentimentaux, lyriques, et ont développés des formes d'expression très riches, plus que nous, y compris non seulement dans la pratique instrumentale, mais aussi dans le solfège et par conséquent dans leur jeux et expressions.
Nous ne parlerons pas de l'empire Ottoman, autrement que pour dire que les conditions politiques facilitaient ces échanges.
Nous n'entrons pas non plus dans le descriptifs des moyens techniques (mélismes, intonations, demi-tons, intervalles de secondes, micro-intervalles, absence de vibratos, polyphonie, mais pas de contrepoint).
Voilà une approche succinte mais solide, vous pouvez vérifier en cherchant partout..
Je concluerais en disant que toutes ces musiques s'articulent en une arborescence autour d'un tronc commun qui serait pour une bonne part les pratiques musicales des Rroms ou Tziganes, ils ont pris et digéré tout et partout, jusque dans le flamenco d'aujourd'hui !!! La poésie et spiritualité très évidentes à l'écoute en provenance du moyen orient les à enrichies plus encore si besoin était, et que nous avons là une mine inépuisable de musique pour notre plus grande satisfaction, issue des Hommes, en direct !!!
Nous sommes là en présence de nos racines... pour moi !!!
Je ne vous en voudrais pas si vous abandonnez avan la fin, je crois bien que je n' aurais pas moi-même le courage de me relire.
Me donnerez vous votre avis ?
Bien cordialement
Helvet...
Modifié en dernier par helvet le mer. 14 févr. 2007 01:15, modifié 2 fois.
Bonsoir
J.J. Cale & Eric Clapton - The road to Escondido

http://www.amazon.fr/Road-Escondido-J-J ... F8&s=music
Du velour. Tellement agréable que le CD est resté coincé dans le lecteur
J.J. Cale & Eric Clapton - The road to Escondido

http://www.amazon.fr/Road-Escondido-J-J ... F8&s=music
Du velour. Tellement agréable que le CD est resté coincé dans le lecteur

Absolument.helvet a écrit :Comme pour les Afro-Américains, elle garde en mémoire, les destins et les drames , personnels et clanesques ; elle chante les multiples facettes des amours et des folies, de la poésie et des rèves du groupe concerné !?
C'est pourquoi, leur musique est lyrique et sentimentale, la solitude et la joie parfois !
Ne serions nous pas d'accord, Monsieur Réglisse et Monsieur Syber pour que cela constitue une définition solide du Blues ?
Bonsoir,
J'ai poursuivi aujourd'hui l'écoute de ces musiques plutot anciennes mais étonnament modernes, et je crois que cela tient au fait que l'origine en est non pas institutionnelle comme la pression lithurgique transforme nos ressentis en Europe occidentale, mais les ressentis du musicien instruit par son histoire et celle de son groupe.
Ce qui me saisit, rien moins, c'est le pouvoir émotionnel, que ce soit dans les chants ou dans la virtuosité expressive et instrumentale.
Pour les chants les voix sont posées et le choix des micros intervalles, de la modalité, les mélismes permanents ont permis au chanteur d'être dans une "plainte" conduite et guidée avec pudeur, comme un enfant qui sanglotterait avec un savoir musical ...j'appellerais cela "un soliloque de promeneur solitaire". Il se promène dans la vie, il cherche à n'être pas seul, ou se plaint d'avoir été abandonné... il invoque ses bonnes dispositions et prend le monde et Dieu à témoin. Il lutte contre son malheur !
C'est du blues de très haut niveau, en musique modale, mais alors avec une créativité, qui devrait faire palir bon nombre de Jazzmans...à mon avis !!! (tout ce que j'écris n'engage que moi bien sur et je le sais)
Les instruments ou l'instrument, le Luth ou le oud, suit à la syllabe pres, prosodie à l'unisson, pendant les mélismes vocaux il ornemente, et là aussi c'est de la plus haute virtuosité, on imagine la vitesse des doigts, c'est proprement stupéfiant, de plus pas un bruit de glissement de la main gauche, rien, la recherche des notes est d'une précision totale.
La créativité des lignes d'ornementations en conservant une mélodie relativement lente dans son développement, bien que rapide dans les doigts, nous donne des impresions de durée, de temps élargi, d'éternité, en même temps les tonalités sont proches des médiums et des voix, ce qui fait qu'il semble que nous soyons conviés au dialogue.
Je parlerais des heures sur le bonheur de ces musiques qui traitent des sentiments humains très intimes, avec une hauteur de ton et une dignité absolue.
Je ne saurais vous inciter plus a jeter une oreille sur toutes ces musiques !!!
Si vous avez des questions sur les références, allez y parce que cela fait 7 ou 8 Cds alors je réponderais à la demande ?, forcément tout n'est pas du même niveau... La perfection n'est pas de ce monde...
Bien cordialement
Helvet...
J'ai poursuivi aujourd'hui l'écoute de ces musiques plutot anciennes mais étonnament modernes, et je crois que cela tient au fait que l'origine en est non pas institutionnelle comme la pression lithurgique transforme nos ressentis en Europe occidentale, mais les ressentis du musicien instruit par son histoire et celle de son groupe.
Ce qui me saisit, rien moins, c'est le pouvoir émotionnel, que ce soit dans les chants ou dans la virtuosité expressive et instrumentale.
Pour les chants les voix sont posées et le choix des micros intervalles, de la modalité, les mélismes permanents ont permis au chanteur d'être dans une "plainte" conduite et guidée avec pudeur, comme un enfant qui sanglotterait avec un savoir musical ...j'appellerais cela "un soliloque de promeneur solitaire". Il se promène dans la vie, il cherche à n'être pas seul, ou se plaint d'avoir été abandonné... il invoque ses bonnes dispositions et prend le monde et Dieu à témoin. Il lutte contre son malheur !
C'est du blues de très haut niveau, en musique modale, mais alors avec une créativité, qui devrait faire palir bon nombre de Jazzmans...à mon avis !!! (tout ce que j'écris n'engage que moi bien sur et je le sais)
Les instruments ou l'instrument, le Luth ou le oud, suit à la syllabe pres, prosodie à l'unisson, pendant les mélismes vocaux il ornemente, et là aussi c'est de la plus haute virtuosité, on imagine la vitesse des doigts, c'est proprement stupéfiant, de plus pas un bruit de glissement de la main gauche, rien, la recherche des notes est d'une précision totale.
La créativité des lignes d'ornementations en conservant une mélodie relativement lente dans son développement, bien que rapide dans les doigts, nous donne des impresions de durée, de temps élargi, d'éternité, en même temps les tonalités sont proches des médiums et des voix, ce qui fait qu'il semble que nous soyons conviés au dialogue.
Je parlerais des heures sur le bonheur de ces musiques qui traitent des sentiments humains très intimes, avec une hauteur de ton et une dignité absolue.
Je ne saurais vous inciter plus a jeter une oreille sur toutes ces musiques !!!
Si vous avez des questions sur les références, allez y parce que cela fait 7 ou 8 Cds alors je réponderais à la demande ?, forcément tout n'est pas du même niveau... La perfection n'est pas de ce monde...
Bien cordialement
Helvet...
Modifié en dernier par helvet le mar. 13 févr. 2007 22:15, modifié 1 fois.
-
- Loquace
- Messages : 425
- Enregistré le : dim. 17 déc. 2006 09:15
- Localisation : La Baule
Je plussoisreglisse a écrit :Bonsoir
J.J. Cale & Eric Clapton - The road to Escondido
http://www.amazon.fr/Road-Escondido-J-J ... F8&s=music
Du velour. Tellement agréable que le CD est resté coincé dans le lecteur

Je triplois ! je l'ai aussi.reglisse a écrit :Bonsoir
J.J. Cale & Eric Clapton - The road to Escondido
http://www.amazon.fr/Road-Escondido-J-J ... F8&s=music
Du velour. Tellement agréable que le CD est resté coincé dans le lecteur
-
- Intarissable
- Messages : 10269
- Enregistré le : jeu. 14 sept. 2006 18:46
- Localisation : Hauts de Seine
Une réussite totale !
Du Jazz moderne, élégant bourré de références, mais sans besoin de les connaître pour générer une furieuse et entousiaste envie de taper du pied !
Ne vous fiez pas à la pochette, un trait d'humour de cet album qui regorge de vitalité : l'amateur de drum'n bass, de groove, de cythares indiennes, de rap y retrouvera ses petits.
L'amateur d'une bande-son d'un hypothétique Bullit sur-vitaminé rêvera en cinémascope sur ce disque.
J'en fais trop !
Jettez-y une oreille !

http://www.amazon.fr/gp/product/B00005A ... 38-3683325
Du Jazz moderne, élégant bourré de références, mais sans besoin de les connaître pour générer une furieuse et entousiaste envie de taper du pied !
Ne vous fiez pas à la pochette, un trait d'humour de cet album qui regorge de vitalité : l'amateur de drum'n bass, de groove, de cythares indiennes, de rap y retrouvera ses petits.
L'amateur d'une bande-son d'un hypothétique Bullit sur-vitaminé rêvera en cinémascope sur ce disque.
J'en fais trop !
Jettez-y une oreille !


http://www.amazon.fr/gp/product/B00005A ... 38-3683325