Santorin 38

Les caissons de Cabasse
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BowiePop
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Re: Santorin 38

Message par BowiePop »

Merci Bluedeep pour ces explications, je rajouterais juste que le but de l'asservissement est de réduire la distorsion sur les fréquences graves et de réduire le volume de l'enceinte.

Byron29
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Re: Santorin 38

Message par Byron29 »

Un grand merci pour ces explications :hola:

Bluedeep
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Re: Santorin 38

Message par Bluedeep »

zely30 a écrit : L'Eider serait l'asservie de la Caravelle, pas de la Sloop.
Merci. C'est corrigé !

brett952
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Re: Santorin 38

Message par brett952 »

BowiePop a écrit :Merci Bluedeep pour ces explications, je rajouterais juste que le but de l'asservissement est de réduire la distorsion sur les fréquences graves et de réduire le volume de l'enceinte.
Eh oui, il faut entendre un grave asservi façon cabasse au moins une fois pour comprendre tout le bien que je pense de cette technologie.

patrick77
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Re: Santorin 38

Message par patrick77 »

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Re: Santorin 38

Message par Crao »

Non pas forcément +1. Toute technologie a ses inconvénients, et l'asservissement n'échappe pas à la règle. Voir le blog de Phlippe Muller qui connait particulièrement bien cette technologie : http://philippemuller.unblog.fr/reprodu ... -fidelite/

Voici une copie de la partie correspondante :

Caisson de basses asservi ou pas

Après avoir été abandonné par presque tout le monde, l’asservissement est réapparu depuis peu et, à en croire certains, serait devenu la panacée sous prétexte que les technologies auraient évolué. Les modes ont la mémoire courte et le sens de l’observation mal aiguisé. Tous ceux qui défendent ce principe mélangent asservissement, filtrage, égalisation… Chaque fonction a un rôle défini et l’asservissement n’a rien à voir avec les autres fonctions. Surtout!!! il faut considérer le fonctionnement d’une enceinte dans son ensemble et non détail par détail. Une enceinte est un tout, ne l’oublions jamais. Ayant travaillé chez Cabasse, j’ai une certaine idée de ce que peuvent faire l’asservissement et la multipliamplification active (Cabasse créa la première enceinte active commerciale au monde, ce que beaucoup ont oublié). L’asservissement peut-être très intéressant pour des enceintes à trois voies avec médium dôme (les Brigantin, Galion et Sampan 3VTA étaient de grandes réussites) mais il devient problématique avec un système à quatre voies (Albatros et Goéland perdirent vite leur asservissement parce qu’ils étaient moins bons avec). Les constructeurs qui proposent de l’asservissement sur leurs caissons sont spécialisés dans le sub pour home-cinéma, pas pour la haute-fidélité. Tous les fabricants dont les subgraves sont censés accompagner des enceintes haute-fidélité se gardent bien de les équiper d’asservissement et ils savent très bien pourquoi. En tous cas, ce n’est pas parce qu’ils sont incapables d’en faire (c’est à la la portée de n’importe quel labo un peu compétent) mais simplement parce qu’ils savent très bien pourquoi il y a des limites au marketing. Si l’asservissement est tolérable pour la voie +1 d’un home-cinéma, parce qu’il est indépendant et ne se couple à aucune enceinte (il vit sa vie de façon indépendante), il se montre assez décevant quand il s’agit de le marier à une enceinte normale (dans le cas des canaux principaux). Associer deux haut-parleurs dont le comportement est très différent à la même fréquence (l’un est asservi, l’autre pas), n’a jamais donné de bons résultats. J’en sais quelque chose, car je possède encore deux paires d’Albatros dont l’asservissement mériterait d’être neutralisé pour reprendre du service. Pour information, un grave et un bas-médium, asservis tous les deux mais de façon indépendante, fonctionnent encore moins bien que deux haut-parleurs sans asservissement. Un bon asservissement devrait prendre en compte le couplage entre les deux voies pour que ça marche; ce serait parfait mais cela n’existe pas encore. Pour le moment, chaque haut-parleur joue dans son coin sans se préoccuper du voisin; comment voulez-vous que ça aille?

Pour posséder encore des enceintes à quatre voies dont deux sont asservies en vitesse et accélération (grave et bas-médium), je peux assurer que les mesures autour de la fréquence transition étaient souvent très accidentées, plus que dans la version active non asservie. François Bellec, ingénieur en chef de Cabasse, ex Supelec, m’expliquait que l’une des hypothèses de la grande difficulté de mise en oeuvre de l’asservissement peut provenir des modes de la pièce qui ne sont pas sans influences sur le comportement d’un haut-parleur, selon que ce haut-parleur se trouve placé dans un ventre ou un noeud acoustique (l’auditeur pouvant se retrouver dans une situation identique ou totalement opposée). L’asservissement réagissant à ce phénomène qui agit sur la membrane, des réactions très compliquées peuvent en résulter. Dans un ventre, l’asservissement réduit la voilure tandis qu’il met les voiles en présence d’un noeud car son rôle est de compenser les dysfonctionnement du haut-parleur. Ce phénomène apparaît notamment avec les bass-reflex dont l’asservissement s’accommode mal pour les mêmes raisons. Incontestablement, les enceintes asservies sont plus compliquées à positionner que les autres. Les nouveaux défenseurs du principe ignorent ou feignent d’ignorer cette situation particulière.
Il est aisé de mettre en évidence l’action des noeuds et ventres sur une enceinte asservie, une Albatros par exemple, en retirant simplement le tweeter (pour la mesure) afin de créer un bass-réflex provisoire. Il se trouve que dans ce cas précis, on obtient un accord situé vers 20Hz, lequel produit naturellement un noeud à cette fréquence au niveau du HP de basses. N’écoutant que son courage, l’asservissement augmente immédiatement la puissance à cette fréquence de manière considérable sans savoir qu’on retrouve un noeud à cette fréquence au niveau de l’évent. C’est ainsi que l’extrême-grave devient exagérément boursouflé. Si le phénomène inverse s’était produit, nous n’entendrions plus d’extrême-grave. Rien n’est aussi simple qu’on pourrait le croire. Le laboratoire des fabricants d’enceintes sérieux sont peuplés d’acousticiens, d’électroniciens, d’informaticiens… C’est le moins que l’on puisse faire pour maîtriser des choses aussi complexes.

Facile à réaliser de nos jours mais abandonné à l’unanimité par Cabasse qui s’en fit pourtant le chantre pendant de très nombreuses années, l’asservissement est défendu par très très peu de fabricants, sauf, peut-être des fabricants de caissons qui ne produisent rien d’autre. Et pourtant, cette technique est à la portée de n’importe quel laboratoire un tant soit peu compétent. Pourquoi cette désaffection? C’est tellement systématique qu’on est en droit de se poser la question. Finalement: l’asservissement est-il aussi recommandable et utile que les audiophiles semblent le croire?

De toutes les façons, l’asservissement est d’autant plus inutile dans un caisson que le volume y est si réduit que l’air contenu à l’intérieur est saturé en permanence. La puissance énorme des amplis intégrés suffit à compenser cette limitation. Finalement, il n’est pas facile d’y faire du traînage sauf avec un HP sans tenue (la taille de l’aimant ne prouve rien de ce côté-là). Ajoutons à cela, une lenteur confondante de l’extrême-grave en-dessous de 100Hz qui fait considérer l’évocation de la réponse impulsionnelle et de l’amortissement du caisson comme une blague de potache. Pas de doute, l’asservissement des caissons est bien une affaire de marketing pur qui me fait penser qu’à l’avenir, on trouvera sans doute quantité de caissons asservis dont le circuit sera quasiment inopérant (cette idée est libre de droits). Mais comme ça ne se verra pas et que personne ne l’entendra, cela fera au-moins le bonheur des marchands tout en gonflant d’orgueil l’audiophile en mal de nouveautés. Pour une fois, les deux parties y trouveront avantage.

… A bon entendeur.

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Re: Santorin 38

Message par zapats »

Si je ne dit pas de bêtises, il y a quand même une différence primordiale entre les asservissements de Cabasse et ceux de Velodyne (par exemple) : le calcul numérique qui adjoint à celui du filtrage fréquentiel et temporel du DSP peut en théorie donner de très bons résultats. Comme PM lui même le précise, un système est à analyser dans son ensemble, pas seulement sur la fonction asservissement ! ::diktat::

PS : sans calculateur un F117 ne peut pas du tout voler ! Sans calculateur il est impossible d'avoir les puissances et les rendements des moteurs d'aujourd'hui ! etc... :wink:

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Re: Santorin 38

Message par brett952 »

+1
Les technologies d'asservissement ne sont pas nées avec la hifi et il en existe plusieurs...

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Re: Santorin 38

Message par brett952 »


falbala
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Re: Santorin 38

Message par falbala »

Crao a écrit :Non pas forcément +1. Toute technologie a ses inconvénients, et l'asservissement n'échappe pas à la règle. Voir le blog de Phlippe Muller qui connait particulièrement bien cette technologie : http://philippemuller.unblog.fr/reprodu ... -fidelite/

Voici une copie de la partie correspondante :

Caisson de basses asservi ou pas

Après avoir été abandonné par presque tout le monde, l’asservissement est réapparu depuis peu et, à en croire certains, serait devenu la panacée sous prétexte que les technologies auraient évolué. Les modes ont la mémoire courte et le sens de l’observation mal aiguisé. Tous ceux qui défendent ce principe mélangent asservissement, filtrage, égalisation… Chaque fonction a un rôle défini et l’asservissement n’a rien à voir avec les autres fonctions. Surtout!!! il faut considérer le fonctionnement d’une enceinte dans son ensemble et non détail par détail. Une enceinte est un tout, ne l’oublions jamais. Ayant travaillé chez Cabasse, j’ai une certaine idée de ce que peuvent faire l’asservissement et la multipliamplification active (Cabasse créa la première enceinte active commerciale au monde, ce que beaucoup ont oublié). L’asservissement peut-être très intéressant pour des enceintes à trois voies avec médium dôme (les Brigantin, Galion et Sampan 3VTA étaient de grandes réussites) mais il devient problématique avec un système à quatre voies (Albatros et Goéland perdirent vite leur asservissement parce qu’ils étaient moins bons avec). Les constructeurs qui proposent de l’asservissement sur leurs caissons sont spécialisés dans le sub pour home-cinéma, pas pour la haute-fidélité. Tous les fabricants dont les subgraves sont censés accompagner des enceintes haute-fidélité se gardent bien de les équiper d’asservissement et ils savent très bien pourquoi. En tous cas, ce n’est pas parce qu’ils sont incapables d’en faire (c’est à la la portée de n’importe quel labo un peu compétent) mais simplement parce qu’ils savent très bien pourquoi il y a des limites au marketing. Si l’asservissement est tolérable pour la voie +1 d’un home-cinéma, parce qu’il est indépendant et ne se couple à aucune enceinte (il vit sa vie de façon indépendante), il se montre assez décevant quand il s’agit de le marier à une enceinte normale (dans le cas des canaux principaux). Associer deux haut-parleurs dont le comportement est très différent à la même fréquence (l’un est asservi, l’autre pas), n’a jamais donné de bons résultats. J’en sais quelque chose, car je possède encore deux paires d’Albatros dont l’asservissement mériterait d’être neutralisé pour reprendre du service. Pour information, un grave et un bas-médium, asservis tous les deux mais de façon indépendante, fonctionnent encore moins bien que deux haut-parleurs sans asservissement. Un bon asservissement devrait prendre en compte le couplage entre les deux voies pour que ça marche; ce serait parfait mais cela n’existe pas encore. Pour le moment, chaque haut-parleur joue dans son coin sans se préoccuper du voisin; comment voulez-vous que ça aille?

Pour posséder encore des enceintes à quatre voies dont deux sont asservies en vitesse et accélération (grave et bas-médium), je peux assurer que les mesures autour de la fréquence transition étaient souvent très accidentées, plus que dans la version active non asservie. François Bellec, ingénieur en chef de Cabasse, ex Supelec, m’expliquait que l’une des hypothèses de la grande difficulté de mise en oeuvre de l’asservissement peut provenir des modes de la pièce qui ne sont pas sans influences sur le comportement d’un haut-parleur, selon que ce haut-parleur se trouve placé dans un ventre ou un noeud acoustique (l’auditeur pouvant se retrouver dans une situation identique ou totalement opposée). L’asservissement réagissant à ce phénomène qui agit sur la membrane, des réactions très compliquées peuvent en résulter. Dans un ventre, l’asservissement réduit la voilure tandis qu’il met les voiles en présence d’un noeud car son rôle est de compenser les dysfonctionnement du haut-parleur. Ce phénomène apparaît notamment avec les bass-reflex dont l’asservissement s’accommode mal pour les mêmes raisons. Incontestablement, les enceintes asservies sont plus compliquées à positionner que les autres. Les nouveaux défenseurs du principe ignorent ou feignent d’ignorer cette situation particulière.
Il est aisé de mettre en évidence l’action des noeuds et ventres sur une enceinte asservie, une Albatros par exemple, en retirant simplement le tweeter (pour la mesure) afin de créer un bass-réflex provisoire. Il se trouve que dans ce cas précis, on obtient un accord situé vers 20Hz, lequel produit naturellement un noeud à cette fréquence au niveau du HP de basses. N’écoutant que son courage, l’asservissement augmente immédiatement la puissance à cette fréquence de manière considérable sans savoir qu’on retrouve un noeud à cette fréquence au niveau de l’évent. C’est ainsi que l’extrême-grave devient exagérément boursouflé. Si le phénomène inverse s’était produit, nous n’entendrions plus d’extrême-grave. Rien n’est aussi simple qu’on pourrait le croire. Le laboratoire des fabricants d’enceintes sérieux sont peuplés d’acousticiens, d’électroniciens, d’informaticiens… C’est le moins que l’on puisse faire pour maîtriser des choses aussi complexes.

Facile à réaliser de nos jours mais abandonné à l’unanimité par Cabasse qui s’en fit pourtant le chantre pendant de très nombreuses années, l’asservissement est défendu par très très peu de fabricants, sauf, peut-être des fabricants de caissons qui ne produisent rien d’autre. Et pourtant, cette technique est à la portée de n’importe quel laboratoire un tant soit peu compétent. Pourquoi cette désaffection? C’est tellement systématique qu’on est en droit de se poser la question. Finalement: l’asservissement est-il aussi recommandable et utile que les audiophiles semblent le croire?

De toutes les façons, l’asservissement est d’autant plus inutile dans un caisson que le volume y est si réduit que l’air contenu à l’intérieur est saturé en permanence. La puissance énorme des amplis intégrés suffit à compenser cette limitation. Finalement, il n’est pas facile d’y faire du traînage sauf avec un HP sans tenue (la taille de l’aimant ne prouve rien de ce côté-là). Ajoutons à cela, une lenteur confondante de l’extrême-grave en-dessous de 100Hz qui fait considérer l’évocation de la réponse impulsionnelle et de l’amortissement du caisson comme une blague de potache. Pas de doute, l’asservissement des caissons est bien une affaire de marketing pur qui me fait penser qu’à l’avenir, on trouvera sans doute quantité de caissons asservis dont le circuit sera quasiment inopérant (cette idée est libre de droits). Mais comme ça ne se verra pas et que personne ne l’entendra, cela fera au-moins le bonheur des marchands tout en gonflant d’orgueil l’audiophile en mal de nouveautés. Pour une fois, les deux parties y trouveront avantage.

… A bon entendeur.


"Il faut considérer le fonctionnement d'une enceinte dans son ensemble et non détail par détail. Une enceinte est un tout, ne l'oublions jamais" ... :mrgreen:

:hola:

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Re: Santorin 38

Message par zapats »

Toinou84 a écrit :Pas encore!

Je vais bientôt le faire, mais je dois y retourner une journée complète, on n'a pas eu le temps d'écouter sur tout ce que je voulais, mais je peux te dire que ca envoi du lourd, l'écran dédié ca envoie du lourd aussi!

Je te tient au jus!
bin alors ? :mrgreen:

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Re: Santorin 38

Message par madorre »

C'est peu être P.Muller, mais j'ai le souvenir inverse de montages asservis sur des caissons clos qui amélioraient spectaculairement les choses. Surtout dans la qualité du grave.
Il est peut être compétents, mais ce n'est pas Dieu le père non plus. Perso je ne suis pas convaincu par ses explications sur ce point.

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Re: Santorin 38

Message par falbala »

Oui bien sur Madorre, Mais LUI au moins, on sait d'où il sort, on sait qu'il a fait plus de 10 ans chez Cabasse en relation directe avec le Labo et une petite décénie chez BW et parallèlement il réalise ses propres prises de son (Studio du Passavant) qui sont plutôt à classer parmi les meilleurs enregistrements existants...
Donc il est parfaitement crédible, particulièrement bien placé et fondé à donner son avis sur l'asservissement. :heu:

Donc cela ne reste que son avis, mais un avis dont il faut tenir compte. :wink:

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Re: Santorin 38

Message par zapats »

Alors là, je suis plus que d'accord avec Madorre, malgré le très grand respect que j'ai pour P Muller.
Dans le cercle fermé des experts partageant leur connaissances sur les forums, il ne fait pas l’unanimité. Ce qui pour moi montre bien un fait qui existe dans tous les domaines : il n'y a pas de solution miracle. Après pour chaque solution technique choisie, il fait savoir en extraire la quintessence, domaine ou chaque expert à une expertise dans sa propre stratégie (donc par définition différente à celle d'un autre expert) !

En ce qui concerne l'asservissement, j'aime bien car je tiens à avoir un excellent caisson de volume "réduit". Je cherche donc un équilibre parmi toutes mes exigences. :wink:

D'ailleurs, je me pose une question: si en laboratoire on sait caractériser un HP et sa caisse, et si la fabrication du tout se révèle très répétable, on peut y appliquer via le DSP les mêmes corrections (mais avec des valeurs moyennes ou estimées) qu'un asservissement... mais ce n'est pas des valeurs mesurées à un instant "t" donc avec une correction plus grossière.

Tout ça pour dire qu'avec le numérique on peu mesurer ou, pas, corriger ou simuler sans qu'in ne sache pas trop ce qui est fait : les algorithmes restent secrets.
Je crois donc que tirer à vue sur l'asservissement n'est pas loyal car une partie de la technique utilisée est peut être bien plus généralisée que l'on ne le croit (sauf pour la mesure en temps réel).

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Re: Santorin 38

Message par Crao »

zapats a écrit :D'ailleurs, je me pose une question: si en laboratoire on sait caractériser un HP et sa caisse, et si la fabrication du tout se révèle très répétable, on peut y appliquer via le DSP les mêmes corrections (mais avec des valeurs moyennes ou estimées) qu'un asservissement... mais ce n'est pas des valeurs mesurées à un instant "t" donc avec une correction plus grossière.
Tu peux certainement mais est-ce que ça a le moindre intérêt ? En pratique dans ta pièce tu auras des variations de +/- 10 dB dans le grave en fonction de la fréquence et de l'endroit où tu écoutes dans la pièce, et de l'endroit où tu places ton caisson. Du coup les moyennes que tu auras pu calculer en labo n'aideront pas à faire bien fonctionner le caisson chez toi.

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Re: Santorin 38

Message par brett952 »

madorre a écrit :C'est peu être P.Muller, mais j'ai le souvenir inverse de montages asservis sur des caissons clos qui amélioraient spectaculairement les choses. Surtout dans la qualité du grave.
Il est peut être compétents, mais ce n'est pas Dieu le père non plus. Perso je ne suis pas convaincu par ses explications sur ce point.
+1, dommage que PM ne soit pas sur ce forum....surtout qu'il a eu des asservies (albatros) ...

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Re: Santorin 38

Message par falbala »

Il a encore.... :wink:

Zapats, quand je lis la réponse de Crao, j'ai l'impression que tu confonds asservissement et correction de la pièce.

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Re: Santorin 38

Message par madorre »

falbala a écrit :Oui bien sur Madorre, Mais LUI au moins, on sait d'où il sort, on sait qu'il a fait plus de 10 ans chez Cabasse en relation directe avec le Labo et une petite décénie chez BW et parallèlement il réalise ses propres prises de son (Studio du Passavant) qui sont plutôt à classer parmi les meilleurs enregistrements existants...
Donc il est parfaitement crédible, particulièrement bien placé et fondé à donner son avis sur l'asservissement. :heu:

Donc cela ne reste que son avis, mais un avis dont il faut tenir compte. :wink:
Ben non justement, je ne sais pas d’où il vient. Il a fait quoi comme étude?

Je sais qu'il a été commercial chez Cabasse et BW et qu'il a monté un studio avec de belles prises de son ça c'est sur. Qu'il parle bien (très bien même). Mais je n'ai pas souvenir qu'il ait participé directement à la conception d'un système au labo, ou je n'ai pas vu de thèse sur l’électro-acoustique.

Mais je reconnais son savoir faire ses compétences ne sont plus à prouver etc... Qu'il doit savoir faire sonner un systeme ou faire des prises de son bien meilleures que je ne saurai jamais le faire si tu veux. et ses avis ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd... Mais quand bien même, ce n'est pas parole d’évangile, certains essais sur des caissons clos asservis, montrent le bienfait de cette solution, et de loin.
Et personne n'est infaillible ici bas.

falbala
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Re: Santorin 38

Message par falbala »

Je ne cherche pas à lui donner raison ou tort, ce n'est pas l'idée de mon message. Je te dis juste que Ph M est un personnage reconnu et donc crédible, dans le monde de la Hi-fi, que l'on soit d'accord ou pas sur un sujet.

C'est un autodidacte. Il était chef de produit chez Cabasse et surement pas commercial chez BW... Chez Cabasse, il a bien sur participé à la mise au point des systèmes co axiaux puisque c'est chez lui qu'arrivait bon nb de proto et il entretenait des liens très étroits avec F Bellec. :heu:

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Re: Santorin 38

Message par holggerson »

Signalons également que P Muller a rédigé certains documents présents dans le wiki, qu'il mettait au point les grandes démo Cabasse opposant musique vivante vs musique enregistrée, qu'il se déplaçait chez certains clients de la marque pour fignoler la mise au point et qu'il a, en conséquence pratiqué, la mesure en grand nombre et que les échanges qu'il a pu avoir avec le labo ne sont sans doute pas restés sans conséquence sur le développement des produits de la marque, car pouvoir observer, comparer le comportement d'enceintes dans différents environnements, offre à mon avis des points de repère utiles pour la mise au point d'enceintes de série.

Concernant le document dont il est question, PM émet un doute sur la technique d'asservissement des HP de grave en s'appuyant sur une expérience d'écoute d'enceintes full range quatre voies, en stéréo. Sa critique ne peut prétendre et ne prétend pas d'ailleurs, aller au delà des limites fixées par ce cadre d'écoute. Il souligne d'ailleurs que l'asservissement est acceptable pour la voie grave du HC. Dans le fond, son propos est assez mesuré.

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