Philippe MULLER a écrit :
Je peux me tromper mais un mélomane, amateur de musique classique, emploie un vocabulaire qui permet de l'identifier. Cela fait 43 ans que je suis professionnel dans le domaine de la reproduction sonore (j'étais déjà amateur avant); j'ai rencontré des milliers de mélomanes et cela continue encore plus fort grâce à notre label. On ne les identifie pas à coup sûr mais celui qui fréquente les salles de concerts n'accordera jamais d'importance au son des amplis. Pour le mélomane, ce qui compte c'est l'enceinte et l'acoustique (sans se prendre la tête avec cette dernière). On trouve peu de mélomanes parmi les audiophiles parce que le mélomane se trompe rarement quand il achète une chaîne.
Vous pouvez militer pour avoir le droit de dire ce que vous voulez, ça ne me dérange pas mais j'ai le droit de ne pas être d'accord avec ça parce que ce discours est contraire à la philosophie Cabasse. Si cette philosophie vous ennuie, pourquoi venez-vous ici pour faire du hc-fr ?
On peut aussi être très fier de l'histoire et de la philosophie Cabasse sans pour autant adhérer à tout .
Que mes enceintes aient été crées sur une base de live music me rends très heureux... il n'en demeure pas moins que chez moi je ne conçois pas un seul instant, rechercher la fidélité à tout prix d'un concert ou d'un trio de jazz .
Quand je rentre le soir ,poser mon cul sur mon canapé, fatigué de la journée ...votre piano à 115db il passerait sans doute par la fenêtre .
Et on dirait que c'est ça qui vous ennuie ... qu'on écoute pas comme vous ou comme Georges et 2-3 sur ce forum .
Comme vous le mentionnez souvent, effectivement nous sommes sur le forum Cabasse ...(il serait bon d'ailleurs à ce titre de nous faire la faveur d'écouter quelques modèles post Georges ...il est probable que vous soyez surpris .)
Sur les fora audiophiles comme vous aimez les citer, ceux où les amplis ont un son ...les Cabasse pètent les couilles et les oreilles
certainement que la philosophie de la LM n'est pas appréciée partout (surtout si on est pas en possession des 2-3 enregistrement qui vont bien )
en ce qui concerne MA philosophie d'écoute je suis plutôt d'accord avec ceci :
"Puisque ces comparaisons, incluent aussi les prises de sons et leurs post productions et ensuite leurs exploitations sur un support et finalement à travers le système d'un mélomane, je me permets de résumer un peu ce que je pense de tout cela, même si cela déborde du sujet initial.
J'ai déjà abordé ces sujets dans le passé assez lointain maintenant, mais bon il y a pas mal de nouveaux membres.
Je ne pense pas que l'objectivité, la neutralité ou même la fidélité existe en matière d'enregistrement sonore et de reproduction.
En elle même la reproduction est une interprétation d'un enregistrement tout comme l'enregistrement est une interprétation d'une réalité parmi 1000, puisque chaque emplacement microphonique transcrit une réalité différente.
La haute fidélité, au sens de réalisme sonore me semble être un leurre, car en plus de reproduire un système doit aussi avoir un ou des auditeurs et leurs psychologie. Je doute qu'une reproduction vraiment exacte soit psychlogiquement supportable sans le spectacle visuel du concert. Donc pour rendre cette "réalité" écoutable chez
soi, la reproduction, il me semble, doit s"éloigner de la réalité pour aller vers une réalité "possible".
Donc pas d'orchestre en vrai chez soi, mais une interprétation "plausible" de cet orchestre.
Donc que reste t il pour que l'on y croit? que l'on pense que c'est fidèle?
les nuances et l'exactitude de l'image, techniquement cela signifie abondance de micro informations et respect de la phase. Cela implique, je crois, cursus technique court de haute qualité à l'enregistrement.
On peut croire résolu des appareils accentués, cela n'a rien à voir avec le grande définition. Un cursus technique est de haute définitions par la présences de micro nformations, et non pas parce que l'on a surligné des registres, comme c'est souvent le cas.
Le respect des timbres est un souhait justifié, mais guère possible à atteindre en réalité, je préfère alors parler d'absence de constantes.
Un disque, un lecteur ou des enceintes peuvent me plaire ou pas...mais ils ont une possibilité de fidélité qu'à partir du momernt ou il y a peu de constantes à la reproductions de sources variées, et qu'ils reproduisent les micro informations et les moindres écarts de niveau.
mais quelques approches.
le procédé de tête artificielle Charlin a l'avantage de respecter la phase, les distances les timbres et la dynamique.
Il n'est pas le seul, un couple de micro omni ou cardio le fait aussi...c'est aussi une question de savoir faire et de qualité d'artiste, de salle et d'instrument. Avec ce procédé on ne peut pas compenser grand chose car il est fidèle à ce qu'il "voit". Si ce qu'il voit est merdique: salle désagréable, piano acide etc...il reproduira "fidèlement" ces imperfections.
Procédé fidèle + savoir faire ne suffit pas: il faut ensuite un cursus électronique puis d'enregistrement performant.
Qu'il soit numérique ou analogique...: dans l'ordre de la source vers la master:
de bons micros (le moins possible est préférables) + un bon pied (comme les enceintes un pied possède un comportement vibratoire.
des câbles de qualités: comme en hifi les câbles s'entendent
de bon préampli micro: sans possibilité d'équalisation ou autres réglage c'est mieux
un bon convertisseur si on est en numérique (moi j'utilise DCS Nagra, et Mergin)
un bon câble numérique
une horloge haut de gamme
Un secteur contrôlé : câble secteur, barrette secteur, phase repéré, terre ou pas (selon)
etc....
donc la meilleure prise de son du monde ne rendra rien sans de bons ingrédients devant elle
et ne doit pas être détruite ensuite...et cela peut se faire vite...
Concernant LA réalité sonore, elle n'existe pas à ce stade: il existe des réalités qu'il faut choisir ou construire: emplacement des instruments, choix de la salle, placement des micro (proximité, angle, hauteur etc...) selon le jeu de l'artiste, sa conception etc...le son est très différent selon que l'on écoute un piano vers les marteau ou plutôt vers le plan de corde etc...
Lorsque je dis qu'une traduction vraiment réaliste de certains programmes serait insupportable chez soi, c'est simplement que l'on écoute pas qu'avec ses oreilles mais avec tous ses sens...une pression acoustique énorme est difficilement acceptable sans spectacle visuel, car physiologiquement les yeux aide à protéger les oreilles par exemple.
si on voit 4 percu se préparer à taper comme des malades, tes oreilles se ferment juste avant parce que ton système nerveux est prévenu par ce que tu vois. C'est simpliste mais c'est juste pour donner un exemple.
Il est plus facile chez soi d'écouter fidèlement ce qui pourrait "vraiment" être joué en vrai dans ton salon.
Lorsque je parle de constante, c'est l'idée qu'un système de bonne qualité doit sonner très différemment selon chaque disque: sonner mal avec une merde et bien avec un beau disque. C'est d'ailleurs la difficulté de posséder un système performant: il est bien plus dur à faire marcher, car il met en relief les différentes caractéristiques "amont"
Par exemple un système performant pendant un enregistrement te renseignera exactement sur tes changements de distances de micros ou d'angle. A la maison c'est pareil, peu de constante du au système d'écoute, signifie des différences entre chaques disques audibles nettement.
Les constantes peuvent d'ailleurs être de plusieurs genres: spectrale bien sur, mais aussi de phase, de distorsion, de tassement du son...
concernant la différence vinyle/CD, il ne faut pas la confondre avec la différence analogique/numérique...
On peut avoir aujourd'hui en numérique une qualité magnifique, mais le CD n'en rend pas complètement compte, car c'est un système de lecture pas très défini et qui lit avec beaucoup d'erreurs que l'on corrige. De même entre une bande master analogique et un disque vynil il y a une perte importante qui n'est pas de même nature que celle du passage d'un fichier numérique natif vers un cd...
A la base les différence entre master numérique et analogique et CD/Vinyle sont du même ordre, mais leurs dégradations sont d'un autre type, donc c'est difficile à analyser.
Je peux quand même dire que beaucoup d'entre vous ici, fanatique comme moi, de vynil serait très heureux avec des fichier natif en numérique haut de gamme...
Mais je dois aussi rajouter que l'audition d'un master analogique sur une machine genre Nagra IVS ou tellavox (pas Revox qui est insuffisant) donne encore plus de choses, et notamment cet sensation "physique" que des gens pourraient être là à jouer de la musique rien que pour vous...on sent "l'air" qui bouge, la réalité de quelqu'un de présent assis quelques part..et ça na rien à voir avec le timbre ou l'exactitude tel qu'on le conçoit généralement...
Quand à comparer les deux, je fais cela en permanence...à la base le son est analogique....
Plus sérieusement, oui j'ai plus de 400 disques derrière moi donc beaucoup^de matière pour comparer, et cela aux différentes étapes: master ou bien disques finis mais aussi recopie de l'analogique vers le numérique, et aussi l'évaluation de la perte occasionnée par les logiciels, les cursus de calculs ou de mémoire vives, de sauvegardes des fichiers, des différents formats de fichiers etc...très très complexe si on est exigeant.
Je conclurais provisoirement sur une boutade:
le numérique on a pas tout mais pas dégradé...clean quoi...
l'analogique on a tout mais abimé...
donc la peste u le choléra?
Mais non j'exagère bien sur!!! "