oso a écrit :Ce nouveau sujet trouve son origine dans la difficulté que l'on éprouve ici à défendre une conception de la hifi basée sur la philosophie sur la quelle G. Cabasse a fondé sa société, et qui se résume à la phrase suivante: "Restituer la vérité sonore".
Pourquoi est il si difficile d'entretenir un dialogue constructif dès lors que l'on tente d'appliquer, d'expliquer ce principe simple, alors que ce forum porte le nom et le sigle Cabasse comme un étendard? Pourquoi semble t il proscrit d'éliminer le "gout" de l'auditeur dans le choix des éléments d'une chaîne qui se doit d'etre...neutre?
Je cite une phrase du livret "réflexions sur le choix des enceintes acoustiques" :
"
Notre but est de ne déceler aucune différence entre l’instrument et le son reproduit. C’est la définition de la haute-fidélité."
On remarque qu’il est écrit : « c’est
la définition » et non pas « c’est une définition » ou « c’est notre définition ». Ce n’est pas une opinion ou un avis personnel mais une définition, par essence universelle et qui ne prête pas à une multitude d’interprétations.
Lorsque l’on sort de cette absence de différence entre l’instrument et le son reproduit, on n’est plus dans la fidélité mais dans ce que l’on pourrait appeler de la diffusion musicale. Cette dernière peut être agréable à écouter, nous plaire… peu importe, il ne s’agit pas de fidélité.
Des millions de gens écoutent de la musique sur des autoradio ou des mini-enceintes et se fichent royalement de savoir si c’est fidèle ou non. Et de plus, ils trouvent du plaisir à écouter cette musique reproduite de cette façon.
Là où l’audiophile est particulier, c’est qu’il veut à la fois se faire plaisir (il n’arrête pas de dire que c’est tout ce qui compte) mais aussi et surtout apposer le label fidélité sur ses goûts. Et c’est ce deuxième point qui pose problème.
Tel Sisyphe poussant son rocher, tu pourras indéfiniment répéter et expliquer ce principe (et d’autres), ça ne changera rien (quel que soit la pertinence de tes explications et les preuves irréfutables que tu peux apporter). Ce à quoi tu te heurtes, ce n’est pas un problème de compréhension mais une volonté ferme et farouche de ne surtout pas accepter ce principe. Car il va à l’encontre de tout ce qui justifie l’audiophilie et ses excès.