Quand je sors d'une écoute chez un pote qui possède des Horn je suis fatigué

Ah oui quand même......c'est ce qu'on appelle du haut rendement ! Avec ça quelques petits watts suffisent!pecheur1958 a écrit :Les Horn font du gros son et c'est tout, à 104 dB/W
madorre a écrit :Question intéressante,mais après réflexion ayant du mal à voir émerger une solution claire, j'ai décidé de passer à l'expérience.
Mais une petite formation trio, quatuor ça rentre. Ça tombe bien, j'ai trois amies qui ont montée un trio de musique de chambre.
Je serais plutôt d'accord avec cette perspective, même si elle ne nous fait pas forcément plaisir.syber a écrit :L'outil qu'il soit HiFi ou HC n'est pas vécu pour ce qu'il devrait être, à savoir reproduire le plus fidèlement un enregistrement, mais est vécu comme une sorte de prolongement ou affirmation de soi et de sa compétence technique. L'outil est en quelque sorte détourné de sa fonction première pour devenir la manifestation d'une forme de réalisation personnelle. Remettre en cause l'outil équivaut à remettre en cause son propriétaire et sa compétence dans ces loisirs techniques que sont la HiFi ou le HC.
Ca me semble un peu tiré par les cheveux: si j'achète un CD d'un artiste, comment puis-je "ne pas respecter son oeuvre" en n'ayant pas une chaîne reproduisant "fidèlement" l'enregistrement? et je ne parle pas du cas où j'achète un album en mp3, de qualité moins bonne que le CD.Ubu a écrit : Il suffit de regarder les forums. On lit à longueur de pages que l'on a le droit de se faire plaisir, le droit d'avoir nos goûts... Mais il y a un autre droit dont on entend presque jamais parler, celui des artistes à voir leur oeuvre respectée, et donc correctement reproduite. Ce deuxième droit aurait il moins d'importance ?
Il ne s'agissait pas d'une attaque envers qui que ce soit sur le forum.pleume a écrit :Ca me semble un peu tiré par les cheveux: si j'achète un CD d'un artiste, comment puis-je "ne pas respecter son oeuvre" en n'ayant pas une chaîne reproduisant "fidèlement" l'enregistrement? et je ne parle pas du cas où j'achète un album en mp3, de qualité moins bonne que le CD.Ubu a écrit : Il suffit de regarder les forums. On lit à longueur de pages que l'on a le droit de se faire plaisir, le droit d'avoir nos goûts... Mais il y a un autre droit dont on entend presque jamais parler, celui des artistes à voir leur oeuvre respectée, et donc correctement reproduite. Ce deuxième droit aurait il moins d'importance ?
On parle de la sphère privée, je ne vois pas trop ce que le "droit des artistes à voir leur oeuvre respectée" vient voir là-dedans...
Quel est le rapport avec la fidélité dont on parle à savoir être capable de reproduite à l'identique un instrument réel avec nos installation hifi?
Une œuvre classique écrite est quand même bien codifiée, les partitions sont faites pour ça. Pour le Jazz le degré liberté peut être important.. Je ne vois pas bien le rapport avec la fidélité d'une reproduction sonore...qui doit s'apparenter à un hologramme sonore. La fidélité doit être l'équivalent du mètre étalon, du kilogramme étalon...Ubu a écrit : La fidélité à une oeuvre va à l'encontre de notre nature, on veut l'apprécier et pour ça on est prêt à modifier tout ce qui ne nous convient pas. Quitte à changer profondément l'esthétique, voir même à faire un contresens par rapport aux intentions de l'artiste.
Pour les traductions ou interprétations, je dirais qu'il existe une frontière ou une "limite". Les traductions que je citais ne relevaient pas de la difficulté de transposer un texte dans une autre langue (chose qui n'est sûrement pas trivial) mais d'une volonté excessive de la part des traducteurs de modifier en profondeur le texte. Heureusement, il existe bon nombre de traducteurs qui ne travaillent pas de cette façon et essayent de respecter au maximum le texte de l'auteur.syber a écrit :Le cas de la traduction d'un livre s'apparente à mon avis à celui de l'interprétation d'une partition musicale ; même si les notes de musiques sont universelles. De la même manière qu'il peut y avoir plusieurs traductions d'un texte étranger, il peut y avoir plusieurs interprétations d'une même partition et l'immense majorité des partitions n'ont pas été enregistrées par leurs auteurs puisque la partition a été durant des siècles la manière de diffuser la musique. Les interprétations varient pour pleins de raisons techniques qui si elles sont les plus faciles à appréhender n'en sont pas moins importantes, diapason absent de la partition, instruments baroques qui ne sont plus joués à une époque, formations musicales non précisées dans le cas d'une symphonie, etc ... et pour des raisons de compréhension du texte musical en tant que tel (Gould et ses célèbres variation Goldberg à quelques décennies d'écart : rien à voir !). S'ajoutent à cela des raisons de proximité plus ou moins grandes des interprètes et des chefs pour pratiquer tel ou tel auteur. Le son de tel ou tel orchestres, le son de telle ou telle salle. Des effets de mode également. Tout ceci et bien d'autres paramètres donnent des enregistrements forts différents d'une même partition. Différents et tous bien réel. L'enregistrement crée sa propre réalité. Et la réalité du disque n'est pas obligatoirement la réalité du concert, et plus la musique sera produite (effets/mixage/mastering) plus l'enregistrement aura crée sa propre réalité.
Il me semble que notre seule action possible en tant qu'amateur, c'est de disposer d'un outil nous permettant de reproduire el plus fidèlement possible ces enregistrements, tels qu'ils ont été pensé et voulu par les artistes. Si l'artiste à souhaité capté un moment de réalité par une prise de son à deux micros, des musiciens qui jouent ensemble en même temps et sur des instruments acoustiques, alors si nous souhaitons nous approcher du mieux des intentions des ces artistes, il nous faudra une chaine fidèle. Si l'artiste - le décès de George Martin m'y fait penser - à fortement produit son disque avec du multipistes, des re-recording, des variations des vitesses des magnétophones, des bruits incongrus, de ma musique sérielle joué par ordinateur, que sais-je encore, il nous propose une forme de réalité que nous ne pourrons apprécier pleinement que si nous disposons d'une chaine fidèle pour la reproduire.
L'artiste est producteur de contenu, que ce contenu soit un reflet de la réalité ou une construction d'une réalité. L'amateur cherche à reproduire fidèlement ce contenu afin de bien comprendre les intentions de l'artiste. Produire et reproduire : deux choses différentes. Si manifestation du goût il doit y avoir chez l'amateur, elle doit s'exprimer dans le choix des œuvres enregistrées, pas dans la déformation de leur reproduction.
J'avais oublié la fâcheuse tendance qu'a une chaîne colorée à toujours donner le même son et à entraîner une certaine lassitude. Un peu comme si il y avait un co-interprète, et toujours le même. C'est sans doute une partie de l'explication du changement incessant de matériel chez certains audiophiles. De plus, il y a des effet de mode sur tel ou tel type de sonorité, qui font que certaines enceintes vieillissent mal tandis que d'autres traversent les décennies sans prendre une ride (les Cabasse par exemple...oso a écrit :Je découvre ce fil et je vais essayer de répondre directement à la question posée par Ubu.
D'un point de vue général, faisons simple: écouter un disque, c'est au fond se consoler de n'avoir pu assister au concert en direct. Ou bien de retrouver l'experience de ce concert une deuxième fois, que l'on soiten pleine forme, atteint d'une otite, triste, pas récepteif ce jour là ou aveugle. Si je demande à la technique de m'aider à y assister en différé, la première idée qui me vient est de disposer d'une chaine de reproduction la plus fidèle possible.
1)la fidélité est pour moi le moyen le plus direct de profiter de la musique sur le long terme. Si mon objectif est de me rapprocher de l'évènement musical enregistré, la chaine qui "touchera" le moins possible au son enregistré aura le plus de chance de me séduire. Je peux éventuellement me lasser d'une chaine agréable et colorée, pas d'une chaine fidèle et transparente. ex: le son était bien plus uniforme (= toujours une même "couleur" très séduisante) avec mes anciennes mulidine qu'avec les Yawl qui produisent des scènes sonores très différentes d'un enregistrement à l'autre. Un chaine fidèle a plus de chances de me rapprocher de l'expérience du direct qu'une chaine colorée.
Ce passage me fait penser à un article cité par Philippe Muller d'un professionnel de l'INA qui parlait de la façon dont l'écoute de la musique a évolué. Ce dernier utilisait l'expression "son papier-peint" : il faut que la musique s'oublie facilement lorsqu'on l'écoute tout en faisant autre chose. D'où notamment l'intérêt de la compression dynamique qui évite de trop solliciter notre attention sur certains passages. Une chaîne fidèle (et l'enregistrement qui va avec) à de grande chance d'être désagréable ou de nous déranger si l'on fait autre chose en même temps ou si on l'écoute toute la journée.oso a écrit :2) La notion de fidélité dynamique et de niveau réaliste sont importants à mes yeux. Retrouver le réalisme et la violence parfois de la performance instrumentale représente donc une expérience privilégiée. Ex: J'ai écouté recemment Nelson freire au 3eme rang dans les co de Chopin. Les violence des attaques me faisait parfois cligner des yeux par réflexe. Les Yawl associées aux AM1000 permettent de reproduire cela. Parvenir à cette amplitude dynamique chez moi est primordial pour retrouver l'expérience physique du concert.
Tout à fait d'accord avec toi sur cette remarque. En défendant la subjectivité reine, on arrive au résultat opposé à ce qui est prévu et qui consiste à trop "écouter le matériel". Tandis qu'une démarche plus technique amène, paradoxalement, à se détacher plus facilement du matériel (contrairement à une idée reçue répandue sur les forums).oso a écrit :3) J'ai été séduit par la reproduction sonore très jeune (7 ou 8 ans?), bien avant de m'interesser à la musique. La quete de réalisme a commencé lorsque mes parents ont acheté un magnétophone. J'ai eu l'occasion de comparer des appareils qui déformaient affreusement les timbres de voix avec d'autres qui étaient bien plus fidèles, j'étais fasciné par les différences et la technique derriere tout ça, sans toutefois comprendre quels étaient les concepts essentiels. Bien plus tard, j'ai découvert Cabasse (un guide "Reflexions" qui contenait les fiches de l'ensemble de la gamme). J'ai été séduit par la simplicité de l'objectif, la rigueur de la démarche, et la qualité des enceintes.
Aujourd'hui, ce cheminement m’amène à tenter de reconstituer une loge (ma pièce) qui s'ouvre sur l'évènement sonore (ouverture délimitée par les enceintes): loge de concert ou d'opéra, piece ouverte la rue ou joue une fanfare, voire un marteau piqueur, cabane de foret grande ouverte devant laquelle le bucheron manie la tronçonneuseJe pars donc du principe que la chaine la plus fidèle sera la plus efficace pour atteindre cet objectif. La démarche pour y parvenir est parfois délicate, contraignante mais toujours passionnante et permet de se détacher du matériel assez rapidement pour s'occuper de la loge (alors que "l'audiophilie" est aliénante de par sa subjectvité en dehors de toute référence). Elle n'est pas sans rapport avec une démarche scientifique, ce qui me plait aussi.
Je suis protégé des envoutements (une photo de M. Bellec dans mon portefeuille)Ubu a écrit :C'est vrai que lorsque j'employais le mot pro je ne pensais pas à cette catégorie particulière de génies du son.Tu as bien fait de préciser, mieux vaut éviter toute confusion.
Sinon pour la musicalité rien n'est perdu, il existe beaucoup de spécialistes qui font des tweaks. (d'autant plus qu'il est de notoriété publique que tout produit Cabasse est dépourvu de musicalité)
Je te conseillerais de faire au moins changer les condensateurs (c'est la base), les résistances, le cablâge (évident mais je précise au cas où) et de faire monter ton ampli sur des plots anti-sismiques (les vibrations transmises par le mode solidien sont sources de dégradations inimaginables à ce qu'il paraît...).
Profites-en aussi pour refaire le filtre de tes Yawls(fait avec des composants bas de gamme qui bouchent le chatoiement des aigus)
Bon je vais m'arrêter là avant de me faire exclure définitivement du forum.
Ubu a écrit :J'aurais envie de dire que ça n'a aucune importance.pecheur1958 a écrit :Alors j'ai une première question, c'est quoi la fidélité ?![]()
J'étais vraiment fana d'un groupe qui s'appelle ou s'appelait Wishbone Ash, j'ai vu ce groupe à maintes reprises mais à chaque fois dans des endroits différents, avec un nombre de spectateurs différents, avec une amplification et du matériels de sono différents, suivant le volume en effet on entendra plus le matos que les artistes![]()
De 8000 à 300 spectateurs, on entend pas la même chose
Tu as assisté à plusieurs concerts différents, a chaque fois le son était différent. En admettant qu'il y ait eu un enregistrement de chacun de ces concerts, tu pourrais réécouter n'importe lequel d'entre eux suivant ton envie du moment, retrouver le son d'origine de chacun d'entre eux et donc aussi les différences.
Le but est de reproduire un évènement sonore quel qu’il soit (une tronçonneuse si on a envie) d'une façon identique à ce qu'il était lorsqu'il s'est produit a un instant t. Le fait que la même tronçonneuse ne fasse pas le même bruit le jour d'après parce que l'on coupe un arbre différent ne change rien.