Il semble que le "caractère" d'une enceinte, en plus de la courbe dans l'axe, dépende très largement du rapport entre puissance totale rayonnée et courbe dans l'axe. Plus la pièce d'écoute sera réverbérante, plus on entendra les défauts hors de l'axe (directivité), même si la courbe de réponse est droite à 0°. Tous les paramètres son liés, et il est nécessaire de penser l'ensemble dès la captation pour que le couple micro/enceinte soit complémentaire. Une enceinte qui rayonne de façon homogène a des chances d'être assez fidèle dans une pièce à vivre. Cabasse était arrivé à la conclusion qu'une courbe plate 30°et légèrement descendante à 45° tout en étant régulière avait toutes les chance d'etre très réussie et facile à exploiter partout (cas des Goeland M4 par exemple). L'évolution des protocoles de mesures et des filtres est liée à cela. J'ai été agréablement surpris de trouver des comparaisons courbes de puissance totales rayonnées dans un document publicitaire au sujet d'une enceinte Cabasse récente. j'imagine qu'ils ne sont pas les seuls à s'en préoccuper, mais Cabasse a été très certainement pionnier à ce sujet. Ces études sont hors de portée d'un petit fabriquant dépourvu de chambre sourde sérieuse bien sûr.Il y a aussi la linéarité de la réponse en fréquence. D’après bon nombre d’études, il s’agit d’un des (voir du) paramètre le plus sensible lors d’une écoute. Si je ne me trompe pas, toutes les enceintes Cabasse qui ont passé le test de la Live Music présentaient une réponse en fréquence linéaire : au pire +- 4dB sur les entrées de gamme, puis +-3dB sur les gammes supérieures et +- 2dB sur les plus gros modèles.
Il semblerait donc que Cabasse n’ait jamais remis en cause l’importance de ce paramètre (ainsi que celui du contrôle de la directivité, même si cette dernière pouvait présenter des profils différents).
Pour la puissance: imaginons une maison qui a pris feu et que les pompiers arrosent de l'extérieur en visant 2 fenetres. Un type qui se trouve dans la maison entre les 2 fenetres prend les 2 jets en pleine poire. La reproduction, c'est capter exactement les jets au niveau des fen^tres (micro) et ensuite les renvoyer depuis la même position avec exactement la meme puissance et la bonne direction vers la figure du type entre les fen^tres (enceintes). Comme le souligne Ubu, il faut que les émetteurs secondaires situés sur les fenêtres (éventuellement d'autre autre maison

Tout cela se calcule facilement. Il faut tout de même souligner que les HP ont fait des progrès, avec une linéarité et une puissance admissible élevées pour de grandes élongations: de plus petits hauts parleurs sont maintenant capables de faire mieux qu'avant, avec un même diamètre (dans une certaine limite, bien sûr). D'autant plus qu'un HP grave 21 s'accorde mieux en directivité avec un médium qu'un 30 cm en terme de directivité (impact sur la régularité de la puissance totale rayonnée). Cabasse avait explorer cette voie avec la série des 21M18 et 21 NDB qui acceptaient bien plus de puissance que le 21K16 papier. Et un 21 cm, c'est bien plus simple à marier à un Dom12 ou 12M15, qu'un 30 cm!
*Au passage, notez que si la prise de se se fait avec un couple rapproché, ou une tete artificielle, c'est comme si on prenait les jets au niveau du visage à la prise de son, et qu'on les réémettait depuis les fenetres à la reproduction: le son fait 2 fois le trajet dans la pièce, sans respecter la "forme" des jet: Est ce l'une des raisons pour lesquelles les enregistrements AB large "à la Cabasse" ont une telle présence comparés aux autres?
