En lisant ceci, j'ai quand même fort tiqué.
dom 2 a écrit :...je suis désolé de te dire, l'ami, que ce vœu pieux ne s'applique jamais, ou alors le type n'est pas formaté ni apte à être patron, et surtout ça se saurait.madorre a écrit : (...) Car un patron qui respecte ses employés, les paye correctement, n'est pas récompensé sur le marché,(...) car ses produits sont alors trop chers. Le principal décisionnaire c'est le client, [qui] cherche souvent le prix le plus intéressant (...)
Tu écris deux choses opposées, et une troisième, dans la même phrase : 1 : "Cela n'existe pas.", 2 : "Ca existe mais ce n'est pas un bon patron." et 3 : "Je n'en ai pas connaissance, donc cela n'existe pas.". Au niveau logique cela pêche un peu, et puis sur le fond, c'est outrageusement stéréoptypé ... Tous les patrons ne sont pas des monstres insensibles à leurs employés. Surtout dans les entreprises à taille humaine.
Là encore ... A te lire on dirait que la clientèle veut seulement du vieux et qu'un chef d'entreprise qui produirait uniquement ce que désire sa cible mettrait sa société en danger. C'est l'inverse ;) Un chef d'entreprise efficace saura proposer une gamme en adéquation avec les désirs de son segment de marché : envisager originalité et innovation font partie intégrante d'une stratégie, tout comme le positionnement prix. Un patron qui saurait exactement ce que désire sa cible aurait probablement les meilleurs atouts pour la conquérir entièrement.dom 2 a écrit :Dire que le patron ne fait pas ce qu'il veut mais bien d'après ce qu'exige la clientèle, dans une certaine mesure oui, il est à l'écoute du marché certes; mais s'il ne fait QUE ce que la clientèle veut alors là autant mettre la clef sous la porte direct; car, dans un monde de concurrence effrénée et globale, s'il ne fait pas preuve d'un minimum d'originalité dans ses prestations ou conception de produit, il est FOU-TU.madorre a écrit : (...) Car un patron qui respecte ses employés, les paye correctement, n'est pas récompensé sur le marché,(...) car ses produits sont alors trop chers. Le principal décisionnaire c'est le client, [qui] cherche souvent le prix le plus intéressant (...)
Pour en revenir à Atoll, le seul moyen d'avoir des réponses serait effectivement d'avoir des bilans de l'entreprise, le reste n'est que suppositions. Hey ! Ca tombe bien, on peut trouver des trucs. Capital de l'entreprise : 22.867€, Chiffre d'affaires : 911.000€ . On est dans la petite, petite, PME ...
Je ne suis pas un expert en finance, ni dans la lecture de bilans, mais on ne peut pas dire que ce soit la multinationale qui se gave avec un patron qui roule avec cinq Porsche les jours de semaine et sa Ferrari pour rejoindre son yacht à Saint Trop' pour jouir des fruits de son dernier et juteux plan social ... Pas du tout, et au contraire, à moins de montage financier caché, c'est plutôt une entreprise qui sans tirer la langue n'est pas laaaaarge du tout. Ca sent les passionnés à plein nez, la petite entreprise qui sue : avec ce genre de petits volumes, le patron, il bosse avec ses employés, au charbon.
ATOLL ELECTRONIQUE
Actif Au 30-06-2009
12 mois - EU
Actif immobilisé 10.000
- Actif incorporel 0
- Actif corporel 10.000
- Actif financier 0
Actif circulant 983.000
- Stocks 379.000
- Créances 196.000
- Disponibilités 408.000
Cpte rég. actif 3.000
Total actif 995.000
Passif Au 30-06-2009
12 mois - EU
Capitaux propres 816.000
Provisions 0
Dettes 180.000
- Financières 4.000
- Fournisseurs 112.000
- Fiscales et sociales 54.000
- Autres dettes 9.000
Cpte rég. passif 0
Total passif 995.000
Compte de résultat Au 30-06-2009
12 mois - EU
Chiffre d'affaires 971.000
-Dont export 351.000
Production 971.000
Valeur ajoutée 350.000
EBE 51.000
Résultat d'exploitation 41.000
RCAI 24.000
Résultat net 19.000
Effectif moyen non précisé
Atoll est positionné sur le haut de gamme d'un secteur de niche fortement subjectif : la haute fidélité. Atouts/image : fabrication française (ou assemblage ;)), service après-vente excellent, excellente qualité sonore. Marché : réduit, pointilleux, attaché aux valeurs véhiculées par une marque, élitiste (voire snob), avec un fort potentiel d'achat (parfois indépendant des revenus), fidélisable et prescriptrice.
La logique est là : peu de production, qualitative (c'est que veut la cible), service (énorme plus) et forte valeur ajoutée, sinon c'est plouf. Je rejoins tout à fait Madorre dans son analyse : un chinois de très bonne qualité ne sera pas forcément moins bon techniquement et qualitativement, c'est simplement une question de choix. Dom2, on peut faire de la qualité à des prix bas avec nos standards (pas ridiculement bas), mais pas en France. Ou alors sans faire travailler d'humains.
Pour conclure, je dirais que le plus dangereux dans les discussions, ce sont les généralités : on perd un temps fou à les clarifier, je voulais écrire 3 mots :)