Ben moi, j'ai vu ça !

Les bons films, ou les DVD techniquement impressionants.
syber
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

La patrouille de l'aube (1938) de Edmund Goulding et avec Errol Flynn, David Niven et Basil Rathbone (excusez du peu).

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On pourrait presque considérer ce film comme faisant partie des œuvres de chevet tant sa lecture est riche est évolue en fonction de notre âge.

Il s'agit au premier abord d'une film de guerre au scénario parfaitement huilé et à la mise en scène soignée sans pourtant être de haute volée (haha) ; il se dit - je n'ai pas vu ce film - que la version de Hawks datant de 1930 et basée sur le même scénario, bénéficie d'une mise en scène plus enlevée. Le scénario est à la fois simple et solide et l'on suit les aventures de deux pilotes (Flynn et Niven) encadrés par leur commandant (Rathbone). Les deux premiers sont des trompes-la-mort talentueux et impulsifs, tandis que leur commandant adopte un comportement plus responsable et en apparence insensible aux affects. L'histoire et ses rebondissements montrent l'évolution de leurs personnages et de leurs caractères à leur corp défendant. Le tout dans un esprit de franche camaraderie, d'amitiés viriles, de scènes de boissons joyeuses et de combats aériens très biens filmés sans que l'on ne voit jamais un mort.

Sauf que derrière cette image un peu lisse, petit à petit on réalise les aspects subversifs du scénario qui flirte avec l'introduction des concepts de rite sacrificiel et générationnels, d'animalité de l'homme et d'altération de perception de la réalité. Il est assez intéressant de faire un parallèle entre La patrouille de l'aube et Sky Crawlers (2008) de Mamoru Oshii dont certaines thématiques peuvent se rejoindre.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Les mathématiques et la musique - Science étonnante #41, de David Louapre.

Pourquoi faut-il accorder les instruments ? Et pourquoi y a-t-il 12 notes de musique ? La réponse est dans les maths !

https://www.youtube.com/watch?v=cTYvCpLRwao

Je crois que je viens enfin de comprendre ce qu'est le clavier bien tempéré :-D

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Logan (2017) de James Mangold et avec Hugh Jackman, Patrick Stewart et Dafne Keen

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Drôle de sensation de voir mourir un personnage que l'on suit depuis le premier X-men en 2000. Près de 20 années à voir ses films au cinéma et à les apprécier dans leur immense majorité. Près de 20 années à "voir" le personnage évoluer et vieillir, puis mourir. Je n'ai pas à l'esprit de situations équivalentes qui me viennent spontanément, il faudrait chercher si il y en a. Il y a des héros comme James Bond où d'autres super-héros comme Spiderman qui ont des sagas qui durent également très longtemps, mais au prix d'acteurs qui changent régulièrement. Les personnages font partie de la vie des amateurs mais pas de la même manière que Hugh Jackman/Logan. Ils restent éternellement jeunes et tournent quelques films avant d'être remplacés. L'identification est différente.

Le film est bon, encore une fois.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par BowiePop »

J'ai regardé hier soit l'histoire du fondateur des McDonald's pour ma séance grand écran :

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Tiré de l'histoire vraie, c'est assez instructif de suivre le courage d'un homme qui croit en son destin et en son projet et, prêt à tout pour réussir.
Bien sur, on est dans un contexte très libéral, ...dont la morale ne peut pas plaire à tout le monde.

Et une petite coïncidence, au détour d'une visite chez DamElectronics m'a fait découvrir aujourd'hui que tous les McDonald de Nouvelle-Calédonie (4 au total, je crois) sont sonorisés par des Cabasse Archipel. Il faudra que je vous montre ça en photo, le jour où j'aurais l'occasion d'y aller (je ne suis pas trop amateur de leur nourriture, mais cela m'arrive parfois d'y aller avec les enfants).

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Oui, c'est un film passé relativement inaperçu mais pourtant de bonne qualité. Dans le genre biopic, c'est plutôt pas mal. Le scénario est solide et l'interprétation de Michael Keaton est convaincante.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Les Demoiselles de Rochefort (1967) de Jacques Demy et avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Danielle Darrieux, Jacques Perrin, Michel Piccoli, George Chakiris et Gene Kelly (même pas besoin d'aller vérifier sur Wikipedia :lol: :wink: )

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C'est notre "Les Hommes préfèrent les Blondes" à nous autres, Français. Ça fait voir la vie en rose et ça file la pêche. Michel Legrand a aligné les tubes les uns après les autres.

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J'ai été frappé en le revoyant par la silhouette sylphide de Danielle Darrieux dans ce film. Elle avait 50 ans (là en revanche, merci Wiki) et ne les faisait pas. Un autre effet magique de ce film ? :-D

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Les Françaises sont les plus belles ! :wink:

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

30 secondes sur Tokyo (1944) de Mervyn LeRoy et avec Spencer Tracy, Van Johnson et Robert Mitchum (mais c'est vraiment histoire d'ajouter une vedette sur l'affiche car son rôle est insignifiant).

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L'histoire est tirée d'un raid réel sur Tokyo par l'USAF. Spencer Tracy concocte la manœuvre aux petits oignons et Van Johnson (le gendre idéal de l'Amérique de cette époque), Robert Mitchum et bien d'autres s'occupent de piloter les bombardiers qui vont aller lâcher des bombes sur l'ennemi d'alors.

Les japonais en prennent plein la gueule. L'USAF est victorieuse, mais le retour se passe mal et les p'tits gars vont dérouiller sévère, pourchassés par les japs en territoire chinois. Blessé, malade, amputé d'une jambe, Van Johnson outragé, Van Johnson martyrisé mais Van Johnson libéré s'en finira par retourner sur le sol US retrouver sa femme enceinte comme de bien entendu et reprendra du service dans l'USAF, chaudement encouragé par Spencer Tracy.

En même temps, l'affiche et ses acteurs le regard fixé sur la ligne bleue du Fujiyama (Les Vosges, c'est chez nous) nous avait prévenue sur la tonalité du film destiné à soutenir le moral des troupes et à vanter le courage de nos p'tits gars auprès de la population. On a connu des films de guerre d'une plus haute volée.

Néanmoins, malgré les intentions casse gueule du film et son scénario qui flirte avec le mélodrame, il se trouve que celui-ci - le scénario - est de Dalton Trumbo. Et que le bougre a suffisamment de métier et de talent pour nous faire passer la pilule et finalement nous tenir en haleine de rebondissements en rebondissement, même les plus mièvres et les plus téléphonés.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Bastogne (1949) de William A. Wellman(1) et avec Van Johnson et Ricardo Montalban

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Seconde guerre mondiale. L'hiver est rigoureux. La ville de Bastogne doit être reprise par l'armée US alors qu'elle est tenue par l'armée allemande en déroute. Mais sa résistance est plus forte que prévue. Durant ce qui devient une guerre de position, le quotidien des soldats américains est décrit avec minutie et humanité.

Où se trouve réellement le ligne de front qui sépare les troupes des deux parties ? Et si celle-ci était plus mouvante et poreuse qu'on ne le croit provoquant angoisses, incertitudes et paranoïa de cette petite troupe de soldats US. Comment installer un camp pour la nuit en creusant des abris à même la terre ? Et se retrouve au petit matin enseveli sous une couche de neige tombée durant la nuit. Comment attaquer et se défendre avec du matériel qui gèle ? Comment gérer les blessés alors que l'on est isolé de tout et loin de l'hôpital de campagne ?

L'angle choisi pour le scénario rend ce film attachant.


(1) le réalisateur de l'excellent L'étrange incident : http://www.imdb.com/title/tt0036244/combined

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Parfois je me pose de ces questions, j'vous jure !

Vous êtes plutôt Greta Garbo ou Marlène Dietrich ? Moi, j'avoue que la fascination pour ces deux actrices m'a toujours interrogé. Je dois être trop jeune, contrairement à l'impression que je donne avec ce topic, pour être sensible à leur séduction. J'ai finalement vu peu de films d'elles et le peu que j'ai vu d'elles ne m'a pas bouleversé. J'ai toujours eu une préférence pour Greta Garbo car elle me faisait penser au buste de Néfertiti exposé à Berlin, une beauté strictement classique qui peut avoir son charme en distillant un parfum d'éternité, et puis je n'avais pas réussit à me fader L'Ange Bleu jusqu'au bout en me demandant ce qui avait bien pu tournebouler les tête des hommes à l'époque en voyant ce film ...

Marlène en faisait des caisses dans La soif du mal et Témoin à charge. De mon point de vue, ce n'était pas une bonne actrice mais plutôt un personnage de femme un peu plus libérée que la moyenne des femmes de son époque. C'est ça qui scandalisait et émoustillait à la fois.

Et puis j'ai vu L'impératrice rouge qui m'a fait changer d'avis. Son style de jeu, son personnage, tout ceci colle parfaitement aux décors extravagants du palais du Tsar de Russie, à ses robes et chapka démesurées, à la mise en scène emphatique de Sternberg. Il faut voir la scène finale où elle mène son coup d'état en envahissant les escaliers du palais à cheval avec sa garde à ses basques. Une vision de l'âme russe et de ses excès ! Oui, dans ce film, tout était raccord entre Dietrich et Sternberg.

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Sexy, hein ?! :wink:

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Creepy (2017) de Kiyoshi Kurosawa

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Un policier spécialisé en serial killer quitte la maréchaussée pour intégrer le corps professoral où il donnera un cours sur les ... serial killers. Ce changement de vie s'accompagne d'un déménagement dans un nouveau quartier. Las, d'un côté un de ses anciens collègues vient le solliciter pour obtenir son avis sur une série de meurtres non résolus et de l'autre son épouse tente de se lier d'amitié avec ses voisins qui se révèlent tous un peu étranges. Chassez le naturel et il revient au galop ...

Le film se scinde naturellement en deux parties. J'ai adoré la première qui est d'une grande élégance pour faire sourdre un malaise indéfinissable. Lentement, posément, sans ostentation, le réalisateur révèle les névroses des habitants des grandes villes et décrit un terreau où va pouvoir se développer cette particularité criminelle spécifique à nos sociétés post révolution industrielle que sont les serial killers. Le personnage du supposé tueur est délicieusement interprété, malsain, pervers et manipulant son monde.

Malheureusement, j'ai moins accroché à la seconde partie du film à partir du moment où le tueur se révèle, en particulier son mode opératoire qui semble peu crédible. Puis une suite de retournements de situations s'enchainent pour tenir en haleine le spectateur jusqu'à la fin du film, mais la subtile mécanique, la tonalité mise en place dans la première partie du film est un peu altérée et la suspension d'incrédulité ne fonctionne plus. Dommage.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Le vénérable W (2017) de Barbet Schroeder

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C'est la fête du cinoche alors c'est l'occasion d'aller voir des films auxquels on ne penserait pas autrement.

Il s'agit d'un documentaire sur un gonze bonze bouddhiste birman. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on lui donnerai le bon Dieu sans confession mais il faut bien avouer qu'il ressemble à l'archétype que l'on se fait de ses coreligionnaires. Chaleureux, d'égale humeur, souriant en permanence, portant la robe rouge des moines et citant Bouddha. Et pourtant ce brave type en apparence est responsable d'un parti suprémaciste, responsable direct de pogroms contre les musulmans de Birmanie.

Le documentaire, alternant interview du saint homme et images d'archives, décrit par le menu la mécanique mise en place par W pour arriver à ses fins. Pamphlets, manipulations, logo, tracts, enrôlement, endoctrinement, désignation du bouc émissaire, incitation à la haine, passage à l'acte sans jamais être impliqué. Tout est très bien expliqué.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Cote 465 (1957) de Anthony Mann et avec Robert Ryan, Aldo Ray

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http://www.dvdclassik.com/critique/cote-465-mann

Une patrouille de l'armée US d'une vingtaine d'hommes se retrouve durant la guerre de Corée, seule sur le terrain sans liens avec son commandement et avec pour seule consigne de prendre une crête située à la "cote 465".

Sur cette base, Anthony Mann en profite pour nous proposer une évolution notable du film de guerre holywoodien qui prévalait jusque là. Le lieutenant qui encadre ses troupes n'est plus le leader omniscient ; il doute et fait de lourdes erreurs d'appréciation. En chemin il rencontre un sergent qui raccompagne un colonel devenu mutique suite à un choc lors d'une bataille. Trois générations, trois attitudes différentes face à la guerre qui se déroule.

Le film décrit la marche en territoire inconnu de ces hommes qui vont y passer un par un jusqu'à l'assaut final. C'est sec, sans aucun pathos, sans exposition des personnages et de leurs motivations. Ils sont dans le présent et dans l'action et nous avec eux.

Ce qui fait également l'intérêt du film, ce sont la mise en scène et les cadrages qui sont au cordeau en permanence. C'est un modèle de film sur ces aspects. Pas de gras, créativité et expressivité à chaque plan qui remplacent des dialogues devenus inutiles. Un coréen meurt abattu par les soldats US. Il est fouillé. Une photo de sa femme et de ses enfants est trouvée dans ses poches. Après la fouille, le lieutenant US remet son casque. Au fond de celui-ci une photo identique. On fait du cinéma oui ou non ? Pas la peine de raconter ce que l'on peut montrer.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

La femme à abattre (1951) de Raoul Walsh et avec Humphrey Bogart et Zero Mostel, l'acteur au prénom nihiliste que l'on retrouvera dans l'excellent Les producteurs de Mel Brooks.

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Lors de la sortie de Inception de Christopher Nolan, des critiques avaient expliqué que le film était parfois difficile à suivre avec tous ces rêves imbriqués. Les pauvres petits minots ! Ils s'étaient fatigué le cerveau avec un film dont l'histoire n'était pas linéaire ? Ils n'étaient plus habitués à faire des efforts en regardant un film ? Ils n'avaient pas vu Two for the road de Stanley Donen ?

Attendez un peu de voir la construction de La femme à abattre. Le film est basé sur une série de flashbacks qui expliquent la scène d'ouverture. Et les flashbacks s'imbriquent et comportent eux-mêmes des flashbacks ! Et il faut repérer à chaque fois le détail qui va nous amener à la solution de l'énigme (même si pour ma part, je l'avais pigé de suite ; ça m'arrive tellement rarement de piger un film policier noir que je me sens obligé de le signaler :oops: :lol: ).

Bogart est charismatique à souhait. Les actions s'enchainent sans répit. Et le final est magnifique. Il faut voir comment Bogart coupe le nœud gordien de l'affaire avec audace et détermination ! Le titre original du film est "The Enforcer" que l'on peut traduire par "L’exécuteur". Comme il s'agit d'une histoire de démantèlement d'un réseau mafieux, on se demande finalement si le titre ne qualifie pas indifféremment le chef mafieux et le policier incarné par Bogart qui le pourchasse. Ce sont deux forces, deux tempéraments qui s'affrontent.
Modifié en dernier par syber le mer. 05 juil. 2017 08:27, modifié 1 fois.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

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Le privé (1973) de Robert Altman et avec Elliot Gould

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Les parisiens pourront aller voir ce film qui ressort sur grand écran.

Philip Marlowe n'a pas été incarné que par Humphrey Bogart et Paul Newman. Elliot Gould également.

L'histoire racontée dans ce film est bien connue des cinéphiles. Le détective privé Philip Marlowe a de gros ennuis avec les animaux de compagnie. Son chat mange à heure fixe et en particulier à 3 heures du matin et n'accepte de manger qu'une seule marque de boîte. Impossible de le berner, ce qui oblige Marlowe à descendre en pleine nuit au supermarket ouvert 24/24 pour satisfaire son chat. Las, le supermarket n'ayant plus de MiaouMiam adhoc, Marlowe achète une autre marque et transvase son contenu dans une ancienne boite de la bonne marque (vous suivez ?). Le chat de Marlowe, fine gueule, ne se laisse pas avoir et marque sa désaprobation en délaissant l'assiette tendue et en quittant le domicile de Marlowe en pleine nuit.

De passage au Mexique, un chien bloque la voiture de Marlowe sur la route, obligeant notre intrépide détective à faire un détour car le chien ne se laisse pas impressionner par le véhicule. Dans un village, la caméra suit notre héro dans son enquête pendant que deux chiens copulent sur la place du marché où il déambule, attirant l'attention du cadreur qui délaisse Marlowe à son enquête, trouvant plus amusant de filmer les clébards.

Enfin, le clebs de la principale suspecte déteste Marlowe et lui aboie copieusement dessus en début de chaque visite qu'il lui rend.

Durant tout ce temps, Marlowe mène une enquête policière en étant entouré de femmes toutes plus belles les unes que les autres, sans qu'une seule ne fasse attention à lui.

Quelques morts plus tard et après avoir vu Arnold Schwarzenegger en slip dans un petit rôle, Marlowe trouve la solution de l'énigme. Une histoire de truc, enfin un type qui s'était barré après un bigntz avec sa fiancée qui n'était pas fidèle. Enfin, la vie quoi !

On reste sans nouvelles du chat ! Et ça c'est préoccupant.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Cinq films de Tarkowsky ressortent en versions restaurées à Paris.

L'ENFANCE D'IVAN
ANDREÏ ROUBLEV
SOLARIS
LE MIROIR
STALKER

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Le Caire confidentiel (2017) de Tarik Saleh et avec Fares Fares

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Film noir cairote.

Ce qui fait l'intérêt de ce film policier, c'est la conjugaison parfaitement maitrisée de deux arcs narratifs. Le premier décrit une histoire somme toute classique d'une prostituée vaguement chanteuse qui se fait assassiner dans un hôtel de luxe par son client, homme d'affaire puissant. Le second brosse un portrait de la mécanique de corruption et d'hypocrisie qui gangrène absolument tous les étages de la société égyptienne et qui conduit aux manifestations de 2011 et à la chute de Moubarak.

En dehors de ces réelles qualités de scénario, le film en tant qu'objet est également réussit. La mise en scène lisible, les cadres serrés à hauteur d'homme où chaque protagoniste est en permanence à deux doigt de se prendre un coup sur la tête ou une baffe, l'image sombre presque sale à l'image de la ville du Caire (reconstituée à l'étranger), les acteurs choisis avec soin jusqu'au plus petit rôle, franchement il y a des films policiers américains qui ne sont pas aussi aboutis.

Mais la qualité qui frappe par dessus tout, c'est la maîtrise sans faille durant tout le film d'un faux rythme, chaloupé, sur un ton de mélopée, faussement lent, qui nous amène inexorablement de surprises en surprises jusqu'au dénouement.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Harrison Ford a 75 ans !

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par peter77 »

excellente cette photo qui doit dater du 1er Star Wars en 1977.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Amère victoire (1957) de Nicholas Ray et avec Curd Jurgens, Richard Burton, Raymond Pellegrin et Christopher Lee (dans un petit rôle).

http://www.dvdclassik.com/critique/amere-victoire-ray

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Deux hommes dans l'armée britannique en Afrique durant la seconde guerre mondiale (au fait, je ne vous courre pas trop avec mes films de guerre ?). Le premier interprété par Curd Jurgens ; du genre inhibé et que le courage physique n'étouffe pas. Le second interprété par Richard Burton est tout le contraire, flamboyant, courageux, meneur d'hommes. Curd est marié. Richard est l'ancien amant de cette femme ; ces deux-là sont encore amoureux. Parce que Madame aurait choisi la sécurité mais regretterait en douce son aventurier d'amant que cela ne m'étonnerait guère. Les deux hommes sont choisis par leur commandant pour une mission périlleuse. Il s'agit d'aller attaquer une Kommandantur pour forcer un coffre fort bourré de renseignements stratégiques. Un fois le larcin opéré, il faudra traverser un bout de désert à pied avant que de se faire récupérer par une patrouille britannique. Un détail qui a son importance, Richard est sous les ordres de Curd durant l'opération.

Tout est réunit pour faire un grand film, à commencer par Nicholas Ray, réalisateur qui a le sens du tragique. Curd Jurgens est parfait dans le rôle. De mémoire de Syber, je ne l'ai jamais vu aussi convaincant dans un film. Burton fait du Burton et il le fait bien. L'ensemble du casting est bien choisi. Le scénario se tient. La mise en scène est l'oeuvre d'un pro et on regrettera seulement que les scène d'attaque de la Kommandantur soient si peu crédible. Le noir et blanc convient parfaitement à la retranscription des scènes de désert sous le soleil. Enfin, la photo est belle.

Mais la sauce ne prend pas vraiment. Et j'ai du mal à m'expliquer pourquoi. J'ai cru à un moment que c'était dû au rôle féminin qui n'a pas les attributs de jeunesse ainsi que physique pour expliquer à l'écran la passion amoureuse de deux hommes en même temps, ce qui nuit à la crédibilité de la chose entre elle et Burton. Mais il n'y a pas que cela. C'est plutôt une question de curseur qui bascule un poil de trop du côté mélodramatique alors qu'il aurait fallu trouver le bon dosage pour rester sur la crête du tragique.

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Re: Ben moi, j'ai vu ça !

Message par syber »

Nuages épars (1967) de Mikio Naruse. Film en couleur et en Tohoscope.

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Il ressort à Paris en ce moment et j'y suis allé. Il s'agit d'un mélodrame d'une subtilité et d'un raffinement rares. Une femme à la veille de suivre son mari à l'étranger car il vient d'y obtenir un poste de représentant d'état, voit sa vie s'effondrer. Son mari meurt dans un accident de circulation. Sa belle famille la rejette. Elle se retrouve en précarité financière.

L'homme qui a causé l'accident, même si il est dédouané par la justice, tente de se rapprocher de cette femme pour lui assurer un rente mensuelle. Colère de l'une, culpabilité de l'autre, honneur, honte, pression sociale, poids des traditions, tout ceci se mêle et empêche les deux personnage de se comprendre. Petit, leur relation s’apaise et un désir trouble nait entre eux. L'impensable va t-il arriver ?

Une mise en scène remarquable, une direction d'acteur hors paire, un sens du cadrage et de la composition qui fait ressembler chaque plan à un tableau. Un montage très serré qui procède par petites impressions elliptiques. Du non dit, des regards, des mimiques, des expressions incontrôlées nous font partager les tourments que vivent des deux êtres.

Du grand art !

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