Ben moi, j'ai vu ça !
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
L'énigme du Chicago Express (1952) de Richard Fleisher et avec Charles McGraw, Marie Windsor et Jacqueline White
Encore une de ces fameuses série B américaine où les contraintes de tournage font émerger l'inattendu, la créativité et le talent. Un film court (1:10) et au scénario dense comme un ristretto. Aucun portrait psychologique des protagonistes, pratiquement aucun atermoiement ou hésitation ne viennent détourner l'action et la vitesse comme maître-mots de l'histoire racontée. La femme d'un ex-truand possède des informations qu'elle doit remettre à la justice. Sous la garde de deux policiers, elle doit prendre un train qui l'emmène à Chicago. Plusieurs tueurs sont sur ses traces. Ils ne savent pas quelle tête elle a. Après qu'un des deux policiers soit abattu par les tueurs, tout ce petit monde se retrouve dans le train, univers clos et un peu en dehors du temps et de la réalité, propice au romanesque.
L'unique policier restant en charge de la femme, va passer sa nuit à accomplir sa mission de protection en déjouant tant bien que mal les différentes tentatives d'assassinat. le tout en courant dans tous les sens dans cet espace contraint que constitue le train. Ce qui sera, c'est bien là qu'il faut en venir, à des cadrages, une mise en scène et un montage des plus originaux et créatifs de la part de Richard Fleisher.
Encore une de ces fameuses série B américaine où les contraintes de tournage font émerger l'inattendu, la créativité et le talent. Un film court (1:10) et au scénario dense comme un ristretto. Aucun portrait psychologique des protagonistes, pratiquement aucun atermoiement ou hésitation ne viennent détourner l'action et la vitesse comme maître-mots de l'histoire racontée. La femme d'un ex-truand possède des informations qu'elle doit remettre à la justice. Sous la garde de deux policiers, elle doit prendre un train qui l'emmène à Chicago. Plusieurs tueurs sont sur ses traces. Ils ne savent pas quelle tête elle a. Après qu'un des deux policiers soit abattu par les tueurs, tout ce petit monde se retrouve dans le train, univers clos et un peu en dehors du temps et de la réalité, propice au romanesque.
L'unique policier restant en charge de la femme, va passer sa nuit à accomplir sa mission de protection en déjouant tant bien que mal les différentes tentatives d'assassinat. le tout en courant dans tous les sens dans cet espace contraint que constitue le train. Ce qui sera, c'est bien là qu'il faut en venir, à des cadrages, une mise en scène et un montage des plus originaux et créatifs de la part de Richard Fleisher.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Get Out (2017) de Jordan Peele et avec Daniel Kaluuya, Allison Williams.
Elle est blanche et il est noir et forment un couple adorable et complice. Après quelques mois passés ensemble, elle le présente à ses parents le temps d'un WE. Au fait, lui demande t-il avant de partir, as-tu prévenu tes parents que je suis noir ? Non, pourquoi faire ! Mes parents ne sont pas racistes.
Ce que ses parents et leurs amis vont s'empresser de lui confirmer en expliquant spontanément qu'ils ont voté Obama et qu'ils fréquentent Tiger Woods sur les greens de golf.
Mais pourquoi tant d'insistance ? Et tout ces petits détails de la réception qui alertent notre héro, qu'est-ce que cela cache ? Petit à petit, une fois son climat bien installé, le film bascule dans le thriller horrifique.
Ce film est produit par la même société que les derniers Night Shyamalan et d'autres films comme Whiplash qui ont pour caractéristiques de laisser une totale création et final cut aux réalisateurs qui respectent un budget de 5 millions de dollars. On est loin des 150 millions de dollars pour chaque Avengers qui s'enfoncent sortie après sortie dans la vacuité la plus totale. Ils se trouve qu'en tant que spectateur, j'ai vu tous ces films au cinéma et je viens de réaliser leur point commun en lisant la presse sur Get out. Cette ligne de production correspond donc parfaitement à ma demande de spectateur de voir des films qui reposent avant tout sur une histoire originale et sans effets spéciaux. Soyons réducteur et schématique : des séries B inventives et créatives, faites par des gens de qualité et dont le scénario nous en dit tellement sur le monde dans le quel nous vivons, sans pour autant virer à la démonstration pesante.
Très content de ma séance.
Elle est blanche et il est noir et forment un couple adorable et complice. Après quelques mois passés ensemble, elle le présente à ses parents le temps d'un WE. Au fait, lui demande t-il avant de partir, as-tu prévenu tes parents que je suis noir ? Non, pourquoi faire ! Mes parents ne sont pas racistes.
Ce que ses parents et leurs amis vont s'empresser de lui confirmer en expliquant spontanément qu'ils ont voté Obama et qu'ils fréquentent Tiger Woods sur les greens de golf.
Mais pourquoi tant d'insistance ? Et tout ces petits détails de la réception qui alertent notre héro, qu'est-ce que cela cache ? Petit à petit, une fois son climat bien installé, le film bascule dans le thriller horrifique.
Ce film est produit par la même société que les derniers Night Shyamalan et d'autres films comme Whiplash qui ont pour caractéristiques de laisser une totale création et final cut aux réalisateurs qui respectent un budget de 5 millions de dollars. On est loin des 150 millions de dollars pour chaque Avengers qui s'enfoncent sortie après sortie dans la vacuité la plus totale. Ils se trouve qu'en tant que spectateur, j'ai vu tous ces films au cinéma et je viens de réaliser leur point commun en lisant la presse sur Get out. Cette ligne de production correspond donc parfaitement à ma demande de spectateur de voir des films qui reposent avant tout sur une histoire originale et sans effets spéciaux. Soyons réducteur et schématique : des séries B inventives et créatives, faites par des gens de qualité et dont le scénario nous en dit tellement sur le monde dans le quel nous vivons, sans pour autant virer à la démonstration pesante.
Très content de ma séance.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Comment le téléphone portable à bouleversé l'écriture des scénarios ?
Dans L'énigme du Chicago Express (1952) de Richard Fleisher, le téléphone portable n'existait pas. Aujourd'hui pour identifier un suspect, on le voit régulièrement dans les James Bond, il suffit pour un policier de prendre une photo d'un type de l'emvoyer en MMS et 10 secondes plus tard, grâce au big data, il a en retour son pédigré, si il est a jour de ses vaccins, si il possède un tatouage sur le pectoral droit et un percing sur le mamelon gauche et de quel côté il dort.
Dans ce film, le policier suspecte deux hommes. Comment établir leur identité ? Il rédige un télégramme à l'attention de ses supérieurs en indiquant le nom et prénom supposé des deux malandrins, puis attends un arrêt en gare pour faire taper son télégramme par une préposée aux P&T US. A la gare suivante, il obtient la réponse à son télégramme. Autres temps ...
Il n'empêche, c'est là un enseignement, que le rythme du film reste haletant de bout en bout.
Dans L'énigme du Chicago Express (1952) de Richard Fleisher, le téléphone portable n'existait pas. Aujourd'hui pour identifier un suspect, on le voit régulièrement dans les James Bond, il suffit pour un policier de prendre une photo d'un type de l'emvoyer en MMS et 10 secondes plus tard, grâce au big data, il a en retour son pédigré, si il est a jour de ses vaccins, si il possède un tatouage sur le pectoral droit et un percing sur le mamelon gauche et de quel côté il dort.
Dans ce film, le policier suspecte deux hommes. Comment établir leur identité ? Il rédige un télégramme à l'attention de ses supérieurs en indiquant le nom et prénom supposé des deux malandrins, puis attends un arrêt en gare pour faire taper son télégramme par une préposée aux P&T US. A la gare suivante, il obtient la réponse à son télégramme. Autres temps ...
Il n'empêche, c'est là un enseignement, que le rythme du film reste haletant de bout en bout.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi Noomi Rapace n'est pas dans le nouvel Alien : Covenant alors que Michael Fasbinder s'y trouve (en deux exemplaires, si j'ai bien compris) ?
Est-ce que Alien : Covenant vient bien à la suite de Prometheus ?
Que tout ceci me semble amphigourique ...
Est-ce que Alien : Covenant vient bien à la suite de Prometheus ?
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Les Compléxés (1965) film à sketches de Dino Risi, Franco Rossi, Luigi Filippo d'Amico
Ressort en salle à Paris. Déjà vu. Pas du niveau des Monstres, mais plaisant tout de même.
Saurez-vous deviner de quel complexe est affublé le personnage interprété par Alberto Sordi ? (le meilleur sketch des trois dans mon souvenir)
Ressort en salle à Paris. Déjà vu. Pas du niveau des Monstres, mais plaisant tout de même.
Saurez-vous deviner de quel complexe est affublé le personnage interprété par Alberto Sordi ? (le meilleur sketch des trois dans mon souvenir)
Modifié en dernier par syber le mer. 17 mai 2017 10:26, modifié 1 fois.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Madame Croque-Maris (1964) de J. Lee Thompson et avec Shirley MacLaine et une ribambelle de messieurs qui vont tomber amoureux d'elle : Paul Newman, Robert Mitchum, Dean Martin, Gene Kelly, Dick Van Dyke.
Une comédie mineure mais loin d'être bâclée ; au contraire. Le scénario est bien écrit, les décors et le technicolor sont magnifiques à l'écran. On a même le droit à quelques passages de comédie musicale de relativement bonne facture grâce à la présence de Gene Kelly. Les acteurs sont tous beaux et talentueux. Les gags sont moyens. C'est là que le bât blesse pour un film qui s'affiche comme une comédie. Ne boudons pas pour autant notre plaisir car on passe globalement un bon moment.
Le personnage interprété par Shirley MacLaine a été élevée par une mère ayant pour principe que l'argent ne fait pas le bonheur et qu'il corrompt les vraies valeurs de la vie. Devenue une jeune femme, Shirley qui est bien jolie se fait draguer par le playboy du coin, héritier d'une chaine de supermarchés. Elle le rembarre ... et se fait engueuler par sa mère pour avoir laisser passer un aussi beau parti. On comprend alors que la mère avait élevé sa fille avec des principes qui lui permettaient de s'arranger avec la réalité du faible salaire de son mari !
Shirley va consciencieusement choisir le plus pauvre de sa ville et filer avec lui un pur amour dans un cabane dans les bois, jusqu'à ce que vexé par les conditions de vie qu'il offre à sa belle, il se mette à bosser jour et nuit pour devenir riche et finir par racheter les chaine de magasin du playboy sus cité. Il meure le jour même du rachat et laisse un joli héritage à Shirley. le ressort comique va se reproduire quatre autres fois durant le film. Shirley, amoureuse sincère et pure, repère des types fauchés afin de vivre un amour où les questions d'argent d'interviennent pas ... et immanquablement, elle exalte un talent caché du bonhomme qui devient riche. Puis il meurt par où il a péché et elle hérite.
C'est évidemment machiste et consumériste, mais c'est rigolo tout de même et riche d'enseignements de revoir ces films avec un recul de 50 années.
Une comédie mineure mais loin d'être bâclée ; au contraire. Le scénario est bien écrit, les décors et le technicolor sont magnifiques à l'écran. On a même le droit à quelques passages de comédie musicale de relativement bonne facture grâce à la présence de Gene Kelly. Les acteurs sont tous beaux et talentueux. Les gags sont moyens. C'est là que le bât blesse pour un film qui s'affiche comme une comédie. Ne boudons pas pour autant notre plaisir car on passe globalement un bon moment.
Le personnage interprété par Shirley MacLaine a été élevée par une mère ayant pour principe que l'argent ne fait pas le bonheur et qu'il corrompt les vraies valeurs de la vie. Devenue une jeune femme, Shirley qui est bien jolie se fait draguer par le playboy du coin, héritier d'une chaine de supermarchés. Elle le rembarre ... et se fait engueuler par sa mère pour avoir laisser passer un aussi beau parti. On comprend alors que la mère avait élevé sa fille avec des principes qui lui permettaient de s'arranger avec la réalité du faible salaire de son mari !
Shirley va consciencieusement choisir le plus pauvre de sa ville et filer avec lui un pur amour dans un cabane dans les bois, jusqu'à ce que vexé par les conditions de vie qu'il offre à sa belle, il se mette à bosser jour et nuit pour devenir riche et finir par racheter les chaine de magasin du playboy sus cité. Il meure le jour même du rachat et laisse un joli héritage à Shirley. le ressort comique va se reproduire quatre autres fois durant le film. Shirley, amoureuse sincère et pure, repère des types fauchés afin de vivre un amour où les questions d'argent d'interviennent pas ... et immanquablement, elle exalte un talent caché du bonhomme qui devient riche. Puis il meurt par où il a péché et elle hérite.
C'est évidemment machiste et consumériste, mais c'est rigolo tout de même et riche d'enseignements de revoir ces films avec un recul de 50 années.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
L'or de Naples (1954) de Vittorio de Sica
On hésite à qualifier de sketches les six scénettes que constituent ce film. De part leur unité de lieu et de temps - elles se déroulent toutes à Naples - et leur unité de ton tragi-comique, elles me font plutôt penser à un recueil de nouvelles sur un thème commun.
Quelques tranches de vie des habitants de Naples, de toutes les classes sociales, sur leur débrouillardises, leurs amitiés, leurs lâchetés, leurs moments de grandeur et leur pires bassesses, finissent par composer un portrait attachant car terriblement humain.
On hésite à qualifier de sketches les six scénettes que constituent ce film. De part leur unité de lieu et de temps - elles se déroulent toutes à Naples - et leur unité de ton tragi-comique, elles me font plutôt penser à un recueil de nouvelles sur un thème commun.
Quelques tranches de vie des habitants de Naples, de toutes les classes sociales, sur leur débrouillardises, leurs amitiés, leurs lâchetés, leurs moments de grandeur et leur pires bassesses, finissent par composer un portrait attachant car terriblement humain.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Le Sabre du Mal (1966) de Kihachi Okamoto et avec Tatsuya Nakadai, Yuzo Kayama, Michiyo Aratama et Toshirō Mifune.
Film chambara (film de sabre), le pendant japonais aux Western US. Et de la même manière que le Western avait muté vers le Western crépusculaire, il en est de même pour le Chambara avec ce film.
L'histoire est dense et un peu complexe à suivre. Plusieurs intrigues s'entrecroisent dans un contexte historique où le shogunat et les samouraïs sont en train de disparaître. Un ancien monde est petit à petit remplacé par un nouveau. Et on se doute en voyant ce film et d'autres de la même veine que Sergio Leone les a vu lors de leurs sorties tant le rythme, les thèmes abordés et les cadrages sont similaires. Quentin Tarentino, itou.
L'influence de ce film se ressent encore dans la production actuelle car j'ai repéré dans Le Sabre du Mal, des décors et des scènes intégralement recopiées dans la trilogie Kenshin de 2014 !
Film chambara (film de sabre), le pendant japonais aux Western US. Et de la même manière que le Western avait muté vers le Western crépusculaire, il en est de même pour le Chambara avec ce film.
L'histoire est dense et un peu complexe à suivre. Plusieurs intrigues s'entrecroisent dans un contexte historique où le shogunat et les samouraïs sont en train de disparaître. Un ancien monde est petit à petit remplacé par un nouveau. Et on se doute en voyant ce film et d'autres de la même veine que Sergio Leone les a vu lors de leurs sorties tant le rythme, les thèmes abordés et les cadrages sont similaires. Quentin Tarentino, itou.
L'influence de ce film se ressent encore dans la production actuelle car j'ai repéré dans Le Sabre du Mal, des décors et des scènes intégralement recopiées dans la trilogie Kenshin de 2014 !
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Roger Moore nous a quitté.
Revoyons L'espion qui m'aimait, probablement le meilleur des sept films qu'il tourna pour cette saga, faisant de lui le James Bond le plus capé.
Revoyons L'espion qui m'aimait, probablement le meilleur des sept films qu'il tourna pour cette saga, faisant de lui le James Bond le plus capé.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Même en parlant de James Bond, on arrive à avoir aucun commentaire !
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Le Génie du Mal (1959) de Richard Fleisher et avec Orson Welles (et son faux nez) et Dean Stockwell.
Deux étudiants issus de la très haute société fomentent un crime gratuit afin de se prouver leur supériorité intellectuelle et émotionnelle. L'histoire est malheureusement réelle ; elle s'est déroulée en 1924 au US. La Corde, de Sir Alfred, s'en inspire librement. Un impondérable va les faire arrêter.
Du bon et du moins bon. Commençons par ce dernier. Les étudiants sont sensés avoir 18 et 19 ans au moment des faits et dans le film. Hors les acteurs en paraissent plutôt 25 ce qui heurte parfois le spectateur car ils interprètent des émotions et des actions d'adolescents ayant l'apparence d'adultes : hiatus.
Richard Fleisher a une approche presque documentaire ou de chercheur en sciences humaines qui démonte - plutôt bien me semble t-il, si tenté que je m'y connaisse un tant soit peu dans les ressorts qui conduisent au meurtre de sang froid - la mécanique qui entraine et le raisonnement fallacieux que se construisent ces deux jeunes dans leur projet fatal. Toutefois, RF n'oublie pas qu'il tourne un film et il soigne sa mise en scène et sa reconstitution ; c’est un grand en la matière, personne n'a oublié L'étrangleur de Boston.
Et puis il y a le final qui occupe le dernier quart du film, à partir du moment où Orson Welles apparait à l'écran dans le rôle de l'avocat payé par les familles des deux adolescents. Leur but, leur éviter la corde. Son but en tant qu'avocat résolument contre la peine de mort, leur éviter la corde. Il se produit à partir de ce moment le même phénomène observé dans Le Troisième Homme où d'un film moyen on passe brutalement à un film inoubliable grâce à l'apparition de Orson Welles. Les tactiques de défense, sa plaidoirie contre la peine de mort particulièrement bien argumentée, la manière dont il arrive à ses fins et comment il tacle les adolescents par une forme de supplice intellectuel avant qu'ils ne rejoignent leur cellule, tout ceci est remarquablement réalisé.
Deux étudiants issus de la très haute société fomentent un crime gratuit afin de se prouver leur supériorité intellectuelle et émotionnelle. L'histoire est malheureusement réelle ; elle s'est déroulée en 1924 au US. La Corde, de Sir Alfred, s'en inspire librement. Un impondérable va les faire arrêter.
Du bon et du moins bon. Commençons par ce dernier. Les étudiants sont sensés avoir 18 et 19 ans au moment des faits et dans le film. Hors les acteurs en paraissent plutôt 25 ce qui heurte parfois le spectateur car ils interprètent des émotions et des actions d'adolescents ayant l'apparence d'adultes : hiatus.
Richard Fleisher a une approche presque documentaire ou de chercheur en sciences humaines qui démonte - plutôt bien me semble t-il, si tenté que je m'y connaisse un tant soit peu dans les ressorts qui conduisent au meurtre de sang froid - la mécanique qui entraine et le raisonnement fallacieux que se construisent ces deux jeunes dans leur projet fatal. Toutefois, RF n'oublie pas qu'il tourne un film et il soigne sa mise en scène et sa reconstitution ; c’est un grand en la matière, personne n'a oublié L'étrangleur de Boston.
Et puis il y a le final qui occupe le dernier quart du film, à partir du moment où Orson Welles apparait à l'écran dans le rôle de l'avocat payé par les familles des deux adolescents. Leur but, leur éviter la corde. Son but en tant qu'avocat résolument contre la peine de mort, leur éviter la corde. Il se produit à partir de ce moment le même phénomène observé dans Le Troisième Homme où d'un film moyen on passe brutalement à un film inoubliable grâce à l'apparition de Orson Welles. Les tactiques de défense, sa plaidoirie contre la peine de mort particulièrement bien argumentée, la manière dont il arrive à ses fins et comment il tacle les adolescents par une forme de supplice intellectuel avant qu'ils ne rejoignent leur cellule, tout ceci est remarquablement réalisé.
Modifié en dernier par syber le mer. 31 mai 2017 14:10, modifié 2 fois.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Sinon, j'ai revu Le Pont de la rivière Couaï. Mais c'est un film trop confidentiel pour que je vous en parle. Je risque de vous larguer
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
si si syber parle nous du film: Le pont de la rivière Kwai.
la 1ere fois que je l'ai vu c'est au ciné club de mon lycée. ce film m'a marqué à tout jamais.et avec une musique inoubliable...
j'ai le film en DVD mais j'aimerai bien le revoir dans sa dernière version restaurée en Blu ray.
la 1ere fois que je l'ai vu c'est au ciné club de mon lycée. ce film m'a marqué à tout jamais.et avec une musique inoubliable...
j'ai le film en DVD mais j'aimerai bien le revoir dans sa dernière version restaurée en Blu ray.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Effectivement,un film à voir et revoir ! Exelent ce duel de personnalités. Cultisme
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Le blu-ray est de toute beauté, la restauration est exceptionnelle.peter77 a écrit :j'aimerai bien le revoir dans sa dernière version restaurée en Blu ray.
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Je ne vois pas trop ce qu'il pourrait y avoir de confidentiel avec ce film, si ce n'est peut être qu'Alec Guinness soit un membre de ta famille ou le personnage qu'il interprete!
Tu en as trop dit ou, pas assez !
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
C'est une antiphrase. Il s'agit d'un des films les plus connu au monde
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
, j'étais à coté de la plaque!
J'ai regardé celui là, récemment :
C'est pas mal, ...assez dur à regarder sur certaines scènes. Ca m'a fait penser à Orange mécanique avec un degré plus "soft" . Le réalisateur s'amuse avec nos nerfs et probablement, selon nos personnalités, à éveiller nos instincts les plus violents dont on s'imaginerait capable de révéler dans pareille situation.
Les acteurs que je qualifierais de la nouvelle génération, sont assez convaincants. J'ai d'ailleurs était aidé par un ami, du tennis, un peu plus jeune que moi pour comprendre toute la finalité de l'histoire. Ou du moins, ...son interprétation m'a bien plus!
J'ai regardé celui là, récemment :
C'est pas mal, ...assez dur à regarder sur certaines scènes. Ca m'a fait penser à Orange mécanique avec un degré plus "soft" . Le réalisateur s'amuse avec nos nerfs et probablement, selon nos personnalités, à éveiller nos instincts les plus violents dont on s'imaginerait capable de révéler dans pareille situation.
Les acteurs que je qualifierais de la nouvelle génération, sont assez convaincants. J'ai d'ailleurs était aidé par un ami, du tennis, un peu plus jeune que moi pour comprendre toute la finalité de l'histoire. Ou du moins, ...son interprétation m'a bien plus!
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Re: Ben moi, j'ai vu ça !
Le Père Tranquille (1946) de René Clément et avec Noël-Noël
Film inspiré d'une histoire vraie. Un chef de la résistance en France a pour couverture celle d'un horticulteur passionné d'orchidées. Il joue tellement bien son rôle que son plus jeune fils va jusqu'à le considérer comme un lâche face à l'occupant. Le film est franchement réussit, bien raconté et mis en scène et il faut avouer que l'interprétation de Noël-Noël est confondante de véracité, de simplicité et d'humanité. Il alterne avec naturel, le petit bourgeois falot qui joue aux cartes au bistrot tous les jours avec ses amis après s'être occupé de ses boutures, et le chef de guerre rapide et impitoyable dans ses décisions et ses actions. Dans les deux cas, ses motivations sont loin de toutes considérations morales ou de constructions intellectuelles : il veut juste que les allemands s'en aillent de France afin d'y vivre sa vie tranquille ! C'est cette simple motivation qui le fera alterner avec la même détermination et aisance entre ses différents comportements. On a envie d'y croire tellement c'est bien amené.
Il faut bien entendu replacer ce film dans le contexte de l'époque pour comprendre que ce film renvoyait aux français une image valorisante et que certains ont pu s'identifier à ce rôle interprété par Noël-Noël comme si celui-ci avait été un comportement largement répandu ...
Film inspiré d'une histoire vraie. Un chef de la résistance en France a pour couverture celle d'un horticulteur passionné d'orchidées. Il joue tellement bien son rôle que son plus jeune fils va jusqu'à le considérer comme un lâche face à l'occupant. Le film est franchement réussit, bien raconté et mis en scène et il faut avouer que l'interprétation de Noël-Noël est confondante de véracité, de simplicité et d'humanité. Il alterne avec naturel, le petit bourgeois falot qui joue aux cartes au bistrot tous les jours avec ses amis après s'être occupé de ses boutures, et le chef de guerre rapide et impitoyable dans ses décisions et ses actions. Dans les deux cas, ses motivations sont loin de toutes considérations morales ou de constructions intellectuelles : il veut juste que les allemands s'en aillent de France afin d'y vivre sa vie tranquille ! C'est cette simple motivation qui le fera alterner avec la même détermination et aisance entre ses différents comportements. On a envie d'y croire tellement c'est bien amené.
Il faut bien entendu replacer ce film dans le contexte de l'époque pour comprendre que ce film renvoyait aux français une image valorisante et que certains ont pu s'identifier à ce rôle interprété par Noël-Noël comme si celui-ci avait été un comportement largement répandu ...