Je profite de la remontée de cette filière pour mentionner
Nils Petter Molvaer. Le trompettiste norvégien n'est pas un lapin de six semaines, ni même le perdreau de l'année. Depuis son album Khmer, paru en 1997, il a entrepris un travail pionnier de fusion entre machine à produire des sons et instruments acoustiques. A la base, NPM c'est Miles Davis que l'on aurait héliporté sur un iceberg et qui s'emploierait à attirer les baleines avec sa trompette. L'électro lui sert à enrober les lignes mélodiques avec des sons d'ambiance, à créer une rythmique complexe (entendez par là non formatée) et à injecter de manière parcimonieuse des impacts et des pulsations (comme les Pink Floyd à l'ouverture de DSOTM). Dans l'ensemble, la musique de NPM est plutôt cool, planante et contemplative.
Aux antipodes, ou presque, le " choc
jungle " voulu par le pianiste français
Laurent De Wilde (Time 4 Change, Organics...), mérite lui aussi une place dans cette filière, notamment pour son énergie incroyable : accrochez-vous !