O'Dette
C'est, c'est.
Les morceaux rassemblés dans ce premier volume sont différents. Il y a des pièces écrites pour le luth, mais avec ceci de particulier :
"Jean-Sébastien Bach admirait tant le son du luth qu’il imagina un clavecin “luthé”, cordé en boyaux, qui trompait à l’oreille les meilleurs luthistes. Cette invention permit au virtuose du clavier qu'il était de composer d'étonnantes pièces “pour luth”… injouables sur les instruments à 13 chœurs de son époque ! Paul O'Dette s’est attaché à relever ce défi, introduisant dans ces transcriptions de suites et partitas juste ce qu'il fallait pour les faire sonner avec naturel sur son instrument." (extrait de la page du site d'Harmonia Mundi consacré à l'album en question)
Par ailleurs, on trouve des transpositions de partitas pour violon.
Quelques extraits en écoute sur le site de la Fnac...
Bonne journée
Les morceaux rassemblés dans ce premier volume sont différents. Il y a des pièces écrites pour le luth, mais avec ceci de particulier :
"Jean-Sébastien Bach admirait tant le son du luth qu’il imagina un clavecin “luthé”, cordé en boyaux, qui trompait à l’oreille les meilleurs luthistes. Cette invention permit au virtuose du clavier qu'il était de composer d'étonnantes pièces “pour luth”… injouables sur les instruments à 13 chœurs de son époque ! Paul O'Dette s’est attaché à relever ce défi, introduisant dans ces transcriptions de suites et partitas juste ce qu'il fallait pour les faire sonner avec naturel sur son instrument." (extrait de la page du site d'Harmonia Mundi consacré à l'album en question)
Par ailleurs, on trouve des transpositions de partitas pour violon.
Quelques extraits en écoute sur le site de la Fnac...
Bonne journée
J.S. Bach & le luth
Bonjour Raphaelo, bonjour à tous,
Les explications figurant sur le site harmonia mundi sont fort schématiques.
D'une part, ce que nous rassemblons depuis la fin du XIXe siècle sous la dénomination "d'oeuvres pour luth" de J. S. Bach est un ensemble hétérogène, d'attribution parfois douteuse (ce qui évidemment n'enlève rien à l'intérêt musical des compositions concernées) et constitué pour partie de transcriptions dont l'origine reste mystérieuse. Une bonne proportion de ces pièces n'a manifestement pas été pensée pour le luth, sur lequel leur exécution est périlleuse, voire problématique...
Peu de certitudes dans cette enquête, sinon que Bach, qui maitrisait à la perfection les instruments à clavier, le violon, la flûte etc, ne jouait pas du luth. En revanche, il connaissait et admirait Sylvius Leopold Weiss, immense luthiste et compositeur émérite pour son instrument.
D'autre part existait depuis le XVIIe siècle, essentiellement dans les pays germaniques, un instrument nommé "Lautenwerk" ou "Lautenklavier", dont aucun exemplaire n'a survécu mais dont nous avons quelques descriptions en donnant une idée assez précise. Il s'agit d'un instrument à un ou plusieurs claviers agissant sur une mécanique comparable à celle d'un clavecin et attaquant des cordes en boyau, jamais en métal. La caisse avait une forme ventrue, rappelant celle du luth (voir le site www.baroquemusic.org pour plus de détails et de très belles photos). Il est hautement probable que c'est pour cet instrument que Bach a composé ses fameuses oeuvres "pour luth".
Le claveciniste Robert Hill a publié un coffret de 2 CD (Hännsler Classic CD 92-110) de transcriptions et pièces pour clavier de Bach jouées sur divers instruments, dont un Lautenwerk de Keith Hill (1995), sur lequel il interprète la partita BWV 1006a, la fugue BWV 954 et la sonate BWV 1001 : une expérience captivante.
Par ailleurs, je signale pour ceux qu'intéresse le sujet plusieurs très beaux enregistrements des pièces de luth de Bach :
- l'intégrale d'Hopkinson Smith sur un luth théorbé à 13 choeurs de Joël van Lennep (2 CD Astrée E 7721) ;
- par le même interprète, avec le même instrument, les transcriptions des suites pour violoncelle seul BWV 1010 et 1012 (Astrée E 8744) ;
- un CD hélas sans doute introuvable du luthiste britannique Nigel North, qui joue sur un extraordinaire théorbe à 13 choeurs de Nico van der Waals (1982) les suites BWV 1006a et 995, le prélude BWV 999 et la fugue BWV 1000 (Amon Ra CD-SAR 23). Rien que pour le prélude de la suite 1006a cet enregistrement mérite d'être recherché ;
- enfin, Pascal Monteilhet, sur un somptueux théorbe à 14 cordes simples de Stephen Murphy, interprète les suites BWV 1007 à 1009 (Virgin 5 45354 2) : magnifique et superbement enregistré.
Bonnes écoutes !
Les explications figurant sur le site harmonia mundi sont fort schématiques.
D'une part, ce que nous rassemblons depuis la fin du XIXe siècle sous la dénomination "d'oeuvres pour luth" de J. S. Bach est un ensemble hétérogène, d'attribution parfois douteuse (ce qui évidemment n'enlève rien à l'intérêt musical des compositions concernées) et constitué pour partie de transcriptions dont l'origine reste mystérieuse. Une bonne proportion de ces pièces n'a manifestement pas été pensée pour le luth, sur lequel leur exécution est périlleuse, voire problématique...
Peu de certitudes dans cette enquête, sinon que Bach, qui maitrisait à la perfection les instruments à clavier, le violon, la flûte etc, ne jouait pas du luth. En revanche, il connaissait et admirait Sylvius Leopold Weiss, immense luthiste et compositeur émérite pour son instrument.
D'autre part existait depuis le XVIIe siècle, essentiellement dans les pays germaniques, un instrument nommé "Lautenwerk" ou "Lautenklavier", dont aucun exemplaire n'a survécu mais dont nous avons quelques descriptions en donnant une idée assez précise. Il s'agit d'un instrument à un ou plusieurs claviers agissant sur une mécanique comparable à celle d'un clavecin et attaquant des cordes en boyau, jamais en métal. La caisse avait une forme ventrue, rappelant celle du luth (voir le site www.baroquemusic.org pour plus de détails et de très belles photos). Il est hautement probable que c'est pour cet instrument que Bach a composé ses fameuses oeuvres "pour luth".
Le claveciniste Robert Hill a publié un coffret de 2 CD (Hännsler Classic CD 92-110) de transcriptions et pièces pour clavier de Bach jouées sur divers instruments, dont un Lautenwerk de Keith Hill (1995), sur lequel il interprète la partita BWV 1006a, la fugue BWV 954 et la sonate BWV 1001 : une expérience captivante.
Par ailleurs, je signale pour ceux qu'intéresse le sujet plusieurs très beaux enregistrements des pièces de luth de Bach :
- l'intégrale d'Hopkinson Smith sur un luth théorbé à 13 choeurs de Joël van Lennep (2 CD Astrée E 7721) ;
- par le même interprète, avec le même instrument, les transcriptions des suites pour violoncelle seul BWV 1010 et 1012 (Astrée E 8744) ;
- un CD hélas sans doute introuvable du luthiste britannique Nigel North, qui joue sur un extraordinaire théorbe à 13 choeurs de Nico van der Waals (1982) les suites BWV 1006a et 995, le prélude BWV 999 et la fugue BWV 1000 (Amon Ra CD-SAR 23). Rien que pour le prélude de la suite 1006a cet enregistrement mérite d'être recherché ;
- enfin, Pascal Monteilhet, sur un somptueux théorbe à 14 cordes simples de Stephen Murphy, interprète les suites BWV 1007 à 1009 (Virgin 5 45354 2) : magnifique et superbement enregistré.
Bonnes écoutes !
Merveilleux, absolument.
Grand fanatique invétéré de Bach que je suis, j'ignorais cette histoire d'invention de nouvel instrument luthé ! Même si je dois avoir toute l'oeuvre de Bach ( ça en fait des cd rien qu'à lui ...), je n'avais remarqué cela.
Génie des génies, bien que Helvet en avait parlé sur un autre postage, il n'est pas certain que Bach se soit inspiré de Vivaldi. Certes certaines oeuvres de Bach sont estampillées Vivaldi en leur moelle... Bref , ce n'est pas l'objet de cette partie.
En tout cas, voici un cd certainement merveilleux. Et comme dit, Bach , c'est vrai on ne s'en lasse jamais.
Grand fanatique invétéré de Bach que je suis, j'ignorais cette histoire d'invention de nouvel instrument luthé ! Même si je dois avoir toute l'oeuvre de Bach ( ça en fait des cd rien qu'à lui ...), je n'avais remarqué cela.
Génie des génies, bien que Helvet en avait parlé sur un autre postage, il n'est pas certain que Bach se soit inspiré de Vivaldi. Certes certaines oeuvres de Bach sont estampillées Vivaldi en leur moelle... Bref , ce n'est pas l'objet de cette partie.
En tout cas, voici un cd certainement merveilleux. Et comme dit, Bach , c'est vrai on ne s'en lasse jamais.
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- Intarissable
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- Enregistré le : jeu. 14 sept. 2006 18:46
- Localisation : Hauts de Seine
Bonjour à tous,
Entre le coffret Harmonia Mundi et un autre disque, je suis dans une période ou je me gratte pas mal le Luth (c'est nul, je sais ! Mais j'ai une excuse : j'aime le Jazz ). C'est une découverte bien agréable que cet instrument. C'est un peu plus calme que Deep Purple, mais celà fait bien voyager dans le temps et rêver à de belles Princesses enfermées dans des chateaux à conquérir (décidément, j'ai le lieu commun facile ce soir ) !
Le premier est joué par Paul'o, consacré au répertoire anglais :
http://www.amazon.fr/Lord-Herbert-Cherb ... 945&sr=1-1
Le second que j'apprécie un peu plus en cette phase de découverte (mais les choses peuvent évoluer), est interprété par Rolf Lislevand, dédié au répertoire français :
http://www.amazon.fr/gp/product/B00009W3RF
En définitive, il s'agit dans les deux cas de répertoires extrêmement faciles d'accès à nos oreilles modernes.
Il y aurait beaucoup d'analyses à faire entre la vitalité de la Pop Anglaise actuelle et leur musique traditionnelle.
Entre le coffret Harmonia Mundi et un autre disque, je suis dans une période ou je me gratte pas mal le Luth (c'est nul, je sais ! Mais j'ai une excuse : j'aime le Jazz ). C'est une découverte bien agréable que cet instrument. C'est un peu plus calme que Deep Purple, mais celà fait bien voyager dans le temps et rêver à de belles Princesses enfermées dans des chateaux à conquérir (décidément, j'ai le lieu commun facile ce soir ) !
Le premier est joué par Paul'o, consacré au répertoire anglais :
http://www.amazon.fr/Lord-Herbert-Cherb ... 945&sr=1-1
Le second que j'apprécie un peu plus en cette phase de découverte (mais les choses peuvent évoluer), est interprété par Rolf Lislevand, dédié au répertoire français :
http://www.amazon.fr/gp/product/B00009W3RF
En définitive, il s'agit dans les deux cas de répertoires extrêmement faciles d'accès à nos oreilles modernes.
Il y aurait beaucoup d'analyses à faire entre la vitalité de la Pop Anglaise actuelle et leur musique traditionnelle.