Comparatif EIDER VI, GOELETTE MC

Relatez vos écoutes faites chez les uns et les autres, magasins, salles de cinéma ou autre
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tba
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Comparatif EIDER VI, GOELETTE MC

Message par tba »

J’ai bien une petite idée de ce que pourrait donner une comparaison entre ces deux enceintes très typées monitoring, « Goelette MC broadcast » d’un côté et « Eider VI » de l’autre, mais ce n’est qu’une petite idée. Puis, arrive ce pluvieux dimanche de janvier ou je me décide à effectuer une comparaison en direct live : mêmes musiques, même local, mêmes électroniques et même moment.

C’est dans mon local « dédié musique » d’une superficie de 16m² qu’a lieu le comparatif.
Ce local est assez mat, pas mal meublé avec des rideaux sur certains murs et de la moquette au sol.
La source est un Rega Apollo, le préampli est un Thule Spirit. Les quatre mignonnes sont amplifiées Cabasse : chaque Goelette dispose d’un AM1000 sur le dos et chaque Eider de deux ampli dans le ventre (150 Watts en bas et 80 Watts en haut).
Pour ceux qui savent pas ou qui ont oublié, les Goelette sont équipées du BC12 coaxial et du 21M20 (un 21cm au moteur surdimensionné hérité du 30M20) chargé en BR. Les Eider sont équipé d’un 21cm en dôme nid d’abeille (21NDA) et du couple magique Dom12/Dom4, Eider est une enceinte close.

Le caisson de basses n’est pas utilisé pour ce test (les réglages adéquats sont peu probablement les mêmes pour les deux enceintes).

Après avoir installé les Goelette et laissé chauffer les électroniques une bonne demie-heure, le test peu commencer.

Premier constat : au repos mais sous tension, les AM1000 produisent un souffle dans les HP beaucoup plus présents que les électroniques embarquées des Eider, on les entend aisément à plus de deux mètres.

Pour débuter, Bashung « je t’ai manqué » :
La guitare de Gaetan et la voix d’Alain passent de façon très agréable sur les Goelette.
Même sensation sur les Eider mais avec plus de détails plus de finesse sur toutes le gamme de fréquence . Les Goelette fournissent plus de grave et celui-ci est plus rond et moins définie que celui sec et sans bavure des Eider. C’est comme si le bassiste jouait moins fort, mais avait plus de doigts (ou encore, jouait plus de notes) Etrangement, les Eider offrent une image plus large que celle des Goelette. Après cette première écoute, je décide de revoir le placement des ces dernières en augmentant leur écartement d’une trentaine de cm.

Je passe ensuite à Johnny CASH : « Solitary man ».
L'écoute sur les Eider est sublime, J CASH est ici, pile poil au milieu entre les deux enceintes, sa voix est « criante » de vérité, pleine à souhait, les guitares sonnent magnifiquement avec une très grande richesse harmonique. Sur les Goelette, les guitares sont moins bien définies, il manque des harmoniques en haut. L’écoute est toutefois très agréable d’autant plus que l’ajustement de leur placement semble bénéfique : J CASH est là, bien posté au milieu comme-ci il y avait une troisième enceinte rien que pour sa voix ; il semble y avoir plus d’espace entre les instruments que sur les Eider.

Shunk Anansie (just because you fell good) et Cabrel (le noceur) suivent, j’ai augmenté le volume par rapport aux morceaux intimistes précédents. L’image offerte par les Goelette est large et profonde, avec beaucoup d’espace autour des musiciens. A niveau relativement élevé, le bc12 se montre parfois rugueux. Les Eider de leur côté sont très douces et fourmillent de détails (les petites percusions sur la gauche sont bien là), la scène sonore est moins bien définie et elles manquent d’un poil d’ampleur (caisson help!).

Changement de registre avec Sting « songs of the labirynth ». La scène sonore est plutôt simple sur ce disque : la voix de Sting à droite, un luth à gauche. Malgré cette simplicité, les Goelette semblent vous transporter sur le lieu de la prise de son. En revanche, la voix est froide, rugueuse, voir acide. Côté Eider, le positionnement des musiciens est très précis, mais l’on ne ressent pas le lieu de prise de son . La voix est beaucoup plus naturelle et chaude ; le luth, est très détaillée jusqu’aux frottements des doigts sur les cordes qui donne à l’ensemble beaucoup de présence.

Le hors série Diapason 1992 prend le relais, puis PAV n°5 à chaque fois, les constats sont les mêmes :

Les Goelette sont moins précises et moins naturelles, les Eider spacialisent moins bien.
On peut aussi résumer comme ceci :
pendant que Goelette vous emmènent sur le lieu de l’enregistrement, Eider invite les musiciens à la maison.

Ces deux enceintes permettent vraiment de se faire plaisir, y’a qu’à choisir en fonction de ce que l’on cherche, et de ce que l'on trouve

selvageski
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Message par selvageski »

joli cr !! :wink:

en revanche il n'est pas certain que le souffle au repos vienne des électroniques embarquées


j'ai fait le même constat en comparant mes cotre aux iroises le BC 12 est audible à 50cm pour moi et le 12m15 il faut vraiment coller l'oreille dessus
il est possible donc que cela vienne de ce hp (bc12) :wink:

man
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Message par man »

C.R. super sympa! :wink:

syber
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Message par syber »

Salut Tba,


Content de te relire sur le forum :-D

J'apprécie ton CR que je trouve pondéré.

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Crao
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Message par Crao »

Bonjour Tba,

Tu me fait très plaisir avec ce compte rendu que j'attendais depuis longtemps :wink:

tba
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Message par tba »

Bonsoir,

merci pour vos réactions.

Je trouve ce type de comparatif très interessant , il permet de se faire une idée relativement précise des caractéristiques des matériels. Il permet aussi de comprendre à quoi sa propre oreille est la plus atachée (timbres, dynamique, spacialisation, équilibre tonal).
En plus, il est assez facile à organiser dès lors qu'on ne déplace pas de grosses enceintes ou de grosses électroniques.
Ces essais peuvent se faire à plusieurs, c'est comme cela que Crao m'avait fait découvrir l'AS1000.

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Crao
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Message par Crao »

À la lecture du CR, on voit bien l'intérêt du filtre actif et de l'asservissement qui permet de gagner en véracité de timbre, et on voit également le progrès du SCS en terme de spacialisation.

Je trouvais déjà le grave de la Goélette MC très propre, mais force est de constater que l'Eider est un bon cran au dessus. Du coup je rêve d'une Goélette avec filtre actif et asservissement :wink:

Blaise Runneur
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Message par Blaise Runneur »

TBA, beau c.r., merci, ça va resservir dans le futur.
:mrgreen:

Sinon, +1 avec Crao

tba
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Message par tba »

Crao a écrit :À la lecture du CR, on voit bien l'intérêt du filtre actif et de l'asservissement qui permet de gagner en véracité de timbre, et on voit également le progrès du SCS en terme de spacialisation.

Je trouvais déjà le grave de la Goélette MC très propre, mais force est de constater que l'Eider est un bon cran au dessus. Du coup je rêve d'une Goélette avec filtre actif et asservissement :wink:
Salut Crao,

je crois que sur l'Eider, le filtre médium aigu est passif (1 seul ampli pour les deux HP). Peut-on en déduire que le respect des timbres est lié (au moins en partie) à la nature même des HP?

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Crao
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Message par Crao »

tba a écrit :Salut Crao,

je crois que sur l'Eider, le filtre médium aigu est passif (1 seul ampli pour les deux HP). Peut-on en déduire que le respect des timbres est lié (au moins en partie) à la nature même des HP?
C'est un peu des deux je pense. Le couple DOM4 DOM12 a beaucoup d'énergie et a toujours donné une bonne impression de réalisme. Mais la partie grave est aussi filtrée en actif et ça évite des intermodulations par rapport à un filtre passif, donc ça joue.

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