But : voir ce que vaut le BC 12 in situ, par rapport aux BII écoutées chez FMU.
Les protagonistes :
- une belle à séduire : la Catalanne 500 (que certains trouvent moyenne par rapport aux Iroises et autres Egea)
- un prétendant transistor : Marantz SA11S1 + PM16
- un prétendant tube : Marantz SA11S1 + Jadis DA30
- le théatre des opérations : pièces ouverte de 35 m2 environ en L. Enceintes distantes de 3m, décollées de murs respirant librement, légèrement pincées, recul de 4 à 5 m. Parquet massif au sol, mur en parpaing et platre (à l'ancienne, pas en placo). 3 metres sous plafond.
On commence par une heure d'écoute des transistors, pendant l'apéro.
C'est assez bon. On reconnait tout de suite la signature sonore Cabasse dans le médium et dans l'aigu. Le transistor apporte son soutien dans le grave, ce qui est très surprenant car les cabasses (fameux débat) sont répudées courtes en bas, disons, dégraissées. Là, elles sont surprenantes de présence dans le grave, tout en restant aérienne, et précise. Un superbe compromis.
La mauvaise surprise : l'image et le positionnement. Pas que ça soit mauvais, bien au contraire, mais c'est clairement pas aussi bleuffant que sur les BII.
Autre différence par rapport à la BII : le son est beaucoup plus coloré, et beaucoup moins neutre et dégraissé que sur la BII.
Ceci étant, on shadokise quand même, parceque la cohérence d'ensemble est quand même très bonne.
A la demande générale, passage sur le Jadis. 2x30 W en pure Classe A, push pull EL34. On garde le SA11S1 en source.
Bon, autant vous le dire tout net : énormissime.
J'entand d'ici les sceptiques du tubes gindrent sur la colloration, sur le manque de rigueur, de dynamique, de grave, etc, etc.
Certe, tout cela est vrai, en partie.
Par contre, dans la nature des timbres, dans l'aération générale, dans l'image 3D, cette configuration a transformé litéralement les catalannes.
Qui se sont révellées du coup comme une merveilleuse paire d'enceintes. Aériennes, aigu défini, neutre, mate et pas agressif. Tout ça à la fois. Superbe immage 3D, avec la profondeur en prime (mais pas la hauteur comme la BII)
Je vous passe le médium, idem, une merveille.
En fait, j'adore ce coté mat, avec de l'air entre les instruments. On dirait que y'a pas de son, pas d'aigu, pas de médium, pas de grave. L'enceinte disparait, reste les musiciens dans la pièce.
Le grave est un peu court sur des morceaux pop rock. Mais tellement réel.
Sur toutes les musiques acoustiques : FANTASTIQUE ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
4 heures de pur bonnheur qui m'apprennent :
Qu'un Ampli Jadis en 30W dans 94 db de rendement, ça assure des volumes sonnorent indescents (sans que l'enceinte ne distorde jamais, ç'est la pièce qui limite bien avant l'enceinte). Et que pour des écoutes à niveau réel sur le piano de Diana Krall, ou la guitare Ben Harper, c'est bien suffisant.
Que la somme, le volume, la qualité, les timbres, l'aération générale et la géométrie de la musique sortant de la ''petite'' embouchure du ''petit'' BC12 est quand même assez fabuleuse, si on lui donne des partenaires de haut vol.
Que mes Marantz s'accorderaient finalement assez bien d'une série 500, même si, un tube de réputation internationnale comme le DA30, c'est quand même un autre monde.
Si la Catalanne 500 était une enceinte moyenne, pas au niveau de l'Egea ou de l'Iroise, j'ose pas immaginer ce que doivent sonner ces dernières.
Pour le moment, ma hierachie est la suivante : Albatros, BII, Catalanne. Mais les écarts de prix sont tels, que finalement, le meilleur compromis c'est la Catalanne du coup.
En tout cas, je confirme que je vais basculler Cabasse SCS dès que possible.
Et en plus, on a bien mangé
