Bon, je fais vite avant que Temple ne publie son CR !
… Et bien moi, j'ai passé une bien agréable journée.
M. et Mme Iannoa nous ont vraiment super bien reçu, toute la troupe de furieux. Les enfants Ian-Incredibles étaient absents, les moutons paissants aux alentours du corps de ferme de la famille n'avaient pas intérêt à faire le moindre commentaire sur notre façon de nous amuser aussi en troupeau, nous autres humains, et les voisins se montrèrent tolérants : nous pûmes faire fumer les amplis et faire s'exprimer les Cabasse sans crainte de remontrances !
Et pour couronner le tout, malgré une météo à tendance aléatoire, le soleil fut en définitive de la partie et nous pûmes profiter du barbecue, comme l'annonce nous en avait été faite
Vous noterez au passage l’emploi du passé simple et la concordance des temps !
Une journée riche d'enseignements ! Quelle chance de pouvoir écouter en une unité de lieu et de temps, sur les mêmes électroniques, plusieurs générations de Cabasse. Une plongée historique qui, complétée par mes écoutes précédentes, me permet de jeter ces quelques grandes lignes caractérisant l'évolution de Cabasse :
- Cohérence de signature sonore.
Dès l'apparition des premiers HP Dom, ce qui fait que les amateurs aiment le son Cabasse - pour reprendre un propos de Tba : ce "côté droit et sans fioriture", et pour citer un adjectif qui revient souvent dans nos bouches, un son "clair" ; clair étant utilisé au sens d'intelligible et de non coloré et non pas de décharné ou pauvre comme on l'interprète souvent à tort - dès les premier Dom, disais-je, les caractéristiques de ce qui fait le son Cabasse sont fixées : aigus qui filent naturellement et riches en harmoniques, haut-médium aux timbres réels, retranscrivant un violon et un hautbois avec toute sa verdeur, ce qui peut dérouter une personne peu habituée au concert, bas-medium énergique pour reproduire une caisse claire, et enfin grave secs et nets. Et toute l'histoire de la marque va tendre vers une amélioration de cette reproduction.
- Améliorations des timbres.
Le haut medium principalement, va être progressivement apprivoisé tout en conservant sa vérité de retranscription. Le bas medium va progressivement, grâce à l'apparition des quatre voies et à de nouveaux matériaux de membranes, gagner en énergie et en impact.
- Améliorations de la spatialisation.
C'est dans ce domaine que les progrès seront les plus spectaculaires avec le respect de la phase des signaux que permettent les HP coaxiaux.
- Gestion du grave.
Que ce soit par les versions actives (Goéland, Sphère), par les enceintes spécialisées (Etna, Thor), par des Bass Reflex aux accords sophistiqués (Etna I, Karissima), que ce soit enfin par la nature des matériaux des membranes et la taille des HP ... le grave chez Cabasse ce n'est vraiment pas de la gnognotte ! C'est vraiment un registre traité à part entière et objet de la plus grande attention !
Vraiment, quelle richesse ce forum ! Quelle opportunité que de pouvoir écouter toutes ces enceintes d'une période s'étalant sur plus de 40 ans !
Alors mes impressions !
Comme je le disais lors de nos écoutes, la dynamique des Goéland m’a bien plu. Leur registre grave amplifié et asservi est un vrai plaisir à l’écoute. Puis nous passons aux Galion VII qui sont plus récentes. Elles imagent un peu mieux, le haut medium est plus doux et le bas medium est plus impactant que sur les Goéland. L’idéal : la section Médium Aigu de la Galion VII et le grave des Goeland IV.
Ces avis pourraient être légèrement nuancés avec l’emploi d’autres amplis et pré-amplis.
Deux très, très belles enceintes !
Les Etna I ! Quel plaisir. C’est la première fois que je les écoute. J’ai été étonné et tout compte fait agréablement surpris par la taille des bêtes. Je les imaginais moins profonds mais en définitive pour peu, comme Iannoa, que l’on possède un salon d’écoute de taille confortable, ce sont de très beaux objets qui s’intègrent de façon élégante et discrète dans une pièce grâce à leur conception : ils sont prévus pour être collé le long d’un mur, à la manière d’une commode. Et puis une épouse peut y poser plein de petits objets décoratifs dessus
! Très rapidement on n’y prête plus attention, tellement ils ressemblent à un petit meuble discret. La conception est également très sophistiquée avec une charge des HP qui m’a semblé complexe pour faire communiquer les chambres des deux HP en Push/Pull. L’Etna I pèse plus de 50 kg ! Et puis ces HP à membrane en nid d’abeille. Mon mythe Cabasse à moi que j’ai, ce sont ces HP ! Qu’est-ce que j’ai hâte que Cabasse les ressortent !
Et le son ? Ben oui au fait, c’est fait pour ça, non ? Propre, profond, net et sans bavure. Et sans égalisation, ce qui m'a épaté ! Manque juste un soupçon d'impact selon nos critères actuels. En tout cas, un bien beau caisson HiFi ! Bien conçu !
Une découverte, les Galion III VT. Une écoute très douce, surprenante pour une enceinte de cette époque. Manque toutefois d’un peu de définition et d’énergie dans le bas medium. Il faut dire que nous les avons écouté après les 4 voies. La comparaison n’était pas en leur faveur.
Puis nous sommes passé aux Doris et leur médium 12M15 un peu plus chaleureux que le Dom 12. Mais ce n’est pas ce qui m’a frappé en premier. Je n’avais pas écouté de Dom 2 depuis bien longtemps et j’avais oublié qu'il est moins riche en harmoniques, détaillé et naturel que le Dom 4 ou que le Tweeter des Baltic. C’est ce point qui m’a sauté aux oreilles en premier. Bien entendu, comme ces enceintes sont plus récentes, elle imagent mieux.
Et nous avons fini en beauté par les Bisquine. De petites deux voies fortes honorables qui ont une capacité à emplir le salon de Iannoa de façon tout a fait surprenante.
Puis est venu la séance de réglage du Home Cinéma où nous avons pris littéralement pris possession du salon de nos hôtes à leur place ! Changement de place des enceintes, réglages du pré-ampli HC, orientation des enceintes, tout y est passé. Et ça marche bien, je vous rassure : cinq HP de 30 cm, plus deux Etna I. Ca envoie grave pour les films d’actions. Mais rien d’outrageant, de bavant ou de traînant. Non, au contraire, le grave est très propre et bien réparti dans la pièce (l'intérêt d'avoir deux caissons). J’ai bien aimé.
Merci Iannoa et Mme Iannoa, pour cette belle journée et à charge de revanche !