Matériel testé :
Goeland IV (4 voies)
Galion VII (4 voies)
Galion II VT (3 voies)
Etna I (caisson de basse)
Doris (3 voies)
Bisquine (2 voies)
La Sybermobile étant équipée d’un système de voyage inter-dimensionel (vu le prix, pensez donc, c’est la moindre des choses !), et étant prêts à tout pour faire une bonne écoute, nos héros laissent leurs mamans en larmes, mais fières quand même, et quittent cette dimension pour l’inconnu sous le regard admiratif des badaux.
Ils voyagèrent longtemps ou pas, tout est relatif, et atterrirent à l’endroit prévu, mais suite à un mauvais calcul, légèrement en retard, je crois que c’est Crao qui était chargé des coordonnées, tout s’explique.
Cette dimension ressemble fort à la notre, mais c’est à quelques détails que l’on remarque qu’on est dans un autre univers. Ici, les particuliers vivent dans des musés, échangent leurs enfants contre plus d’enceintes, et leurs femmes les approuvent, partagent leur passion, les aident à trouver de nouvelles Cabasse et connaissent les enceintes par leur nom. Les voisins ont aussi des Cabasse.
Une jolie maison avec un petit jardin se trouve au 5, avenue des Galion VII (à droite du boulevard de l’Iroise). Le local d’écoute est un beau salon de 27m², exploité dans sa largeur. La pièce est légèrement claire, malgré un parquet et un plafond en bois + poutres.
Nous prenons contact visuellement avec le matériel, qui est beau, et certains aux mains grasses laissent un souvenir qu’il sera dur de faire partir. Les Etna sont magnifiques, ce sont des meubles mais qui se fondent très bien dans la déco.
Une paire de Brigantin est en vrac, prête à partir en réparation et que nous n’écouterons donc pas.
Première écoute, les Goeland IV. Détail amusant, à l’allumage, le 30 s’etalonne doucement, il avance puis recule, et une fois fait, l’enceinte est prête. L’anneau qui entoure la membrane est en matière brillante, ce qui nous fera bien rire quand il y aura du grave.
Comme promis, nous entamons avec Supertramp Live in Paris, morceau qui nous suit depuis de nombreuses écoutes.
C’est propre et énergique, quelle présence, la multi amplification, il n’y a que ça de vrai. Par contre, au moment ou le chanteur et les musiciens jouent ensemble, ça tourne à la confusion voir à l’agressivité.
D’autres morceaux suivent, puis nous passons aux Galion VII amplifiées par du Marantz. En comparaison, c’est plus mou, moins bon.
Puis, encore plus tard, nous écoutons les Galion III VT, qui ont toute la sympathie de leurs propriétaires. C’est plus doux, bien plus charmeur, et s’il manque une voie par rapport aux deux autres modèles, c’est compensé par leur manière joyeuse de reproduire les disques.
Enfin, nos écoutes s’étant faites sans les deux Etna, réglés trop fort mais impressionnants, nous décidons de les écouter attentivement. « Smack my bitch up » de Prodidgy pour un grave plutôt viril et dansant (si si, ça existe), la b.o. de figth club pour de belles nappes d’infra, et celle de Princesse Mononoké pour un morceau de Taïko (tambours traditionnels japonais), ça calme son monde.
Le grave est maîtrisé de bout en bout, il ne se balade pas dans la pièce à la recherche de ses clefs. En quelques mots : propre, ça descend, puissant et musical. Un vrai caisson hifi, aucun doute la dessus.
Ca y est, nous commençons à avoir le système dans l’oreille, et également soif.
Une première impression se dégage, la préférence va à la Galion VII qui nous semble plus riche, et surtout moins agressive, sans enlever ses qualités aux Goeland, dont le grave.
Mais la Galion, associée aux Etna, ça c’est quelque chose.
Iannoa nous fait à présent écouter les Doris (Skiff en miniature), qui se marient très bien avec le Marantz. C’est une écoute fraîche, énergique et douce à la fois. Elles s’offrent l’insolence d’afficher une image stéréo la ou leurs aînées plus onéreuses n’y arrivent pas, bienfaits de l’évolution et du travail fournit par les techniciens Cabasse. Ce sont de très bonnes enceintes.
Puis c’est au tour de la Bisquine (version deux voies de la Doris), et la c’est catastrophique. C’est brouillon, agressif voir criard, ce n’est pas le meilleur modèle que j’ai écouté. Les Corvette 300, par exemple, modèle sorti un ou deux ans après (dom 30) les enterrent et payent la gerbe de fleurs sans problème.
Mais revenons à notre écoute.
Nous passons maintenant au h.c., avec les Goeland en principales, la Clipper en centrale et les Galion III en surround. Nous ajustons un peu le tout, grâce entre autres au THX optimiser (avec le test très utile d’un signal envoyé avec la même puissance de 20 000 à 20 Hz pour tester le niveau du caisson par rapport aux enceintes) et nous déchaînons la foudre.
Master and commander (boulet de canon), les Indestructibles (première arrivée sur l’île et confrontation avec le robot), Ratatouille (scène ou les rats quittent la maison), Capitaine Sky (attaque de robots).
C’est très bien, détaillé, énergique, très efficace. La Clipper rattrape l’agressivité des Goeland et les GIII donnent une foule de détails (ambiance jungle ou bruits d’eau).
En synthétisant les idées, nous pouvons dire que Iannoa possède un équipement de haute volée. Le résultat est bien meilleur que ce que je pensais en lisant ses messages et en voyant les photos.
L’acoustique de sa pièce va être améliorée prochainement grâce, entre autres, à l’ajout d’un rideau qui devrait masquer la large fenêtre.
Son attention devra se porter, il le sait, essentiellement sur son électronique, largement en dessous de ses enceintes.
Un bon préampli, même stéréo comme chez Syber, dans les ~1000 € d’occasion, c.a.d. valant presque le double neuf devrait métamorphoser les choses. Notons que Monsieur et Madame Iannoa sont à 90% hifi, d’où un tel choix. Il serait de préférence à choisir pour compléter les Goeland, si elles restent en principales.
Une bonne source devrait également leur apporter plus de détail, de finesse, de grave, mais Iannoa n’est pas trop favorable, lui préférant sa box. Soit.
Enfin, l’arrivée de bloc AM1000 permettrait aux Galion de donner leur potentiel, et elles en ont, et les correcteurs paramétriques pourraient s’avérer très utiles pour peaufiner. Pas sur que les Goeland restent indétrônables après ça. Les Goeland, c’est très bon, mais on a évolué depuis.
AM1000 que je verrai bien également sur les Etna, afin de jouer la carte de la puissance crête (850 w) et de rester dans la même signature.
Si j’insiste la dessus, c’est que l’installation d’Iannoa étant un mélange d’amplifiées / passive, il serait préférable de ne pas brouiller les cartes en mélangeant les amplifications. Cohérence.
Concernant le positionnement, des supports pour les principales sont prévus et apporteront un vrai plus. Pour le surround, comme vu ensemble, faire une tentative enceintes tournées vers la cuisine, en recherchant un son diffus et non localisable. Ca peut marcher, ou pas.
Enfin, concernant ses habitudes d’écoute, Iannoa ferait bien de lâcher ses télécommandes, qui ont la forme de ses doigts incrustés, et de se plonger dans la musique. Un enregistrement est soit bon, soit mauvais, mais à moins de pouvoir réunir les artistes à nouveau en studio et de refaire le disque, il faut l’accepter.
L’installation est bonne à 80-90%, le reste viendra avec le temps.
Nul doute qu’une fois certains problémes résolus, Iannoa se prendra à apprecier des formations plus complexes, débarassé de l’agressivité et d’un coté parfois « confus ».
Vous ne manquerez pas de non-lire plus de détails dans le c.r. que Temple n’écrira pas.
Temple qui a honteusement vidé le stock de mouchoirs en papier de la maison en pleurant, tantôt devant les Galion VII, tantôt les Etna, tantôt les Galion VII, …
Je remercie vraiment monsieur et madame Iannoa, qui nous ont très bien accueillis. Et à feliciter Iannoa pour un très bon choix musical. Mais il nous faut partir, d’autres missions importantes nous attendent ailleurs, empêcher un barrage de céder en Afrique, acheter du lait, tout ça quoi.
A notre arrivée, nous sommes accueillis par un inspecteur des impôts, pas de doute, nous sommes bien dans notre dimension.