Les questions de Murano sont très pertinentes et apportent un air de nouveauté sur la place
Naturellement, la salle est TRES claire, ça saute...aux yeux! Lorsque j'ai emménagé, j'avais des Galiote et 2 Stromboli. Ca ne marchait pas, c'était criard. Mais nous n'avions pas un rond et la pièce était vide. Je n'avais pas compris, alors j'ai tout revendu et achété des enceintes directives et colorées, au médium déprimé, des amplis et des câbles doux....jusqu'à ce que je claque la porte des magasins car en suivant le fil que Philippe avait créé sur HCFR il y a 12 ans au moins sur la question de la reproduction sonore à l'identique, j'ai réalisé ce qui ce passait. J'ai décidé d'attendre et de réfléchir.
Aujourd'hui, la pièce n'est pas parfaite, mais l'expérience que j'ai entreprise avec les Yawl il y a 2 ans, puis les Goeland l'année dernière m'a permis d'avancer en tentant cette fois d'écouter la pièce. Mon objectif est, depuis, d'avoir une ambiance douce et agréable lorsqu'on discute à plusieurs, et de faire tomber ce que j'appelle "l'effet porte voix" que l'on repère lorsqu'on passe du jardin au salon.
Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais l'élément le plus important de la pièce est une bibliothèque massive, dans mon dos à droite quand je prends la photo. Elle est en bois massif, et meme vide, je ne peux pas la déplacer. Sans elle, cette pièce est un hall de gare. Et puis les autres meubles, et tout un tas d'éléments placés à demeure ou sur demande. Lorsque j'écoute, j'étale un tapis supplémentaire à ma gauche; la table en verre se rempli de bouquins (le bordel pousse naturellement chez moi), et j'ai même des petits panneaux de bois diffusants que je place sur le dossier du canapé et qui coupent plein de choses désagréables, etc, etc....
Le papier est gauffré, et je ne souhaite surtout pas revenir à un mur lisse.
Philippe a remarqué les coussins qui ne sont pas là par hasard
Et puis, j'ai de la chance: pas de placo, des murs, un un sol et un plafond de plus de 30 cm d'epaisseur en béton armé, des voiles porteurs et des poutres porteuses.
Les rideaux me paraissaient trop fins, mais ils sont essentiels. Bernard Neveu a fait le même constat chez lui. J'aimerais tout de même essayer un voile plus lourd un jour.
Bien sur, il y a des choses à améliorer: le plafond dont je souhaite briser la planéité, des tapis supplémentaires en laine (et jolis) sont en cours d'acquisition ; je vais aussi tester un paravent pour masquer le bureau à gauche et diffuser avec la structure en accordéon, et je cherche avec mon épouse une grande plante verte.
Bref, il y a eu des tas d'essais, de jolies surprises (le socle en pin massif sous les Goeland qui a transformé le grave d'une façon que j'ai du mal à m'expliquer), et encore beaucoup de mystères.
Lorsque j'écoute de la musique, c'est toujours religieusement, entre 12h30 et 14h, et à niveau réaliste (j'ai la chance de travailler à 4 min de chez moi, en vélo; c'est aussi un choix). "Préparer" la salle pour en faire ma loge ouverte sur la salle de concert me prend 5 min.
C'est vraiment cette histoire de loge, que Philippe a reprise aujourd'hui sur un autre fil, qui m'a ouvert les yeux il y a plus de 10 ans sur HCFR avec le fil "Haute Fidélité, Copie Conforme à la réalité". C'est à ce moment là que j'ai commencé à comprendre ce que Cabasse avait cherché à atteindre avec ses enceintes et la Live Music.
Je suis content du résultat, et je ne suis pas frustré lorsque je passe de la salle de concert à la salle d'écoute.
Bienvenue Murano