Étant petit nouveau sur ce forum, je me suis dis, pourquoi pas présenter la façon dont j'ai découvert Cabasse comme premier sujet?
Après m'être monté une châine Pioneer "un peu ancienne", à base d'ampli SA 608 (la série avec façade alu brossé et afficheurs bleus au fluor) et d'enceintes JMR retapées par mes soins, j'ai eu l'occasion de trouver une paire de Sampan 310 à un prix plutôt sympa vu leur état (300 roros).
Et là je me suis dis: "pourquoi pas?!"
Il faut dire qu'après avoir mis la main sur une caisse de Sloop vide ou presque pour peu cher, je me suis vite rendu compte que le prix des hp pratiqués par certains vendeurs "à la découpe" allait me coûter beaucoup plus cher que si j'avais essayé d'en trouver une paire correcte complète...
Elles sont donc pour l'instant remisées soigneusement, vu que leur ébénisterie est tout de même impeccable 
La route est donc prise un vendredi après un premier contact avec mon vendeur.
Retraité, étudiant à Brest dans le début des années 70 (comme moi, mais de nombreuses années plus tard!!!). Le contact est tout d'abord très chaleureux, occasion de sortir des anecdotes "de Brest même". Manifestement amoureux de Cabasse, il s'en sépare après avoir trouvé une belle paire de Galions.
Arrivé sur place, je découvre une installation très propre, des enceintes en état impeccable, conservées avec amour. Sans plus tarder, on rentre dans le vif du sujet, un petit Dire Straits sympa, suivi de Take five.
J'apprécie l'écoute, surtout au niveau de la spatialisation (par rapport à mes X02 y'a pas photo), bien qu'elles soient trop rapprochées à mon goût (les Galions ont déjà pris la place...).
Pourtant, je ne suis pas subjugué par le rendu sonore, un petit quelque chose me gêne. Dans l'excitation, je ne me souviens même plus de l'ampli avec lequel nous avons fait l'écoute, un ensemble préampli-ampli récent.
Pas éberlué, mais confiant dans la réputation de Cabasse (et puis j'avais pas trimbalé mon ampli avec moi), nous concluons l'affaire, pressé de les écouter "à la casa".
Après deux heures à rouler comme sur des oeufs, malgré toutes les précautions d'emballage pour le transport, j'arrive enfin à la maison.
Afin de me jeter à l'eau, je branche mes XO2 sur la voie A, et les Sampan sur la voie B. Allez hop! Je passe des trucs aussi variés que:
Gilles Servat en concert, Idir en concert, Adèle (Chasing pavements et when will I see you again), Henri Salvador (le jardin d'hiver), et j'alterne sur chaque morceau, voie A/voie B.
Conclusion sans équivoque, les XO2 sont aux Sampan ce que l'eau de Plancoët est à l'Aberlour (pour ceux qui connaissent). Je débranche illico les XO2 et je me mets maintenant à les écouter un peu mieux. Elles rendent mieux que chez mon vendeur (
), mais quelques petits défauts se font sentir (des petits grésillements sur une des enceintes, qui se révéleront être dus à un léger faux-contact au niveau du bornier à pince, un son un peu couvert au global, et des graves qui bavent un peu).Je décide de mon propre chef (oui, je sais, désolé pour les puristes de la marque) d'investiguer les filtres et de changer les fiches à pinces du bornier par des fiches bananes.
Je découvre le filtre avec ses selfs particulières (bon, là, pas touche, je suis pas sorcier de l'électronique des filtres), un condo MKP SCR à 15 µF, un MKT PROCOND à 2,2 µF, et un condo (MKT?) de 10 µF.
Je dessoude tous les condos, et pris de folie, je les remplace par des Mondorf Supreme (aïe, ça prend plus de place quand même...). Je conserve quand même pieusement les condos d'origine et mesure leur capacités, par curiosité. Les MKT n'ont pas bougé à 5% près de la valeur (pour des 10%, c'est pas mal), avec des valeurs très proches pour les deux condos de chaque enceinte (appairés d'origine?...). Par contre, les SCR sont passés de 15 µF à 19 µF
(on est plus dans les 10% là).Le remplacement par les Mundorf est évident après remontage de tout ce petit monde. Plus de grésillements (merci le bornier), graves plus propres (sur le jardin d'hiver c'est beau), très agréables sans atteindre des profondeur abyssales non plus, mais je coupe maintenant le loudness sans aucun regret.
Un petit gain en spatialisation je trouve (mais là le placement fait beaucoup, et sur les enregistrements de Servat et Idir en concert, on s'y croirait), mais des médiums et aigus beaucoup plus vifs, voire trop sur certains enregistrements. Chasing pavements d'Adèle, par exemple, devient limite désagréable (les s sifflent énormément).
Suivant la source CD que j'utilise, ces aigus peuvent devenir très envahissants.
Un Philips CD-151 donné par un collègue de travail, en plus d'un niveau de sortie élevé, est insupportable sur Adèle, alors que mon ROTEL tweaké avec tubes est beaucoup plus suave et permet d'obtenir un équilibre bien meilleur.
Avec le recul, je vais conserver cette modif du filtre telle quelle, car marié avec mon Rotel, j'obtiens un équilibre qui me convient, mais je ne vais surement pas jeter les petits MKT, dont je soupçonne Cabasse de les avoir appairés et choisis pour assurer aux enceintes une meilleure stabilité dans le temps (moins de dérive que les MKP avec le temps? sur la capacité, c'est sûr, mais qu'en est-il de l'ESR?).
Pour les sloop qui dorment dans un coin, je sais déjà que je virerai les SCR pour les changer par les mêmes en neuf, les MKT resteront bien à leur place, pour comparer.
Voilà ce que je peux vous faire partager de ma découverte de Cabasse en tant que passionné de Hifi débutant, si vous voulez bien m'accueillir parmi vous!
