Ubu a écrit :
PS : pour la mesure d'impulsion que tu nous a montré je suppose qu'il s'agit de celle du TC21, ce serait peut-être intéressant d'avoir celle des TC22 ou 23 pour comparer dans la mesure ou la géométrie du HP à changé.
Hmaied Shaiek propose dans sa thèse p.56, une mesure de la RI d’un TC22.
- RI TC22.JPG (40.92 Kio) Vu 591 fois
Il assortit cette figure des commentaires suivants :
«
Nous pouvons affirmer d'après cette figure que les différents transducteurs sont loin d'avoir des phases linéaires (réponses impulsionnelles non symétriques) avec des étalements assez différents selon la bande de fréquence reproduite. La figure 3.1 (b), montre également les différences entre les temps d'arrivées des ondes issues des différents transducteurs. En effet, avec cette réalisation de source co-axiale et pour un auditeur situé dans l'axe principal du système, les sons aigus sont perçus 40μs .Ï¡ en avance par rapport aux sons de haut medium, à leur tour 60μs, 6 avance par rapport aux sons restitués par le transducteur de bas medium.[...] Le conditionnement des fonctions de transfert des différentes voies d'un système hautparleur est assuré par des filtres séparateurs, qui pour des raisons technologiques mais aussi pour des raisons de couts, ont longtemps été réalisés à l'aide de circuits analogiques. »
Pour info, H. Shaiek détaille précisément page 169-170 le protocole qui lui a permis d’aboutir à ces mesures.
Il ne vous aura pas échappé que l’unité utilisée ici est la microsonde (μs). On peut raisonnablement s’interroger sur l’audibilité de ces décalages temporels.
Philippe Muller a rappelé que pour le labo Cabasse, la RI n’était pas vraiment un critère de qualité. Pour ajouter de l’eau à ce moulin, nous pouvons citer également les travaux de J. Blauert and P. Laws :
Group delay distorsions un electroacoustical systems. Journal of acoustical Society of America, 63, May 1978
https://community.klipsch.com/forums/st ... lauert.pdf
Voici la courte synthèse qu’a fait H. Shaiek de cet article :
" J. Blauert et P. Laws [BL78] ont étudié l’audibilité d’une variation de la phase de plusieurs types de signaux. Ces signaux sont restitués par un système acoustique dont le temps de propagation de groupe a été modifié autour d’une certaine fréquence par un filtre passe-tout adéquat. Ils ont montré que le retard minimal détectable est de l’ordre de 500μs, ce seuil se trouve au niveau de la bande 1-4kHz. "
(P.23)
H. Shaiek donne ensuite quelques valeurs des seuils d’audibilité établis par les deux chercheurs que je reproduis ci-dessous :
500Hz : 3.2ms
1000Hz : 2.1ms
2000 : 0.9ms
4000 : 1.2ms
8000 : 2ms
Ces éléments mis bout à bout appellent quelques questions, auxquelles je n’ai pas de réponse précise.
La précision des instruments de mesure actuels n’entrainent-il pas une demande d’amélioration des transducteurs existants un peu surfaite, compte tenu de nos " besoins auditifs " ?
Lorsqu’un technicien procède à une optimisation du système d’écoute, il agit généralement sur plusieurs critères (ajustement des pentes et fréquences de coupures, des délais, égalisation…). Il est dès lors difficile de déterminer parmi ces modifications celle(s) qui apporte(nt) l’amélioration ou les améliorations les plus significatives. Il faudrait pour cela procéder à des écoutes comparatives, étapes par étapes, ce qui est long et fastidieux. Au final, qui a pu comparer un filtrage analogique ou numérique IIR générant une RI imparfaite et son équivalent FIR à la RI " parfaite " ? La supériorité du FIR n’est-elle donc pas avant tout théorique ? Que vaut cet avantage théorique dans la réalité des faits ?
Que peut finalement apporter de plus l’usage du FIR dès lors que les enceintes sont implantées dans un local " traité " pour l’écoute musicale, que la position d’écoute n’est pas trop éloignée et que les problèmes résiduels dans le grave ont été pris en charge d’une manière ou d’une autre (filtrage actif ou filtre à plateau ou filtre cloche analogique ou numérique IIR) ?