Mister_scalpa a écrit :poussi_pousse a écrit :...La suite logique c'est la correction numérique (égalisation active)…
Je suis en train de m'intéresser aux problèmes d'acoustique en ce moment et je fouine pas mal sur le net.
Je ne dis pas que les articles qu'on y trouve soient exhaustifs, néanmoins ils apportent matières à réflexion (si je puis dire...). En autre la fin d'un article qui parle également de la correction numérique et qui finit comme çà :
La correction électronique est envisageable quand les longueurs d'ondes sont suffisamment importantes (jusqu'à 120/150Hz environ) et les écarts d'amplitude modestes (8 à 10dB au maximum). Elle fonctionne mieux pour une surface restreinte que pour une zone étendue.Au cours de ma carrière, j'ai eu l'occasion d'égaliser des centaines de studios d'enregistrement et d'utiliser tous les systèmes. Voici mon conseil: avant de se lancer aveuglément dans une correction électronique, explorez d'abord toutes les autres solutions. Un placement judicieux des enceintes et du point d'écoute, peut résoudre une bonne partie des problèmes. Les systèmes électroniques deviennent transparents quand on leur demande une correction modérée. Ceci suppose que les problèmes majeurs soient déjà atténués par un traitement acoustique préalable.
A mon avis, une fois les problèmes de câbles résolus (modulation et HP), je pense que le travail suivant doit être l'acoustique de la pièce. Elle peut-être plus subtile qu'on ne le pense et sans toutefois y dépenser des fortunes, des panneaux absorbants, réfléchissants et autres bass-trap peuvent apporter des solutions autres que numériques...
PS: Ces remarques n'engagent que moi bien sur et je ne voudrais en aucun cas être à l'origine d'une quelconque polémique risquant de pourrir ton post et finissant par donner à ce forum une image qu'il ne mérite pas et qui rend pénible la lecture de certains posts techniques pourtant très intéressants...
La remarque que tu cites est tout à fait pertinente; la correction active n'est pas une panacée et viens en effet avec son lot de limitations. Et, dans ce domaine comme ailleurs, une solution inadaptée peut s'avérer pire que le problème.
Cela dit, comme il est dit plus haut elle est particulièrement utile pour traiter les problèmes dans les basses fréquences, notamment car c'est là où sa zone d'effet est la plus large de par les longueurs d'ondes importantes qui rentrent jeu.
Et ça tombe plutôt bien car c'est justement là où le traitement passif trouve ses limites, en tout cas dans une pièce à vivre avec d'autres contraintes que celles imposées par la seule reproduction musicale.
En effet, toujours à cause de ces longueurs d'ondes particulièrement... longues, les dimensions physiques imposées aux éléments de traitement pour être efficaces deviennent vite incompatibles avec la fonction première du locale.
Pour le dire autrement, coller un mégalithe en mousse de 2 m3 aux quatre coins d'un salon de 15 m2 pour se débarrasser d'un méchant mode à 45 Hz n'est pas vraiment une option réaliste pour la pluparts (en tout cas pas pour moi
).
Il ne faut donc pas voir le placement des enceintes, le traitement de la pièce et la correction active comme trois choses totalement décorrélées, voir pire opposées ou mutuellement exclusives, mais comme les outils à dispositions pour résoudre la problématique plus large qu'est le couplage entre la chaine et son locale. Comme avec n'importe quel outil, en choisira le plus adapté en fonction du problème à régler mais ne s'imposera pas d'ignorer les autres.
J'ajouterai enfin à cette boite à outils la mesure qui aide justement à déterminer la nature du problème et à vérifier l'efficacité de la solution apportée, que se soit le placement d'un caisson, la pose d'un panneau ou l'ajout d'un filtre paramétrique.
Là encore, la mesure ne s'oppose pas par principe à l'oreille et au ressentit, elle permet juste de le quantifier de manière plus fiable et consistante; un maçon aura beau avoir le compas dans l'œil, il ne s'offusquera pas de voir quelqu'un utiliser un fil à plombs pour autant et il en utilisera un lui-même, ne serait-ce que pour conforter son jugement.